Kery James - Lettre à la République (Clip officiel)

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  • เผยแพร่เมื่อ 22 ธ.ค. 2024
  • L'album 92.2012 déjà disponible !
    Itunes: bit.ly/Heg2wZ
    Virgin: bit.ly/GT4JZm
    Edition limitée Fnac: bit.ly/zijOsf
    L'inédit de Kery James "Lettre à la République" déjà disponible sur iTunes : bit.ly/zrYUiI
    Paroles de Lettre à la République écrit par Kery James
    Lettre à la République
    À tous ces racistes, à la tolérance hypocrite
    Qui ont bâti leur nation sur le sang
    Maintenant s'érigent en donneurs de leçons
    Pilleurs de richesses, tueurs d'Africains
    Colonisateurs, tortionnaires d'Algériens
    Ce passé colonial, c'est le vôtre
    C'est vous qui avez choisi de lier votre histoire à la nôtre
    Et maintenant vous devez assumer
    L'odeur du sang vous poursuit, même si vous vous parfumez
    Nous, les Arabes et les Noirs, on n'est pas là par hasard
    Toute arrivée a son départ
    Vous avez souhaité l'immigration
    Grâce à elle, vous vous êtes gavés, jusqu'à l'indigestion
    Je crois que la France n'a jamais fait la charité
    Les immigrés, ce n'est que la main d'œuvre bon marché
    Gardez pour vous votre illusion républicaine
    De la douce France bafouée par l'immigration africaine
    Demandez aux tirailleurs sénégalais et aux harkis
    Qui a profité de qui ?
    La République n'est innocente que dans vos songes
    Et vous n'avez les mains blanches que dans vos mensonges
    Nous, les Arabes et les Noirs, on ne naît pas là par hasard
    Toute arrivée a son départ
    Mais pensiez-vous qu'avec le temps
    Les négros muteraient et finiraient par devenir blancs ?
    Mais la nature humaine a balayé vos projets
    On ne s'intègre pas dans le rejet
    On ne s'intègre pas dans des ghettos français
    Parqués entre immigrés, faut être sensé
    Comment pointer du doigt le repli communautaire
    Que vous avez initié depuis les bidonvilles de Nanterre ?
    Pyromanes et pompiers, votre mémoire est sélective
    Vous n'êtes pas venus en paix, votre histoire est agressive
    Ici on est mieux que là-bas, on le sait
    Parce que décoloniser, pour vous, c'est déstabiliser
    Et plus j'observe l'histoire, moins je me sens redevable
    Je sais ce que c'est que d'être noir depuis l'époque du cartable
    Bien que je ne sois pas ingrat, je n'ai pas envie de vous dire merci
    Parce qu'au fond, tout ce que j'ai, ici, je l'ai conquis
    J'ai grandi à Orly, dans les favelas de France
    J'ai fleuri dans les maquis, je suis en guerre depuis mon enfance
    Narcotrafic, braquage, violence, crime
    Que font mes frères si ce n'est des sous comme dans Clearstream ?
    Qui peut leur faire la leçon ? Vous ?
    Abuseurs de biens sociaux, détourneurs de fonds
    De vrais voyous en costard, bande d'hypocrites
    Est-ce que les Français ont les dirigeants qu'ils méritent ?
    Au cœur des débats, des débats sans cœur
    Toujours les mêmes qu'on pointe du doigt dans votre France des rancœurs
    En pleine crise économique, il faut un coupable
    Et c'est en direction des musulmans que tous vos coups partent
    Je n'ai pas peur de l'écrire, la France est islamophobe
    D'ailleurs plus personne ne s'en cache dans la France des xénophobes
    Vous nous traitez comme des moins que rien, sur vos chaînes publiques
    Et vous attendez de nous qu'on s'écrie « Vive la République »
    Mon respect se fait violer au pays dit des Droits de l'homme
    Difficile de se sentir français sans le syndrome de Stockholm
    Parce que moi je suis noir, musulman, banlieusard et fier de l'être
    Quand tu me vois, tu mets un visage sur ce que l'autre France déteste
    Ce sont les mêmes hypocrites qui nous parlent de diversité
    Qui expriment leur racisme sous couvert de laïcité
    Rêvent d'un Français unique, avec une seule identité
    S'acharnent à discriminer les mêmes minorités
    Face aux mêmes électeurs, les mêmes peurs sont agitées
    On oppose les communautés pour cacher la précarité
    Que personne ne s'étonne si demain ça finit par péter
    Comment aimer un pays qui refuse de nous respecter ?
    Loin des artistes transparents, j'écris ce texte comme un miroir
    Que la France s'y regarde si elle veut s'y voir
    Elle verra s'envoler l'illusion qu'elle se fait d'elle-même
    Je ne suis pas en manque d'affection, comprend que je n'attends plus qu'elle m'aime.

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