Lyon les 2 collines 2 juillet 2024

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  • เผยแพร่เมื่อ 14 ต.ค. 2024
  • Fourvière et la Croix-Rousse sont deux collines de granit et de gneiss de 250 et 295 mètres d’altitude séparées par la Saône. La première a été le berceau de la cité : les Romains y avaient installé leur camp puis leur ville. Au Moyen Âge, on y a construit une chapelle qui a reçu en 1852, une statue de la Vierge sculptée par Fabisch à l’origine des illuminations de la ville. En 1810, une nécropole y a été créée. La colline de Fourvière permet l’accès aux Monts du Lyonnais ruraux et au-delà aux mines de houille de la région stéphanoise utiles aux industries sidérurgiques et à la liaison ferroviaire Lyon Saint-Étienne mise en place entre 1826 et 1836. La Croix-Rousse a été une commune indépendante jusqu’en 1852, date à laquelle elle a été incorporée à la capitale des Gaules. S’y sont installés les Canuts travaillant la soie sur les métiers Jacquard. Ils ont déserté le centre-ville, secteur bouleversé par les travaux d’hausmannisation du préfet-maire Vaïsse jusqu’à sa mort en 1864. Ils se sont révoltés en 1831 pour des raisons économiques et en 1834 pour des raisons politiques, mouvement républicain qui s’est à nouveau manifesté lors de la Révolution de 1848 et de la Commune en 1870.
    L’idée de relier la Croix-Rousse au centre ne pouvait que germer chez les Lyonnais : ne serait-ce que pour contrôler le travail des Canuts, les maisons de soierie étant restées au bas des pentes. D’où l’idée d’un pont. La Saône dispose ici d’une vallée de 100 à 120 mètres de large, sa pente est faible, son courant peu rapide, son débit abondant et son régime contrasté : elle s’évapore l’été et « gonfle » l’hiver. L’emplacement choisi n’a rien d’original. En 1789, alors que le pont de Serin vient de s’écrouler, l’architecte Morand propose de le reconstruire à l’emplacement de l’Homme de la Roche en raison des roches apparentes et de l’étroitesse du défilé (90 mètres) créant ici « les rapides de la mort qui trompe » alors qu’ailleurs la profondeur du lit est inférieure à dix mètres et le fond constitué de sables fins et d’argile. Après la Révolution et jusqu’en 1990, selon un rythme très inégal, il a été suivi par 34 individus ou entreprises qui ont présenté 44 projets divers, toujours localisés au même endroit. Si leurs objectifs sont différents, le cheminement de leurs démarches est assez semblable. Au bout du compte, après une période d’enthousiasme, pour des raisons variées, leurs projets ne sont pas réalisés et restent donc à l’état de documents virtuels qu’on peut retrouver pour le XIXe siècle dans les archives municipales lyonnaises et pour le XXe siècle dans différents dépôts.

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