"La gouvernance devient un régime où la gestion est hissée au rang de la politique". C'est effectivement une question importante, un problème central en réalité. Avec l'émergence des communs ou des commoners, on voit bien que la construction de nouvelles solutions collaboratives et collectives engagent à avoir de l'imagination pour créer des règles collectives, et on parle volontiers dans ce milieu contestataire et émergent de gouvernance avec l'idée d'une réappropriation de cette gouvernance. Je trouve que la critique émise par A Deneault est très pertinente. Mais, en même temps, les choix de gestion (ou de gouvernance) existent et ils ont des conséquences sur tous ceux qui dépendent de cette gestion... La politique, ou plus exactement la démocratie, c'est-à-dire en fait la politique sans domination où l'on reconnaît l'égalité des subjectivités individuelles de tous les citoyens, ne peut fonctionner qu'après l'éclairage des experts pour avoir de l'efficacité. L'égalité des opinions ne règle rien, c'est une égalité de marché et de concurrence valable pour des produits comparables et sans qualité complexe, alors que la démocratie consiste à permettre l'expression égalitaire du choix, dont la portée dépasse les intérêts individuels ou catégoriels, et qui ne peut s'exprimer valablement qu'à la limite des connaissances complexes et mouvantes où l'on passe du savoir objectif aux incertitudes, aux risques et donc au champ de la subjectivité.
Excellent. Merci.
"La gouvernance devient un régime où la gestion est hissée au rang de la politique". C'est effectivement une question importante, un problème central en réalité. Avec l'émergence des communs ou des commoners, on voit bien que la construction de nouvelles solutions collaboratives et collectives engagent à avoir de l'imagination pour créer des règles collectives, et on parle volontiers dans ce milieu contestataire et émergent de gouvernance avec l'idée d'une réappropriation de cette gouvernance.
Je trouve que la critique émise par A Deneault est très pertinente. Mais, en même temps, les choix de gestion (ou de gouvernance) existent et ils ont des conséquences sur tous ceux qui dépendent de cette gestion... La politique, ou plus exactement la démocratie, c'est-à-dire en fait la politique sans domination où l'on reconnaît l'égalité des subjectivités individuelles de tous les citoyens, ne peut fonctionner qu'après l'éclairage des experts pour avoir de l'efficacité. L'égalité des opinions ne règle rien, c'est une égalité de marché et de concurrence valable pour des produits comparables et sans qualité complexe, alors que la démocratie consiste à permettre l'expression égalitaire du choix, dont la portée dépasse les intérêts individuels ou catégoriels, et qui ne peut s'exprimer valablement qu'à la limite des connaissances complexes et mouvantes où l'on passe du savoir objectif aux incertitudes, aux risques et donc au champ de la subjectivité.