BARA SAMBAROU SARRÉ: L’UN DES DERNIERS GARDIENS DU TEMPLE CULTUREL DES DIAWAMBÉS

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  • เผยแพร่เมื่อ 13 ก.ค. 2023
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    Bara Sambarou, également connu sous le nom de Bara Sambarou Sarré, était un chanteur et griot d'origine peule originaire du Mali, considéré comme l'un des derniers gardiens du temple culturel des Diawambés. Né le 20 juin 1946 à Konsa, dans la région de Mopti, il est décédé le 8 janvier 2018 à Mopti.
    Bara Sambarou, de son vrai nom Ibrahima Sambarou Sarré, était l'un des principaux griots peuls de la ville de Mopti. Né en 1946, il était un maître du hoddu, un instrument traditionnel à cordes peul. Issu d'une famille de griots, il a d'abord appris auprès de son père, puis a été formé par Hamdoum Birinta Djiga, le premier griot peul à chanter à la radio du Mali, et par Emana Patal, un maître du hoddu.
    Dans les années 1970, sa musique a commencé à se faire connaître au sein de la communauté peule au Mali, et un producteur installé à Mopti s'est chargé de la duplication des cassettes, qui se vendaient bien. Une chanson en particulier, "Gambari", a rencontré un énorme succès et est devenue sa chanson emblématique. Cette chanson était diffusée régulièrement à la radio, notamment à Mopti. Le terme "Gambari" fait référence à une étoffe blanche importée du Nigeria, ramenée par de jeunes commerçants peuls de la caste des Diawando pour l'offrir à leurs femmes en signe de prospérité. La chanson est devenue presque l'hymne des Diawando.
    Malgré le fait que la musique de Bara Sambarou soit en dehors du Mali et de la communauté peule, le label Totolo, dirigé par Jean Ducassé, a décidé de promouvoir sa musique en produisant un reportage sur Bara Sambarou en DVD. Ce DVD est proposé avec un CD contenant une version live de "Gambari" enregistrée en 1979, soigneusement restaurée, qui capture toute la magie de ce morceau. Il comprend également une autre version et un remix soul de "Gambari". Le DVD propose également le reportage ainsi que la version live du titre phare. Ali Farka Touré a déclaré : "Si je devais avoir un maître, ce serait Bara !"
    Dans la nuit du samedi au dimanche, après une lutte stoïque contre la maladie, Bara Sambarou nous a quittés. Il avait 73 ans et une carrière remarquable. Son nom complet était Bara Sambarou Housseini, comme me l'a appris le président de la République, Ibrahim Boubacar Keïta, grand Malinké de cœur, qui se lamente en disant : "Bara n'enchantera plus ces belles nuits où il savait raconter la gloire et la bravoure d'Ambodejo et d'autres". Le dernier grand barde du Macina, aussi populaire dans sa région que Bob Dylan chez les siens, est décédé paisiblement dans son lit, chez lui. Cela n'est pas donné à tout le monde, et Dieu soit loué. De toute façon, personne n'y pouvait rien et personne ne peut y échapper. Pour chacun d'entre nous, il y a un moment et un lieu où tout s'arrête, et seules comptent les réalisations accomplies et l'héritage laissé. À cet égard, Bara est inégalable. Bien qu'il ne soit pas le créateur de "Gambari", il en était l'interprète le plus célèbre. Dès les premières notes de ce "chant-culte", la guitare (hodu) et la poésie de cet immense artiste disparu recréent l'ambiance des ports de pinasses, des rives du Debo, des marchés chatoyants où coexistent Bozos et Peulhs, Bamanans et Dogons, poissons et lait, riz et bœufs. Le Delta intérieur du Niger avait réussi à préserver cette coexistence paisible entre des éléments opposés jusqu'à l'avènement de temps troublés et obscurantistes que Bara Sambarou a choisi de quitter. En tant que gardien du temple, aux côtés de Yero Arsoukoula, il défendait avec acharnement les hommes et l'esprit de Hamdallahi. Il ne pouvait probablement pas soutenir les prêches de l'islam extrémiste, car il se savait à la fois le gardien d'une culture et la voix d'une histoire. Sa guitare était un peuple et son message était un monde. Personne d'autre que lui n'aurait pu jouer sa partition aussi bien.
    Il est décédé le 8 janvier 2018. Le président de la République, Ibrahim Boubacar Keïta, a déclaré : "Bara n'enchantera plus ces belles nuits où il savait dire la gloire et la bravoure d'Ambodejo et d'autres".

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