Des creux dans mon coeur

La façade ocre qui s’effrite
De grains de sable et de poussière
La dalle qui absorbe la chaleur
Glissante quand les pieds mouillés sortent de l’eau
Brulante un jour caniculaire
La couleuvre cachée sous les fougères près du petit muret
Les écailles grises qui brillent sous le soleil
Argentées et éblouissantes, s’approchant de moi
Un été au milieu des figues et de l’ennui
Sous la terre un chat enterré là, au fond du jardin
Un jour de pluie
Ce jour où les larmes ont créé des rigoles dans le pré
Et des creux dans mon coeur
Le chant d’un oiseau pour alléger ces murs pesants
Alourdis par des secrets dormants
Encombrés par des mots somnolents sous les toits
Ces pierres muettes, impénétrables
Pourront-elles un jour me révéler l’histoire de mon passé ?
La lecture des Misérables le soir dans la pénombre
Quand les âmes s’endorment et que les peines sombrent
La lecture m’emmène loin de cette maison silencieuse.
Au creux de la cheminée le feu lui aussi s’assoupit
Il regarde la neige dormante dans le champ d’en face
Puis le retour du printemps
Les myosotis s’éveillant sur leur lit de terre
Envahissant tout le jardin jusqu’au muret de pierre
L’odeur du lilas et de la glycine qui embaument jusque dans la maison
Un chagrin consolé par l’amour des animaux présents
Mais aucune trace d’enfants
Moi qui en aurait bien eu besoin tout ce temps
Pour combler les creux de cette vie
Fille unique, même adulte, je me demande encore où sont les enfants.
Texte et réalisation vidéo : Naïs Garcia

[@adele2640]

magnifique !!!

[@martinmiralles9167]

Un texte riche et introspectif, qui forme sous mes pieds un chemin vers tes mélancoliques souvenirs. Sur la tête de ma grand-mère t'es un monstre c'est trop d'être talentueuse comme ça

[@autoportraitauxfleurs8518]

[@olivita2769]

me acuerdo del verano cuando nos vimos, después de meses en países distintos, y hacia un calor insoportable
te echo de menos xxxxxx

[@autoportraitauxfleurs8518]

mi Olivia, te echo de menos y pienso mucho en ti