Je suis autiste et j’ai toujours autant de mal à comprendre pourquoi les personnes les plus promptes à la critique sont fréquemment les plus sensible à celle-ci… c’est encore plus difficile quand je fournis une critique factuelle et argumentée qui est rejetée sans argument et mal prises… et que paradoxalement je devrais accepter avec contrition des critiques subjectives souvent contradictoires et sans arguments… J’avoue que trop souvent je me montre arrangeant, je tais, je me montre people pleaser, difficile d’échapper à des des années de dressage et de construction d’un faux self ultra efficace pour notre monde… parfois je me rassure en m’imaginant le faire parce que je serais de caractère constructif à faire avancer les choses, ne pas dire au gens ce qu’ils ne sont pas prêt ou capable de comprendre … mais ce n’est pas vrai, ce n’est pas la peur non plus ( ça l’a été enfant, jusqu’à ce que je comprenne la nature arbitraire des réactions que je suscite ), aujourd’hui c’est un mélange de lassitude ( redire et refaire les mêmes débats alors que les faits n’ont pas, peu, plus de valeur ) et de besoin d’économiser mon énergie, cette énergie qui me fait défaut…
Peut-être basez-vous vos raisonnements sur les faits que vous essayez d'objectiver, et en face on reçoit vos raisonnements non sur les faits, mais sur le plan de l'affect, et vous répond et critique sur le plan de l'affect aussi? Comme deux référentiels différents, la langue parlée n'est pas la même? Le fond et la forme, mettre la forme pour faire passer le fond, mais à quel prix si c'est toujours le même qui met la forme exigée?
@@mayaelle.ChroniquesduTSA j’ai l’impression d’être en face d’un référentiel de schroedinger à tel point que ne pouvant concevoir cette variation je me suis cru complètement fou ( bien des années avant le diagnostique de TSA)… j’ai mis en cause systématiquement ma propre mémoire et mon interprétation, à en devenir réellement fou… ce qui me perturbait c’est que dans de très nombreux domaines ma mémoire semblait sur efficiente, un jour j’ai donc pris l’habitude de tout noter et même parfois d’enregistrer… et j’ai pu reprendre confiance en ma santé mentale, en constatant que ma mémoire était très factuelle et que de très nombreuses personnes elles romançaient/sélectionnaient leur souvenir. La forme j’essaye de la travailler, j’ai fait des progrès et j’en fais encore même si il m’arrive d’être encore maladroit. L’interprétation, la aussi il y a un grand écart, même si à force d’avoir de facto tord, j’ai appris la langue de la norme, j’y arrive même bien à en être un TSA totalement invisible mais avec cette sensation de monde factice ( de mauvaise pièce de théâtre ) ou il vaut mieux à voir l’air que d’être réellement et oui l’habit fait le moine ici… trop de masquage m’a conduit au burn-out qui a finis par me conduire au diagnostique, rien de bien original, c’est la suite qui est compliquée: qui suis-je réellement, qu’est-ce qui est à moi et qu’est-ce qui m’a été prêter par le TSA? cela vaut il la peine de défendre mes opinions? Pourquoi ne pas masquer à fond comme avant la révélation TSA ?
@@ithinksoiflee6599 Oh comme je vous comprends.... Personnellement j'ai contourné cette équation en étant à mon compte, donc avec la marge de manoeuvre que ça me permettait pour choisir avec qui travailler. Ou pas. Et au final, en travaillant principalement avec des personnes qui ont un TND ( ce n'était pas recherché; ça s'est fait tout seul). Les interactions avec les personnes hors TND ont toujours été très déstabilisantes pour moi, épuisantes. Réaliser cela me permet de me préparer en amont, et savoir que je devrai m'accorder de l'espace/temps pour digérer, comprendre. Et quand ce n'est pas possible, et bien je sais que je mettrai plus de temps. Se croire fou et finalement tout noter, garder des traces de tout pour voir si on l'est, tant le retour en face est déformant, oui, je comprends particulièrement bien ce que vous dites je crois. Dans le monde professionnel ça peut être très violent et malsain. En couple aussi d'ailleurs. Merci pour ce témoignage précieux, pour cette réalité que vous décrivez si bien !
♥️Excellent podcast ⭐️⭐️⭐️⭐️⭐️
♥️Merci Maya♥️
Merci ❤
Il y aurait encore tant de choses à dire 🤭
@@mayaelle.ChroniquesduTSA ♥️Je ne me lasse pas de t’écouter parler, je ne vois pas le temps passer♥️⭐️⭐️⭐️⭐️⭐️
Je suis autiste et j’ai toujours autant de mal à comprendre pourquoi les personnes les plus promptes à la critique sont fréquemment les plus sensible à celle-ci… c’est encore plus difficile quand je fournis une critique factuelle et argumentée qui est rejetée sans argument et mal prises… et que paradoxalement je devrais accepter avec contrition des critiques subjectives souvent contradictoires et sans arguments…
J’avoue que trop souvent je me montre arrangeant, je tais, je me montre people pleaser, difficile d’échapper à des des années de dressage et de construction d’un faux self ultra efficace pour notre monde… parfois je me rassure en m’imaginant le faire parce que je serais de caractère constructif à faire avancer les choses, ne pas dire au gens ce qu’ils ne sont pas prêt ou capable de comprendre … mais ce n’est pas vrai, ce n’est pas la peur non plus ( ça l’a été enfant, jusqu’à ce que je comprenne la nature arbitraire des réactions que je suscite ), aujourd’hui c’est un mélange de lassitude ( redire et refaire les mêmes débats alors que les faits n’ont pas, peu, plus de valeur ) et de besoin d’économiser mon énergie, cette énergie qui me fait défaut…
Peut-être basez-vous vos raisonnements sur les faits que vous essayez d'objectiver, et en face on reçoit vos raisonnements non sur les faits, mais sur le plan de l'affect, et vous répond et critique sur le plan de l'affect aussi?
Comme deux référentiels différents, la langue parlée n'est pas la même?
Le fond et la forme, mettre la forme pour faire passer le fond, mais à quel prix si c'est toujours le même qui met la forme exigée?
@@mayaelle.ChroniquesduTSA j’ai l’impression d’être en face d’un référentiel de schroedinger à tel point que ne pouvant concevoir cette variation je me suis cru complètement fou ( bien des années avant le diagnostique de TSA)… j’ai mis en cause systématiquement ma propre mémoire et mon interprétation, à en devenir réellement fou… ce qui me perturbait c’est que dans de très nombreux domaines ma mémoire semblait sur efficiente, un jour j’ai donc pris l’habitude de tout noter et même parfois d’enregistrer… et j’ai pu reprendre confiance en ma santé mentale, en constatant que ma mémoire était très factuelle et que de très nombreuses personnes elles romançaient/sélectionnaient leur souvenir.
La forme j’essaye de la travailler, j’ai fait des progrès et j’en fais encore même si il m’arrive d’être encore maladroit.
L’interprétation, la aussi il y a un grand écart, même si à force d’avoir de facto tord, j’ai appris la langue de la norme, j’y arrive même bien à en être un TSA totalement invisible mais avec cette sensation de monde factice ( de mauvaise pièce de théâtre ) ou il vaut mieux à voir l’air que d’être réellement et oui l’habit fait le moine ici… trop de masquage m’a conduit au burn-out qui a finis par me conduire au diagnostique, rien de bien original, c’est la suite qui est compliquée: qui suis-je réellement, qu’est-ce qui est à moi et qu’est-ce qui m’a été prêter par le TSA? cela vaut il la peine de défendre mes opinions? Pourquoi ne pas masquer à fond comme avant la révélation TSA ?
@@ithinksoiflee6599 Oh comme je vous comprends....
Personnellement j'ai contourné cette équation en étant à mon compte, donc avec la marge de manoeuvre que ça me permettait pour choisir avec qui travailler. Ou pas.
Et au final, en travaillant principalement avec des personnes qui ont un TND ( ce n'était pas recherché; ça s'est fait tout seul).
Les interactions avec les personnes hors TND ont toujours été très déstabilisantes pour moi, épuisantes.
Réaliser cela me permet de me préparer en amont, et savoir que je devrai m'accorder de l'espace/temps pour digérer, comprendre.
Et quand ce n'est pas possible, et bien je sais que je mettrai plus de temps.
Se croire fou et finalement tout noter, garder des traces de tout pour voir si on l'est, tant le retour en face est déformant, oui, je comprends particulièrement bien ce que vous dites je crois. Dans le monde professionnel ça peut être très violent et malsain. En couple aussi d'ailleurs.
Merci pour ce témoignage précieux, pour cette réalité que vous décrivez si bien !
@@mayaelle.ChroniquesduTSA merci à vous pour cette chaîne qui m’aide à mettre des mots sur des idées.