Jack l’éventreur de Bergerac 1884, les mines de charbon du bas Bergerac fonctionnent à plein régime. L’air est enfumé, un épais brouillard stagne couramment jusqu’à plus de midi. On y croise bien plus souvent des ombres que des hommes... Une faune interlope y rôde..l’atmosphère est viciée des miasmes des cheminées autant que de sombres pensées. On y croiserait quelqu’un transportant une pleine brouette de pendules qu’on hésiterait à lui demander l’heure. Les rues sont sales, les murs sont sales, les gens sont sales, l’amour y est tarifé.... Le décor est posé, maintenant passons aux personnages : elle s’appelle Severine, belle comme le jour, orpheline comme sa mère et sa grand mère avant elle. Une orientation scolaire malheureuse fait qu’elle loue ses charmes et une chambre sur le port. Il s’appelle Jacques , il est chauffeur du funiculaire qui rejoint le bas Bergerac au haut bergerac ..ses parents , surtout sa mère, sont alcooliques.. son père est plus absent qu’alcoolique .. il aurait pu prendre un mauvais virage, mais vu son métier, il file droit. Et puis il y a un assassin, forcément terrible et sans scrupule, dément, sadique et plutôt maigre car l’époque s’y prête, et puis il y a l’inspecteur, entêté et acharné, pugnace comme l’est un bon policier dans une belle histoire. Dans le haut Bergerac, l’ambiance est toute autre. les larges avenues bordées d’arbres de judée semblent être le terrain de jeux préféré des belles calèches. Les élégantes, sur le trottoir, rivalisent entre elles de charme et de beauté . Parfois on croise une draisienne au détour d’une boutique de chapeaux. C’est la que la bourgeoisie loge, que la bourgeoisie vit, que le bourgeois sévit. Car il s’en passe de drôle derrière les épais murs des grosses bâtisses, derrière les épais velours des rideaux, dans le silence feutré de ces jolis quartiers… A contrario des arbres de Judée, tout n’est pas toujours rose. De sombres secrets s’épanouissent parfois, tels des orties et des ronces, à l’ombre des épais murs de riches bâtisses , a l’abri des murs que les riches bâtissent. Pourquoi de si hautes grilles lorsqu’on n’a rien à cacher? Mais si notre histoire ne débute pas là, nous aurons surement l’occasion d’y revenir. Notre histoire débute a Bergerac le bas, un soir, j’aimerais dire de pleine lune pour la beauté de l’histoire, mais il n’en n’est rien, et puis quand bien même, l’air y est tellement sombre que même pleine la lune n’éclaire pas le quartier. Sombre est la nuit, sombre est l’humeur de l’inspecteur Flambart. L’inspecteur Flambart est une des sommités de la police bergeraquoise. Ancien du 11eme régiment de chasseurs à cheval, il sera renvoyé après moult duels. L’histoire officieuse dit aussi qu’il aurait connu le bagne. Il possède un physique de géant , et une intelligence fine. Et s’il est d’humeur sombre, c’est qu’il vient de se faire déranger en galante compagnie par un de ses agents pour une affaire "de toute urgence ». Son pas lourd mais rapide résonne dans la rue des fontaines, ou ses chaussures à clous produisent même des étincelles en heurtant fortement les pavés qui la revêtent. Sa redingote flotte au vent et sa chemise sortie de ses chausses démontre clairement l’empressement qu’il a eu a se rhabiller. A cette allure, il est rapidement sur les lieux du crime, car c’est bien d’un crime dont il s’agit, l’affaire de toute urgence. Et quelle affaire. Flambart en a vu de part son passé de sales affaires, mais là…Mais là.. c’est un carnage! Du sang et des entrailles jonchent le sol et couvre les murs d’un petit appentis ( l’oiseau fait son nid). On aperçoit des plumes voletant dans la lumière blafarde d’un bec de gaz alimenté par le gaz de houille de l’usine proche. Flambart en est tout retourné.. « C’est un massacre » crache t il entre ses dents, serrées . « Ils ont même abandonné les foies » S’en est trop pour le colosse fin penseur et gourmet.. sûrement un coup des chinois..pense t il in petto.. Car déjà à l’époque, on avait facilement le réflexe de faire porter aux chinois beaucoup de tares de la société : la faible qualité des draisiennes, le peu de goût des tomates, les bas salaires des mines de houille.... Mais là, s’agissant du canard , de son abattage et de sa préparation, la piste chinoise semblait prometteuse : alors qu’on le confit, ils le laquent, lorsqu’on le tranche , ils l’émincent.. Hommes de peu de loi, ils l’evicerent, alors que nous, hommes de foie, le gardont. Car c’est bien cela qui différencie le taoïste chinois du catholique français : l’usage du foie! Malgré la persévérance de l’inspecteur flambart , le mystère du mystérieux éventreur de canard ne fut jamais résolu.. Sûrement chinois il fut surnommé jack pour la rime avec bergerac, fut il a Perigueux qu’il se serait nommé lao tseu...
1963 1981 ma petite et adolescente jeunesse a Bergerac ville magnifique et magique ; merci a France 3
Merci pour ce joli reportage ;-)) C'est toujours un plaisir d'accueillir des visiteurs et de faire découvrir notre région.
Jack l’éventreur de Bergerac
1884, les mines de charbon du bas Bergerac fonctionnent à plein régime. L’air est enfumé, un épais brouillard stagne couramment jusqu’à plus de midi. On y croise bien plus souvent des ombres que des hommes...
Une faune interlope y rôde..l’atmosphère est viciée des miasmes des cheminées autant que de sombres pensées. On y croiserait quelqu’un transportant une pleine brouette de pendules qu’on hésiterait à lui demander l’heure.
Les rues sont sales, les murs sont sales, les gens sont sales, l’amour y est tarifé....
Le décor est posé, maintenant passons aux personnages : elle s’appelle Severine, belle comme le jour, orpheline comme sa mère et sa grand mère avant elle. Une orientation scolaire malheureuse fait qu’elle loue ses charmes et une chambre sur le port.
Il s’appelle Jacques , il est chauffeur du funiculaire qui rejoint le bas Bergerac au haut bergerac ..ses parents , surtout sa mère, sont alcooliques.. son père est plus absent qu’alcoolique .. il aurait pu prendre un mauvais virage, mais vu son métier, il file droit.
Et puis il y a un assassin, forcément terrible et sans scrupule, dément, sadique et plutôt maigre car l’époque s’y prête, et puis il y a l’inspecteur, entêté et acharné, pugnace comme l’est un bon policier dans une belle histoire.
Dans le haut Bergerac, l’ambiance est toute autre. les larges avenues bordées d’arbres de judée semblent être le terrain de jeux préféré des belles calèches.
Les élégantes, sur le trottoir, rivalisent entre elles de charme et de beauté . Parfois on croise une draisienne au détour d’une boutique de chapeaux. C’est la que la bourgeoisie loge, que la bourgeoisie vit, que le bourgeois sévit.
Car il s’en passe de drôle derrière les épais murs des grosses bâtisses, derrière les épais velours des rideaux, dans le silence feutré de ces jolis quartiers…
A contrario des arbres de Judée, tout n’est pas toujours rose.
De sombres secrets s’épanouissent parfois, tels des orties et des ronces, à l’ombre des épais murs de riches bâtisses , a l’abri des murs que les riches bâtissent. Pourquoi de si hautes grilles lorsqu’on n’a rien à cacher?
Mais si notre histoire ne débute pas là, nous aurons surement l’occasion d’y revenir. Notre histoire débute a Bergerac le bas, un soir, j’aimerais dire de pleine lune pour la beauté de l’histoire, mais il n’en n’est rien, et puis quand bien même, l’air y est tellement sombre que même pleine la lune n’éclaire pas le quartier.
Sombre est la nuit, sombre est l’humeur de l’inspecteur Flambart. L’inspecteur Flambart est une des sommités de la police bergeraquoise.
Ancien du 11eme régiment de chasseurs à cheval, il sera renvoyé après moult duels. L’histoire officieuse dit aussi qu’il aurait connu le bagne. Il possède un physique de géant , et une intelligence fine.
Et s’il est d’humeur sombre, c’est qu’il vient de se faire déranger en galante compagnie par un de ses agents pour une affaire "de toute urgence ». Son pas lourd mais rapide résonne dans la rue des fontaines, ou ses chaussures à clous produisent même des étincelles en heurtant fortement les pavés qui la revêtent. Sa redingote flotte au vent et sa chemise sortie de ses chausses démontre clairement l’empressement qu’il a eu a se rhabiller.
A cette allure, il est rapidement sur les lieux du crime, car c’est bien d’un crime dont il s’agit, l’affaire de toute urgence. Et quelle affaire. Flambart en a vu de part son passé de sales affaires, mais là…Mais là.. c’est un carnage!
Du sang et des entrailles jonchent le sol et couvre les murs d’un petit appentis ( l’oiseau fait son nid).
On aperçoit des plumes voletant dans la lumière blafarde d’un bec de gaz alimenté par le gaz de houille de l’usine proche.
Flambart en est tout retourné..
« C’est un massacre » crache t il entre ses dents, serrées .
« Ils ont même abandonné les foies »
S’en est trop pour le colosse fin penseur et gourmet.. sûrement un coup des chinois..pense t il in petto..
Car déjà à l’époque, on avait facilement le réflexe de faire porter aux chinois beaucoup de tares de la société : la faible qualité des draisiennes, le peu de goût des tomates, les bas salaires des mines de houille....
Mais là, s’agissant du canard , de son abattage et de sa préparation, la piste chinoise semblait prometteuse : alors qu’on le confit, ils le laquent, lorsqu’on le tranche , ils l’émincent.. Hommes de peu de loi, ils l’evicerent, alors que nous, hommes de foie, le gardont.
Car c’est bien cela qui différencie le taoïste chinois du catholique français : l’usage du foie! Malgré la persévérance de l’inspecteur flambart , le mystère du mystérieux éventreur de canard ne fut jamais résolu..
Sûrement chinois il fut surnommé jack pour la rime avec bergerac, fut il a Perigueux qu’il se serait nommé lao tseu...