Biodiversité, l'extinction de masse | Géopolitis

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  • เผยแพร่เมื่อ 1 มิ.ย. 2024
  • 70% des populations de vertébrés sauvages ont disparu en 50 ans. Cette hécatombe est révélatrice de la pression qu’exerce l’humanité sur la nature et les écosystèmes.
    Invité : Nadir Alvarez, biologiste et directeur du Naturéum à Lausanne
    Présentation : Laurent Huguenin-Élie
    Un million d’espèces sont menacées d’extinction dans le monde. Le rythme est 100 à 1000 fois supérieur au taux naturel de disparition : il est question d’une sixième extinction de masse des espèces. "Le déclin est supérieur à toutes les trajectoires qu'on a pu voir dans le passé, y compris lors des extinctions de masse des temps fossiles" confirme dans l’émission Géopolitis Nadir Alvarez, directeur du Naturéum, le musée des sciences naturelles de l'État de Vaud à Lausanne. "En quelques dizaines d'années, on est passé d'un monde relativement diversifié à un monde beaucoup moins diversifié, voire très homogène dans certains endroits".
    75% des milieux terrestres et 60% des écosystèmes marins ont été modifiés par l’être humain. Les principales causes de la perte de biodiversité sont la destruction et la fragmentation des milieux naturels, la surexploitation des espèces sauvages et des ressources naturelles, le changement climatique, la pollution et l’invasion d’espèces exotiques. Cette fragilisation de la biodiversité met en danger les écosystèmes. Elle favorise les contacts entre espèces sauvages et êtres humains, et donc, aussi le passage à l'homme de maladies d'origine animale. Des zoonoses qui sont en augmentation depuis un demi-siècle.
    Le déclin de la biodiversité est devenu source d’enjeux géopolitiques et l’objet d’échanges diplomatiques notamment à travers les COP, les Conférences des parties pour la biodiversité, moins connues que celles sur le climat. La dernière, à Montréal, a débouché sur un accord dit de Kunming-Montréal en 2022. Traité ambitieux pour les uns, insuffisant pour les autres. : "Même si ces progrès sont timides et sont beaucoup plus lents que ne l’est l'érosion du vivant, je pense qu'il faut passer par là. Nos sociétés sont faites ainsi et la psychologie humaine aussi est faite de de ce temps un peu plus long", estime Nadir Alvarez.
    De nombreuses associations et organisations regrettent le manque d’un mécanisme contraignant et dénoncent un texte sujet à interprétations. Nadir Alvarez tempère : "Personnellement, je trouve très important que des mots-clés soient prononcés lors de ces COP et ce sont finalement des textes qui vont - même s'ils n’ont pas une nature contraignante nécessairement - quand même un petit peu donner le tempo des politiques nationales."
    - Désextinction et réensauvagement -
    Faire revivre des animaux disparus comme le dodo, le tigre de Tasmanie ou le mammouth : plusieurs équipes de recherche et entreprises dans le monde travaillent à des projets de désextinction d’espèces. Il existe plusieurs techniques pour y parvenir : la sélection artificielle, c’est-à-dire en croisant des individus et en sélectionnant à chaque génération les caractères les plus typiques de l’espèce éteinte dont les gènes sont encore présents dans la population actuelle. Des essais sont menés avec l’auroch, la vache sauvage à l’origine de tous les bovins domestiqués, disparu au 17ème siècle. La deuxième méthode, c’est le clonage qui permet d'obtenir des substituts génétiquement plus proches de l'espèce éteinte, mais qui nécessite des tissus correctement conservés et de nombreuses sources pour recréer une population. Une tentative de désextinction par clonage a échoué avec le bouquetin des Pyrénées. Enfin, autre technique : l’ingénierie génétique, méthode plus complexe qui consiste à substituer des gènes caractéristiques de l’espèce éteinte dans le génome d’une espèce proche encore vivante.
    Au sommaire:
    00:00 Biodiversité, la sixième extinction
    02:15 Au Brésil, une savane sacrifiée
    05:50 Nadir Alvarez: "Le déclin de la biodiversité est supérieur à toutes les trajectoires du passé"
    09:51 De Rio à Montréal, une mobilisation internationale au chevet de la biodiversité
    12:57 Nadir Alvarez: "On n’a pas besoin de donner un prix à la nature pour la préserver"
    17:08 La désextinction, les tentatives pour faire revivre des espèces éteintes
    19:32 Nadir Alvarez: "Toutes les espèces qui sont éteintes le sont pour toujours"
    23:35 Dans les années 1980, la réintroduction du lynx crée des tensions en Valais
    Le site de Géopolitis : geopolitis.ch
    #géopolitis #biodiversité #climat

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