Énervé et surtout triste - Slimane raconte avoir subi un contrôle au faciès dans un train

แชร์
ฝัง
  • เผยแพร่เมื่อ 27 ส.ค. 2024
  • "Énervé et surtout triste", Slimane raconte avoir subi un contrôle au faciès dans un train
    "Cela banalise un sentiment de différence qui n'est pas normal dans un pays démocratique comme la France"
    Slimane gardera un mauvais souvenir de son voyage entre Bruxelles et Paris. Lundi 23 octobre, après avoir enregistré des émissions de la version belge de "The Voice" dans laquelle il est juré, le chanteur et son manager se sont installés à bord d'un train Thalys pour rejoindre Paris.
    C'est à ce moment-là que le jeune chanteur déclare avoir été "victime de racisme ordinaire lors d'un contrôle de police", dans une vidéo postée sur sa page Facebook dans l'après-midi du 23 octobre. Pendant plusieurs minutes, Slimane explique le déroulement des faits, en se disant "énervé et surtout triste".
    "J'étais dans le Thalys et il y a eu un contrôle du wagon. Tout le monde se fait contrôler, mon manager et moi donnons nos pièces d'identité, et il s'avère que le policier garde ma pièce. Quand je lui demande pourquoi il garde la mienne, il me dit que c'est pour une vérification. Donc je me dis qu'il le fait à plusieurs personnes choisies au hasard, alors j'attends ma pièce d'identité. Et là je me rends compte que je suis la seule personne à qui il a pris la carte d'identité pour faire une vérification. Donc je récupère ma carte d'identité. Je commence à réfléchir à ce qui vient de se passer. Je regarde autour de moi et il n'y a que des hommes d'une trentaine d'années, d'apparence caucasienne et je suis la seule personne avec un 'faciès' et un nom à connotation musulmane. Je commence à me poser des questions et je me dis qu'on ne peut pas laisser passer des choses comme ça parce que c'est une forme de racisme du quotidien" déplore-t-il face à sa caméra.
    Alors qu'il vient de se rendre compte qu'il était le seul passager du wagon à subir cette vérification d'identité, Slimane décide d'aller demander des explications au policier. "Il y en a un qui me répond: "parce qu'il y a des problèmes de fausses cartes d'identité en ce moment donc on les vérifie." Le chanteur demande alors au policier si ce contrôle est la conséquence du fait qu'il n'ait pas une "allure de Français", précisant que ce comportement lui fait penser à du racisme.
    "L'un des policiers commence alors à crier: 'vous n'avez pas le droit de me traiter de raciste!' Ce à quoi les policiers ajoutent en me tutoyant: 'Tu devrais te taire parce que sinon je vais te contrôler. Si tu continues je t'emmène au tribunal, dès que je te vois à la gare je te contrôle'", raconte le chanteur.
    Pas la première expérience en la matière
    Slimane continue sa vidéo en expliquant avoir déjà subi ce genre d'expériences avec la police. "Je trouve que c'est important d'en parler parce que ça arrive plus souvent qu'on ne le croit. Moi ça m'est déjà arrivé beaucoup de fois et ça arrive à plein de personnes tous les jours", dit-il dans sa vidéo avant de déclarer qu'il "ne souhaite pas pointer du doigt la police française car c'est un métier très difficile et la plupart des policiers sont des gens formidables (...) Mais je pointe le doigt sur ce genre de contrôles abusifs", raconte-t-il.
    "C'est triste parce que ça arrive trop souvent, ça en devient banal. Cela banalise un sentiment de différence qui n'est pas normal dans un pays comme la France, un pays démocratique. Je me suis retrouvé seul avec mon manager face à ces policiers qui m'ont parlé comme si j'étais la dernière des sous-merdes qu'ils avaient rencontrée dans leurs vies. Quand on n'a rien à se reprocher, il ne faut pas avoir peur de pointer du doigt ce genre de comportements, assure-t-il. (...) Ces personnes n'ont pas le droit, sous réserve de porter un uniforme, de nous parler comme si on était des incultes dealeurs de drogue."
    Vue plus de 85.000 fois sur Facebook mardi matin, la vidéo suscitait de nombreux commentaires de soutien au vainqueur de la cinquième saison de "The Voice". Ce coup de gueule fait également écho à l'étude commandée par Jacques Toubon, le défenseur des droits qui démontre que "les jeunes hommes "perçus comme noirs ou arabes" ont "une probabilité 20 fois plus élevée que les autres d'être contrôlés".
    noisiveleT
    © 2017 - Huffingtonpost

ความคิดเห็น • 45