Ce qui est sympa avec vos vidéos, c’est qu’on peut les réécouter, elles sont riches et on découvre toujours une nouvelle réflexion à côté de laquelle on était passé à la précédente écoute 👍
« Pour juger exactement la qualité de bonheur d’un monde passé, il faudrait pouvoir se mettre à la place des hommes qui y ont vécu et adopter leur manière d’évaluer les choses.(...) Bien des choses dont nous avons pris l’habitude leur apparaîtraient comme des contraintes intolérables auxquelles ils préféreraient tous les risques de leur milieu ; rien que la laideur et l’atmosphère de trivialité du monde actuel leur sembleraient le plus sombre des cauchemars. L’histoire comme telle ne saurait rendre compte pleinement de l’âme d’une époque lointaine : elle enregistre surtout les calamités et laisse de côté tous les facteurs statiques de bonheur ; on dit que le bonheur n’a pas d’histoire, et cela est profondément vrai. Les guerres et les épidémies, - pas plus que certaines mœurs ne reflètent évidemment pas les aspects heureux de la vie de nos ancêtres, comme le font, en revanche, les œuvres artistiques et littéraires. » (Frithjof Schuon - Castes et Races.)
Bonjour Mr Le noble. Merci pour votre vidéo et votre travail en général. Je vous recommande un documentaire très intéressant qui est passé sur arte il y a un certain temps et qui parle de la vision moderne de l'accélération du temps d'un penseur et architecte Paul Virilio, qui s'appelle '' penser la vitesse " .
Re-bonsoir Hoooooo ! Que voilà une vidéo intéressante ! Il se trouve que les questions relatives au temps, aux temps, aux temporalités m'intéressent beaucoup, que j'y ai pas mal réfléchi, que j'y pense souvent, et que cela a donné lieu à quelques travaux de ma part. Des travaux artistiques où j'essaie de faire transparaître mes idées, quelques textes de réflexions, quelques explorations scientifiques aussi à mon humble niveau. Je commence donc à réfléchir à un mail que je vous enverrai concernant les notions de temps. A bientôt ! NEKO
Anthony Guiddens postule comme élément constitutif de la modernité la séparation du temps et de l'espace. or le temps dans le paradigme traditionnel est fonction de l'espace. Toute perspective traditionnelle traduit sur le plan métaphysique la pauvreté ontologique du monde matériel. Tout concept contingent doit, sur le plan logique, reposer sur un fondement et un concept nécessaire, l'Être nécessaire et essentiel. C'est donc une conception sacrée du temps et de l'espace qui découle d'une cause première, supra matérielle, et qui trouve sa raison d'être dans la cause finale. Le Coran dit à ce titre "inna lillahi Wa inna ilayhi raji'un " " À Allah on appartient et vers Lui est le retour"
Bonjour, c'est exactement ça (par contre je ne connais pas A. Guiddens, si tu as une référence je suis intéressé), l'espace/temps dans le monde tradi. est participatif alors que dans le monde moderne il est subit. C'est drôle j'ai mis une citation de Plotin en exergue de mon livre qui est quasiment identique à celle du Coran : "" Tout procède de Dieu et revient à lui"" :)
@@PYLenoble merci beaucoup pour le parallèle fait avec Plotin. Le lire de Anthony Guiddens est " les conséquences de la modernité". Merci pour cet audio intéressant!
Bonsoir Un petit mot assez surprenant sur le Big Bang. Actuellement on ne considère plus le Big Bang comme le début de l'univers. Cela amènerait la question "qu'y avait-il avant le début ?" Autant rechercher quelque chose plus au nord que le pôle nord. La science contemporaine est incapable de décrire l'univers à moins de 10 puissance moins 43 secondes, ce que l'on appelle le temps de Planck. Les équations deviennent folles et les physiciens aussi. Une évolution s'est faite lorsque l'on a commencé à envisagé qu'en deçà du temps de Planck on a un temps asymptotique : il n'y a donc pas d'instant zéro. Or on a découvert quelque chose d'encore meilleurs. Lors du temps de Planck, ce qui existait à l'époque, particules ou autre chose, se déplaçait à la vitesse de la lumière, donc n'avait pas de masse.. Or la Relativité d'Einstein nous apprend qu'un objet se "mouvant" à la "vitesse" de la lumière n'a pas de temps propre. Lorsqu'il y a eu brisure de symétrie du champs de Higgs, les objets existants ont commencé à interagir avec les bosons de Higgs et ont de ce fait été associés à des masses, donc ne purent plus se mouvoir à la vitesses de la lumière, donc acquirent un temps propre Ainsi il y eut une ère durant laquelle il n'y avait pas de temps. NEKO
'' Or, quand le Père qui l'avait engendré comprit qu'il se mouvait et vivait, ce Monde, image née des Dieux éternels, il se réjouit et, dans sa joie, il réfléchit aux moyens de le rendre plus semblable encore à son modèle. Et de même que ce modèle se trouve être un Vivant éternel, il s'efforça, dans la mesure de son pouvoir, de rendre éternel ce tout lui-même également. Or, c'est la substance du Vivant-modèle qui se trouvait être éternelle, nous l'avons vu, et cette éternité, l'adapter entièrement à un Monde engendré, c'était impossible. C'est pourquoi son auteur s'est préoccupé de fabriquer une certaine imitation mobile de l'éternité et, tout en organisant le Ciel, il a fait, de l'éternité immobile et une, cette image éternelle qui progresse suivant la loi des Nombres, cette chose que nous appelons le Temps. En effet, les jours et les nuits, les mois et les saisons n'existaient point avant la naissance du Ciel, mais leur naissance a été ménagée, en même temps que le Ciel a été construit. Car tout cela, ce sont des divisions du Temps : le passé et le futur sont des espèces engendrées du Temps, et lorsque nous les appliquons hors de propos à la substance éternelle, c'est que nous en ignorons la nature. Car nous disons de cette substance qu'elle était, qu'elle est et qu'elle sera. Or, en vérité, l'expression est ne s'applique qu'à la substance éternelle. Au contraire, était, sera sont des termes qu'il convient de réserver à ce qui naît et progresse dans le Temps. Car ce ne sont que des changements. Mais ce qui est toujours immuable et inchangé, cela ne devient ni plus vieux, ni plus jeune, avec le temps, et oncques cela ne fut, ni ne devient actuellement, ni ne sera dans le futur. Bien au contraire, une telle réalité ne comporte aucun des accidents que le devenir implique pour les termes qui se meuvent dans l'ordre sensible, mais ces accidents sont des variétés du Temps, lequel imite l'éternité et se déroule en cercle suivant le Nombre.'' PLATON Timée, Les Belles Lettres, 37d-38a
Merci Mr Lenoble, vos vidéos sont d'une grande profondeur. Je suis interloqué par tant de sagesse et d'humilité. Bonne continuation.
Ce qui est sympa avec vos vidéos, c’est qu’on peut les réécouter, elles sont riches et on découvre toujours une nouvelle réflexion à côté de laquelle on était passé à la précédente écoute 👍
« Pour juger exactement la qualité de bonheur d’un monde passé, il
faudrait pouvoir se mettre à la place des hommes qui y ont vécu et
adopter leur manière d’évaluer les choses.(...) Bien des choses dont
nous avons pris l’habitude leur apparaîtraient comme des contraintes
intolérables auxquelles ils préféreraient tous les risques de leur
milieu ; rien que la laideur et l’atmosphère de trivialité du monde
actuel leur sembleraient le plus sombre des cauchemars. L’histoire comme
telle ne saurait rendre compte
pleinement de l’âme d’une époque lointaine : elle enregistre surtout les
calamités et laisse de côté tous les facteurs statiques de bonheur ; on
dit que le bonheur n’a pas d’histoire, et cela est profondément vrai.
Les guerres et les épidémies, - pas plus que certaines mœurs ne
reflètent évidemment pas les aspects heureux de la vie de nos ancêtres,
comme le font, en revanche, les œuvres artistiques et littéraires. »
(Frithjof Schuon - Castes et Races.)
Merci , comme d habitude très intéressant
Bonjour Mr Le noble. Merci pour votre vidéo et votre travail en général. Je vous recommande un documentaire très intéressant qui est passé sur arte il y a un certain temps et qui parle de la vision moderne de l'accélération du temps d'un penseur et architecte Paul Virilio, qui s'appelle '' penser la vitesse " .
Merci pour ce conseil :)
Re-bonsoir
Hoooooo ! Que voilà une vidéo intéressante ! Il se trouve que les questions relatives au temps, aux temps, aux temporalités m'intéressent beaucoup, que j'y ai pas mal réfléchi, que j'y pense souvent, et que cela a donné lieu à quelques travaux de ma part. Des travaux artistiques où j'essaie de faire transparaître mes idées, quelques textes de réflexions, quelques explorations scientifiques aussi à mon humble niveau.
Je commence donc à réfléchir à un mail que je vous enverrai concernant les notions de temps.
A bientôt !
NEKO
Merci
Anthony Guiddens postule comme élément constitutif de la modernité la séparation du temps et de l'espace. or le temps dans le paradigme traditionnel est fonction de l'espace. Toute perspective traditionnelle traduit sur le plan métaphysique la pauvreté ontologique du monde matériel. Tout concept contingent doit, sur le plan logique, reposer sur un fondement et un concept nécessaire, l'Être nécessaire et essentiel. C'est donc une conception sacrée du temps et de l'espace qui découle d'une cause première, supra matérielle, et qui trouve sa raison d'être dans la cause finale. Le Coran dit à ce titre "inna lillahi Wa inna ilayhi raji'un " " À Allah on appartient et vers Lui est le retour"
Bonjour, c'est exactement ça (par contre je ne connais pas A. Guiddens, si tu as une référence je suis intéressé), l'espace/temps dans le monde tradi. est participatif alors que dans le monde moderne il est subit. C'est drôle j'ai mis une citation de Plotin en exergue de mon livre qui est quasiment identique à celle du Coran : "" Tout procède de Dieu et revient à lui"" :)
@@PYLenoble merci beaucoup pour le parallèle fait avec Plotin. Le lire de Anthony Guiddens est " les conséquences de la modernité". Merci pour cet audio intéressant!
Ok merci
Bonsoir
Un petit mot assez surprenant sur le Big Bang. Actuellement on ne considère plus le Big Bang comme le début de l'univers. Cela amènerait la question "qu'y avait-il avant le début ?" Autant rechercher quelque chose plus au nord que le pôle nord.
La science contemporaine est incapable de décrire l'univers à moins de 10 puissance moins 43 secondes, ce que l'on appelle le temps de Planck. Les équations deviennent folles et les physiciens aussi.
Une évolution s'est faite lorsque l'on a commencé à envisagé qu'en deçà du temps de Planck on a un temps asymptotique : il n'y a donc pas d'instant zéro.
Or on a découvert quelque chose d'encore meilleurs. Lors du temps de Planck, ce qui existait à l'époque, particules ou autre chose, se déplaçait à la vitesse de la lumière, donc n'avait pas de masse.. Or la Relativité d'Einstein nous apprend qu'un objet se "mouvant" à la "vitesse" de la lumière n'a pas de temps propre. Lorsqu'il y a eu brisure de symétrie du champs de Higgs, les objets existants ont commencé à interagir avec les bosons de Higgs et ont de ce fait été associés à des masses, donc ne purent plus se mouvoir à la vitesses de la lumière, donc acquirent un temps propre
Ainsi il y eut une ère durant laquelle il n'y avait pas de temps.
NEKO
Merci pour ces précisions :)
'' Or, quand le Père qui l'avait engendré comprit qu'il se mouvait et vivait, ce Monde, image née des Dieux éternels, il se réjouit et, dans sa joie, il réfléchit aux moyens de le rendre plus semblable encore à son modèle. Et de même que ce modèle se trouve être un Vivant éternel, il s'efforça, dans la mesure de son pouvoir, de rendre éternel ce tout lui-même également. Or, c'est la substance du Vivant-modèle qui se trouvait être éternelle, nous l'avons vu, et cette éternité, l'adapter entièrement à un Monde engendré, c'était impossible. C'est pourquoi son auteur s'est préoccupé de fabriquer une certaine imitation mobile de l'éternité et, tout en organisant le Ciel, il a fait, de l'éternité immobile et une, cette image éternelle qui progresse suivant la loi des Nombres, cette chose que nous appelons le Temps. En effet, les jours et les nuits, les mois et les saisons n'existaient point avant la naissance du Ciel, mais leur naissance a été ménagée, en même temps que le Ciel a été construit. Car tout cela, ce sont des divisions du Temps : le passé et le futur sont des espèces engendrées du Temps, et lorsque nous les appliquons hors de propos à la substance éternelle, c'est que nous en ignorons la nature. Car nous disons de cette substance qu'elle était, qu'elle est et qu'elle sera. Or, en vérité, l'expression est ne s'applique qu'à la substance éternelle. Au contraire, était, sera sont des termes qu'il convient de réserver à ce qui naît et progresse dans le Temps. Car ce ne sont que des changements. Mais ce qui est toujours immuable et inchangé, cela ne devient ni plus vieux, ni plus jeune, avec le temps, et oncques cela ne fut, ni ne devient actuellement, ni ne sera dans le futur. Bien au contraire, une telle réalité ne comporte aucun des accidents que le devenir implique pour les termes qui se meuvent dans l'ordre sensible, mais ces accidents sont des variétés du Temps, lequel imite l'éternité et se déroule en cercle suivant le Nombre.''
PLATON
Timée, Les Belles Lettres, 37d-38a
le mahdi est le maitre du temps Dieu fermera les portes du repentir