Habituellement, je ne publie pas de vidéo extraite d'autres chaînes TH-cam. Mais je trouve que ce que dit Alexandre Astier sur la pédagogie musicale est capital. Pour voir l'interview complète d'Alex Jaffray : 👉 th-cam.com/video/9FX8MrpuqQU/w-d-xo.htmlsi=YFBWzbK45ckWbkAh
Je comprends l'intérêt du truc, mais il aurait été pertinent de faire une intro/outro où vous vous présentez, où vous expliquez pourquoi vous avez fait ce choix, et au passage où vous créditez plus franchement la chaine ayant produit l'interview ^^ Logistique mise de coté, j'adore cette interview et quand Astier parle d'un sujet qui le touche autant on ne peut pas rester de marbre, tellement touchant et inspirant ! Merci pour le partage :)
Oui, tout à fait, @@RavioliFr, c'est ce que j'ai pensé après coup. Je ferai cela pour les prochaines fois que je voudrai diffuser les propos d'un artiste. Merci du conseil !
@@RavioliFr Il est clair que peu de gens restent de marbre, car cette publication a déclenché des dizaines de réactions et de discussions, voire de débats... J'en suis ravi, car tous ces échanges courtois font progresser la pédagogie (et l'andragogie).
A mon humble avis, et comme le dit justement Alexandre Astier, c'est vrai avec tous les apprentissages. La façon dont on enseigne les maths, la littérature ou les langues vivantes est d'un chiant ! C'était pas terrible il y a 35 ans (et quand je demandais à l'époque "mais concrètement, ça sert à quoi le théorème machin, les figures de style au nom chelou et autres joyeusetés du même ordre", on me répondait "tais-toi et récite"), mais j'ai l'impression que ça ne s'est pas du tout arrangé.
Heureusement que je suis là pour redresser la barre, @@CestPasMoiCestLAutre ! 😉 Par simple curiosité, voici ma chaîne consacrée aux maths 🙂 : il suffit de taper "télé maths chaîne youtube" pour la trouver. Pour le coup, les vidéos sont très dynamiques. Et très longues à produire.
Je suis devenu prof de musique pour cette exacte raison. Tellement de gens m'ont dit "j'ai fais de la musique mais j'ai abandonné a cause de la théorie, du solfege, ou par ce que je ne m'amusais pas". La musique est tellement présente dans nos vie qu'il est vraiment facile d'apprendre à jouer avec extremenent peu, voir pas de connaissances théorique. La théorie devient alors un plaisir de comprendre ce que l'on fait instinctivement, et permet d'aller plus loin.
Tout le monde n'est pas de cet avis, mais c'est ça qui est bien : chacun exprime son point de vue. Cela étant, après des dizaines de conversations échangées avec des élèves et des professeurs de musique, je reste convaincu qu'il a raison, dans le fond.
Je suis tout à fait d'accord pour avoir expérimenter ce manque de plaisir. J'ai arrêté la musique à 15 ans par manque de plaisir alors que j'avais des cours depuis mes 6 ans. Mais après j'ai commencé à écouter de la musique et surtout de la musique classique que je dédaignais avant, et j'ai adoré ça. J'ai réalisé que je n'avais jamais vraiment écouter de la musique classique, les professeurs de solfège et de violoncelle que j'ai eu, qui ne juraient que par la musique classique, ne m'en avaient jamais fait écouter ni dit d'aller en écouter. Je me suis demandée pourquoi? Pourquoi mes professeurs n'ont jamais fait de séance d'écoute pour faire aimer la musique. Je pense que aimer quelque chose, le plaisir, ça s'apprends en quelque sorte. Je trouve qu'il faudrait avant d'apprendre la musique, apprendre à aimer la musique. Surtout pour des enfants qui ne savent pas forcément ce qu'ils aiment.
Merci de ce témoignage. Je suis justement en train de réfléchir à une émission que je proposerais sur cette chaîne, où je présenterais des œuvres classiques à écouter, que je possède en disques vinyles, afin de mieux comprendre ce que l'on entend et de mieux apprécier la musique. Des suggestions, quant au contenu ou au format de cette émission ? 🙂
Je fais de la batterie depuis 18 ans. J'ai jamais pris de cours, j'étais dans ma chambre à essayer de reproduire mes morceaux de groupes de punk préférés sur batterie électronique, à reproduire, reproduire, sans jamais les réaliser avec exactitude, mais ça me plaisait tellement. Depuis j'ai du faire plus de 600 concerts sur presque tous les continents du monde, et j'adore toujours autant. S'amuser, jouer, tenter de créer avec ses aptitudes, tenter des trucs qui sortent un peu des aisances et des acquis que l'on a pour arriver à les maitriser. C'est ça qui est beau avec la musique.
Comme d'habitude le bonhomme est passionnant (et passionné) et je suis tellement d'accord avec lui ! On a le même problème avec l'apprentissage des langues...
Tout à fait, @@pat.9502 ! Je suis aussi professeur de mathématiques et je fais des miracles avec mes élèves, c'est d'abord parce que je leur fais aimer la matière !
Merci pour cette courte vidéo.! Les propos de Mr Astier sont intéressants car ils peuvent nourrir une saine réflexion quant à la méthodologie pour transmettre cet art transcendant qu'est la musique. Évitons les écueils de l'enseignement arbitraire: comment être en désaccord avec lui.? Néanmoins, lorsque des paroles comme les siennes tombent dans l'oreille d'un élu, elles deviennent prétexte à ne plus enseigner DU TOUT (ou si peu, et encore moins bien.!) , le solfège.! Enseignant dans un conservatoire d'une certaine ville nommée Paris durant plus d'un quart de siècle, j'ai apprécier l'évolution de l'enseignement du solfège, sous les auspices d'un ancien élève de conservatoire, devenu élu de notre belle capitale, et qui profita de son statut pour régler ses comptes avec une discipline qu'enfant il ne pû maîtriser. (ce "brillant" personnage gravite désormais dans les ministères). Ceci pour dire que si les affirmations de Mr Astier sont sensées, ne pas les inclure dans une politique (au sens large du terme) globalisante, peut être contreproductif. Se pause toujours la récurrente interrogation de la pertinence de la parole privée devenue publique (qui plus est, lorsqu'elle est portée par une personne aussi brillante que Mr Astier.). Merci Mr Astier pour vos textes de grandes valeurs, à l'humour bien senti, toujours renouvelé et sans vulgarité. Merci.!
Je ne saurai répondre aux questions d'ordre politique au sens large, je considère simplement les propos d'Alexandre Astier comme une simple leçon de pédagogie, à l'attention de tous les professeurs de musique, qui enseignent dans les conservatoires ou en-dehors.
@@HarmoChopin la pédagogie appliquée à la musique, et particulièrement le violon, anime ma vie depuis 30 ans. Et comme Mr Astier, le plaisir et la joie sont centrales dans mon enseignement.! Faire sans ces deux moteurs est tellement triste, démobilisant pour les enfants.! Cependant, l'arbitraire est parfois incontournable (mais le moins possible, évidemment)..
Merci d'avoir partagé cet extrait qui me donne envie d'aller voir l'interview complète. Et surtout, surtout, que ce message passe auprès des enseignants et des directeurs de conservatoire. J'ai SUBI la musique pendant des années avant d'enfin réaliser que je pouvais y prendre du plaisir et que le cadre n'était là que pour aider. Je suis vraiment heureux de voir qu'une personnalité publique comme Alexandre Astier s'exprime dans ce sens. La musique ça doit être du plaisir ! Et prendre du plaisir n'empêche aucunement de faire des efforts, bien au contraire ! On a beaucoup plus de motivation à faire des efforts pour obtenir ce que l'on cherche quand il y a du plaisir à la clé.
"Et prendre du plaisir n'empêche aucunement de faire des efforts, bien au contraire ! On a beaucoup plus de motivation à faire des efforts pour obtenir ce que l'on cherche quand il y a du plaisir à la clé" : très bon résumé. 🙂 Heureusement, cette publication, qui a déclenché des dizaines d'échanges, tant sur TH-cam que sur Facebook, m'a permis de me rassurer (un peu) : les professeurs dans les conservatoires, aujourd'hui, semblent avoir compris la leçon.
Bonjour, je suis une jeune professeure et je suis fière de vous dire que j'essaie d'appliquer exactement tout cela. L'écoute, le ressenti, la musique avant tout sans stresse ou rigidité ! Et ça se passe très bien, les élèves veulent JOUER !
J'ai appris la musique dans les écoles municipales. Solfège, on joue les partitions tout le tintouin. Comme j'aime comprendre ce que je fais j'ai fouillé. Pourquoi ça c'est un accord etc, pourquoi l'ordre des dièses, pourquoi ça c'est une gamme etc. C'a m''a pris longtemps en expérimentant y avait pas internet. Un jour me suis assis pour jouer et tout était clair dans ma tête. Les gammes, tonalités, accords, fréquences, modes, tout était lié et logique. Et oui c'est vraiment beau, même les endroits où la théorie triche on comprend pourquoi. Ce que je ne comprends pas c'est pourquoi tout ça on ne l'apprend pas dès les premières années, au moins pour ceux que ça intéresse de composer et d'improviser.
Beau parcours de vie... Cela me rappelle mes recherches, en "méditant" sur le sujet et en consultant de nombreux ouvrages de théorie musicale... Je pense que tout cela n'est pas enseigné, parce que beaucoup de professeurs de musique l'ignorent...
Et bien Voilà. J'en suis à exactement 1 minutes de vidéo, et je viens déjà de me prendre une grande claque d'humilité, d'intelligence et de sagesse. Merci. (je vais achevé la vidéo maintenant.)
L'histoire de la tièrce picarde m'a immédiatement inspirée. Il la raconte avec une telle passion que ça fait immédiatement germer en moi des pensées et des idées créatives. Et puis je suis entièrement d'accord avec le fait que, en gros, l'enseignement de la musique devrait être donné par des passionés. Des gens qui auront une annecdote pour chaque petite chose avec la matière enseignée. Non seulement l'information serait mieux retenue mais en plus elle serait associée à un moment amusant ou comme il le dit, un moment vivant. Et un moment vivant reste toujours gravé en nous. Après, sans vouloir jouer les lèches cul. Je peux vous dire que ça fait vraiment du bien d'entendre ce mélange d'enseignement, d'humilité, de passion, d'intelligence, de dévouement, d'humour et j'en passe. Un vrai plaisir !
@@WeirdyThings "Des gens qui auront une annecdote pour chaque petite chose avec la matière enseignée. Non seulement l'information serait mieux retenue mais en plus elle serait associée à un moment amusant ou comme il le dit, un moment vivant. Et un moment vivant reste toujours gravé en nous." Mais oui ! J'englobe toujours l'enseignement d'une technique dans une histoire que l'ai vécue ou que l'on m'a racontée... Ça la rend tout de suite intéressante.
@@WeirdyThings "Après, sans vouloir jouer les lèches cul. Je peux vous dire que ça fait vraiment du bien d'entendre ce mélange d'enseignement, d'humilité, de passion, d'intelligence, de dévouement, d'humour et j'en passe. Un vrai plaisir !" Mais moi, je trouve ça super, que nous partagions le même goût pour l'enseignement véritable...
C'est formidable. J'ai appris la musique en autodidacte et aujourd'hui j'enseigne les cordes dans une petite école de musique à but non lucratif, qui dessert plusieurs villages. 100% plaisir. Me connaissant, jamais je n'aurais trouvé la motivation pour persévérer dans un conservatoire. Mon fils (11 ans) fait orgue au conservatoire de ma petite ville et je le trouve bien bon. J'essaie de l'encourager à me poser des questions sur ce qu'il apprend, pour ne pas que ça reste "par coeur" et sans signification.
Oui, il est très important de COMPRENDRE pour ensuite être créatif, aussi bien dans ses futures compositions, que dans ses interprétations. Surtout, cela permet de gagner en AUTONOMIE.
bravo Alexandre le plaisir d'abord ca fait 5 ans que je m'entraine à 69 ans maintenant et le principal pour moi c'est d'arriver a jouer ce que j'aime même mal c'est pas grave
Comment ça, "c'est pas grave" ? C'est quand même mieux de bien jouer, non ? 🙂 C'est ce que j'apprends à mes élèves. Et je suis toujours prêt à apporter mon aide.
Ayant eu le.plaisir de suivre une classe horaire aménagée musique je rejoins totalement Alexandre. Si j avais eu plus de fun en cours de piano et de violon, ça aurait été tellement mieux. Il a fallu que j arrête le conservatoire et après deux ans sans presque aucune musique j ai retrouvé le plaisir de jouer, et sur tout de jouer ce que je voulais...
@@HarmoChopin bonjour ☺️ je joue du violon, du Quinton et de l'esraj. Un peu de Basse Aussi ! Apres je sais la chance que j'ai eu d être au conservatoire, c'était juste dur pour Les enfants en général, ce côté trop sérieux justement. Mais entre eux les musiciens savent parler de sentiment et d'émotion donc ça va.
Eh bien, @@rodolphephelouzat2637... C'est la première fois que je rencontre un musicien qui joue aussi bien du quinton que de l'esraj ! ce sont des instruments apparemment tellement différents et difficiles à jouer... Où peut-on vous voir jouer de ces instruments ?
Les souvenirs du conservatoire avec ses cours de solfège interminable où tu ne touchais pas à un instrument avant la 2 -ème année. Autant dire qu'il y'avait énormément d'abandon. J'espère que ça a changé de ce coté là car c'était vraiment une punition (pendant que tes amis s'amusaient au sport).
Malheureusement, ça n'a pas changé partout : j'ai reçu des témoignages récents d'élèves qui ont dû faire un an de solfège avant de toucher à un instrument. J'ai l'impression que les choses bougent à l'allure d'un escargot...
Ayant ete inscrit a un conservatoire de music de 7 ans a 12 ans (je crois), ca m'a beaucoup apporte, j'ai ete tres content de faire cette experience .... mais ai ete un peu degoute de la music classique et du solfege apres ces 5 annees malheureusement. (Peut etre aurais-je eu une experience "declic" a 13 ans maoi aussi, aurais-je decide de continuer ^^) Et surtout ne pas faire une seule variation de Jazz dans un morceau, parce que sinon C'EST LE MAAAAL Je suis entierement d'accord avec Alexandre Astier, ce qu'il raconte ici resonne en moi (meme si il y a enormement plus d'experience musicale que moi), et ca fait du bien d'entendre quelque chose comme cela venant de lui :) merci !
"ne pas faire une seule variation de Jazz dans un morceau, parce que sinon C'EST LE MAAAAL" : oui, c'est ce qsue je reproche à certains professeurs qui considèrent qu'une partition est sacrée. En réalité, pour moi, la partition musicale est comme un bloc de pâte à modeler que l'on a façonné. Je me réserve le droit de la façonner à ma guise. D'ailleurs, tous les musiciens professionnels qui jouent de la musique baroque, comme le faisaient les musiciens de l'époque baroque, improvisent en jouant la partition : une partition baroque n'est jamais jouée deux fois de la même façon ! Et c'est ce que j'aime dans la musique baroque, car elle est très proche du jazz, en ce sens qu'elle fait la place belle à l'invention. Malheureusement, certains professeurs n'y comprennent goutte et tapent sur les doigts des élèves, s'ils se mettent à s'écarter de la partition ! Heureusement, j'ai suivi d'autres enseignements, pour ne pas rester aussi fermé moi-même : le saxophoniste Jamey Aebersold estime que l'on doit jouer une partition comme si nous l'avions écrite nous-mêmes. Je trouve cette définition de l'interprétation très belle, car l'idée n'est pas de déformer le thème, histoire de le jouer juste différemment, au risque de l'abîmer, mais de le jouer comme on aimerait l'entedre, pour l'embellir à nos oreilles. Quand un élève se met à jouer un morceau un peu différemment ou qu'il improvise, je ne le bride jamais. Au contraire, même : nous partons de ce qu'il invente et je lui montre comment il peut développer ses idées. 🙂
Merci Alexandre Astier, et @HarmoChopin. J'ai été dégoûté de la musique dès le moment où je l'ai commencée ( il y a quarante ans ). Un an de solfège avant d'avoir le droit de toucher un instrument, la règle de l'école de musique. Et la première année d'instrument ( clarinette ), le discours de départ du prof est : " ne croyez pas qu'à la fin de l'année vous jouerez bien, et qu'on appréciera ce que vous faites." C'était tellement motivant. Puis s'ensuivent trois cours ( soit presque un mois de pratique ) où il m'est interdit de monter l'instrument tant que ma anche n’est pas correctement placée, tant que le pouet dans le bec n'est pas clair, tant que que la position de la lèvre inférieure n'est pas parfaite, tant que ma respiration et ma tenue de joues n'est pas celle que l'on attend. Ensuite, cinq ans de pratique atroces, où j'apprenais UN morceau par an pour l'examen final : mes cours se résumaient à des montées et descentes de gamme, montées et descentes de tierces, quarte, quinte, etc... Aujourd'hui je rejoue de la musique après plus de vingt ans sans pratique, je me forme pour l'instant moi-même, et effectivement j'essaie de me faire plaisir, j'essaie même de composer. Le résultat est nul, mais cette fois j'ai envie de progresser.
Ah, si tes résultats ne sont pas à la hauteur de ce que tu recherches en composition, je peux t'aider sur cette autre chaîne, entièrement dédiée à la composition musicale : www.youtube.com/@musiquesintemporelles
@@HarmoChopin si mais je te jures que je n'ai pas eu le droit de jouer une note avant de sortir le son sans coup férir, sans avoir des positions de bouche impeccables, etc...
cela doit faire bien longtemps que Mr Astier n'est pas entré dans un conservatoire ...il y a longtemps que le maître mot est le plaisir , et ceci bien avant l'attente de résultats ...ne comparons pas les générations largement passées avec ce qui se passe aujourd'hui sans vraiment avoir contrôlé sérieusement . Les temps changent et les enseignements aussi ....
Je pense qu'Alexandre Astier a raison d'appuyer sur ce point, car tous les professeurs de musique n'enseignent pas dans les conservatoires, c'est une leçon de pédagogie.
Merci Mr Astier. Ex CHAM, j'ai finie par être dégoutée de mon instrument. Maintenant, à 25 ans , je reprend la musique.... sans pression et en jouant ce que je veux !
@@HarmoChopin toujours le même enfin une petite partie . Je me suis payer une petite batterie électronique. Je tiens à préciser que mes cours de percussions se sont améliorés une fois au lycée, mais je ne comprend pas le but de forcer une personne à rejoindre un ensemble (Genre orchestre à vent pour 4 ados en percussion , avec un xylophone et une batterie pour 4) ni la sévérité des examens...
C'est un peu facile de dire "le système ceci, le système cela" quand au final tout dépend du prof que l'on a en face. J'ai eu à 6 ans un prof de solfège extraordinaire: Mr Guy Prével qui savait "enrober" certaines contraintes dans l'apprentissage car il y en a forcément ! Effort pour atteindre le plaisir ou plaisir pour justifier l'effort c'est comme la poule et l'œuf ! Quant au plaisir sans effort - maintenant que je suis musicien pro - je peut dire: oui mais seulement quand on a bien travaillé !
Je suis bien d'accord que le plaisir sans effort ne mène à rien. Mais il y a tout de même un manque énorme dans les conservatoires municipaux... Je vois beaucoup d'apprentis musiciens et d'apprentis compositeurs qui me disent qu'ils comprennent plus la musique avec moi en 3 mois de cours qu'en 3 ans de conservatoire... J'ai l'impression que l'écueil premier des cours au conservatoire, c'est qu'on n'explique pas pourquoi on fait ce que l'on doit faire. C'est un peu comme si l'on formait des exécutants. Alors que - et c'est pour cela que les propos d'Alexandre Astier m'ont touché - lorsque l'on explique d'où viennent les notions, pourquoi on les utilise et comment on les utilise, en replaçant nos explications dans l'Histoire de la Musique, on rend les cours plus passionnants et, surtout, on permet aux apprentis musiciens de comprendre la musique de l'intérieur, ce qui rend l'apprentissage plus digeste, plus passionnant, plus plaisant et lorsque l'on se plaît à apprendre, on retient mieux et on joue mieux.
@@HarmoChopinoui mais ceux qui regardent tes vidéos ont déjà eu un enseignement et ils comprennent parce qu’ils sont adultes et qu’ils savent déjà en vrai, avec toi ils révisent peut être d’une manière agréable mais l’essentiel c’est qu’ils regardent tes vidéos librement ! Maintenant si tu mets tes vidéos devant un parterre d’enfants qui en ont rien à foutre pour la plupart et que tu les forces a regarder tes vidéos ça fera à peu près le même effet que le conservatoire ! Adulte, on est plus ouverts, plus curieux et plus attentifs ! On est tous pareil quand on est gosse on aime faire que des conneries et bouffer que de la merde ! Je suis sur qu’un gosse tu lui fais bouffer des légumes dans un restaut 3 étoiles il va trouver ça degueulasse ! si tu viens par toi même dans ce restaut c’est d’abord que tu y viens par goût, par curiosité ! Et tu apprécies ton expérience parce que c’est toi qui en a fait le choix….mais peut être que petits ts parents t’ont quand même fait manger des trucs que tu aimais pas et c’est ainsi ! Si t’avais pas mangé tu serais mort ! La musique c’est pareil ! Adulte tu trouves qu’un enseignement est plus appréciable qu’un autre parce que tu es disponible pour ça et puis c’est parce que tu as déjà été initié et tu es disposé par goût car c’est toi qui en fait le choix !
@@HarmoChopin C'est quand même dingue la méconaissance que vous avez des conservatoires. Qu'il y ait des methodes alternatives intéressantes soit mais la mauvaise foi c'est vraiment pénible à lire. J'ai quand même bien l'impression que finalement les frustrés ne sont pas du côté que l'on croit.
@@NeridaT le reproche au système est un peu systématique ! Malheureusement le système consiste en un cours d’instrument une demi heure par semaine, c’est extrêmement peu pour apprendre un langage à peu près aussi difficile que notre langue maternelle, je vous méditer sur le nombre d’heures qu’on passe à apprendre notre propre langage et je vous laisse comparer avec le système d’apprentissage musical ! C’est facile de mettre sur le dos du système, certes perfectible, ce qui est du à nos faiblesses aussi ! Un peu trop facile de trouver un autre responsable que nous même à nos échecs ! Le même prof a, comme par hasard, des élèves qui ont trs bien vécu leur apprentissage et d’autres qui trouvent que le système est nul ! Le système n’est pas nul pour tout le monde ! Il faut que chacun y mette du sien ! Et donc non ! L’amour de la musique ne vient pas du système ! Ni les échecs ! C’est « un peu » plus complexe…moi j’adore l’histoire ! Et c’est pas parce que je n’ai vécu l’école que comme une contrainte ennuyeuse que je déteste tout ce qui y a été enseigné ! Notre amour des choses n’est pas empêché par la perfectibilité des systèmes et des humains ! J’adore l’astronomie !!je n’ai pourtant jamais eu de prof d’astronomie ! Et j’aime la littérature et ça ne vient pas du système ! Dire sans cesse que t’aimes pas un truc c’est à cause des profs ! C’est le truc le plus minable qu’on puisse Entretenir et c’est pourtant ce que beaucoup de gens font et je trouve ça assez triste !
J'ai suivi un enseignement scientifique durant toute ma scolarité et je commence ma carrière dans la recherche. Je trouve que son analyse de l'apprentissage de la musique est tout à fait similaire au constat que je fais sur l'apprentissage des sciences (en France, en tout cas).
@@HarmoChopin on nous balance des formules, la plupart des professeurs n'expliquent ni l'intuition d'une équation, ni les motivations des différents scientifiques qui ont fait évoluer le domaine. Ils ont une approche thématique plutôt que linéaire. En fait, mis à part les profs de prépa, les profs dans le supérieur sont enseignants - chercheurs. La qualité pédagogique devient alors une qualité humaine propre à chaque enseigant plutôt qu'un acquis. Personne ne leur a appris à enseigner. Ils sont enseignants en parallèle de leur activité de recherche. Il y a des choses que j'ai comprises des années après les avoir apprises en cours, parce qu'on nous balançait une formule, une équation, une théorie, une méthode, et on nous disait "c'est comme ça". Après ça peut se comprendre : on demande aux ingénieurs de simplement appliquer des méthodes. Est exposée simplement la finalité d'une théorie, le "produit fini". On passe à côté de plein de choses qui nous permettraient de mieux développer notre intuition, notre compréhension profonde des choses qu'on manipule. Et ça dégoûte pas mal de monde de la science j'ai l'impression.
@@InstrumentalStudio "Personne ne leur a appris à enseigner" : personne ne m'a appris à enseigner non plus, mais j'ai ça dans le sang depuis que je suis tout petit : th-cam.com/video/AhlNgKVTSuI/w-d-xo.html
@@InstrumentalStudio J'ai une chaîne TH-cam sur les maths, cela me plairait d'avoir votre avis sur mon travail. Tapez "Télé Maths Chaîne TH-cam" pour la trouver. 🙂
@@HarmoChopin bien sûr, c'est pour ça que je dis que la pédagogie est une qualité humaine propre à chaque enseignant. Il y a des très bons enseignants, qui sont très pédagogues, et j'en ai eus. Mais aussi des très mauvais. Il n'y a aucun standard dans le supérieur : il faut juste avoir de la chance et tomber sur un bon pédagogue.
Il parle de plaisir, mais dans son exemple, il montre surtout que ce qui manque c'est pourquoi les choses fonctionnent ainsi. Je pense que pour Alexandre Astier, comprendre = plaisir, et j'avoue que je suis bien d'accord.
@HarmoChopin J'ai fait du piano avec une prof particulière de mes 6 ans à mes 18 ans. Et moi j'ai retrouvé le goût de jouer à partir du moment où d'une j'ai joué du Debussy et ce qu'il a créé m'a parlé et d'autre part où j'ai un peu choisi ma manière d'apprendre (p. ex: déchiffrer à 2 mains là où tout le monde me disait que ce n'était pas à faire). Bref, où j'ai commencé à faire les choses pour moi et de la manière dont je l'entends.
Personnellement, @@po9968, je trouve au contraire que le déchiffrage à 2 mains est une très bonne pratique. En jazz actuel, c'est toujours ce que l'on fait.
@@HarmoChopin absolument pas. Tout ce qu'il y a de plus sincère. J'ai fait un peu de conservatoir, beaucoup trop à mon goût mais je me retrouve dans ces paroles.
Je suis d’accord la technique doit être au service du plaisir mais surtout de l’émotion. Mes élèves qui jouent le mieux sont ceux qui jouent avec leur cœur et de ce fait leurs oreilles entendent à perfection et leurs doigts se mettent à faire ce qu’il faut car tout est au service de leur sensibilité. Ceux qui intellectualisent jouent bien moins bien malheureusement. 🙏. Ça ne veut pas dire qu’il ne faut pas de technique ni d’exigence. Mais on peut faire passer tout ça dans une atmosphère détendue et créative. ❤
Les deux sont possibles. Encore une fois les généralisations sont peu intéressantes. La seule chose que je dirai c'est que la sensibilité est quelque chose qui à mon sens ne s'enseigne pas, mais après que la personne intellectualise ou non ou les deux bref l'important c'est de faire de la musique et qu'on y trouve un intérêt pour nous même. Le reste...
Merci Alexandre de m'expliquer la tierce picarde. Je suis d'accord avec vous: je pense que l'apprentissage de la musique doit être avant tout amusant. J'ai vu des gens apprendre la musique en faisant beaucoup d'efforts pour jouer des morceaux qui les emmerdent, alors qu'on a tous envie de savoir jouer une musique qu'on aime. (qui vient de là, qui vient du blues)
Bravo ! C’est exactement ce qu’il faut faire, je pense exactement comme vous. On prend les choses par le mauvais bout. N’apprend-on pas à parler avant de savoir écrire ?
Mais oui, tout à fait ! Voilà pourquoi mes cours commencent par l'imitation de ce que je fais, avoir d'expliquer pourquoi ça fonctionne. Tous les gosses improvisent, avant d'apprendre à jouer des chansons. En tout cas, tous ont envie d'improviser.
pédagogie Willems, ça fait des lustres que les pédago dans la musique se posent la question. Et dire qu'il y a toujours des gens assez prétentieux pour estimer découvrir la poudre 🙄
@@elodier352 Je vais me renseigner sur la pédagogie Willems. Je ne sais pas qui vous traitez de prétentieux, mais on ne peut pas être au courant de tout. 😉
Mais quand on a un élève du type Astier, curieux de tout, qui veut juste des réponses, la seule limite c'est l'envie et la compétence du prof! Quand tu as des gens qui viennent comme s'ils allaient chez le coiffeur, que tu essaie de les intéresser en leur montrant des trucs à l'instrument, quand tu essaie de les faire jouer avec toi alors qu'ils n'ont aucun strict intérêt à être là et que c'est une "activité" (pcq mtn après le temps scolaire il faut faire des "activités", alors tu as un catalogue et tu choisis, puis si ca te plaît pas au bout de quelques semaines tu fais autre chose!), la limite (au delà de la patience du prof qui lutte pour apprendre des trucs au mec en face), c'est la réceptivité de l'élève. Un prof ne crée pas d'envie à partir de rien, et beaucoup d'enfants manquent cruellement d'émerveillement. Tu tentes de leur jouer un truc, ils tapent sur le piano en même temps, parce que le monde n'est pas tourné vers eux... quand ils écoutent un morceau de 3 minutes ils te disent que c'est long, et quand tu leur demandes si ca leur plaît : "ouais..." alors t'essaie autre chose, mais tu sens qu'au fond d'eux il y a surtout du vide. Alors c'est pas 100%, tu en teouves toujours des motivés intéressés, mais c'est pas la majorité, loin de là ! Ma conclusion : c'est dur et ce sera de plus en plus dur. On est face à une majorité de gens qui ne sont pas le moins du monde disposés à voir des merveilles. L'échappatoire ? Quand toute une génération sera complètement neurasthénique de ne savoir rien faire et de vivre dans la tristesse et la fadeur de la facilité, il y aura sûrement un sursaut de vie. Pour l'heure les profs font majoritairement du social, pas de l'enseignement.
"Tu tentes de leur jouer un truc, ils tapent sur le piano en même temps" : généralement, quand un gosse tape sur le piano en même temps, c'est parce qu'il ressent l'envie de t'accompagner, mais évidemment, comme il ne sait pas encore faire, il semble faire n'importe quoi. "mais tu sens qu'au fond d'eux il y a surtout du vide" : s'il y a du "vide" pour un style de musique, j'en essaie un autre, puis un autre... Je n'ai encore jamais vu un élève, en plus de 20ans de métier, être complètement insensible à toute forme de musique... Mais je n'enseigne pas dans le cadre scolaire, uniquement en cours particulier et dans les écoles privées que j'ai créées. Est-ce vraiment la musique, qui ne les intéresse pas, ou son apprentissage ? J'imagine que ce sont leurs parents qui les inscrivent, mais eux préféreraient peut-être faire de la mécanique ou du sport...
@@HarmoChopin @HarmoChopin excuse moi par avance si mon ton change un peu. J'enseigne depuis des années, je ne suis certainement pas le meilleur professeur de la terre, loin de là. Je trouve que c'est un peu limite de donner des leçons à tous les gens qui commentent, comme s'ils avaient aucun vécu et aucune expérience. Non un gosse qui tape c'est pas généralement un gamin qui veut jouer avec toi. Un enfant de 2 ans qui tape c'est pas la même chose qu'un enfant de 8 ans qui tape... il y a beaucoup de positivisme dans les messages que tu écris. C'est très bien d'avoir ce regard là, tant que tu pars d'un constat réaliste. Oui le plaisir avant tout, moi pas de problème, mais définissons le mot alors. Parce que pour moi il n'y a pas de plaisir sans travail. Et chaque chose qui mérite d'être faite n'est pas facile. Quand je te parle de vide, si tu n'as jamais vu ça, alors tu n'as jamais vu une salle de classe... (je ne suis pas en train de dire que c'est le meilleur cadre d'apprentissage). Mais dans un monde ou tu vois tout sur un écran, où tu peux tout avoir en 2 jours chez toi, où la réalité est un concept flou, où rien n'est merveilleux... tu m'étonnes qu'ils sont pas là, surtout s'il faut cravacher pour atteindre le résultat (et je ne parle pas du milliard "d'activités"💀 qu'ils font, sans aucun engagement, un an par ci, 6 mois par là... une génération de zapping...). Alors peut-être qu'on fonctionne dans un entre soi dans les conservatoires, mais bon ça reste factuellement un endroit démocratique d'accès (entre 250 et 400 € l'année). Il serait intéressant de savoir quel public vient dans ton école, pourquoi ils viennent, et quel est le résultat, car l'effondrement du système public partout fait la part belle aux élites qui se débrouilleront toujours, les moyens qui auraient été tirés vers le haut par une exigence si démodée aujourd'hui se cassent la gueule, et le fond du panier, les gens pour qui c'est pas leur truc, concentrent les efforts de contortionniste pour les faire rentrer dans le système. L'exigence haute servait tout le monde, et était fondamentalement plus humaniste que ce qu'on voit aujourd'hui. Je ne présume de rien par ce message, mais on a un niveau qui s'effondre de partout, et ça ne peut pas être toujours et uniquement de la faute des profs. Et puis le discours qui dit qu'avant les gens étaient tous malheureux et que maintenant avec de nouvelles pédagogies c'est génial, pardon mais je peux pas l'entendre. On a jamais eu autant d'arrêt de moins de 4 ans d'instru, alors que ces pédagogies n'ont jamais été aussi populaires. Et oui il y a des incompétents, oui il y a des fumistes, mais bon quand on a un élève qui est bon, 80% des profs le mettent à la fin de la journée pour le garder plus longtemps, comme Mr Stanchev qu'Alexandre Astier mentionne.
@@alexandreblanc9294 Loin de là mon intention de donner des leçons à qui que ce soit. Si je réagis à tes propos, c'est parce qu'ils m'intéressent et que je les mets en lien avec ma propre expérience. Je donne moi aussi des cours depuis des lustres (plus de 30ans, maintenant) mais je ne prétends nullement avoir la science infuse : mon idée est d'échanger sur la pédagogie, car il y a toujours à explorer, à tester, à vivre... "Non un gosse qui tape c'est pas généralement un gamin qui veut jouer avec toi" : tu fais peut-être allusion à des anecdotes qui ne sont pas celles que j'ai vécues, mais de mon point de vue et d'après mes propres expériences, c'est ce que j'ai remarqué.
Ok d'accord Alex. Mais on peut apprendre la théorie avec plaisir. Pour parvenir à jouer, il faut apprendre et travailler... Il ne faut l'oublier. Mais avec plaisir ou en tous cas une satisfaction. Vivent les Picards.
@@HarmoChopin Oui. Plutôt de piquant. Mais Rousseau lui avait donné la Picardie pour origine. A tort semble-t-il... Bon, c'était aussi pour fêter fatalement les Picards.
En réalité, @@geraldagen5640, lorsque les instruments n'étaient pas accordés selon le tempérament égal - on appelait cela l'accord "mésotonique" - l'accord mineur sonnait faux, alors que l'accord majeur sonnait juste. Il n'était pas gênant de jouer un accord qui sonnait un peu faux, car cela créait des tensions, qui étaient résolues rapidement. La notion de tension-détente est toujours au centre de la Musique, aujourd'hui. Mais on ne pouvait pas finir une pièce sur un accord tendu. Du moins à cette époque, car aujourd'hui, il n'est pas rare qu'un thème de jazz finisse par un accord tendu, justement. Mais à cette époque, on s'arrangeait toujours par finir par un accord majeur, y compris quand le morceau complet était en mineur. Comme l'accord majeur semblait mieux aiguisé, plus piquant que l'accord mineur, on a appelé cette technique l'accord "picart" (comme une "pique") et c'est devenu "picard"... Sans doute une faute de recopiage, pensant que cette technique venait de Picardie. Josquin des Prés étant un ferveur défenseur de la tierce "picarte" et venant lui-même de Picardie, on l'a associé à la fameuse tierce majeure finale, d'où le nom "tierce picarde". Est-ce bien clair ? 🙂
@@HarmoChopin oui tout à fait. merci pour cet éclaircissement !🙏. D'ailleurs la notion de tension/résolution est primordiale dans le jazz et ses dérivés (blues-jazz , jazz fusion, etc) comme dans un II V I par exemple, avec un sous-dominant suivi d'un dominant, suivi d'un tonique. comme Dm7 G7 CMaj7... avec le triton du G7 (Si/Fa) qui crée la tension, triton qui appelle une résolution (puisque cet intervalle devient Si-mi dans l'accord C Maj7). D'ailleurs dans le jazz , généralement on altère (avec une #5, une b9 ou une #9 par exemple) le V7 pour intensifier l'effet d'appel vers l'accord de résolution. Encore un grand merci, je suis friand de ces histoires autour de la musique. Je ne suis malheureusement pas du tout calé en musique classique, que j'apprécie cependant de plus en plus. du coup, je me suis abonné à ta chaîne !
Super, @@geraldagen5640 ! Je valide totalement tes précisions sur le II-V-I jazz. Nous aurons l'occasion de parler d'harmonie dans les prochaines semaines, mais plutôt sur cette autre chaîne, consacrée exclusivement à la composition musicale : th-cam.com/video/5i_wQ37kvTA/w-d-xo.htmlsi=FWPkpPbSa3t4UZE9
@@HarmoChopin L'apprentissage par le plaisir. C'est le job de l'enseignant, trouver ce qui fait plaisir à l'élève et lui donner envie de travailler, d'apprendre et de s'améliorer. C'est primordial. Et ce qui fait plaisir, c'est d'obtenir un résultat, si minime soit-il, mais réussir quelquechose. On apprend en faisant et en réussissant d'abord des petites choses, puis de plus en plus élaborées. C'est le même principe dans toutes les matières. J'ai appris les bases de la guitare non pas par les gammes et le solfège (horrible pour commencer) mais avec un prof particulier sympa, brillant et surtout à l'écoute des mes goûts d'adolescent. Rapidement, je pouvais par moi-même faire 3 accords et accompagner une chanson, puis une autre, puis une autre, puis des petits solos sur gamme pentatonique, puis des plus grands, plus rapides etc.. Pas de modes ni de cycle des quintes avant qq années, que j'ai eu le plaisir de découvrir et comprendre tout seul, quand j'étais prêt et que c'est devenu nécessaire!
Génial, @@emilefeltesse, tu as trouvé un excellent professeur de guitare ! Je veux bien ses coordonnées, pour le conseiller à mes amis qui veulent apprendre à en jouer (je donne des cours de ukulélé, mais pas de guitare).
Et tu as raison, @@emilefeltesse : c'est le job de l'enseignant, trouver ce qui fait plaisir à l'élève et lui donner envie de travailler, d'apprendre et de s'améliorer. C'est ce que je m'efforce de faire dans mes cours particuliers. Pousser les élèves à apprendre par cœur ce qu'ils n'aiment pas, sous prétexte que "c'est la méthode qui le demande", je trouve cela absurde. Pour moi, ça relèverait de la paresse du professeur de musique, de ne pas faire l'effort de s'intéresser à ce qu'aime son élève et à le faire progresser pas-à-pas. On peut tout à fait respecter une méthode pédagogique et piocher dans de nombreux styles, pour enseigner l'apprentissage de morceaux qui plaisent à l'élève. Et lui laisser une part de liberté, quand il varie un thème, improvise ou crée des mélodies qui ne demandent qu'à être développées.
@@HarmoChopin C'était il y a +30 ans! Pascal Harrand, à l'époque prof en cours particuliers à la MJC de Bures sur Yvette (91). Il a aujourd'hui 61 ans et apparemment enseigne toujours au Conservatoire de Villebon sur Yvette (91).
C’est exactement ce qu’on peux ressentir avec une application comme simply piano : on sent que ça été fait par des anglo-saxons : même avec trois notes, on s’amuse, c’est fou ! (Attention, je n’écris pas que ça remplace un prof, juste l’état d’esprit d’apprentissage)
Je ne suis pas sûr qu'il ne changerait pas d'avis ou ne ferait pas le contraire de ce qu'il voudrait faire... Nous l'avons vu avec Nicolas Hulot, qui a fini par démissionner de son poste de ministre de l'écologie, tellement il en a eu assez de défendre l'indéfendable...
Cela signifie que le philanthrope ne recherche pas le pouvoir Alors que c'est celui qui en ferait les meilleur usage j'adore Alexandre Astier parce qu'il ne pense que comme Alexandre Astier
C'est la même chose de tout enseignement (même si ça n'apparaît jamais mieux que dans la musique !) Même en économie ! #institutschiller #solidariteetprogres
Pour certain élèves menuisier ou menuisière je leurs apprend à fabriquer leur guitare, électrique je précise. Et à l’ensemble de la classe un partenariat technico culturel en collaboration avec le Festival international d’art lyrique d’Aix en Provence. Soit découverte de la menuiserie et des métiers du spectacle et atelier culturel avec comme support une œuvre de l’année présentée au festival et pour finir nous allons voir et surtout écouter la dite œuvre lors de la pré générale. 7 ans que ça dure et c’est toujours un grand plaisir. Cette démarche s’ajoute au programme initial de leur formation en trois ans de menuisier.
C’est quand même dingue de voir qu’après 7 ans de pratique tu vives ta première expérience de musique "vivante". La musique c’est de l’art. L’art c’est la création qui émane de l’expression. Sans déc, il y a plein de personnes dans ma famille avec au moins 10 bonnes années de piano au conservatoire qui se retrouvent complètement démunis quand on leur enlève la partition et qu’on leur demande d’improviser. Il y a vraiment un gros problème dans la façon d’apprendre au conservatoire car être capable de jouer la musique qu’un mec a écrit il 200 ans c’est bien mais il faudrait comprendre comment en composer soit même !
Ah, ça... Cela me rappelle une blague de musiciens, qui colle parfaitement à la réalité : "Petite devinette : comment arrêter de faire jouer un musicien français ? Réponse : retire sa partition des yeux Et comment faire arrêter de jouer un musicien espagnol ? Réponse : mets-lui une partition devant les yeux." J'ai eu l'occasion de participer à un stage d'harmonica franco-espagnol, je trouvais incroyable la capacité qu'avaient les harmonicistes espagnols d'improviser, alors que nous, pauvres Français, nous avions besoin de beaucoup de théorie, pour tenter de sortir quelques phrases plus ou moins apprises par cœur...
J'ai réalisé une vidéo où j'interviewe un ami professeur de guitare et de piano, qui explique qu'il intègre systématiquement un exercice d'improvisation dans ses cours. Depuis cet échange entre nous, c'est ce que je fais avec mes propres élèves harmonicistes et pianistes.
Bonjour, et merci pour cette vidéo ! Je jette une bouteille à la mer... Savez-vous QUI est le prof d'harmonie d'Alexandre Astier ? Merci et bonne journée
Bonne question ! Vous pouvez le contacter plus ou moins directement 🙂 : artistes-productions.com/2019/08/07/contacter-alexandre-astier-ecrire-a-alexandre-astier/
Toujours aussi juste M. Astier. Mais dites moi, ne serait-ce pas là une excellente idée que de faire des cours de musique à votre sauce, tel que vous auriez aimer qu’on vous l’enseigne ??? Je dis ça, je dis rien … 😉
Ah oui... Il pourrait faire cela, mais encore faut-il savoir enseigner. Je ne dis pas qu'il ne serait pas capable de le faire, d'ailleurs. Car quand il anime une conférence, c'est un peu ce qu'il fait. 🙂
@@HarmoChopinil a lui même dit qu il avait enseigné plus jeune. Pour se faire des sous. Il a aussi dit qu'il ne se voyait pas enseignant après bon les choses changent . Les gens aussi
Je suis totalement d'accord, je l'ai vécu cet "académisme fonctionnaire". C'est terrible, cela m'en a dégouté. Sans prétendre que m'écœurer ne fut pas au bénéfice des oreilles de mes congénères. J'adorais et adore la musique, mais je ne veux plus toucher un instrument. Enfin si: seul.
Oui, même si certains ne sont pas d'accord avec lui, parce que, selon eux, les conservatoires ont bien évolué, depuis le temps où Alexandre Astier a été élève.
Tout à fait ! La musique est une aventure passionnante, si l'on y prend du plaisir. Mais le plaisir, ça doit se communiquer de prof à élève. Pour ma part, je cherche à susciter l'émerveillement chez mes élèves : pas l'émerveillement devant ce que je sais faire en musique, mais l'émerveillement que j'ai moi-même ressenti à la découverte de ce que j'enseigne aujourd'hui.
Ce qu'Alexandre ne voit pas, à mon avis, c'est qu'en France, la musique "classique" est hyper élitiste. Il parle de plaisir, d'enseignement comme si le but recherché était le plaisir et l'épanouissement de l'enfant. Mais ce n'est pas du tout ça. Le rôle des conservatoires est de sélectionner les "meilleurs" (exactement comme un club de foot). Un prof de conservatoire m'a dit un jour "On doit entrer en musique comme on entre dans les ordres". C'est comme une sélection militaire: seuls ceux qui endurent les épreuves, qui ne se découragent pas, iront loin. Ce ne sont pas forcément les plus talentueux. Mais ce sont les plus motivés. Quant à l'académisme, Debussy se battait déjà contre lui il y a plus d'un siècle.
""On doit entrer en musique comme on entre dans les ordres" : c'est fou, d'entendre un truc pareil ! Oui, certains conservatoires ont la réputation de former de très bons musiciens, mais si c'est comme ces écoles privées où l'on ne présente aux examens que ceux qui sont susceptibles de réussir, pas étonnant que leurs taux de réussite paraissent exceptionnels...
Dommage que le discours ne s'adresse pas aux bouches bées pleines d'admiration que nous sommes !mesurant dans le tourbillon des tierces picardes et autres cycles des quintes, l'abysse qui nous isole. Ceci dit,il a raison🤓👀
Je viens de réaliser une vidéo qui s'adresse aux bouches bées pleines d'admiration (personnellement, c'est un peu ce que j'ai ressenti en effectuant des recherches à ce sujet, bien que j'en connaissais les 80%) : th-cam.com/video/oPYDkUmXZI0/w-d-xo.htmlsi=5NZIps1haOiizPCn
Des cours d’harmonica à l’école, trop bien ! Mais 20 minutes c’est un peu juste effectivement ! Mais la graine est quand même semée pour de futurs harmonicistes, c’est ce qu’il faut se dire…😊
Oui, enfin... Quand je donne un cours à un enfant, actuellement, c'est 1h par semaine, ça permet de passer un peu de temps avec lui pour l'aider à jouer les passages difficiles de ses morceaux ou lui apprendre à travailler certaines techniques. Le souci avec les cours trop courts, c'est que c'est toujours frustrant, de ne pas avoir le temps de prendre le temps...
@@HarmoChopin oui je comprends bien, mais je sais que les cours d’harmonica sont rares, en Belgique en tout cas ( j’ai quand même eu le privilège d’en bénéficier, en groupe- cours du soir -, ça m’a ouvert l’esprit sur d’autres genres musicaux que le classique, j’essaie d’appliquer ce que j’ai appris sur le piano, mon premier instrument ( blues, jazz, un peu d’improvisation…) Ça doit être super pour les élèves de pouvoir bénéficier de cours privés avec cet instrument génial qu’est l’harmonica! ( mais difficile à jouer 😅😉)
Oui, c'est super, @@anne-francoisetheret4981 . En tout cas, les élèves de mon école internationale d'harmonica sont ravis qu'elle existe, car beaucoup n'ont pas la chance d'avoir un professeur d'harmonica près de chez eux.
@@HarmoChopin avec grand plaisir, merci beaucoup c’est gentil, très heureuse d’avoir découvert votre chaîne où vous nous communiquez tout votre enthousiasme! 🥰
Les conservatoires parisiens, avec leurs méthodes désuètes, déçoivent de plus en plus. À Piano Academie, en 8 ans, nous avons révolutionné l'apprentissage avec 800 élèves et des lauréats de concours internationaux. Nous sommes l'avenir, là où l'ancien système stagne. L'éducation musicale évolue, il est temps de s'y adapter ou de rester à la traîne.
Tout à fait d'accord ! Cela me rappelle une professeure de chant qui ne jurait que par une méthode du XVIIIe siècle et qui considérait qu'après 1920, il n'y avait plus de musique...
Aucun système, n'est parfait...il a au moins le mérite d'exister en France. La pédagogie est une science évolutive et doit constamment s'adapter au changements sociétaux. Comme dans tous les domaines, certains acteurs y feront face en temps réel et d'autres en différé 😮. C'est la vie!
Je ne sais pas ce que sont les "changements sociétaux". Je remarque simplement que mes élèves comprennent plus la musique avec moi en 3mois qu'en 3ans de conservatoire. Voilà pourquoi l'opinion d'Alexandre Astier m'a touché.
Avis rigide et tranchant. Astier est intelligent et intéressant, mais il répond une fois de plus pour se mettre en avant, très imbu de lui-même. On n'apprends pas mieux la musique dans d'autres pays (j'ai aussi été en Cham). Ce qui compte dans un apprentissage se sont les rencontres avec les professeurs, certains sont nuls, d'autres vont changer ta vie. L'exemple de la tierce picarde est complètement à côté de la plaque. Oui M.Astier, il y a des choses que l'on ne comprend pas jeune, ou encore dont on nous donne pas les explications. On les découvre plus tard quand on a la volonté d'approfondir: on appelle cela un cheminement, c'est inhérent au développement humain. Il y a plein de choses qu'on m'a dites quand j'étais jeune et je ne les ai jamais accroché car pas près pour les recevoir. L'enseignement, le pays, n'ont rien à voir la dedans (et la France est un super pays pour l'enseignement musical), c'est facile de faire son malin devant une caméra pour montrer qu'on est cultivé, mais c'est juste prétentieux.
"L'exemple de la tierce picarde est complètement à côté de la plaque" : surtout, ça ne vient pas de là, mais ce que je retiens, c'est le fond de sa pensée : quand on sait d'où viennent les outils, les notions, les habitudes d'écriture, les choix stylystiuqes, on comprend mieux la Musique et on la retient mieux. Non ?
"l y a des choses que l'on ne comprend pas jeune, ou encore dont on nous donne pas les explications. On les découvre plus tard quand on a la volonté d'approfondir: on appelle cela un cheminement, c'est inhérent au développement humai" : si les enseignats ne font pas l'effort d'expliquer, je trouve ça dommage, tout de même...
"L'enseignement, le pays, n'ont rien à voir la dedans (et la France est un super pays pour l'enseignement musical)," : j'ai tout de même recueilli énormément de témoignages de personnes qui m'ont avoué avoir été dégoûtées de l'apprentissage de la Musique, à cause de leur professeur, quand ils étaient jeunes... Il étaient tous français. Mais c'est peut-être partout pareil, en effet...
C'est le soucis de l'apprentissage en général, musique, histoire, physique, on gave les enfants avec une base, par des gens souvent ennuyeux (mais heureusement il y a des exceptions) C'est la stratégie de la quantité au détriment de la qualité. Mais c'est la moins coûteuse pour former les masses ! Celle qui demande le moins de moyens. Pour transmettre dans le plaisir il eu fallu soit recruter des gens talentueux et captivant donc rares, soit s'intéresser à la sensibilité de chaque individu chaque enfant et cela nécessiterait quasi des cours individuels. Le risque de transmettre comme on le fait est de dégoûter bien sûr. guitariste amateur, j'ai appris la musique seul, le solfège, les modes etc. Par le plaisir et l'envie de jouer , toujours et encore. il faut le dire c'est beaucoup grâce à internet que j'ai progressé qui est maintenant une source excellente de formations de qualité, le YT anglophone est rempli de pépites. J'ai deux fils de 7 et 14 ans mais je ne sais pas comment leur apprendre car je crains de les saouler avec des concepts ennuyeux. Je ne veux pas les contraindre et risquer de les dégoûter. Je me dis que la musique viendra a eux comme elle est venue a moi. Il me voient et m'entendent jouer et cela est déjà une transmission qu'ils s'approprieront plus tard, ou pas ...
"C'est la stratégie de la quantité au détriment de la qualité" : tout à fait ! C'est ce qui disait Montaigne : "Mieux vaut une tête bien faite qu'une tête bien pleine".
"Pour transmettre dans le plaisir il eu fallu soit recruter des gens talentueux et captivant donc rares, soit s'intéresser à la sensibilité de chaque individu chaque enfant et cela nécessiterait quasi des cours individuels." D'après ma propre expérience, les cours individuels ne sont pas indispensables, pour éveiller la sensibilité des élèves, car les sensations que l'on ressent sont universelles.
"J'ai deux fils de 7 et 14 ans mais je ne sais pas comment leur apprendre car je crains de les saouler avec des concepts ennuyeux." J'ai l'habitude d'enseigner aux très jeunes enfants et aux adolescents. 🙂 Et j'ai toujours eu un très bon contact avec les gosses. De quel instrument jouent-ils ?
ah mais quel raisonnement , quelle brillance dans les propos , il voit l'avenir et le dessinne ! une question ...sa bagnole de sport ? quelle cylindrée ? et pour quoi le monsieur n'est pas employé par le cinema français ? et enfin , pourquoi kameloot qui est une ressucée des monthy's python ? quelle intelligence , ce monsieur est un genie !!! je lis ça depuis une decennie ! je fini par le croire !
J'ai enseigné la musique pendant 40 ans, j'ai une bonne idée de ce qu'il veut dire, mais on voit trop de gens qui se font plaisir avec 4 accords en boucle, et qui n'évoluent pas. Jamais compris comment on peut faire du rock à 60 balais, c'est tellement limité. Le plaisir, c'est d'apprendre, de travailler, et de se mettre des challenges. J'ai croisé beaucoup de zicos qui ne voulaient pas se faire chier, quand tu écris un thème à 11 temps "Ho, c'est compliqué ton truc...". Ben dégage alors.
Je ne suis pas entièrement d'accord : bien sûr que c'est dommage, de ne jamais sortir des sentiers battus... Les Beatles ont toujours voulu sortir de ce qui se faisait autour d'eux et McCartney continue d'innover. Les membres de Blur ont connu leurs premiers succès grâce à des chansons qui semblaient reproduire le groove du moment, mais qui, en réalité, osaient des enchaînements harmoniques très particuliers. Maintenant, reprendre des progressions d'accords très classiques et réussir à créer de belles mélodies par-dessus, c'est aussi tout un art...
@@HarmoChopin Mais j'ai bien conscience de ne faire que copier, je ne prétends pas inventer, renouveler l'harmonie ou le langage rythmique. Je dis simplement que les gens qui veulent s'amuser et ne pas trop se donner du mal m'ennuient. Un bassiste dit faisons une samba simple, le partido alto c'est trop contraignant, mais la chanson, c'était un p... de partido alto ! En faire une valse pourquoi pas, mais le moindre effort, non. Si tu écoutes Grand large sur ma chaîne, tu verras que je n'ai pas inventé la 13b. En fait je voulais faire un hommage à Pachelbel, avec ce type de langage, mais bien sûr, sans copier la suite d'accords du Canon. Depuis quelques années, je ne travaille que la musique cubaine. J'ai des questions à poser à des arrangeurs, j'ai pas encore pigé comment ils choisissent entre la clave de son et la clave de rumba quand ils écrivent. Mais on est tous différents devant l'apprentissage. Perso, l'enseignement théorique ne m'a jamais dérangé.
@@ofdrumsandchords J'ai assisté très récemment à un concert de jazz qui mêle traditions du jazz & musique cubaine. J'ai réalisé une interview du leader du groupe, je la mettrai bientôt en ligne.
Souvent, on fait le parallèle avec les cours de maths, mais le sport exige aussi une bonne discipline, alors la comparaison est bien trouvée. Il est clair que beaucoup de personnes détestent le sport, comme d'autres détestent le solfège...
Je suis sceptique quant à l'explication de la tierce picarde. Ce que j'ai appris à la Sorbonne, c'est qu'un morceau en mode mineur peut avoir un accord final en majeur à la condition impérative qu'au cours du morceau, il y ait eu au moins une fois une modulation (ou un emprunt) à la sous-dominante. Par contre pourquoi "picarde"? Ça, on ne nous l'a jamais expliqué.
Quant à l'origine de "picarde", rien à voir avec la Picardie : il s'agit en réalité d'une déformation du mot "picarte". À l'origine l'adjectif "picart" désignait quelque chose de pointu, d'aiguisé... Comme une pique. Aussi, la tierce majeure, sonnant plus durement que la tierce mineure, à la toute fin de la pièce musicale, alors que tout le morceau ou presque était en mineur, était-elle affublée de ce qualificatif.
Personnellement, sans vouloir me comparer à Alexandre Astier, je l'utilise aussi, quand je trouve son utilisation plus logique que celle du subjonctif présent. Par exemple, je ne dis pas : "J'aurais aimé qu'il vienne", mais "J'aurais aimé qu'il vînt." Question de concordance des temps... Pour ma part, c'est le passé simple, que je n'emploie jamais.
C'est exactement ça. J'étais professeur en conservatoire, 15 ans d'études et j'ai arrêté à cause de ça.. je ne supportais cette maltraitance envers les enfants et professeurs, trop de sévérité inutile !!
Super kitch une tierce picarde. Il aurait mieux fallu laisser les dissonances à la fin d'une pièce dans l'église! ;) Par ailleurs il est dommage de modifier une œuvre parce qu'elle n'est pas jouée au bon endroit; c'est à l'endroit de s'adapter à l’œuvre et à la création, pas l'inverse.
Bah oui, @@seez8093... Personne n'est à l'abri d'une erreur. 😉 Entre nous, cette histoire de résonance dans les églises, je trouvais ça étrange... Je ne pense pas, d'ailleurs, qu'on ait fait la moindre étude, pour savoir comment sonne tel ou tel accord dans une église.
Il faut modérer tout ca. Le plaisir, bien sûr et c'est reconnu par pas mal de pédagogues. La tierce picarde, non ! La tierce picarde vient des tempéraments à tierces justes. La tierce mineure sonne mal pour une fin. La tierce juste sonne... juste, tout simplement. Et comme la dernière note est en géneral longue... Pour le plaisir, ca dépend des gens. J'ai appris très académiquement et je n'ai rien boudé, même les gammes et les exercices me plaisaient. Et moi, à 61 ans, je suis toujours musicien (et je fais tous les ans und stage de formation continue, on arrte as d'apprendre). Certains ont préféré devenir humoriste. Comme Les Luthiers (encore heureux d'ailleurs, El Sendero de Warren Sanchez est un chef d'oeuvre).
"La tierce picarde vient des tempéraments à tierces justes." Après avoir creusé le sujet, il semblerait que les tierces mineures sonnaient un peu trop faux pour un accord final, quand on n'accordait pas les instruments selon les critères du tempérament égal.
@@HarmoChopin voui. Nos oreilles sont habituées à plus de fausseté qu'à l'époque. Pour le plaisir je dirais : les Affekte (allemand, et oui, on ne trouve ce mot qu'en allemand, bien que ça vienne du baroque italien, en particulier de l'opéra). Donc l'émotion dont est chargée la musique : ascensus, descensus, interruptus, (rhétorique musicale) etc. Qui nous paraissent évident mais dont les élèves profiteraient si on les enseignaient de façon consciente.
@@HarmoChopin Actuel, ce serait : Dietrich Bartel, Handbuch der musikalischen Figurenlehre. Laaber 1985. Sinon, dans l'article de wikiisnopedia il manque un livre de base: Athanasius Kircher, Musurgia universalis
Je suis d'emblée évidemment d'accord avec Alexandre , étant moi même un autodidacte à 99% . Cependant, je m'interroge sur cette critique (légitime) de l'académisme et cette quête (encore une fois légitime) du plaisir . Pourquoi ? Parce-que je ne suis pas sûr que Sofiane PAMART , Ibrahim Maalouf, Jean François ZYGEL, Astor Piazzola et vous pourriez tous ici continuer cette liste ... seraient devenus ce qu'ils sont devenus s'ils n'avaient pas "bouffé" de cet académisme, et donc à un moment ou à un autre , de ce DEPLAISIR ... C'est un peu comme les tables de multiplication : on ne voit pas forcément à quoi ça sert sur le moment mais on s'en rend compte bien plus tard sur des sujets qui peuvent nous donner du plaisir. Les aurions nous retenues si nous les avions appris uniquement en nous basant sur notre bonheur à les apprendre ? J'en suis pas sûr . Le problème en France c'est qu'on va encore sauter d'un extrême à un autre, c'est à dire qu'à cause de cet archaisme absolu des conservatoires , qui je le reconnais a dégouté des générations d'enfants et de parents de la musique, on va maintenant faire l'apologie du seul plaisir . Ce qui conduit déjà selon moi à un effondrement du niveau général . Je ne parle pas forcément de technicité mais plutôt de cette génération de musiciens qui est persuadée qu'elle a du talent, alors que ce qu'ils produisent est objectivement très médiocre (HugoBach, le pianiste Tik Tok entre mille autres ) . Je constate donc très factuellement qu'on nom du plaisir seul , on accepte tout , exactement comme en cuisine on accepte tout " parce-que c'est bon" ... Or le plaisir seul à mon humble avis ne suffit pas : ni en musique, ni en cuisine, ni en peinture , ni en rien . "No pain, no gain" disent nos amis anglo-saxons, et je ne suis pas persuadé que ce dicton soit complètement dénué de sagesse . Alors oui , beaucoup de gens peuvent commencer à se faire plaisir sur Simply Piano avec 3 notes . Mais on n'y fera jamais de grandes choses ... et beaucoup de grandes choses naissent dans la contrariété , la frustration , l'ennui, et la rigueur . Qu'en pensez vous ? Preneur de vos avis !
Petit partage de mon expérience d'ex CHAM. J'ai passé plusieurs années (en fait, la grande majorité de mon cursus) à être anxieuse avant les cours, pleurer en en sortant. Je crois que c'était principalement dû au fait que mon enseignante avait de très grandes exigences (notamment elle a voulu me motiver à devenir violoncelliste pro alors que j'avais 10/12 ans) que je ne satisfaisait pas, faute de travail. Travailler ne m'intéressait pas, je sortais mon violoncelle la veille du cours, pour ne pas me faire engueuler le jour J. Plus tard j'ai changé de conservatoire, deux fois. Dans le premier j'ai pu retrouver le goût de l'apprentissage, et l'enseignant me donnait envie, justement, de travailler, notamment via le fait que lorsque je n'avais pas travaillé il était déçu mais ne me le disait pas frontalement. Donc je l'appréciais --> je travaillais --> j'avais un résultat correct --> j'avais envie de continuer. Dans le second j'ai rencontré un enseignant merveilleux, qui m'a donné goût au travail, le vrai (celui qui ne donne pas des résultats instantanés, qui demande de la rigueur et de la contrainte, celui qui permet aussi une vraie libération sur le plan de l'interprétation, celui qui est nécessaire passé un certain niveau car sinon on fait du surplace et ça nous frustre). Donc, incroyable mais vrai, j'ai commencé à prendre goût aux gammes, Sevcik, Popper, Feuillard and co, et je les ai travaillés sérieusement (et en y prenant du plaisir), ce que j'avais toujours refusé de faire auparavent. Et j'ai fait des progrès inimaginables en un temps record, tout en m'intéressant toujours de plus près à la musique. Aujourd'hui je voudrais faire de la musique mon métier, malgré ces débuts assez cahotiques. Je pense que la technique est véritablement nécessaire, et avec elle la contrainte, etc. Mais on peut aussi prendre plaisir, paradoxalement, à ces contraintes. Je pense qu'infliger dès le départ des kilos de technique à des gamins qui, généralement, ont juste envie de s'amuser et n'ont sûrement pas encore envie de travailler leur instrument, c'est à peu près le meilleur moyen de les en dégoûter. J'imagine qu'il faut être à l'écoute, et qu'au moment où l'élève a une demande, voudrait (de lui même, et ce parce qu'on l'a autorisé à proposer) jouer tel truc avec ses amis, ou alors préparer tel morceau mais de manière propre, montrer qu'une part de travail technique est nécessaire pour atteindre ce but que lui même s'est fixé. Ce qui aboutit à un travail technique, à priori bien mené, mais qui a pour but l'interprétation (soit la musique), et qui n'est pas simplement "la technique pour la technique"...
@@azote242 Commentaire d'une grande intelligence ! Azote, ton commentaire est un véritable catalyseur d'échanges, un peu comme l'azote qui accélère les réactions chimiques et fertilise le sol :) Merci beaucoup . Je suis sûr que tu es maintenant une musicienne pleine de sensibilité :)
Il y a beaucoup à dire, mais déjà, merci de commenter avec autant de réflexion... 🙂 Je pense que c'est un processus normal, quand on a subi des enseignements qui ont dégoûté des générations d'apprentis musiciens, c'est comme en politique : on en a tellement assez, qu'on veut faire la révolution, pour faire l'exact contraire de ce que l'on a connu. C'est ce qui s'est produit, me semble-t-il, en mai 68, où tout ce qui avait fait le socle de la société a volé en éclats : il ne fallait plus aucune règle, les étudiants pouvaient suivre leurs cours s'ils en avaient envie et l'on a créé des formes théâtrales et musicales qui s'affranchissaient de tous les codes... Idem pour l'éducation des enfants : on est passé d'une éducation où les enfants n'avaient pas le droit à la parole aux enfants-rois. Et puis, on en est revenu - pas encore complètement, cela dit - quand on s'est aperçu que l'anti-conformisme ne produisait pas que de bons effets. Ce que je déplore aujourd'hui - et ça rejoint votre commentaire, il me semble - c'est que beaucoup veulent se faire plaisir rapidement, sans comprendre que, pour prendre du plaisir à jouer de la musique, il faut travailler consciencieusement - et je ne parle pas que des jeunes - car non, il n'est pas possible de jouer spontanément d'un instrument de musique sans jamais l'avoir appris !
Cela étant dit, je pense quand même - et c'est ce que je m'emploie à faire dans mes cours - que l'enseignement, sinon ludique, peut être plaisant, voire passionnant. La réflexion qui me fait sortir de mes gonds, c'est celle que beaucoup trop de "professeurs" font à leurs élèves, quand ils leur intiment l'ordre de se taire, parce qu'ils auraient posé une "question idiote". Or il n'existe pas de question idiote ! Toute question est parfaitement légitime... Et si la réponse est présentée sous forme d'une petite histoire et qu'il peut y avoir un peu d'humour, c'est encore mieux. Je pense que c'est ce qu'apprécient mes élèves de ma manière d'enseigner. Et aussi parce que je ne laisse jamais une notion sans qu'elle soit définie. En fait, comme le précisent certains, j'explique "le pourquoi du comment" : ✅ d'où vient telle notion ✅ pourquoi elle a été inventée ✅ comment elle a été inventée et par qui ✅ à quoi elle sert ✅ comment on s'en sert
J’ai appris le piano de manière autodidacte je regrette de l’être malgré tout de l’être j’ai toujours un doute , l’impression de comprendre à moitié et en 3 fois plus de temps que si on me l’avait enseigné dans les règles de l’art .
mon fils est au conservatoire depuis cette année. la prof de solfège, bientôt en retraite dit aux élèves de se taire et de l'ecouter au lieu de poser des questions pendant le cours et de faire leurs devoirs, ils ont entre 6 et 7 ans... personnellement ca me rend triste parceque mon fils en un trimestre est en train d'être dégouté....
La "prof" de solfège ? Personnellement, une personne qui ose dire à un enfant qu'il ferait mieux de se taire, plutôt que poser des questions ne mérite pas qu'on l'appelle "prof". Ces gens-là devraient être interdits d'enseignement ! D'une part, parce qu'ils font beaucoup de mal ; d'autre part, parce qu'ils prennent la place d'autres personnes qui, elles, ont vraiment le goût d'enseigner. Au contraire, IL FAUT se poser des questions et les poser, si l'on n'a pas obtenu la réponse soi-même. J'encourage tous mes élèves à me poser des questions, pour qu'ils ne restent pas avec des questions sans réponse, car c'est le meilleur moyen d'accumuler des lacunes, qui ne seront peut-être jamais comblées et qui deviendront des obstacles, un jour ou l'autre... Si tes enfants ont besoin d'aide en solfège, n'hésite pas à m'en parler et à me donner la liste des questions que ton fils se pose, je serai ravi de lui répondre... Cette dame ne se rend même pas compte, visiblement, que lorsqu'un enfant se pose de questions, c'est un signe qu'il s'intéresse au sujet, voire que ça le passionne. À nous de trouver les ressources et les histoires à lui raconter, pour qu'il comprenne et qu'il réussisse à appliquer sur son instrument ce qu'il a compris.
@@HarmoChopin ben ce qui est extrêmement frustrant, c'est qu'on ne peut pas l'aider, c'est comme si il apprenait à lire parler et écrire le mandarin à 7ans. Mon gamin adore la musique mais c'est vrai que la méthode académique c'est compliqué... Et il est très fière et a du mal avouer qu'il ne comprend pas la méthode. Ça me rend triste de le voir galérer et de ne pas pouvoir l'aider...
J'ai toujours été frappé par la dichotomie existant entre l'enseignement académique de la musique et celui des arts plastiques. Il existe une très grande liberté dans les arts plastiques où tu apprends la technique en faisant tout en ayant l'autonomie de ton interprétation personnelle... tandis qu'en musique cette liberté dans l'interprétation est bridée par ce qu'on ne peut qu'appeler "académisme" dans son acception la plus péjorative, avec de très grandes restrictions quant à l'interprétation, la tradition l'emportant sur l'innovation ("c'est comme ça qu'on joue ce morceau, pas autrement !")
Oui, en apprentissage de la musique classique, c'est tout à fait exact ! Ce dont ne se rendent pas compte les professeurs de musique, généralement, c'est que les notes écrites sur la partition n'ont pas été dictées par le Saint-Esprit : si le compositeur avait retardé l'écriture de sa composition, il aurait sans doute trouvé d'autres idées et écrit d'autres notes. Pourquoi ne pas permettre à un interprète de tourner autour du thème et de le jouer comme il a envie de le jouer ? C'est pourtant ce que l'on fait en musique baroque : les vrais musiciens de baroque ne jouent jamais stricto sensu ce qui est écrit sur la partition. Je me rappelle un reportage sur Hélène Grimaud, qui venait d'enregistrer une partition de Bach au piano. Dans le studio, un type contrôlait, le nez sur la partition, si les notes de l'interprète respectaient bien la partition. À un moment donné, il s'écrit : "Stop ! Il faut refaire l'enregistrement, il manque une note !" Mais Hélène Grimaud rétorque : "Ah, je suis navrée, je ne l'ai pas, sur ma partition..." "Ah bon, conclut le surveillant, nous pouvons continuer, alors..." Quand je pense que tous les jazzmen réinterprètent le thème, avant d'improviser... Le plus drôle, c'est d'entendre un professeur insister pour que son élève joue correctement les premières mesures du Premier Mouvement de la 14e Sonate pour piano de Beethoven, afin de respecter le travail du compositeur, alors qu'en réalité, les 8 premières mesures ne sont pas de lui, car on n'a jamais retrouvé les premières mesures du manuscrit ! Bref, tout cela est parfaitement ridicule...
@@HarmoChopin C'est surtout ridicule quand on apprend que la majorité des annotations proviennent parfois des éditeurs, certains compositeurs étant restés (tacitement ? délibérément ?) muets. J'avais pris le contre-exemple des arts plastiques pour l'enseignement académique, mais c'est encore plus flagrant avec les "arts dramatiques" comme théâtre ou cinéma, où là aussi la majorité du spectacle n'est pas directement dictée par l'auteur qui ne donne (au mieux) que quelques indications scéniques: tout repose alors sur la lecture du metteur en scène et l'art de l'interprète !
@@HarmoChopinEncore une fois quelle méconnaissance de ce qui se passe dans l'enseignement classique actuel 🙄, quelle caricature...les clichés ont la vie dure. Sur l'improvisation certe c'est encore compliqué, ça reste un vrai enjeu mais vous connaissez comme moi Zygel donc vous voyez que ça évolue quand même. Sur le reste, l'obligation d'interprétation etc.. vous êtes bien loin de la véritable approche.j
Veux-tu me donner ton adresse e-mail,@@elodier352 ? Je préfère éviter les liens externes ici : ça fait baisser la popularité des vidéos. Tu peux m'envoyer un mp sur Messenger (Bertrand HarmoChopin Carbonneaux).
C’est marrant parce que, dans cette vidéo, je trouve que tu ressembles vachement à Alexandre Astier 🤪 je rigole, mais tu vois, j’ai regardé, liké et commenté 😘 Très intéressant, et, décidément, il sait tout faire, ce mec !
Pas du tout : c'est lui qui me ressemble comme deux gouttes d'eau ! 😉 Tout faire, tout faire... Si ça se trouve, il ne sait même pas jouer d'harmonica. Si ça se trouve...
Le problème au sujet de l'enseignement de la musique soulevé par Astier se retrouve dans l'enseignement des marhs...."Ne cherche pas à comprendre. Applique les règle et basta !"
@@HarmoChopin non, mais à partir du collège je voulais savoir le pourquoi du comment des règles que l'on nous enseignait et ça, ça n'était pas au programme. J'ai lâché l'affaire et suis devenu nul en maths comme pas mal de monde, et me sentais donc moins intelligent. Ça ne m'a pas traumatisé, mais ça m'a quand même fait drôlement lorsque Etienne Klein a dit dans une vidéo il y a quelques années: " L'intelligence peut être nulle en math." J'aurais aimé entendre ça au collège.
Sauf que dire que l'on est "nul en maths", c'est un jugement de valeur, @@thierrythierry1013 : personne n'est "nul". Cela étant, il est vrai que l'on peut être très intelligent et ne rien savoir des mathématiques, mais si les profs de maths étaient plus impliqués, il y aurait nettement de collégiens qui ne captent rien...
Je pense qu'on peut mettre l'apprentissage de la musique en parallèle avec celui des mathématiques. Dans mon cas si je ne comprend pas pourquoi les choses sont ainsi faites, il est fort probable que ça me bloque totalement. Ayant toujours eu, je crois, une oreille musicale, j'aurais aimé que mon aprentissage du solfège en école de musique se fasse de manière plus cohérente et que l'apprentissage du piano, instrument que je n'appreciais pas particulièrement, se fasse avec moins de douleur. Je sortais à chaque fois en pleurs de ce cours car la prof me tapait sur les doigts et me criait dessus en permanence. J'ai fini par abandonner l'école de musique à l'âge de 11 ans quand je n'ai pas pu passer au second cycle car il me manquait 0,5 points (je vous passe l'examen de passage ultra stressant seule devant un jury de 5 personnes qui vous considère adulte) Je me souviens qu'une des épreuves était de chanter sur partition inconnue. Je trouvais cela particulièrement difficile et je savais très bien que je n'y arriverai jamais. J'ai aussi le souvenir d'avoir été en cours avec des gens plus âgés que moi qui étaient adolescents
"Je pense qu'on peut mettre l'apprentissage de la musique en parallèle avec celui des mathématiques" : j'ai tellement vu cette remarque, à propos de cette vidéo... Je crois que je vais faire une vidéo sur le lien entre musique & mathématiques. 😉 Comme je ne suis pas que professeur de musique, mais aussi de mathématiques, ce ne sera pas bien difficile pour moi. 🙂
"Dans mon cas si je ne comprend pas pourquoi les choses sont ainsi faites, il est fort probable que ça me bloque totalement" : mais oui, c'est clair ! Si l'on ne comprend pas une notion, on la retient très difficilement.
"Je sortais à chaque fois en pleurs de ce cours car la prof me tapait sur les doigts et me criait dessus en permanence" : ces gens-là n'ont pas leur place dans les écoles, plutôt en prison. Je suis sérieux : les sévices que certains professeurs font subir à leurs élèves devraient être punis par la Loi. Je me souviens du père d'un ami qui apprenait le piano jazz avec moi à la Bill Evans Piano Academy. Son père, donc, vu que son fils travaillait son piano 3h par jour, s'est dit que, lui-même, pourrait reprendre des cours de classique dans un conservatoire. Un jour, son prof, excédé qu'il ne parvienne pas à jouer ce qu'il attendait de lui, lui a refermé le cylindre du piano sur les doigts. Le type s'est levé, est allé voir le responsable pédagogique et a exigé qu'on lui rembourse l'intégralité de son inscription, sous menace de procès pour sévices corporels. Bon, il lui aurait fallu des preuves, je ne pense que cette histoire serait allée en justice, mais il vociférait tellement, que le responsable pédagogique a eu peur et a accepté le remboursement. Le "prof" en question était en réalité un musicien professionnel frustré de ne plus gagner sa vie avec ses concerts, alors il a fait prof pour gagner sa croûte. Mais l'enseignement ne devrait jamais être un boulot alimentaire : c'est un engagement, l'enseignement, c'est un sacerdoce, il faut aimer transmettre, il faut aimer faire des recherches, synthétiser, trouver des méthodes qui font que les élèves apprennent plus vite que leurs professeurs, au temps où ils étaient élèves et il faut savoir faire preuve naturellement de patience et d'empathie !
"Je me souviens qu'une des épreuves était de chanter sur partition inconnue" : c'était une de mes épreuves du baccalauréat option Musique. 🙂 Je m'en étais très bien sorti, alors que ce n'était pas gagné pour moi. Mais bien que j'étais dans l'ambiance "examen qui va déterminer si tu as le droit de devenir étudiant", je n'étais pas dans le stress que vous avez connu au conservatoire... Les examinateurs ont su me mettre à l'aise, alors j'ai assuré. C'est vraiment important, quand on est prof ou examinateur, de savoir mettre les jeunes à l'aise et de montrer que l'on est bienveillant envers eux.
néanmoins, Mr Astier, sans cette éducation musicale stricte, vous n'en seriez pas là où vous en êtes en matière d'excellence et de goût musical. Il serait donc humble de remercier votre éducation, plutôt que de l'accuser ... cdlt
Mouais. Au nom de ce sacro-saint plaisir, mes deux gamins ne savaient toujours pas lire leurs notes en troisième année au CRR de Rouen. Je suis musicien, passé par le CNSM de Paris et je peux vous dire que beaucoup de mes collègues sont effarés par la dégradation abyssale de l’enseignement de la formation musicale dans les conservatoires. Le plaisir, oui, mais pas sans un enseignement académique exigeant.
Mais bien sûr ! "Plaisir" ne veut pas dire "Faire mumuse", ça va bien un temps... J'ai une élève pianiste à qui j'apprends à composer ; elle suit des cours de piano en parallèle au conservatoire de sa ville, je suis effaré de constater qu'elle a du mal à écrire 3 notes sur une portée en clé de sol, alors qu'elle est déjà en 3e année !
@@HarmoChopin Je ne suis pas étonné pour votre élève ! Ce qui me désespère, c’est que le Conservatoire est un endroit qui, normalement, doit dispenser un enseignement qu’on ne peut pas acquérir ailleurs, du moins pour la grande majorité des enfants. Ne pas leur fournir cet enseignement rigoureux est la marque d’un manque profond de respect pour leur intelligence. Astier a beau jeu de critiquer l’enseignement qu’il a reçu : c’est tout de même grâce à celui-là qu’il peut parader sur les plateaux.
La rigueur et l'excellence ne sont pas incompatibles avec le plaisir et la passion qu'un professeur peut - et doit - transmettre à ses élèves, @@jeant.5295.
Comme tout ce qui est enseigné à l'école, tout est très académique, on ne prend p'us le temps qu'il faut pour apprendre, tout est enfoncé dans le crâne des gens pour qu'ils soient performant le plus rapidement possible sans même être capable de comprendre ce qu'ils font. C'est d'une tristesse. Je ne fais pas de musique personnellement, mais mes frères en font, le plus grand est batteur et à commencer à jouer sur des poubelles et casseroles qu'il volait à ma mère, c'est un très bon batteur aujourd'hui et il n'a jamais pris un seul cours. Mon autre frère est bassiste, et à aussi appris en autodidacte à faire de la basse, lui a été dans une école plus tard pour apprendre le solfège, mais il avait déjà un bon niveau. Je leur ai demandé comment m'y prendre pour apprendre à faire de la musique car j'aimerais faire du piano un jour, ils m'ont dit de jouer, écouter des morceaux essayer de les reproduire, apprendre à connaître l'instrument être à l'aise avec, et après d'apprendre le solfège...
Merci de ton témoignage, Aurélie. Je peux t'apprendre à jouer du piano rapidement, sans passer par deux ans de solfège. Écouter des morceaux et tenter de les reproduire d'oreille, c'est évidemment une très bonne école, mais c'est difficile, pour ceux qui n'ont pas une bonne oreille. Ma méthode passe par l'apprentissage de morceaux pas-à-pas, par l'imitation et par l'improvisation. Quel style de musique aimerais-tu savoir jouer au piano ? 🎹 🙂
La musique c'est tout. Chaque moment de notre vie est accompagnée d'une chanson. Je me demande juste pourquoi le classique serait la base de toute la musique simplement parce qu'il est plus ancien que les autres styles (Rap, Blues, Jazz, Rock, Salsa, Swing, R'NB, Psychédélique, Grunge, hard rock, métal etc...). Pourtant si on faisait du classique du temps de Bach et de Mozart, c'est parce que les autres styles n'existaient pas. Parce que dans la chanson il y a des sentiments, des images mentales qui renvoient à un vécu, à quel vécu pittoresque nous renverrait un musique interprétée il y a plus de 4 siècles? Personnellement je suis tombé sous le charme de la Rapsodie Hongroise de Schubert....ça n'avait pas de rapport avec cet petit air que Schubert a entendu fredonné par une cuisinière dans la cuisine d'un restaurant viennois, mais c'était surtout un des premiers films du cinéma français qui m'a le plus fait rêver : "La discrète" avec Luchini.
Petite précision : on ne faisait pas du "classique" du temps de Bach, car le "classique" n'existait pas encore 😉 : à cette époque, on faisait du "baroque". 🙂
Effectivement... Quand j'ai commencé à donner des cours de musique, il y a une vingtaine d'années et que je ne savais pas répondre à une question très précise, je me creusais la tête pour essayer de comprendre et, au cours suivant, mon élève avait sa réponse. Je me rappelle que, parfois, je donnais son cours à un élève et je m'arrêtais quelques secondes après m'être écrié : "Mais oui, c'est ça !" Car je venais de faire un lien avec une autre partie de la Musique, dont je pensais de prime abord qu'elle n'avait rien à voir. C'est ainsi que je me suis rendu compte que tous les styles avaient beaucoup plus de points en commun que ce que j'avais imaginé. 🙂
Habituellement, je ne publie pas de vidéo extraite d'autres chaînes TH-cam.
Mais je trouve que ce que dit Alexandre Astier sur la pédagogie musicale est capital.
Pour voir l'interview complète d'Alex Jaffray :
👉 th-cam.com/video/9FX8MrpuqQU/w-d-xo.htmlsi=YFBWzbK45ckWbkAh
Je comprends l'intérêt du truc, mais il aurait été pertinent de faire une intro/outro où vous vous présentez, où vous expliquez pourquoi vous avez fait ce choix, et au passage où vous créditez plus franchement la chaine ayant produit l'interview ^^ Logistique mise de coté, j'adore cette interview et quand Astier parle d'un sujet qui le touche autant on ne peut pas rester de marbre, tellement touchant et inspirant ! Merci pour le partage :)
Oui, tout à fait, @@RavioliFr, c'est ce que j'ai pensé après coup.
Je ferai cela pour les prochaines fois que je voudrai diffuser les propos d'un artiste.
Merci du conseil !
@@RavioliFr
Il est clair que peu de gens restent de marbre, car cette publication a déclenché des dizaines de réactions et de discussions, voire de débats...
J'en suis ravi, car tous ces échanges courtois font progresser la pédagogie (et l'andragogie).
A mon humble avis, et comme le dit justement Alexandre Astier, c'est vrai avec tous les apprentissages. La façon dont on enseigne les maths, la littérature ou les langues vivantes est d'un chiant ! C'était pas terrible il y a 35 ans (et quand je demandais à l'époque "mais concrètement, ça sert à quoi le théorème machin, les figures de style au nom chelou et autres joyeusetés du même ordre", on me répondait "tais-toi et récite"), mais j'ai l'impression que ça ne s'est pas du tout arrangé.
Heureusement que je suis là pour redresser la barre, @@CestPasMoiCestLAutre ! 😉
Par simple curiosité, voici ma chaîne consacrée aux maths 🙂 : il suffit de taper "télé maths chaîne youtube" pour la trouver.
Pour le coup, les vidéos sont très dynamiques.
Et très longues à produire.
Quand il a expliqué à quoi ça sert, ça fait une tierce picarde dans mon esprit
Belle image !
Tout s'est éclairé, c'est ça ? 🙂
@@HarmoChopin exactement :)
Je suis devenu prof de musique pour cette exacte raison. Tellement de gens m'ont dit "j'ai fais de la musique mais j'ai abandonné a cause de la théorie, du solfege, ou par ce que je ne m'amusais pas". La musique est tellement présente dans nos vie qu'il est vraiment facile d'apprendre à jouer avec extremenent peu, voir pas de connaissances théorique. La théorie devient alors un plaisir de comprendre ce que l'on fait instinctivement, et permet d'aller plus loin.
Ah, mais ça rejoint totalemet ma pensée !
Je pense que nous pourrions avoir des discussions passionnantes...
Tu enseignes dans un conservatoire ?
je trouve M. Astier toujours si juste dans son propos...c'est un bonheur
Tout le monde n'est pas de cet avis, mais c'est ça qui est bien : chacun exprime son point de vue.
Cela étant, après des dizaines de conversations échangées avec des élèves et des professeurs de musique, je reste convaincu qu'il a raison, dans le fond.
Je suis tout à fait d'accord pour avoir expérimenter ce manque de plaisir. J'ai arrêté la musique à 15 ans par manque de plaisir alors que j'avais des cours depuis mes 6 ans. Mais après j'ai commencé à écouter de la musique et surtout de la musique classique que je dédaignais avant, et j'ai adoré ça. J'ai réalisé que je n'avais jamais vraiment écouter de la musique classique, les professeurs de solfège et de violoncelle que j'ai eu, qui ne juraient que par la musique classique, ne m'en avaient jamais fait écouter ni dit d'aller en écouter. Je me suis demandée pourquoi? Pourquoi mes professeurs n'ont jamais fait de séance d'écoute pour faire aimer la musique. Je pense que aimer quelque chose, le plaisir, ça s'apprends en quelque sorte. Je trouve qu'il faudrait avant d'apprendre la musique, apprendre à aimer la musique. Surtout pour des enfants qui ne savent pas forcément ce qu'ils aiment.
Merci de ce témoignage.
Je suis justement en train de réfléchir à une émission que je proposerais sur cette chaîne, où je présenterais des œuvres classiques à écouter, que je possède en disques vinyles, afin de mieux comprendre ce que l'on entend et de mieux apprécier la musique.
Des suggestions, quant au contenu ou au format de cette émission ? 🙂
Je fais de la batterie depuis 18 ans.
J'ai jamais pris de cours, j'étais dans ma chambre à essayer de reproduire mes morceaux de groupes de punk préférés sur batterie électronique, à reproduire, reproduire, sans jamais les réaliser avec exactitude, mais ça me plaisait tellement.
Depuis j'ai du faire plus de 600 concerts sur presque tous les continents du monde, et j'adore toujours autant.
S'amuser, jouer, tenter de créer avec ses aptitudes, tenter des trucs qui sortent un peu des aisances et des acquis que l'on a pour arriver à les maitriser.
C'est ça qui est beau avec la musique.
Quel courage !
Ou...
Quelle passion ! 😉
Comme d'habitude le bonhomme est passionnant (et passionné) et je suis tellement d'accord avec lui ! On a le même problème avec l'apprentissage des langues...
Oui !
Aussi avec l'enseignement des maths, dont on se plaint que le niveau baisse...
Tu es musicien professionnel ?
"Comprendre pourquoi" + plaisir. Tout est dit
Tout à fait d'accord, bien résumé !
Tu enseignes la musique, toi aussi ?
@@HarmoChopin Non, juste un ancien élève traumatisé par ses années passées en primaire :D
@@guillaumemichallat307
Toujours musicien ou traumatisé au point de ne plus pouvoir toucher à un instrument de musique ?
Exactement le même problème pour l'apprentissage des langues ou des maths !
Tout à fait, @@pat.9502 !
Je suis aussi professeur de mathématiques et je fais des miracles avec mes élèves, c'est d'abord parce que je leur fais aimer la matière !
J'adore ce Monsieur
Nous sommes deux.
Même beaucoup plus de deux. 😉
Tu joues de la musique ?
Merci pour cette courte vidéo.!
Les propos de Mr Astier sont intéressants car ils peuvent nourrir une saine réflexion quant à la méthodologie pour transmettre cet art transcendant qu'est la musique.
Évitons les écueils de l'enseignement arbitraire: comment être en désaccord avec lui.?
Néanmoins, lorsque des paroles comme les siennes tombent dans l'oreille d'un élu, elles deviennent prétexte à ne plus enseigner DU TOUT (ou si peu, et encore moins bien.!) , le solfège.!
Enseignant dans un conservatoire d'une certaine ville nommée Paris durant plus d'un quart de siècle, j'ai apprécier l'évolution de l'enseignement du solfège, sous les auspices d'un ancien élève de conservatoire, devenu élu de notre belle capitale, et qui profita de son statut pour régler ses comptes avec une discipline qu'enfant il ne pû maîtriser. (ce "brillant" personnage gravite désormais dans les ministères).
Ceci pour dire que si les affirmations de Mr Astier sont sensées, ne pas les inclure dans une politique (au sens large du terme) globalisante, peut être contreproductif.
Se pause toujours la récurrente interrogation de la pertinence de la parole privée devenue publique (qui plus est, lorsqu'elle est portée par une personne aussi brillante que Mr Astier.).
Merci Mr Astier pour vos textes de grandes valeurs, à l'humour bien senti, toujours renouvelé et sans vulgarité.
Merci.!
Je ne saurai répondre aux questions d'ordre politique au sens large, je considère simplement les propos d'Alexandre Astier comme une simple leçon de pédagogie, à l'attention de tous les professeurs de musique, qui enseignent dans les conservatoires ou en-dehors.
@@HarmoChopin la pédagogie appliquée à la musique, et particulièrement le violon, anime ma vie depuis 30 ans.
Et comme Mr Astier, le plaisir et la joie sont centrales dans mon enseignement.!
Faire sans ces deux moteurs est tellement triste, démobilisant pour les enfants.!
Cependant, l'arbitraire est parfois incontournable (mais le moins possible, évidemment)..
Eh bien, nous sommes bien d'accord sur ce point, @@jean-yvesbranquet3634 ! 🙂
Je ne saurais mieux dire ! Bravo Monsieur Astier.
Je pourrais écouter Alexandre Astier pendant des millénaires! Ce type devrait faire partie des personnes que l'on apprend a l'école.
Apprendre Alexandre Astier à l'école ? 😉
Merci d'avoir partagé cet extrait qui me donne envie d'aller voir l'interview complète. Et surtout, surtout, que ce message passe auprès des enseignants et des directeurs de conservatoire. J'ai SUBI la musique pendant des années avant d'enfin réaliser que je pouvais y prendre du plaisir et que le cadre n'était là que pour aider. Je suis vraiment heureux de voir qu'une personnalité publique comme Alexandre Astier s'exprime dans ce sens. La musique ça doit être du plaisir ! Et prendre du plaisir n'empêche aucunement de faire des efforts, bien au contraire ! On a beaucoup plus de motivation à faire des efforts pour obtenir ce que l'on cherche quand il y a du plaisir à la clé.
"Et prendre du plaisir n'empêche aucunement de faire des efforts, bien au contraire ! On a beaucoup plus de motivation à faire des efforts pour obtenir ce que l'on cherche quand il y a du plaisir à la clé" : très bon résumé. 🙂
Heureusement, cette publication, qui a déclenché des dizaines d'échanges, tant sur TH-cam que sur Facebook, m'a permis de me rassurer (un peu) : les professeurs dans les conservatoires, aujourd'hui, semblent avoir compris la leçon.
Bonjour, je suis une jeune professeure et je suis fière de vous dire que j'essaie d'appliquer exactement tout cela. L'écoute, le ressenti, la musique avant tout sans stresse ou rigidité ! Et ça se passe très bien, les élèves veulent JOUER !
Bravo, @@lucylucy-km3he !
Vous enseignez où ? 🙂
@@HarmoChopin à Lyon
Dans un conservatoire, @@lucylucy-km3he ?
J'ai appris la musique dans les écoles municipales. Solfège, on joue les partitions tout le tintouin. Comme j'aime comprendre ce que je fais j'ai fouillé. Pourquoi ça c'est un accord etc, pourquoi l'ordre des dièses, pourquoi ça c'est une gamme etc. C'a m''a pris longtemps en expérimentant y avait pas internet.
Un jour me suis assis pour jouer et tout était clair dans ma tête. Les gammes, tonalités, accords, fréquences, modes, tout était lié et logique. Et oui c'est vraiment beau, même les endroits où la théorie triche on comprend pourquoi.
Ce que je ne comprends pas c'est pourquoi tout ça on ne l'apprend pas dès les premières années, au moins pour ceux que ça intéresse de composer et d'improviser.
Beau parcours de vie...
Cela me rappelle mes recherches, en "méditant" sur le sujet et en consultant de nombreux ouvrages de théorie musicale...
Je pense que tout cela n'est pas enseigné, parce que beaucoup de professeurs de musique l'ignorent...
Et bien Voilà. J'en suis à exactement 1 minutes de vidéo, et je viens déjà de me prendre une grande claque d'humilité, d'intelligence et de sagesse. Merci. (je vais achevé la vidéo maintenant.)
Dis-moi ce que tu penses de la totalité de la vidéo... 🙂
L'histoire de la tièrce picarde m'a immédiatement inspirée. Il la raconte avec une telle passion que ça fait immédiatement germer en moi des pensées et des idées créatives. Et puis je suis entièrement d'accord avec le fait que, en gros, l'enseignement de la musique devrait être donné par des passionés. Des gens qui auront une annecdote pour chaque petite chose avec la matière enseignée. Non seulement l'information serait mieux retenue mais en plus elle serait associée à un moment amusant ou comme il le dit, un moment vivant. Et un moment vivant reste toujours gravé en nous.
Après, sans vouloir jouer les lèches cul. Je peux vous dire que ça fait vraiment du bien d'entendre ce mélange d'enseignement, d'humilité, de passion, d'intelligence, de dévouement, d'humour et j'en passe. Un vrai plaisir !
@@WeirdyThings
"Des gens qui auront une annecdote pour chaque petite chose avec la matière enseignée. Non seulement l'information serait mieux retenue mais en plus elle serait associée à un moment amusant ou comme il le dit, un moment vivant. Et un moment vivant reste toujours gravé en nous."
Mais oui !
J'englobe toujours l'enseignement d'une technique dans une histoire que l'ai vécue ou que l'on m'a racontée...
Ça la rend tout de suite intéressante.
@@WeirdyThings
"Après, sans vouloir jouer les lèches cul. Je peux vous dire que ça fait vraiment du bien d'entendre ce mélange d'enseignement, d'humilité, de passion, d'intelligence, de dévouement, d'humour et j'en passe. Un vrai plaisir !"
Mais moi, je trouve ça super, que nous partagions le même goût pour l'enseignement véritable...
Merci ! Je me souviens des cours avec Mario Stanchev, ça restera des moments de jeu inoubliables, paix à son âme.
Ah oui ?
En quoi ces moments étaient-ils inoubliables ? 🙂
@@HarmoChopin T'es du genre chiant toi nan ?
C'est tellement validé !!!
Tu es musicien ?
C'est formidable. J'ai appris la musique en autodidacte et aujourd'hui j'enseigne les cordes dans une petite école de musique à but non lucratif, qui dessert plusieurs villages. 100% plaisir. Me connaissant, jamais je n'aurais trouvé la motivation pour persévérer dans un conservatoire. Mon fils (11 ans) fait orgue au conservatoire de ma petite ville et je le trouve bien bon. J'essaie de l'encourager à me poser des questions sur ce qu'il apprend, pour ne pas que ça reste "par coeur" et sans signification.
Oui, il est très important de COMPRENDRE pour ensuite être créatif, aussi bien dans ses futures compositions, que dans ses interprétations.
Surtout, cela permet de gagner en AUTONOMIE.
Merveilleux. .. tellement vrai...pour moi, ma Fille.. des regrets..
Votre fille a arrêté la musique ?
Oui. Elle était au conservatoire de Toulouse en violon. Un cercle pratiquement réservé aux Enfants des Musiciens du Capitole .. . Écoeurant
Je n'ai pas bien saisi, @@kikisole727, n'habitant pas cette région.
Qu'est-ce qui n'a pas bien fonctionné, pour elle ?
bravo Alexandre le plaisir d'abord ca fait 5 ans que je m'entraine à 69 ans maintenant et le principal pour moi c'est d'arriver a jouer ce que j'aime même mal c'est pas grave
Comment ça, "c'est pas grave" ?
C'est quand même mieux de bien jouer, non ? 🙂
C'est ce que j'apprends à mes élèves.
Et je suis toujours prêt à apporter mon aide.
T'es du genre chiant toi nan ?
@@onid4255 chacun vois son plaisir moi je critique personne
Ayant eu le.plaisir de suivre une classe horaire aménagée musique je rejoins totalement Alexandre. Si j avais eu plus de fun en cours de piano et de violon, ça aurait été tellement mieux. Il a fallu que j arrête le conservatoire et après deux ans sans presque aucune musique j ai retrouvé le plaisir de jouer, et sur tout de jouer ce que je voulais...
Combien lirai-je de commentaires de ce genre...
Mais c'est important, merci de ce retour.
Tu joues de quel instrument, maintenant ?
@@HarmoChopin bonjour ☺️ je joue du violon, du Quinton et de l'esraj. Un peu de Basse Aussi ! Apres je sais la chance que j'ai eu d être au conservatoire, c'était juste dur pour Les enfants en général, ce côté trop sérieux justement. Mais entre eux les musiciens savent parler de sentiment et d'émotion donc ça va.
Eh bien, @@rodolphephelouzat2637...
C'est la première fois que je rencontre un musicien qui joue aussi bien du quinton que de l'esraj !
ce sont des instruments apparemment tellement différents et difficiles à jouer...
Où peut-on vous voir jouer de ces instruments ?
@@HarmoChopin ça peux s'arranger, j'ai un Quinton electrique, l esraj est en cours de réparation, je Vous ferai une vidéo en janvier si Vous voulez ☺️
Ah oui, avec grand plaisir, @@rodolphephelouzat2637 !
Je pense à un Live en commun, où vous pourriez présenter votre instrument. 🙂
Les souvenirs du conservatoire avec ses cours de solfège interminable où tu ne touchais pas à un instrument avant la 2 -ème année. Autant dire qu'il y'avait énormément d'abandon. J'espère que ça a changé de ce coté là car c'était vraiment une punition (pendant que tes amis s'amusaient au sport).
Malheureusement, ça n'a pas changé partout : j'ai reçu des témoignages récents d'élèves qui ont dû faire un an de solfège avant de toucher à un instrument.
J'ai l'impression que les choses bougent à l'allure d'un escargot...
👏👏👍
Top extrait en tout cas 🤙
Merci !
Tellement vrai !
Ayant ete inscrit a un conservatoire de music de 7 ans a 12 ans (je crois), ca m'a beaucoup apporte, j'ai ete tres content de faire cette experience .... mais ai ete un peu degoute de la music classique et du solfege apres ces 5 annees malheureusement. (Peut etre aurais-je eu une experience "declic" a 13 ans maoi aussi, aurais-je decide de continuer ^^)
Et surtout ne pas faire une seule variation de Jazz dans un morceau, parce que sinon C'EST LE MAAAAL
Je suis entierement d'accord avec Alexandre Astier, ce qu'il raconte ici resonne en moi (meme si il y a enormement plus d'experience musicale que moi), et ca fait du bien d'entendre quelque chose comme cela venant de lui :)
merci !
"ne pas faire une seule variation de Jazz dans un morceau, parce que sinon C'EST LE MAAAAL" : oui, c'est ce qsue je reproche à certains professeurs qui considèrent qu'une partition est sacrée. En réalité, pour moi, la partition musicale est comme un bloc de pâte à modeler que l'on a façonné. Je me réserve le droit de la façonner à ma guise.
D'ailleurs, tous les musiciens professionnels qui jouent de la musique baroque, comme le faisaient les musiciens de l'époque baroque, improvisent en jouant la partition : une partition baroque n'est jamais jouée deux fois de la même façon ! Et c'est ce que j'aime dans la musique baroque, car elle est très proche du jazz, en ce sens qu'elle fait la place belle à l'invention.
Malheureusement, certains professeurs n'y comprennent goutte et tapent sur les doigts des élèves, s'ils se mettent à s'écarter de la partition !
Heureusement, j'ai suivi d'autres enseignements, pour ne pas rester aussi fermé moi-même : le saxophoniste Jamey Aebersold estime que l'on doit jouer une partition comme si nous l'avions écrite nous-mêmes. Je trouve cette définition de l'interprétation très belle, car l'idée n'est pas de déformer le thème, histoire de le jouer juste différemment, au risque de l'abîmer, mais de le jouer comme on aimerait l'entedre, pour l'embellir à nos oreilles.
Quand un élève se met à jouer un morceau un peu différemment ou qu'il improvise, je ne le bride jamais.
Au contraire, même : nous partons de ce qu'il invente et je lui montre comment il peut développer ses idées. 🙂
Waouhhhh voici bien longtemps que personne,ici, n’a mis les pieds dans un conservatoire !
Merci Alexandre Astier, et @HarmoChopin. J'ai été dégoûté de la musique dès le moment où je l'ai commencée ( il y a quarante ans ). Un an de solfège avant d'avoir le droit de toucher un instrument, la règle de l'école de musique. Et la première année d'instrument ( clarinette ), le discours de départ du prof est : " ne croyez pas qu'à la fin de l'année vous jouerez bien, et qu'on appréciera ce que vous faites." C'était tellement motivant. Puis s'ensuivent trois cours ( soit presque un mois de pratique ) où il m'est interdit de monter l'instrument tant que ma anche n’est pas correctement placée, tant que le pouet dans le bec n'est pas clair, tant que que la position de la lèvre inférieure n'est pas parfaite, tant que ma respiration et ma tenue de joues n'est pas celle que l'on attend. Ensuite, cinq ans de pratique atroces, où j'apprenais UN morceau par an pour l'examen final : mes cours se résumaient à des montées et descentes de gamme, montées et descentes de tierces, quarte, quinte, etc... Aujourd'hui je rejoue de la musique après plus de vingt ans sans pratique, je me forme pour l'instant moi-même, et effectivement j'essaie de me faire plaisir, j'essaie même de composer. Le résultat est nul, mais cette fois j'ai envie de progresser.
"Ne croyez pas qu'à la fin de l'année vous jouerez bien, et qu'on appréciera ce que vous faites" ! 😳
Ah, si tes résultats ne sont pas à la hauteur de ce que tu recherches en composition, je peux t'aider sur cette autre chaîne, entièrement dédiée à la composition musicale : www.youtube.com/@musiquesintemporelles
@@HarmoChopin C'était le siècle dernier. Mais le pire c'était trois semaines de pouet dans le bec de clarinette.
On ne t'a pas montré comment faire, @@bierebremier ?
@@HarmoChopin si mais je te jures que je n'ai pas eu le droit de jouer une note avant de sortir le son sans coup férir, sans avoir des positions de bouche impeccables, etc...
cela doit faire bien longtemps que Mr Astier n'est pas entré dans un conservatoire ...il y a longtemps que le maître mot est le plaisir , et ceci bien avant l'attente de résultats ...ne comparons pas les générations largement passées avec ce qui se passe aujourd'hui sans vraiment avoir contrôlé sérieusement . Les temps changent et les enseignements aussi ....
Eh bien, tant mieux que cela change...
Pas encore partout, visiblement, au vu des nombreux échanges que j'ai eus ici.
Je pense qu'Alexandre Astier a raison d'appuyer sur ce point, car tous les professeurs de musique n'enseignent pas dans les conservatoires, c'est une leçon de pédagogie.
Merci Mr Astier. Ex CHAM, j'ai finie par être dégoutée de mon instrument. Maintenant, à 25 ans , je reprend la musique.... sans pression et en jouant ce que je veux !
Hé bé...
Tu joues de quel instrument, à présent ?
@@HarmoChopin toujours le même enfin une petite partie . Je me suis payer une petite batterie électronique. Je tiens à préciser que mes cours de percussions se sont améliorés une fois au lycée, mais je ne comprend pas le but de forcer une personne à rejoindre un ensemble (Genre orchestre à vent pour 4 ados en percussion , avec un xylophone et une batterie pour 4) ni la sévérité des examens...
Je comprends bien ton point de vue, @@lablab657.
Une batterie électronique ?
Tu joues de l'électro ?
@@HarmoChopin non , c'est juste que j'ai pas la place pour une vraie. Je peux choisir les sons que je veux . Je joue plus rock/punk.
Entendu, @@lablab657.
Et tu joues aussi dans un groupe ?
C'est un peu facile de dire "le système ceci, le système cela" quand au final tout dépend du prof que l'on a en face. J'ai eu à 6 ans un prof de solfège extraordinaire: Mr Guy Prével qui savait "enrober" certaines contraintes dans l'apprentissage car il y en a forcément !
Effort pour atteindre le plaisir ou plaisir pour justifier l'effort c'est comme la poule et l'œuf !
Quant au plaisir sans effort - maintenant que je suis musicien pro - je peut dire: oui mais seulement quand on a bien travaillé !
Je suis bien d'accord que le plaisir sans effort ne mène à rien.
Mais il y a tout de même un manque énorme dans les conservatoires municipaux...
Je vois beaucoup d'apprentis musiciens et d'apprentis compositeurs qui me disent qu'ils comprennent plus la musique avec moi en 3 mois de cours qu'en 3 ans de conservatoire...
J'ai l'impression que l'écueil premier des cours au conservatoire, c'est qu'on n'explique pas pourquoi on fait ce que l'on doit faire.
C'est un peu comme si l'on formait des exécutants.
Alors que - et c'est pour cela que les propos d'Alexandre Astier m'ont touché - lorsque l'on explique d'où viennent les notions, pourquoi on les utilise et comment on les utilise, en replaçant nos explications dans l'Histoire de la Musique, on rend les cours plus passionnants et, surtout, on permet aux apprentis musiciens de comprendre la musique de l'intérieur, ce qui rend l'apprentissage plus digeste, plus passionnant, plus plaisant et lorsque l'on se plaît à apprendre, on retient mieux et on joue mieux.
@@HarmoChopinoui mais ceux qui regardent tes vidéos ont déjà eu un enseignement et ils comprennent parce qu’ils sont adultes et qu’ils savent déjà en vrai, avec toi ils révisent peut être d’une manière agréable mais l’essentiel c’est qu’ils regardent tes vidéos librement ! Maintenant si tu mets tes vidéos devant un parterre d’enfants qui en ont rien à foutre pour la plupart et que tu les forces a regarder tes vidéos ça fera à peu près le même effet que le conservatoire ! Adulte, on est plus ouverts, plus curieux et plus attentifs ! On est tous pareil quand on est gosse on aime faire que des conneries et bouffer que de la merde ! Je suis sur qu’un gosse tu lui fais bouffer des légumes dans un restaut 3 étoiles il va trouver ça degueulasse ! si tu viens par toi même dans ce restaut c’est d’abord que tu y viens par goût, par curiosité ! Et tu apprécies ton expérience parce que c’est toi qui en a fait le choix….mais peut être que petits ts parents t’ont quand même fait manger des trucs que tu aimais pas et c’est ainsi ! Si t’avais pas mangé tu serais mort ! La musique c’est pareil ! Adulte tu trouves qu’un enseignement est plus appréciable qu’un autre parce que tu es disponible pour ça et puis c’est parce que tu as déjà été initié et tu es disposé par goût car c’est toi qui en fait le choix !
@@HarmoChopin C'est quand même dingue la méconaissance que vous avez des conservatoires. Qu'il y ait des methodes alternatives intéressantes soit mais la mauvaise foi c'est vraiment pénible à lire. J'ai quand même bien l'impression que finalement les frustrés ne sont pas du côté que l'on croit.
Vous opposez votre vécu personnel à un discours sur des structures, un système. Une ficelle un peu grosse peut-être?
@@NeridaT le reproche au système est un peu systématique ! Malheureusement le système consiste en un cours d’instrument une demi heure par semaine, c’est extrêmement peu pour apprendre un langage à peu près aussi difficile que notre langue maternelle, je vous méditer sur le nombre d’heures qu’on passe à apprendre notre propre langage et je vous laisse comparer avec le système d’apprentissage musical ! C’est facile de mettre sur le dos du système, certes perfectible, ce qui est du à nos faiblesses aussi ! Un peu trop facile de trouver un autre responsable que nous même à nos échecs ! Le même prof a, comme par hasard, des élèves qui ont trs bien vécu leur apprentissage et d’autres qui trouvent que le système est nul ! Le système n’est pas nul pour tout le monde ! Il faut que chacun y mette du sien ! Et donc non ! L’amour de la musique ne vient pas du système ! Ni les échecs ! C’est « un peu » plus complexe…moi j’adore l’histoire ! Et c’est pas parce que je n’ai vécu l’école que comme une contrainte ennuyeuse que je déteste tout ce qui y a été enseigné ! Notre amour des choses n’est pas empêché par la perfectibilité des systèmes et des humains ! J’adore l’astronomie !!je n’ai pourtant jamais eu de prof d’astronomie ! Et j’aime la littérature et ça ne vient pas du système ! Dire sans cesse que t’aimes pas un truc c’est à cause des profs ! C’est le truc le plus minable qu’on puisse Entretenir et c’est pourtant ce que beaucoup de gens font et je trouve ça assez triste !
J'ai suivi un enseignement scientifique durant toute ma scolarité et je commence ma carrière dans la recherche. Je trouve que son analyse de l'apprentissage de la musique est tout à fait similaire au constat que je fais sur l'apprentissage des sciences (en France, en tout cas).
Intéressant !
Quel constat faites-vous ? 🙂
@@HarmoChopin on nous balance des formules, la plupart des professeurs n'expliquent ni l'intuition d'une équation, ni les motivations des différents scientifiques qui ont fait évoluer le domaine. Ils ont une approche thématique plutôt que linéaire.
En fait, mis à part les profs de prépa, les profs dans le supérieur sont enseignants - chercheurs. La qualité pédagogique devient alors une qualité humaine propre à chaque enseigant plutôt qu'un acquis. Personne ne leur a appris à enseigner. Ils sont enseignants en parallèle de leur activité de recherche.
Il y a des choses que j'ai comprises des années après les avoir apprises en cours, parce qu'on nous balançait une formule, une équation, une théorie, une méthode, et on nous disait "c'est comme ça". Après ça peut se comprendre : on demande aux ingénieurs de simplement appliquer des méthodes.
Est exposée simplement la finalité d'une théorie, le "produit fini". On passe à côté de plein de choses qui nous permettraient de mieux développer notre intuition, notre compréhension profonde des choses qu'on manipule. Et ça dégoûte pas mal de monde de la science j'ai l'impression.
@@InstrumentalStudio
"Personne ne leur a appris à enseigner" : personne ne m'a appris à enseigner non plus, mais j'ai ça dans le sang depuis que je suis tout petit : th-cam.com/video/AhlNgKVTSuI/w-d-xo.html
@@InstrumentalStudio
J'ai une chaîne TH-cam sur les maths, cela me plairait d'avoir votre avis sur mon travail.
Tapez "Télé Maths Chaîne TH-cam" pour la trouver. 🙂
@@HarmoChopin bien sûr, c'est pour ça que je dis que la pédagogie est une qualité humaine propre à chaque enseignant. Il y a des très bons enseignants, qui sont très pédagogues, et j'en ai eus. Mais aussi des très mauvais. Il n'y a aucun standard dans le supérieur : il faut juste avoir de la chance et tomber sur un bon pédagogue.
Tellement d'accord avec son opinion sur l'apprentissage de la musique..
Tu enseignes la musique, toi aussi, ou tu cherches à l'apprendre ?
@@HarmoChopin Je l'enseigne, je la pratique et l'apprendrai, d'une certaine manière, tout au long de ma vie je pense....
Il parle de plaisir, mais dans son exemple, il montre surtout que ce qui manque c'est pourquoi les choses fonctionnent ainsi.
Je pense que pour Alexandre Astier, comprendre = plaisir, et j'avoue que je suis bien d'accord.
Oui, je me suis fait la même réflexion.
Tu apprends ou tu enseignes la musique ?
@HarmoChopin J'ai fait du piano avec une prof particulière de mes 6 ans à mes 18 ans. Et moi j'ai retrouvé le goût de jouer à partir du moment où d'une j'ai joué du Debussy et ce qu'il a créé m'a parlé et d'autre part où j'ai un peu choisi ma manière d'apprendre (p. ex: déchiffrer à 2 mains là où tout le monde me disait que ce n'était pas à faire). Bref, où j'ai commencé à faire les choses pour moi et de la manière dont je l'entends.
Personnellement, @@po9968, je trouve au contraire que le déchiffrage à 2 mains est une très bonne pratique.
En jazz actuel, c'est toujours ce que l'on fait.
Quelle clairvoyance 😀
Serait-ce ironique ? 😉
@@HarmoChopin absolument pas. Tout ce qu'il y a de plus sincère. J'ai fait un peu de conservatoir, beaucoup trop à mon goût mais je me retrouve dans ces paroles.
Alors, nous sommes deux, @@cryo9434 ! 🙂
Enfin...
Un peu plus de deux (heureusement).
Je suis d’accord la technique doit être au service du plaisir mais surtout de l’émotion. Mes élèves qui jouent le mieux sont ceux qui jouent avec leur cœur et de ce fait leurs oreilles entendent à perfection et leurs doigts se mettent à faire ce qu’il faut car tout est au service de leur sensibilité. Ceux qui intellectualisent jouent bien moins bien malheureusement. 🙏. Ça ne veut pas dire qu’il ne faut pas de technique ni d’exigence. Mais on peut faire passer tout ça dans une atmosphère détendue et créative. ❤
Quelle méthode utilises-tu, pour que leurs émotions guident leurs doigts ? 🙂
Les deux sont possibles. Encore une fois les généralisations sont peu intéressantes. La seule chose que je dirai c'est que la sensibilité est quelque chose qui à mon sens ne s'enseigne pas, mais après que la personne intellectualise ou non ou les deux bref l'important c'est de faire de la musique et qu'on y trouve un intérêt pour nous même. Le reste...
tellement d"accord...
Nous sommes nombreux à être d'accord avec lui, nous allons pouvoir fonder un club... 😉
Vous êtes professeur de musique ?
Merci Alexandre de m'expliquer la tierce picarde. Je suis d'accord avec vous:
je pense que l'apprentissage de la musique doit être avant tout amusant.
J'ai vu des gens apprendre la musique en faisant beaucoup d'efforts pour jouer des morceaux qui les emmerdent, alors qu'on a tous envie de savoir jouer une musique qu'on aime. (qui vient de là, qui vient du blues)
Mais oui, c'est ça !
À défaut d'être "amusant", il peut être "plaisant".
Bravo ! C’est exactement ce qu’il faut faire, je pense exactement comme vous. On prend les choses par le mauvais bout. N’apprend-on pas à parler avant de savoir écrire ?
Mais oui, tout à fait !
Voilà pourquoi mes cours commencent par l'imitation de ce que je fais, avoir d'expliquer pourquoi ça fonctionne.
Tous les gosses improvisent, avant d'apprendre à jouer des chansons.
En tout cas, tous ont envie d'improviser.
pédagogie Willems, ça fait des lustres que les pédago dans la musique se posent la question. Et dire qu'il y a toujours des gens assez prétentieux pour estimer découvrir la poudre 🙄
@@elodier352
Je vais me renseigner sur la pédagogie Willems.
Je ne sais pas qui vous traitez de prétentieux, mais on ne peut pas être au courant de tout. 😉
@@HarmoChopin Alors vous pouvez également chercher du côté de Dalcroze, Orff, Kodaly, Piaget et j'en passe et des meilleurs
@@elodier352
Kodaly, je connais.
Pas les autres...
Mais je vais me renseigner, merci !
Mais quand on a un élève du type Astier, curieux de tout, qui veut juste des réponses, la seule limite c'est l'envie et la compétence du prof!
Quand tu as des gens qui viennent comme s'ils allaient chez le coiffeur, que tu essaie de les intéresser en leur montrant des trucs à l'instrument, quand tu essaie de les faire jouer avec toi alors qu'ils n'ont aucun strict intérêt à être là et que c'est une "activité" (pcq mtn après le temps scolaire il faut faire des "activités", alors tu as un catalogue et tu choisis, puis si ca te plaît pas au bout de quelques semaines tu fais autre chose!), la limite (au delà de la patience du prof qui lutte pour apprendre des trucs au mec en face), c'est la réceptivité de l'élève. Un prof ne crée pas d'envie à partir de rien, et beaucoup d'enfants manquent cruellement d'émerveillement. Tu tentes de leur jouer un truc, ils tapent sur le piano en même temps, parce que le monde n'est pas tourné vers eux... quand ils écoutent un morceau de 3 minutes ils te disent que c'est long, et quand tu leur demandes si ca leur plaît : "ouais..." alors t'essaie autre chose, mais tu sens qu'au fond d'eux il y a surtout du vide. Alors c'est pas 100%, tu en teouves toujours des motivés intéressés, mais c'est pas la majorité, loin de là !
Ma conclusion : c'est dur et ce sera de plus en plus dur. On est face à une majorité de gens qui ne sont pas le moins du monde disposés à voir des merveilles. L'échappatoire ? Quand toute une génération sera complètement neurasthénique de ne savoir rien faire et de vivre dans la tristesse et la fadeur de la facilité, il y aura sûrement un sursaut de vie. Pour l'heure les profs font majoritairement du social, pas de l'enseignement.
"Tu tentes de leur jouer un truc, ils tapent sur le piano en même temps" : généralement, quand un gosse tape sur le piano en même temps, c'est parce qu'il ressent l'envie de t'accompagner, mais évidemment, comme il ne sait pas encore faire, il semble faire n'importe quoi.
"mais tu sens qu'au fond d'eux il y a surtout du vide" : s'il y a du "vide" pour un style de musique, j'en essaie un autre, puis un autre... Je n'ai encore jamais vu un élève, en plus de 20ans de métier, être complètement insensible à toute forme de musique...
Mais je n'enseigne pas dans le cadre scolaire, uniquement en cours particulier et dans les écoles privées que j'ai créées.
Est-ce vraiment la musique, qui ne les intéresse pas, ou son apprentissage ?
J'imagine que ce sont leurs parents qui les inscrivent, mais eux préféreraient peut-être faire de la mécanique ou du sport...
La vache, j’imagine très bien ce que tu décris, force à toi. Ou plutôt grâce beauté, élégance subtilité…
Merci beaucoup, @@johnsilver5801 ! 🙂
@@HarmoChopin @HarmoChopin excuse moi par avance si mon ton change un peu. J'enseigne depuis des années, je ne suis certainement pas le meilleur professeur de la terre, loin de là. Je trouve que c'est un peu limite de donner des leçons à tous les gens qui commentent, comme s'ils avaient aucun vécu et aucune expérience. Non un gosse qui tape c'est pas généralement un gamin qui veut jouer avec toi. Un enfant de 2 ans qui tape c'est pas la même chose qu'un enfant de 8 ans qui tape... il y a beaucoup de positivisme dans les messages que tu écris. C'est très bien d'avoir ce regard là, tant que tu pars d'un constat réaliste. Oui le plaisir avant tout, moi pas de problème, mais définissons le mot alors. Parce que pour moi il n'y a pas de plaisir sans travail. Et chaque chose qui mérite d'être faite n'est pas facile.
Quand je te parle de vide, si tu n'as jamais vu ça, alors tu n'as jamais vu une salle de classe... (je ne suis pas en train de dire que c'est le meilleur cadre d'apprentissage). Mais dans un monde ou tu vois tout sur un écran, où tu peux tout avoir en 2 jours chez toi, où la réalité est un concept flou, où rien n'est merveilleux... tu m'étonnes qu'ils sont pas là, surtout s'il faut cravacher pour atteindre le résultat (et je ne parle pas du milliard "d'activités"💀 qu'ils font, sans aucun engagement, un an par ci, 6 mois par là... une génération de zapping...).
Alors peut-être qu'on fonctionne dans un entre soi dans les conservatoires, mais bon ça reste factuellement un endroit démocratique d'accès (entre 250 et 400 € l'année). Il serait intéressant de savoir quel public vient dans ton école, pourquoi ils viennent, et quel est le résultat, car l'effondrement du système public partout fait la part belle aux élites qui se débrouilleront toujours, les moyens qui auraient été tirés vers le haut par une exigence si démodée aujourd'hui se cassent la gueule, et le fond du panier, les gens pour qui c'est pas leur truc, concentrent les efforts de contortionniste pour les faire rentrer dans le système. L'exigence haute servait tout le monde, et était fondamentalement plus humaniste que ce qu'on voit aujourd'hui.
Je ne présume de rien par ce message, mais on a un niveau qui s'effondre de partout, et ça ne peut pas être toujours et uniquement de la faute des profs. Et puis le discours qui dit qu'avant les gens étaient tous malheureux et que maintenant avec de nouvelles pédagogies c'est génial, pardon mais je peux pas l'entendre. On a jamais eu autant d'arrêt de moins de 4 ans d'instru, alors que ces pédagogies n'ont jamais été aussi populaires. Et oui il y a des incompétents, oui il y a des fumistes, mais bon quand on a un élève qui est bon, 80% des profs le mettent à la fin de la journée pour le garder plus longtemps, comme Mr Stanchev qu'Alexandre Astier mentionne.
@@alexandreblanc9294
Loin de là mon intention de donner des leçons à qui que ce soit.
Si je réagis à tes propos, c'est parce qu'ils m'intéressent et que je les mets en lien avec ma propre expérience.
Je donne moi aussi des cours depuis des lustres (plus de 30ans, maintenant) mais je ne prétends nullement avoir la science infuse : mon idée est d'échanger sur la pédagogie, car il y a toujours à explorer, à tester, à vivre...
"Non un gosse qui tape c'est pas généralement un gamin qui veut jouer avec toi" : tu fais peut-être allusion à des anecdotes qui ne sont pas celles que j'ai vécues, mais de mon point de vue et d'après mes propres expériences, c'est ce que j'ai remarqué.
Ok d'accord Alex. Mais on peut apprendre la théorie avec plaisir. Pour parvenir à jouer, il faut apprendre et travailler... Il ne faut l'oublier. Mais avec plaisir ou en tous cas une satisfaction. Vivent les Picards.
"Mais on peut apprendre la théorie avec plaisir" : mais oui, tout à fait !
On le doit, même.
En réalité, la tierce picarde ne vient pas de Picardie. 😉
@@HarmoChopin Oui. Plutôt de piquant. Mais Rousseau lui avait donné la Picardie pour origine. A tort semble-t-il... Bon, c'était aussi pour fêter fatalement les Picards.
Ah, bien vu, le jeu de mots sur les Fatals Picards, @@PapaBoyerchezBobson ! 🙂
Je n'oublierai plus jamais l'histoire de la tierce picarde. 🙏😉😀
Sauf qu'elle est inexacte.
Je te donne la vraie version ? 🙂
@@HarmoChopin ah mais carrément. Avec grand plaisir
En réalité, @@geraldagen5640, lorsque les instruments n'étaient pas accordés selon le tempérament égal - on appelait cela l'accord "mésotonique" - l'accord mineur sonnait faux, alors que l'accord majeur sonnait juste.
Il n'était pas gênant de jouer un accord qui sonnait un peu faux, car cela créait des tensions, qui étaient résolues rapidement.
La notion de tension-détente est toujours au centre de la Musique, aujourd'hui.
Mais on ne pouvait pas finir une pièce sur un accord tendu.
Du moins à cette époque, car aujourd'hui, il n'est pas rare qu'un thème de jazz finisse par un accord tendu, justement.
Mais à cette époque, on s'arrangeait toujours par finir par un accord majeur, y compris quand le morceau complet était en mineur.
Comme l'accord majeur semblait mieux aiguisé, plus piquant que l'accord mineur, on a appelé cette technique l'accord "picart" (comme une "pique") et c'est devenu "picard"...
Sans doute une faute de recopiage, pensant que cette technique venait de Picardie.
Josquin des Prés étant un ferveur défenseur de la tierce "picarte" et venant lui-même de Picardie, on l'a associé à la fameuse tierce majeure finale, d'où le nom "tierce picarde".
Est-ce bien clair ? 🙂
@@HarmoChopin oui tout à fait. merci pour cet éclaircissement !🙏. D'ailleurs la notion de tension/résolution est primordiale dans le jazz et ses dérivés (blues-jazz , jazz fusion, etc) comme dans un II V I par exemple, avec un sous-dominant suivi d'un dominant, suivi d'un tonique. comme Dm7 G7 CMaj7... avec le triton du G7 (Si/Fa) qui crée la tension, triton qui appelle une résolution (puisque cet intervalle devient Si-mi dans l'accord C Maj7). D'ailleurs dans le jazz , généralement on altère (avec une #5, une b9 ou une #9 par exemple) le V7 pour intensifier l'effet d'appel vers l'accord de résolution. Encore un grand merci, je suis friand de ces histoires autour de la musique. Je ne suis malheureusement pas du tout calé en musique classique, que j'apprécie cependant de plus en plus. du coup, je me suis abonné à ta chaîne !
Super, @@geraldagen5640 !
Je valide totalement tes précisions sur le II-V-I jazz.
Nous aurons l'occasion de parler d'harmonie dans les prochaines semaines, mais plutôt sur cette autre chaîne, consacrée exclusivement à la composition musicale :
th-cam.com/video/5i_wQ37kvTA/w-d-xo.htmlsi=FWPkpPbSa3t4UZE9
bravo !
Commentaire concis, mais ravi de constater que d'autres sont d'accord avec lui, on se sent moins seul. 😉
Il dit exactement ce que je pense 😯
C'est-à-dire, Émile ? 🙂
@@HarmoChopin L'apprentissage par le plaisir. C'est le job de l'enseignant, trouver ce qui fait plaisir à l'élève et lui donner envie de travailler, d'apprendre et de s'améliorer. C'est primordial. Et ce qui fait plaisir, c'est d'obtenir un résultat, si minime soit-il, mais réussir quelquechose. On apprend en faisant et en réussissant d'abord des petites choses, puis de plus en plus élaborées. C'est le même principe dans toutes les matières. J'ai appris les bases de la guitare non pas par les gammes et le solfège (horrible pour commencer) mais avec un prof particulier sympa, brillant et surtout à l'écoute des mes goûts d'adolescent. Rapidement, je pouvais par moi-même faire 3 accords et accompagner une chanson, puis une autre, puis une autre, puis des petits solos sur gamme pentatonique, puis des plus grands, plus rapides etc.. Pas de modes ni de cycle des quintes avant qq années, que j'ai eu le plaisir de découvrir et comprendre tout seul, quand j'étais prêt et que c'est devenu nécessaire!
Génial, @@emilefeltesse, tu as trouvé un excellent professeur de guitare !
Je veux bien ses coordonnées, pour le conseiller à mes amis qui veulent apprendre à en jouer (je donne des cours de ukulélé, mais pas de guitare).
Et tu as raison, @@emilefeltesse : c'est le job de l'enseignant, trouver ce qui fait plaisir à l'élève et lui donner envie de travailler, d'apprendre et de s'améliorer.
C'est ce que je m'efforce de faire dans mes cours particuliers.
Pousser les élèves à apprendre par cœur ce qu'ils n'aiment pas, sous prétexte que "c'est la méthode qui le demande", je trouve cela absurde.
Pour moi, ça relèverait de la paresse du professeur de musique, de ne pas faire l'effort de s'intéresser à ce qu'aime son élève et à le faire progresser pas-à-pas.
On peut tout à fait respecter une méthode pédagogique et piocher dans de nombreux styles, pour enseigner l'apprentissage de morceaux qui plaisent à l'élève.
Et lui laisser une part de liberté, quand il varie un thème, improvise ou crée des mélodies qui ne demandent qu'à être développées.
@@HarmoChopin C'était il y a +30 ans! Pascal Harrand, à l'époque prof en cours particuliers à la MJC de Bures sur Yvette (91). Il a aujourd'hui 61 ans et apparemment enseigne toujours au Conservatoire de Villebon sur Yvette (91).
C’est exactement ce qu’on peux ressentir avec une application comme simply piano : on sent que ça été fait par des anglo-saxons : même avec trois notes, on s’amuse, c’est fou !
(Attention, je n’écris pas que ça remplace un prof, juste l’état d’esprit d’apprentissage)
1:50 C'est très intéressant mais je n'ai pas compris "l'harmonique naturelle est majeure" ?
Pouvez-vous m'expliquer
Oui, bien sûr...
Tout d'abord, savez-vous ce qu'un un harmonique ?
@@HarmoChopin On parle bien des fréquences additionnelles à la tonique qui donnent le timbre aux instruments ?
Oui, tout à fait, @@BleuMetalRecords ! 🙂
Eh bien, les premiers harmoniques sont l'octave, la quinte juste, puis la tierce majeure.
@@BleuMetalRecords
J'ai fait un cours à ce sujet, pour montrer comment déclencher les harmoniques au piano, si ça vous intéresse. 🙂
@@HarmoChopin Oui, vous avez le lien de la vidéo ?
Quand est ce que cet homme deviendra enfin ministre de l'éducation bordel
Je ne suis pas sûr qu'il ne changerait pas d'avis ou ne ferait pas le contraire de ce qu'il voudrait faire...
Nous l'avons vu avec Nicolas Hulot, qui a fini par démissionner de son poste de ministre de l'écologie, tellement il en a eu assez de défendre l'indéfendable...
Merci de votre réponse.
Il est vrai que le pouvoir corrompt néanmoins c'est ce qui ne le cherche pas qui mérite le plus de le manier
Je n'ai pas bien compris le sens de cette phrase, @@kevinderre5973 : "c'est ce qui ne le cherche pas qui mérite le plus de le manier".
Cela signifie que le philanthrope ne recherche pas le pouvoir
Alors que c'est celui qui en ferait les meilleur usage
j'adore Alexandre Astier parce qu'il ne pense que comme Alexandre Astier
Je comprends mieux et je suis d'accord, @@kevinderre5973, merci de l'explication.
C'est la même chose de tout enseignement (même si ça n'apparaît jamais mieux que dans la musique !) Même en économie !
#institutschiller
#solidariteetprogres
Oui, je suis bien d'accord...
C'est ouf, on est tous de Lyon.
Ha-ha !
Ça mériterait d'établir une statitisque. 😉
Bien dit À rajouter un système d'éducation qui ne produit pas ou très peu de musiciens qui explosent ne serait ce qu'en France...
Oui, peut-être bien...
Tu as des exemples de pays où plus de grands musiciens sortent des conservatoires ?
@@HarmoChopin Il n'y a qu'en France qu'un tel système existe....Ceci explique cela....
Oui, je me doute, @@regisgueyffier2051. 🙂
Tellement vrai…
Tu es prof ou élève ?
@@HarmoChopin je suis un élève en musique et un prof en menuiserie et je trouve que cela est vrai dans les deux cas 😀
Et qu'est-ce que le prof de menuiserie@@benyboyone apprend à faire en musique ? 🙂
Pour certain élèves menuisier ou menuisière je leurs apprend à fabriquer leur guitare, électrique je précise. Et à l’ensemble de la classe un partenariat technico culturel en collaboration avec le Festival international d’art lyrique d’Aix en Provence. Soit découverte de la menuiserie et des métiers du spectacle et atelier culturel avec comme support une œuvre de l’année présentée au festival et pour finir nous allons voir et surtout écouter la dite œuvre lors de la pré générale. 7 ans que ça dure et c’est toujours un grand plaisir. Cette démarche s’ajoute au programme initial de leur formation en trois ans de menuisier.
Ah, c'est excellent, @@benyboyone.
BRAVO !
C’est quand même dingue de voir qu’après 7 ans de pratique tu vives ta première expérience de musique "vivante". La musique c’est de l’art. L’art c’est la création qui émane de l’expression.
Sans déc, il y a plein de personnes dans ma famille avec au moins 10 bonnes années de piano au conservatoire qui se retrouvent complètement démunis quand on leur enlève la partition et qu’on leur demande d’improviser.
Il y a vraiment un gros problème dans la façon d’apprendre au conservatoire car être capable de jouer la musique qu’un mec a écrit il 200 ans c’est bien mais il faudrait comprendre comment en composer soit même !
Ah, ça...
Cela me rappelle une blague de musiciens, qui colle parfaitement à la réalité :
"Petite devinette : comment arrêter de faire jouer un musicien français ? Réponse : retire sa partition des yeux
Et comment faire arrêter de jouer un musicien espagnol ? Réponse : mets-lui une partition devant les yeux."
J'ai eu l'occasion de participer à un stage d'harmonica franco-espagnol, je trouvais incroyable la capacité qu'avaient les harmonicistes espagnols d'improviser, alors que nous, pauvres Français, nous avions besoin de beaucoup de théorie, pour tenter de sortir quelques phrases plus ou moins apprises par cœur...
J'ai réalisé une vidéo où j'interviewe un ami professeur de guitare et de piano, qui explique qu'il intègre systématiquement un exercice d'improvisation dans ses cours.
Depuis cet échange entre nous, c'est ce que je fais avec mes propres élèves harmonicistes et pianistes.
Bonjour, et merci pour cette vidéo ! Je jette une bouteille à la mer... Savez-vous QUI est le prof d'harmonie d'Alexandre Astier ?
Merci et bonne journée
Bonne question !
Vous pouvez le contacter plus ou moins directement 🙂 :
artistes-productions.com/2019/08/07/contacter-alexandre-astier-ecrire-a-alexandre-astier/
Toujours aussi juste M. Astier. Mais dites moi, ne serait-ce pas là une excellente idée que de faire des cours de musique à votre sauce, tel que vous auriez aimer qu’on vous l’enseigne ??? Je dis ça, je dis rien … 😉
Ah oui...
Il pourrait faire cela, mais encore faut-il savoir enseigner.
Je ne dis pas qu'il ne serait pas capable de le faire, d'ailleurs.
Car quand il anime une conférence, c'est un peu ce qu'il fait. 🙂
@@HarmoChopinil a lui même dit qu il avait enseigné plus jeune. Pour se faire des sous. Il a aussi dit qu'il ne se voyait pas enseignant après bon les choses changent . Les gens aussi
Oui, c'est clair, @@retsnom4910. 🙂
Je suis totalement d'accord, je l'ai vécu cet "académisme fonctionnaire". C'est terrible, cela m'en a dégouté. Sans prétendre que m'écœurer ne fut pas au bénéfice des oreilles de mes congénères. J'adorais et adore la musique, mais je ne veux plus toucher un instrument. Enfin si: seul.
Ah, mon Dieu...
Quel instrument ?
J'ai toujours voulu jouer au piano. On m'avait mis à la clarinette. Je pianote pour mon plaisir tout personnel.
Putain mais qu'est ce que j'aime ce type.
Ah ah !
Nous sommes quelques-uns dans ce cas-là, visiblement. 😉
Tu es musicien amateur ou professeur de musique ?
❤❤❤❤❤❤❤❤❤❤❤❤❤❤❤❤❤❤❤❤❤❤
Ça doit signifier que vous aimez cette vidéo... 🤪
50 ans, merci 😅
Pas compris le sens de ce commentaire... 😕
Il a tout dit ! !
Oui, même si certains ne sont pas d'accord avec lui, parce que, selon eux, les conservatoires ont bien évolué, depuis le temps où Alexandre Astier a été élève.
« je continue de prendre des cours d’harmonie… » « faire la musique qui vous plaît » : tout est dit
Tout à fait !
La musique est une aventure passionnante, si l'on y prend du plaisir.
Mais le plaisir, ça doit se communiquer de prof à élève.
Pour ma part, je cherche à susciter l'émerveillement chez mes élèves : pas l'émerveillement devant ce que je sais faire en musique, mais l'émerveillement que j'ai moi-même ressenti à la découverte de ce que j'enseigne aujourd'hui.
Ce qu'Alexandre ne voit pas, à mon avis, c'est qu'en France, la musique "classique" est hyper élitiste. Il parle de plaisir, d'enseignement comme si le but recherché était le plaisir et l'épanouissement de l'enfant. Mais ce n'est pas du tout ça. Le rôle des conservatoires est de sélectionner les "meilleurs" (exactement comme un club de foot). Un prof de conservatoire m'a dit un jour "On doit entrer en musique comme on entre dans les ordres". C'est comme une sélection militaire: seuls ceux qui endurent les épreuves, qui ne se découragent pas, iront loin. Ce ne sont pas forcément les plus talentueux. Mais ce sont les plus motivés.
Quant à l'académisme, Debussy se battait déjà contre lui il y a plus d'un siècle.
""On doit entrer en musique comme on entre dans les ordres" : c'est fou, d'entendre un truc pareil !
Oui, certains conservatoires ont la réputation de former de très bons musiciens, mais si c'est comme ces écoles privées où l'on ne présente aux examens que ceux qui sont susceptibles de réussir, pas étonnant que leurs taux de réussite paraissent exceptionnels...
Dommage que le discours ne s'adresse pas aux bouches bées pleines d'admiration que nous sommes !mesurant dans le tourbillon des tierces picardes et autres cycles des quintes, l'abysse qui nous isole.
Ceci dit,il a raison🤓👀
Je viens de réaliser une vidéo qui s'adresse aux bouches bées pleines d'admiration (personnellement, c'est un peu ce que j'ai ressenti en effectuant des recherches à ce sujet, bien que j'en connaissais les 80%) : th-cam.com/video/oPYDkUmXZI0/w-d-xo.htmlsi=5NZIps1haOiizPCn
Des cours d’harmonica à l’école, trop bien !
Mais 20 minutes c’est un peu juste effectivement ! Mais la graine est quand même semée pour de futurs harmonicistes, c’est ce qu’il faut se dire…😊
Oui, enfin...
Quand je donne un cours à un enfant, actuellement, c'est 1h par semaine, ça permet de passer un peu de temps avec lui pour l'aider à jouer les passages difficiles de ses morceaux ou lui apprendre à travailler certaines techniques.
Le souci avec les cours trop courts, c'est que c'est toujours frustrant, de ne pas avoir le temps de prendre le temps...
@@HarmoChopin oui je comprends bien, mais je sais que les cours d’harmonica sont rares, en Belgique en tout cas ( j’ai quand même eu le privilège d’en bénéficier, en groupe- cours du soir -, ça m’a ouvert l’esprit sur d’autres genres musicaux que le classique, j’essaie d’appliquer ce que j’ai appris sur le piano, mon premier instrument ( blues, jazz, un peu d’improvisation…)
Ça doit être super pour les élèves de pouvoir bénéficier de cours privés avec cet instrument génial qu’est l’harmonica! ( mais difficile à jouer 😅😉)
Oui, c'est super, @@anne-francoisetheret4981 .
En tout cas, les élèves de mon école internationale d'harmonica sont ravis qu'elle existe, car beaucoup n'ont pas la chance d'avoir un professeur d'harmonica près de chez eux.
Si tu as besoin de conseils en blues, jazz & improvisation, n'hésite pas, @@anne-francoisetheret4981 !
@@HarmoChopin avec grand plaisir, merci beaucoup c’est gentil, très heureuse d’avoir découvert votre chaîne où vous nous communiquez tout votre enthousiasme! 🥰
Les conservatoires parisiens, avec leurs méthodes désuètes, déçoivent de plus en plus. À Piano Academie, en 8 ans, nous avons révolutionné l'apprentissage avec 800 élèves et des lauréats de concours internationaux. Nous sommes l'avenir, là où l'ancien système stagne. L'éducation musicale évolue, il est temps de s'y adapter ou de rester à la traîne.
Tout à fait d'accord !
Cela me rappelle une professeure de chant qui ne jurait que par une méthode du XVIIIe siècle et qui considérait qu'après 1920, il n'y avait plus de musique...
Aucun système, n'est parfait...il a au moins le mérite d'exister en France.
La pédagogie est une science évolutive et doit constamment s'adapter au changements sociétaux. Comme dans tous les domaines, certains acteurs y feront face en temps réel et d'autres en différé 😮. C'est la vie!
Je ne sais pas ce que sont les "changements sociétaux".
Je remarque simplement que mes élèves comprennent plus la musique avec moi en 3mois qu'en 3ans de conservatoire.
Voilà pourquoi l'opinion d'Alexandre Astier m'a touché.
@@HarmoChopin Bon on a compris vous êtes un génie de la pédagogie et les autres sont des cons. L'humilité vous connaissez ?
Alexandre Astier est génial !
Je ne crois pas au génie, mais il a du talent, c'est certain. 🙂
Passionnant
Merci, David !
Quelle partie de la vidéo as-tu préférée ?
Avis rigide et tranchant. Astier est intelligent et intéressant, mais il répond une fois de plus pour se mettre en avant, très imbu de lui-même. On n'apprends pas mieux la musique dans d'autres pays (j'ai aussi été en Cham). Ce qui compte dans un apprentissage se sont les rencontres avec les professeurs, certains sont nuls, d'autres vont changer ta vie. L'exemple de la tierce picarde est complètement à côté de la plaque. Oui M.Astier, il y a des choses que l'on ne comprend pas jeune, ou encore dont on nous donne pas les explications. On les découvre plus tard quand on a la volonté d'approfondir: on appelle cela un cheminement, c'est inhérent au développement humain. Il y a plein de choses qu'on m'a dites quand j'étais jeune et je ne les ai jamais accroché car pas près pour les recevoir. L'enseignement, le pays, n'ont rien à voir la dedans (et la France est un super pays pour l'enseignement musical), c'est facile de faire son malin devant une caméra pour montrer qu'on est cultivé, mais c'est juste prétentieux.
"certains sont nuls, d'autres vont changer ta vie" : ce n'est pas ce qu'il tente d'exprimer, justement ? 🙂
"L'exemple de la tierce picarde est complètement à côté de la plaque" : surtout, ça ne vient pas de là, mais ce que je retiens, c'est le fond de sa pensée : quand on sait d'où viennent les outils, les notions, les habitudes d'écriture, les choix stylystiuqes, on comprend mieux la Musique et on la retient mieux.
Non ?
"l y a des choses que l'on ne comprend pas jeune, ou encore dont on nous donne pas les explications. On les découvre plus tard quand on a la volonté d'approfondir: on appelle cela un cheminement, c'est inhérent au développement humai" : si les enseignats ne font pas l'effort d'expliquer, je trouve ça dommage, tout de même...
"L'enseignement, le pays, n'ont rien à voir la dedans (et la France est un super pays pour l'enseignement musical)," : j'ai tout de même recueilli énormément de témoignages de personnes qui m'ont avoué avoir été dégoûtées de l'apprentissage de la Musique, à cause de leur professeur, quand ils étaient jeunes...
Il étaient tous français.
Mais c'est peut-être partout pareil, en effet...
Du coup si on a un enfant qui veut commencer la musique aujourd'hui, on l'oriente vers quoi ?
Personnellement, plutôt des cours particuliers à domicile avec un vrai prof de musique.
Vous habitez où ?
Qui est le prof d'harmonie de Alexandre Astier? Je prendrai bien des cours avec lui.
C'est moi ! 😉
Non, mais sans blague, si tu as des questions en harmonie ou si tu veux composer tes propres musiques, n'hésite pas à m'en parler ! 🙂
Mario Stanchev! :)
Tu l'as connu ? 🙂
C'est le soucis de l'apprentissage en général, musique, histoire, physique, on gave les enfants avec une base, par des gens souvent ennuyeux (mais heureusement il y a des exceptions)
C'est la stratégie de la quantité au détriment de la qualité.
Mais c'est la moins coûteuse pour former les masses !
Celle qui demande le moins de moyens.
Pour transmettre dans le plaisir il eu fallu soit recruter des gens talentueux et captivant donc rares, soit s'intéresser à la sensibilité de chaque individu chaque enfant et cela nécessiterait quasi des cours individuels.
Le risque de transmettre comme on le fait est de dégoûter bien sûr.
guitariste amateur, j'ai appris la musique seul, le solfège, les modes etc. Par le plaisir et l'envie de jouer , toujours et encore.
il faut le dire c'est beaucoup grâce à internet que j'ai progressé qui est maintenant une source excellente de formations de qualité, le YT anglophone est rempli de pépites.
J'ai deux fils de 7 et 14 ans mais je ne sais pas comment leur apprendre car je crains de les saouler avec des concepts ennuyeux.
Je ne veux pas les contraindre et risquer de les dégoûter.
Je me dis que la musique viendra a eux comme elle est venue a moi.
Il me voient et m'entendent jouer et cela est déjà une transmission qu'ils s'approprieront plus tard, ou pas ...
"C'est la stratégie de la quantité au détriment de la qualité" : tout à fait ! C'est ce qui disait Montaigne : "Mieux vaut une tête bien faite qu'une tête bien pleine".
"Pour transmettre dans le plaisir il eu fallu soit recruter des gens talentueux et captivant donc rares, soit s'intéresser à la sensibilité de chaque individu chaque enfant et cela nécessiterait quasi des cours individuels."
D'après ma propre expérience, les cours individuels ne sont pas indispensables, pour éveiller la sensibilité des élèves, car les sensations que l'on ressent sont universelles.
"J'ai deux fils de 7 et 14 ans mais je ne sais pas comment leur apprendre car je crains de les saouler avec des concepts ennuyeux."
J'ai l'habitude d'enseigner aux très jeunes enfants et aux adolescents. 🙂
Et j'ai toujours eu un très bon contact avec les gosses.
De quel instrument jouent-ils ?
ah mais quel raisonnement , quelle brillance dans les propos , il voit l'avenir et le dessinne ! une question ...sa bagnole de sport ? quelle cylindrée ? et pour quoi le monsieur n'est pas employé par le cinema français ? et enfin , pourquoi kameloot qui est une ressucée des monthy's python ? quelle intelligence , ce monsieur est un genie !!! je lis ça depuis une decennie ! je fini par le croire !
lol ah oui un plaisir ahaha le gars n'a jamais enseigné à haut niveau , parfois c'est une torture !
Est-ce un commentaire ironique ?
Je ne comprends ces questions sur la cylindrée...
@@pascaljeanne8002
L'enseignement à haut niveau, c'est une torture pour qui ? Le prof ou l'élève ?
J'ai enseigné la musique pendant 40 ans, j'ai une bonne idée de ce qu'il veut dire, mais on voit trop de gens qui se font plaisir avec 4 accords en boucle, et qui n'évoluent pas. Jamais compris comment on peut faire du rock à 60 balais, c'est tellement limité. Le plaisir, c'est d'apprendre, de travailler, et de se mettre des challenges. J'ai croisé beaucoup de zicos qui ne voulaient pas se faire chier, quand tu écris un thème à 11 temps "Ho, c'est compliqué ton truc...". Ben dégage alors.
Je ne suis pas entièrement d'accord : bien sûr que c'est dommage, de ne jamais sortir des sentiers battus...
Les Beatles ont toujours voulu sortir de ce qui se faisait autour d'eux et McCartney continue d'innover.
Les membres de Blur ont connu leurs premiers succès grâce à des chansons qui semblaient reproduire le groove du moment, mais qui, en réalité, osaient des enchaînements harmoniques très particuliers.
Maintenant, reprendre des progressions d'accords très classiques et réussir à créer de belles mélodies par-dessus, c'est aussi tout un art...
@@HarmoChopin Mais j'ai bien conscience de ne faire que copier, je ne prétends pas inventer, renouveler l'harmonie ou le langage rythmique. Je dis simplement que les gens qui veulent s'amuser et ne pas trop se donner du mal m'ennuient. Un bassiste dit faisons une samba simple, le partido alto c'est trop contraignant, mais la chanson, c'était un p... de partido alto ! En faire une valse pourquoi pas, mais le moindre effort, non.
Si tu écoutes Grand large sur ma chaîne, tu verras que je n'ai pas inventé la 13b. En fait je voulais faire un hommage à Pachelbel, avec ce type de langage, mais bien sûr, sans copier la suite d'accords du Canon.
Depuis quelques années, je ne travaille que la musique cubaine. J'ai des questions à poser à des arrangeurs, j'ai pas encore pigé comment ils choisissent entre la clave de son et la clave de rumba quand ils écrivent.
Mais on est tous différents devant l'apprentissage. Perso, l'enseignement théorique ne m'a jamais dérangé.
@@ofdrumsandchords
J'ai assisté très récemment à un concert de jazz qui mêle traditions du jazz & musique cubaine.
J'ai réalisé une interview du leader du groupe, je la mettrai bientôt en ligne.
@@HarmoChopin Je vais surveiller ça.
Exactement les mêmes remarques s'appliquent aux maths. Ca pourrait être tellement mieux
Tout à fait !
Tu es prof de maths ? 🙂
y a rien a faire il peut raconter n'importe quoi je trouve ce gar passionnant
Mais de plus, il ne raconte pas n'importe quoi...
N'est-ce pas ? 😉
Sans doute on peut faire le même parallèle avec les cours de sports, qui pour 1% d'athlete adulte fera 30% de dégoutés à vie
Souvent, on fait le parallèle avec les cours de maths, mais le sport exige aussi une bonne discipline, alors la comparaison est bien trouvée.
Il est clair que beaucoup de personnes détestent le sport, comme d'autres détestent le solfège...
Je suis sceptique quant à l'explication de la tierce picarde. Ce que j'ai appris à la Sorbonne, c'est qu'un morceau en mode mineur peut avoir un accord final en majeur à la condition impérative qu'au cours du morceau, il y ait eu au moins une fois une modulation (ou un emprunt) à la sous-dominante.
Par contre pourquoi "picarde"? Ça, on ne nous l'a jamais expliqué.
Oui, l'explication donnée par Alexandre Astier est vraisemblablement une légende.
Quant à l'origine de "picarde", rien à voir avec la Picardie : il s'agit en réalité d'une déformation du mot "picarte".
À l'origine l'adjectif "picart" désignait quelque chose de pointu, d'aiguisé... Comme une pique.
Aussi, la tierce majeure, sonnant plus durement que la tierce mineure, à la toute fin de la pièce musicale, alors que tout le morceau ou presque était en mineur, était-elle affublée de ce qualificatif.
@@HarmoChopin
C'est peut-être l'explication.
Peut-être que ce sont les Flamands, à la renaissance, qui ont utilisé les premiers ce procédé.
@@pascalsolal
Il semblerait que la confusion vient du fait que les premiers à avoir utilisé ce procédé habitaient en Picardie.
Qui utilise encore aujourd’hui le subjonctif imparfait? seules les personnes brillantes dont Astier fait partie: „j‘aurais aimé qu‘on me parlât…“
Personnellement, sans vouloir me comparer à Alexandre Astier, je l'utilise aussi, quand je trouve son utilisation plus logique que celle du subjonctif présent.
Par exemple, je ne dis pas : "J'aurais aimé qu'il vienne", mais "J'aurais aimé qu'il vînt."
Question de concordance des temps...
Pour ma part, c'est le passé simple, que je n'emploie jamais.
Le talent c’est d’abord d’avoir envie. C’est sur que si tu sappes le moral des enfants et qu’ils ils vont à reculons…
Eh oui, tu as raison : cela rejoint ce que disait Jacques Brel à propos du talent.
Tu connais cette citation ?
C'est exactement ça. J'étais professeur en conservatoire, 15 ans d'études et j'ai arrêté à cause de ça.. je ne supportais cette maltraitance envers les enfants et professeurs, trop de sévérité inutile !!
Incroyable témoignage !
Vous êtes professeur de musique indépendant, depuis ?
Super kitch une tierce picarde. Il aurait mieux fallu laisser les dissonances à la fin d'une pièce dans l'église! ;) Par ailleurs il est dommage de modifier une œuvre parce qu'elle n'est pas jouée au bon endroit; c'est à l'endroit de s'adapter à l’œuvre et à la création, pas l'inverse.
Il semblerait que cette histoire de dissonances dans l'église soit une légende...
@@HarmoChopin Ah... Astier se serait trompé?
Bah oui, @@seez8093...
Personne n'est à l'abri d'une erreur. 😉
Entre nous, cette histoire de résonance dans les églises, je trouvais ça étrange...
Je ne pense pas, d'ailleurs, qu'on ait fait la moindre étude, pour savoir comment sonne tel ou tel accord dans une église.
Il faut modérer tout ca. Le plaisir, bien sûr et c'est reconnu par pas mal de pédagogues. La tierce picarde, non ! La tierce picarde vient des tempéraments à tierces justes. La tierce mineure sonne mal pour une fin. La tierce juste sonne... juste, tout simplement. Et comme la dernière note est en géneral longue... Pour le plaisir, ca dépend des gens. J'ai appris très académiquement et je n'ai rien boudé, même les gammes et les exercices me plaisaient. Et moi, à 61 ans, je suis toujours musicien (et je fais tous les ans und stage de formation continue, on arrte as d'apprendre). Certains ont préféré devenir humoriste. Comme Les Luthiers (encore heureux d'ailleurs, El Sendero de Warren Sanchez est un chef d'oeuvre).
"La tierce picarde vient des tempéraments à tierces justes."
Après avoir creusé le sujet, il semblerait que les tierces mineures sonnaient un peu trop faux pour un accord final, quand on n'accordait pas les instruments selon les critères du tempérament égal.
Je pense qu'en réalité, il ne faut pas confondre "plaisir" & "amusement".
@@HarmoChopin voui. Nos oreilles sont habituées à plus de fausseté qu'à l'époque. Pour le plaisir je dirais : les Affekte (allemand, et oui, on ne trouve ce mot qu'en allemand, bien que ça vienne du baroque italien, en particulier de l'opéra). Donc l'émotion dont est chargée la musique : ascensus, descensus, interruptus, (rhétorique musicale) etc. Qui nous paraissent évident mais dont les élèves profiteraient si on les enseignaient de façon consciente.
@@francoisplaniol1489
As-tu un ouvrage à conseiller, au sujet des Affekte ?
@@HarmoChopin Actuel, ce serait : Dietrich Bartel, Handbuch der musikalischen Figurenlehre. Laaber 1985. Sinon, dans l'article de wikiisnopedia il manque un livre de base: Athanasius Kircher, Musurgia universalis
La musique sans plaisir ça donne "the shaggs" 😂.
J'avoue qu'effectivement, leur musique est particulièrement inaudible. 😉
Je suis d'emblée évidemment d'accord avec Alexandre , étant moi même un autodidacte à 99% . Cependant, je m'interroge sur cette critique (légitime) de l'académisme et cette quête (encore une fois légitime) du plaisir . Pourquoi ? Parce-que je ne suis pas sûr que Sofiane PAMART , Ibrahim Maalouf, Jean François ZYGEL, Astor Piazzola et vous pourriez tous ici continuer cette liste ... seraient devenus ce qu'ils sont devenus s'ils n'avaient pas "bouffé" de cet académisme, et donc à un moment ou à un autre , de ce DEPLAISIR ... C'est un peu comme les tables de multiplication : on ne voit pas forcément à quoi ça sert sur le moment mais on s'en rend compte bien plus tard sur des sujets qui peuvent nous donner du plaisir. Les aurions nous retenues si nous les avions appris uniquement en nous basant sur notre bonheur à les apprendre ? J'en suis pas sûr . Le problème en France c'est qu'on va encore sauter d'un extrême à un autre, c'est à dire qu'à cause de cet archaisme absolu des conservatoires , qui je le reconnais a dégouté des générations d'enfants et de parents de la musique, on va maintenant faire l'apologie du seul plaisir . Ce qui conduit déjà selon moi à un effondrement du niveau général . Je ne parle pas forcément de technicité mais plutôt de cette génération de musiciens qui est persuadée qu'elle a du talent, alors que ce qu'ils produisent est objectivement très médiocre (HugoBach, le pianiste Tik Tok entre mille autres ) . Je constate donc très factuellement qu'on nom du plaisir seul , on accepte tout , exactement comme en cuisine on accepte tout " parce-que c'est bon" ... Or le plaisir seul à mon humble avis ne suffit pas : ni en musique, ni en cuisine, ni en peinture , ni en rien . "No pain, no gain" disent nos amis anglo-saxons, et je ne suis pas persuadé que ce dicton soit complètement dénué de sagesse . Alors oui , beaucoup de gens peuvent commencer à se faire plaisir sur Simply Piano avec 3 notes . Mais on n'y fera jamais de grandes choses ... et beaucoup de grandes choses naissent dans la contrariété , la frustration , l'ennui, et la rigueur . Qu'en pensez vous ? Preneur de vos avis !
Petit partage de mon expérience d'ex CHAM. J'ai passé plusieurs années (en fait, la grande majorité de mon cursus) à être anxieuse avant les cours, pleurer en en sortant. Je crois que c'était principalement dû au fait que mon enseignante avait de très grandes exigences (notamment elle a voulu me motiver à devenir violoncelliste pro alors que j'avais 10/12 ans) que je ne satisfaisait pas, faute de travail. Travailler ne m'intéressait pas, je sortais mon violoncelle la veille du cours, pour ne pas me faire engueuler le jour J.
Plus tard j'ai changé de conservatoire, deux fois. Dans le premier j'ai pu retrouver le goût de l'apprentissage, et l'enseignant me donnait envie, justement, de travailler, notamment via le fait que lorsque je n'avais pas travaillé il était déçu mais ne me le disait pas frontalement. Donc je l'appréciais --> je travaillais --> j'avais un résultat correct --> j'avais envie de continuer.
Dans le second j'ai rencontré un enseignant merveilleux, qui m'a donné goût au travail, le vrai (celui qui ne donne pas des résultats instantanés, qui demande de la rigueur et de la contrainte, celui qui permet aussi une vraie libération sur le plan de l'interprétation, celui qui est nécessaire passé un certain niveau car sinon on fait du surplace et ça nous frustre).
Donc, incroyable mais vrai, j'ai commencé à prendre goût aux gammes, Sevcik, Popper, Feuillard and co, et je les ai travaillés sérieusement (et en y prenant du plaisir), ce que j'avais toujours refusé de faire auparavent. Et j'ai fait des progrès inimaginables en un temps record, tout en m'intéressant toujours de plus près à la musique.
Aujourd'hui je voudrais faire de la musique mon métier, malgré ces débuts assez cahotiques.
Je pense que la technique est véritablement nécessaire, et avec elle la contrainte, etc. Mais on peut aussi prendre plaisir, paradoxalement, à ces contraintes. Je pense qu'infliger dès le départ des kilos de technique à des gamins qui, généralement, ont juste envie de s'amuser et n'ont sûrement pas encore envie de travailler leur instrument, c'est à peu près le meilleur moyen de les en dégoûter. J'imagine qu'il faut être à l'écoute, et qu'au moment où l'élève a une demande, voudrait (de lui même, et ce parce qu'on l'a autorisé à proposer) jouer tel truc avec ses amis, ou alors préparer tel morceau mais de manière propre, montrer qu'une part de travail technique est nécessaire pour atteindre ce but que lui même s'est fixé.
Ce qui aboutit à un travail technique, à priori bien mené, mais qui a pour but l'interprétation (soit la musique), et qui n'est pas simplement "la technique pour la technique"...
@@azote242 Commentaire d'une grande intelligence ! Azote, ton commentaire est un véritable catalyseur d'échanges, un peu comme l'azote qui accélère les réactions chimiques et fertilise le sol :) Merci beaucoup . Je suis sûr que tu es maintenant une musicienne pleine de sensibilité :)
Il y a beaucoup à dire, mais déjà, merci de commenter avec autant de réflexion... 🙂
Je pense que c'est un processus normal, quand on a subi des enseignements qui ont dégoûté des générations d'apprentis musiciens, c'est comme en politique : on en a tellement assez, qu'on veut faire la révolution, pour faire l'exact contraire de ce que l'on a connu. C'est ce qui s'est produit, me semble-t-il, en mai 68, où tout ce qui avait fait le socle de la société a volé en éclats : il ne fallait plus aucune règle, les étudiants pouvaient suivre leurs cours s'ils en avaient envie et l'on a créé des formes théâtrales et musicales qui s'affranchissaient de tous les codes...
Idem pour l'éducation des enfants : on est passé d'une éducation où les enfants n'avaient pas le droit à la parole aux enfants-rois.
Et puis, on en est revenu - pas encore complètement, cela dit - quand on s'est aperçu que l'anti-conformisme ne produisait pas que de bons effets.
Ce que je déplore aujourd'hui - et ça rejoint votre commentaire, il me semble - c'est que beaucoup veulent se faire plaisir rapidement, sans comprendre que, pour prendre du plaisir à jouer de la musique, il faut travailler consciencieusement - et je ne parle pas que des jeunes - car non, il n'est pas possible de jouer spontanément d'un instrument de musique sans jamais l'avoir appris !
Cela étant dit, je pense quand même - et c'est ce que je m'emploie à faire dans mes cours - que l'enseignement, sinon ludique, peut être plaisant, voire passionnant.
La réflexion qui me fait sortir de mes gonds, c'est celle que beaucoup trop de "professeurs" font à leurs élèves, quand ils leur intiment l'ordre de se taire, parce qu'ils auraient posé une "question idiote".
Or il n'existe pas de question idiote !
Toute question est parfaitement légitime...
Et si la réponse est présentée sous forme d'une petite histoire et qu'il peut y avoir un peu d'humour, c'est encore mieux.
Je pense que c'est ce qu'apprécient mes élèves de ma manière d'enseigner.
Et aussi parce que je ne laisse jamais une notion sans qu'elle soit définie.
En fait, comme le précisent certains, j'explique "le pourquoi du comment" :
✅ d'où vient telle notion
✅ pourquoi elle a été inventée
✅ comment elle a été inventée et par qui
✅ à quoi elle sert
✅ comment on s'en sert
J’ai appris le piano de manière autodidacte je regrette de l’être malgré tout de l’être j’ai toujours un doute , l’impression de comprendre à moitié et en 3 fois plus de temps que si on me l’avait enseigné dans les règles de l’art .
N'hésite pas à me dire ce que tu ne comprends pas, je peux t'aider, je suis aussi professeur de piano.
mon fils est au conservatoire depuis cette année. la prof de solfège, bientôt en retraite dit aux élèves de se taire et de l'ecouter au lieu de poser des questions pendant le cours et de faire leurs devoirs, ils ont entre 6 et 7 ans... personnellement ca me rend triste parceque mon fils en un trimestre est en train d'être dégouté....
La "prof" de solfège ?
Personnellement, une personne qui ose dire à un enfant qu'il ferait mieux de se taire, plutôt que poser des questions ne mérite pas qu'on l'appelle "prof".
Ces gens-là devraient être interdits d'enseignement !
D'une part, parce qu'ils font beaucoup de mal ; d'autre part, parce qu'ils prennent la place d'autres personnes qui, elles, ont vraiment le goût d'enseigner.
Au contraire, IL FAUT se poser des questions et les poser, si l'on n'a pas obtenu la réponse soi-même.
J'encourage tous mes élèves à me poser des questions, pour qu'ils ne restent pas avec des questions sans réponse, car c'est le meilleur moyen d'accumuler des lacunes, qui ne seront peut-être jamais comblées et qui deviendront des obstacles, un jour ou l'autre...
Si tes enfants ont besoin d'aide en solfège, n'hésite pas à m'en parler et à me donner la liste des questions que ton fils se pose, je serai ravi de lui répondre...
Cette dame ne se rend même pas compte, visiblement, que lorsqu'un enfant se pose de questions, c'est un signe qu'il s'intéresse au sujet, voire que ça le passionne.
À nous de trouver les ressources et les histoires à lui raconter, pour qu'il comprenne et qu'il réussisse à appliquer sur son instrument ce qu'il a compris.
@@HarmoChopin ben ce qui est extrêmement frustrant, c'est qu'on ne peut pas l'aider, c'est comme si il apprenait à lire parler et écrire le mandarin à 7ans. Mon gamin adore la musique mais c'est vrai que la méthode académique c'est compliqué... Et il est très fière et a du mal avouer qu'il ne comprend pas la méthode. Ça me rend triste de le voir galérer et de ne pas pouvoir l'aider...
@@jibi9275
Moi, je pourrai l'aider.
Où habites-tu ?
J'ai toujours été frappé par la dichotomie existant entre l'enseignement académique de la musique et celui des arts plastiques.
Il existe une très grande liberté dans les arts plastiques où tu apprends la technique en faisant tout en ayant l'autonomie de ton interprétation personnelle... tandis qu'en musique cette liberté dans l'interprétation est bridée par ce qu'on ne peut qu'appeler "académisme" dans son acception la plus péjorative, avec de très grandes restrictions quant à l'interprétation, la tradition l'emportant sur l'innovation ("c'est comme ça qu'on joue ce morceau, pas autrement !")
Oui, en apprentissage de la musique classique, c'est tout à fait exact !
Ce dont ne se rendent pas compte les professeurs de musique, généralement, c'est que les notes écrites sur la partition n'ont pas été dictées par le Saint-Esprit : si le compositeur avait retardé l'écriture de sa composition, il aurait sans doute trouvé d'autres idées et écrit d'autres notes.
Pourquoi ne pas permettre à un interprète de tourner autour du thème et de le jouer comme il a envie de le jouer ?
C'est pourtant ce que l'on fait en musique baroque : les vrais musiciens de baroque ne jouent jamais stricto sensu ce qui est écrit sur la partition.
Je me rappelle un reportage sur Hélène Grimaud, qui venait d'enregistrer une partition de Bach au piano.
Dans le studio, un type contrôlait, le nez sur la partition, si les notes de l'interprète respectaient bien la partition.
À un moment donné, il s'écrit : "Stop ! Il faut refaire l'enregistrement, il manque une note !"
Mais Hélène Grimaud rétorque : "Ah, je suis navrée, je ne l'ai pas, sur ma partition..."
"Ah bon, conclut le surveillant, nous pouvons continuer, alors..."
Quand je pense que tous les jazzmen réinterprètent le thème, avant d'improviser...
Le plus drôle, c'est d'entendre un professeur insister pour que son élève joue correctement les premières mesures du Premier Mouvement de la 14e Sonate pour piano de Beethoven, afin de respecter le travail du compositeur, alors qu'en réalité, les 8 premières mesures ne sont pas de lui, car on n'a jamais retrouvé les premières mesures du manuscrit !
Bref, tout cela est parfaitement ridicule...
@@HarmoChopin C'est surtout ridicule quand on apprend que la majorité des annotations proviennent parfois des éditeurs, certains compositeurs étant restés (tacitement ? délibérément ?) muets.
J'avais pris le contre-exemple des arts plastiques pour l'enseignement académique, mais c'est encore plus flagrant avec les "arts dramatiques" comme théâtre ou cinéma, où là aussi la majorité du spectacle n'est pas directement dictée par l'auteur qui ne donne (au mieux) que quelques indications scéniques: tout repose alors sur la lecture du metteur en scène et l'art de l'interprète !
@@HarmoChopinEncore une fois quelle méconnaissance de ce qui se passe dans l'enseignement classique actuel 🙄, quelle caricature...les clichés ont la vie dure. Sur l'improvisation certe c'est encore compliqué, ça reste un vrai enjeu mais vous connaissez comme moi Zygel donc vous voyez que ça évolue quand même. Sur le reste, l'obligation d'interprétation etc.. vous êtes bien loin de la véritable approche.j
@@HarmoChopin Je veux bien l'extrait sur Hélene Grimaud ça m'intéresse.
Veux-tu me donner ton adresse e-mail,@@elodier352 ?
Je préfère éviter les liens externes ici : ça fait baisser la popularité des vidéos.
Tu peux m'envoyer un mp sur Messenger (Bertrand HarmoChopin Carbonneaux).
Alexandre Astier c'est le Christophe Gans d'aujourd'hui
C'est-à-dire ?
Est-ce un compliment ?
C’est marrant parce que, dans cette vidéo, je trouve que tu ressembles vachement à Alexandre Astier 🤪 je rigole, mais tu vois, j’ai regardé, liké et commenté 😘
Très intéressant, et, décidément, il sait tout faire, ce mec !
Pas du tout : c'est lui qui me ressemble comme deux gouttes d'eau ! 😉
Tout faire, tout faire...
Si ça se trouve, il ne sait même pas jouer d'harmonica.
Si ça se trouve...
Tierce picarde, non. C'est à la conclusion du morceau, pas dans les fins de strophes (qui résonnent aussi).
Oui, c'est vrai...
Cela dit, à la fin d'un morceau, la résonance est beaucoup plus longue (point d'orgue).
Le problème au sujet de l'enseignement de la musique soulevé par Astier se retrouve dans l'enseignement des marhs...."Ne cherche pas à comprendre. Applique les règle et basta !"
Oui, c'est bien le problème.
Tu enseignes les maths ?
@@HarmoChopin non, mais à partir du collège je voulais savoir le pourquoi du comment des règles que l'on nous enseignait et ça, ça n'était pas au programme. J'ai lâché l'affaire et suis devenu nul en maths comme pas mal de monde, et me sentais donc moins intelligent.
Ça ne m'a pas traumatisé, mais ça m'a quand même fait drôlement lorsque Etienne Klein a dit dans une vidéo il y a quelques années:
" L'intelligence peut être nulle en math."
J'aurais aimé entendre ça au collège.
Sauf que dire que l'on est "nul en maths", c'est un jugement de valeur, @@thierrythierry1013 : personne n'est "nul".
Cela étant, il est vrai que l'on peut être très intelligent et ne rien savoir des mathématiques, mais si les profs de maths étaient plus impliqués, il y aurait nettement de collégiens qui ne captent rien...
Je pense qu'on peut mettre l'apprentissage de la musique en parallèle avec celui des mathématiques. Dans mon cas si je ne comprend pas pourquoi les choses sont ainsi faites, il est fort probable que ça me bloque totalement. Ayant toujours eu, je crois, une oreille musicale, j'aurais aimé que mon aprentissage du solfège en école de musique se fasse de manière plus cohérente et que l'apprentissage du piano, instrument que je n'appreciais pas particulièrement, se fasse avec moins de douleur. Je sortais à chaque fois en pleurs de ce cours car la prof me tapait sur les doigts et me criait dessus en permanence. J'ai fini par abandonner l'école de musique à l'âge de 11 ans quand je n'ai pas pu passer au second cycle car il me manquait 0,5 points (je vous passe l'examen de passage ultra stressant seule devant un jury de 5 personnes qui vous considère adulte) Je me souviens qu'une des épreuves était de chanter sur partition inconnue. Je trouvais cela particulièrement difficile et je savais très bien que je n'y arriverai jamais. J'ai aussi le souvenir d'avoir été en cours avec des gens plus âgés que moi qui étaient adolescents
"Je pense qu'on peut mettre l'apprentissage de la musique en parallèle avec celui des mathématiques" : j'ai tellement vu cette remarque, à propos de cette vidéo... Je crois que je vais faire une vidéo sur le lien entre musique & mathématiques. 😉
Comme je ne suis pas que professeur de musique, mais aussi de mathématiques, ce ne sera pas bien difficile pour moi. 🙂
"Dans mon cas si je ne comprend pas pourquoi les choses sont ainsi faites, il est fort probable que ça me bloque totalement" : mais oui, c'est clair ! Si l'on ne comprend pas une notion, on la retient très difficilement.
"Je sortais à chaque fois en pleurs de ce cours car la prof me tapait sur les doigts et me criait dessus en permanence" : ces gens-là n'ont pas leur place dans les écoles, plutôt en prison.
Je suis sérieux : les sévices que certains professeurs font subir à leurs élèves devraient être punis par la Loi. Je me souviens du père d'un ami qui apprenait le piano jazz avec moi à la Bill Evans Piano Academy.
Son père, donc, vu que son fils travaillait son piano 3h par jour, s'est dit que, lui-même, pourrait reprendre des cours de classique dans un conservatoire.
Un jour, son prof, excédé qu'il ne parvienne pas à jouer ce qu'il attendait de lui, lui a refermé le cylindre du piano sur les doigts.
Le type s'est levé, est allé voir le responsable pédagogique et a exigé qu'on lui rembourse l'intégralité de son inscription, sous menace de procès pour sévices corporels.
Bon, il lui aurait fallu des preuves, je ne pense que cette histoire serait allée en justice, mais il vociférait tellement, que le responsable pédagogique a eu peur et a accepté le remboursement.
Le "prof" en question était en réalité un musicien professionnel frustré de ne plus gagner sa vie avec ses concerts, alors il a fait prof pour gagner sa croûte.
Mais l'enseignement ne devrait jamais être un boulot alimentaire : c'est un engagement, l'enseignement, c'est un sacerdoce, il faut aimer transmettre, il faut aimer faire des recherches, synthétiser, trouver des méthodes qui font que les élèves apprennent plus vite que leurs professeurs, au temps où ils étaient élèves et il faut savoir faire preuve naturellement de patience et d'empathie !
"Je me souviens qu'une des épreuves était de chanter sur partition inconnue" : c'était une de mes épreuves du baccalauréat option Musique. 🙂
Je m'en étais très bien sorti, alors que ce n'était pas gagné pour moi. Mais bien que j'étais dans l'ambiance "examen qui va déterminer si tu as le droit de devenir étudiant", je n'étais pas dans le stress que vous avez connu au conservatoire...
Les examinateurs ont su me mettre à l'aise, alors j'ai assuré.
C'est vraiment important, quand on est prof ou examinateur, de savoir mettre les jeunes à l'aise et de montrer que l'on est bienveillant envers eux.
Je mettrais le travail au même niveau d'importance que le plaisir. Car pas de plaisir sans travail.
Oui, je suis d'accord.
Mais le fond du discours d'Alexandre Astier, c'est d'enseigner avec passion pour transmettre autre chose que de la technique.
Ce mec me fait penser à Christian Vander, dans sa façon de parler.
Pour quelle raison ? 🙂
Mr Astier a fait des implants
Pardon ?
C'est une blague ? On parle bien de ses cheveux ?
néanmoins, Mr Astier, sans cette éducation musicale stricte, vous n'en seriez pas là où vous en êtes en matière d'excellence et de goût musical. Il serait donc humble de remercier votre éducation, plutôt que de l'accuser ... cdlt
Pourquoi n'y aurait-il pas une autre voie, pour parvenir au même résultat ?
Mouais.
Au nom de ce sacro-saint plaisir, mes deux gamins ne savaient toujours pas lire leurs notes en troisième année au CRR de Rouen.
Je suis musicien, passé par le CNSM de Paris et je peux vous dire que beaucoup de mes collègues sont effarés par la dégradation abyssale de l’enseignement de la formation musicale dans les conservatoires.
Le plaisir, oui, mais pas sans un enseignement académique exigeant.
Mais bien sûr !
"Plaisir" ne veut pas dire "Faire mumuse", ça va bien un temps...
J'ai une élève pianiste à qui j'apprends à composer ; elle suit des cours de piano en parallèle au conservatoire de sa ville, je suis effaré de constater qu'elle a du mal à écrire 3 notes sur une portée en clé de sol, alors qu'elle est déjà en 3e année !
@@HarmoChopin Je ne suis pas étonné pour votre élève !
Ce qui me désespère, c’est que le Conservatoire est un endroit qui, normalement, doit dispenser un enseignement qu’on ne peut pas acquérir ailleurs, du moins pour la grande majorité des enfants.
Ne pas leur fournir cet enseignement rigoureux est la marque d’un manque profond de respect pour leur intelligence.
Astier a beau jeu de critiquer l’enseignement qu’il a reçu : c’est tout de même grâce à celui-là qu’il peut parader sur les plateaux.
La rigueur et l'excellence ne sont pas incompatibles avec le plaisir et la passion qu'un professeur peut - et doit - transmettre à ses élèves, @@jeant.5295.
@@HarmoChopinNous sommes d’accord.
Comme tout ce qui est enseigné à l'école, tout est très académique, on ne prend p'us le temps qu'il faut pour apprendre, tout est enfoncé dans le crâne des gens pour qu'ils soient performant le plus rapidement possible sans même être capable de comprendre ce qu'ils font. C'est d'une tristesse.
Je ne fais pas de musique personnellement, mais mes frères en font, le plus grand est batteur et à commencer à jouer sur des poubelles et casseroles qu'il volait à ma mère, c'est un très bon batteur aujourd'hui et il n'a jamais pris un seul cours. Mon autre frère est bassiste, et à aussi appris en autodidacte à faire de la basse, lui a été dans une école plus tard pour apprendre le solfège, mais il avait déjà un bon niveau. Je leur ai demandé comment m'y prendre pour apprendre à faire de la musique car j'aimerais faire du piano un jour, ils m'ont dit de jouer, écouter des morceaux essayer de les reproduire, apprendre à connaître l'instrument être à l'aise avec, et après d'apprendre le solfège...
Merci de ton témoignage, Aurélie.
Je peux t'apprendre à jouer du piano rapidement, sans passer par deux ans de solfège.
Écouter des morceaux et tenter de les reproduire d'oreille, c'est évidemment une très bonne école, mais c'est difficile, pour ceux qui n'ont pas une bonne oreille.
Ma méthode passe par l'apprentissage de morceaux pas-à-pas, par l'imitation et par l'improvisation.
Quel style de musique aimerais-tu savoir jouer au piano ? 🎹 🙂
La musique c'est tout. Chaque moment de notre vie est accompagnée d'une chanson. Je me demande juste pourquoi le classique serait la base de toute la musique simplement parce qu'il est plus ancien que les autres styles (Rap, Blues, Jazz, Rock, Salsa, Swing, R'NB, Psychédélique, Grunge, hard rock, métal etc...). Pourtant si on faisait du classique du temps de Bach et de Mozart, c'est parce que les autres styles n'existaient pas. Parce que dans la chanson il y a des sentiments, des images mentales qui renvoient à un vécu, à quel vécu pittoresque nous renverrait un musique interprétée il y a plus de 4 siècles? Personnellement je suis tombé sous le charme de la Rapsodie Hongroise de Schubert....ça n'avait pas de rapport avec cet petit air que Schubert a entendu fredonné par une cuisinière dans la cuisine d'un restaurant viennois, mais c'était surtout un des premiers films du cinéma français qui m'a le plus fait rêver : "La discrète" avec Luchini.
Tout à fait d'accord !
On peut tout à fait aborder l'apprentissage de la musique par le blues, le jazz ou tout autre style de musique.
Petite précision : on ne faisait pas du "classique" du temps de Bach, car le "classique" n'existait pas encore 😉 : à cette époque, on faisait du "baroque". 🙂
Si au collège on nous avait pas obligé d'avoir une flûte a 10 balle,nous aurions pu avoir d'autres instruments qui nous était interdit 😮😢
Quoi...
"Interdits", carrément ?
Les profs ne le disent pas parce qu'ils ne le savent pas eux même.
J'ai remarqué ça. J'ai posé des question et ils ne pouvaient pas me répondre.
Effectivement...
Quand j'ai commencé à donner des cours de musique, il y a une vingtaine d'années et que je ne savais pas répondre à une question très précise, je me creusais la tête pour essayer de comprendre et, au cours suivant, mon élève avait sa réponse.
Je me rappelle que, parfois, je donnais son cours à un élève et je m'arrêtais quelques secondes après m'être écrié : "Mais oui, c'est ça !"
Car je venais de faire un lien avec une autre partie de la Musique, dont je pensais de prime abord qu'elle n'avait rien à voir.
C'est ainsi que je me suis rendu compte que tous les styles avaient beaucoup plus de points en commun que ce que j'avais imaginé. 🙂