Valentré - Le Pont Fortifié de Cahors

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  • เผยแพร่เมื่อ 7 พ.ย. 2024
  • LE CHEMIN DE RONDE. Le pont Valentré est le monument le plus connu de Cahors et le plus emblématique des ponts médiévaux de France notamment parce qu’il est un exemple particulièrement bien conservé d’architecture militaire. En avril 1306, les consuls de Cahors décident la construction d’un troisième pont sur le Lot après le pont Neuf et le pont Vieux. La première pierre est posée le 17 juin 1308 par Géraud de Sabanac, premier consul.
    En dos d'âne, l’ouvrage mesure 172 m de long et son tablier fait 6 m de large. Le pont comporte sept arches ogivales gothiques, trois tours carrés à mâchicoulis, dominant le Lot de 40 m, et deux châtelets. Celui de l'ouest a presque entièrement disparu ; celui de l'est a vu son caractère défensif accentué par des modifications apportées au XIXe siècle. Chaque passage sous les tours pouvait être fermé par deux vantaux et une herse. En outre, les entrées du pont étaient défendues par des barbacanes, aujourd'hui disparues. Les piles du pont sont renforcées par un avant-bec aigu qui, au niveau du passage, forme une plate forme crénelée permettant des tirs de flanquement pour protéger le tablier du pont.
    Nous savons que le châtelet ouest, dont il ne subsiste que les arrachements, contenait une chapelle destinée à la Sainte Vierge. Le second châtelet, du côté de la ville, protégeait l’entrée au pont. La défense se fait depuis l’ouest vers la ville ; les défenseurs se replient au fur et à mesure de l’attaque sur la position suivante. La tour centrale et la face orientale de la tour ouest étaient plus faibles pour ne pas servir de points d’appui aux assaillants. Cependant, le pont ne fut jamais attaqué ni par les anglais pendant la Guerre de Cent ans, ni par Henri IV qui assiégea Cahors en 1586 ce qui explique pourquoi il est parvenu jusqu’à nous.
    Le pont est utilisé pour la première fois en 1350, mais sa construction s'achève en 1378, grâce à l'intervention du diable, selon la légende. La légende du pont de Valentré raconte en effet que le maître d'œuvre, exaspéré par la lenteur des travaux, signa un pacte avec Satan en échange de son âme. Celui-ci devait mettre tout son savoir-faire au service de la construction tout en exécutant les ordres. Le pont s'éleva rapidement, les travaux s'achevèrent et le contrat arriva à son terme. Pour ne pas être damné, le maître d'œuvre demanda à Satan d'aller chercher de l'eau pour ses ouvriers, avec un tamis. Bien sûr, Satan échoua et perdit son marché. Décidé à se venger, le diable vint chaque nuit desceller la pierre de l'angle supérieur nord-ouest de la tour centrale, remise en place à chaque fois par les maçons, afin que les travaux ne soient jamais terminés.
    Lors de la restauration du pont en 1879, l'architecte Paul Gout, élève de Viollet-le-Duc, fit apposer dans l'emplacement vide, une pierre sculptée à l'effigie du diable, qui depuis, reste désespérément accroché, les griffes prisonnières du ciment. L'architecte arma aussi le pont de plusieurs merlons et archères, et reconstruisit les mâchicoulis en mauvais état.
    Le pont Valentré de Cahors, chef-d'œuvre de l'architecture militaire du Moyen Âge, est l'un des plus beaux et le mieux conservé des ponts médiévaux fortifiés européens. Sa silhouette est aujourd'hui devenue emblématique.

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