Critique de la déraison touristique. Avec Rodolphe Christin.

Société Louise Michel
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Le voyage n’est plus depuis longtemps l’apanage des aristocrates. Le salariat, et surtout les congés payés, ont créé « le temps libre », et donné aux salariés un reste à vivre pour en profiter. Le système capitaliste et son avatar, le capitalisme mondialisé, n’attendaient que cela pour transformer le voyageur en touriste, et soumettre le désir touristique aux règles du productivisme et du consumérisme sans frontières. Reste-t-il des possibilités pour ralentir ce phénomène, destructeur pour les lieux de tourisme et à la longue source de désillusion pour le touriste consommateur ? Le tourisme, un des nombreux moyens de tenir le salarié consommateur. Rodolphe Christin nous interroge ? Le tourisme, un des vecteurs de l’occidentalisation du monde, le touriste n’est plus un voyageur, le monde doit s’adapter à lui, pas l’inverse. Vaste programme dans un monde où peu d’entre nous échappent à la triple casquette : salarié, consommateur, touriste.