Barnier sur le départ... et maintenant, on fait quoi ? - C dans l’air - 3.13.2024

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  • เผยแพร่เมื่อ 3 ธ.ค. 2024
  • Évoqué depuis des semaines, le scénario d’une chute du gouvernement se précise depuis que le Premier ministre a actionné lundi l’article 49.3 de la Constitution, engageant la responsabilité de son gouvernement sur le projet de loi de la Sécurité sociale. Dans la foulée, le Nouveau Front populaire et le Rassemblement national ont déposé une motion de censure. Elles seront examinées à partir de ce mercredi 16 heures à l’Assemblée nationale. En attendant, l'entourage du Premier ministre accuse "la garde rapprochée de Marine Le Pen" d'avoir "refusé à trois reprises une rencontre à Matignon". Il est "étonnant de voir le RN dire qu'ils ont été reçus trop tardivement", a fustigé l'entourage de Michel Barnier auprès de médias, dont franceinfo, mardi matin alors qu'au sein du gouvernement le ministre de l'Intérieur a appelé Marine Le Pen " à la responsabilité". "On risque un chaos, on risque la crise financière (...) On a une partie de la classe politique qui joue à la roulette russe", a notamment affirmé Bruno Retailleau. Le Premier ministre a annoncé qu’il interviendrait ce mardi lors du 20 heures de TF1 et de France 2.
    Pour faire chuter le gouvernement, 288 députés devront voter la censure. Mercredi, la motion de la gauche sera discutée en premier. Sauf rebondissements de dernières minutes, elle devrait être adoptée, le RN ayant dit qu’il la voterait. Le parti de Marine Le Pen, malgré quelques concessions de l’exécutif, votera la censure avec l’ambition de mettre au tapis le gouvernement Barnier.
    Mais pour la suite c’est le grand flou, sur les finances, sur la succession à Matignon et sur l’avenir du quinquennat Macron. Une situation scrutée par les marchés et qui inquiète les acteurs économiques, alors que sur le front de l’économie les plans sociaux se multiplient. Auchan, Michelin, Valeo, Vencorex, Don Bosco, Saunier Duval… … Annoncée depuis plusieurs mois, la vague de défaillances d’entreprises et des licenciements est bel et bien là. Le Conseil national des administrateurs judiciaires et des mandataires judiciaires indique que "le volume des défaillances devrait probablement atteindre à la fin de l’année 2024, le seuil des 65 000 entreprises ". Plus de 160 000 emplois seraient touchés à court et moyen terme par ces défaillances. Un chiffre spectaculaire, mais qui a augmenté moins vite que le nombre de faillites, en hausse de 20 % par rapport à 2023 dont de nombreuses PME.
    Dans ce contexte, la secrétaire générale de la CGT, Sophie Binet, a alerté, fin novembre sur une "accélération très forte de la dégradation de la situation" en matière de plans sociaux, et a appelé à des mobilisations devant usines et préfectures le 12 décembre prochain. D’ici là, ce jeudi, sera organisée une journée nationale de grève dans la fonction publique pour faire barrage au 1,2 milliard d’euros d’économies, prévues dans l’administration par le gouvernement pour le budget 2025.
    Quels sont les scénarios sur la table ? Que va faire Emmanuel Macron alors que des appels à sa démission sont d’ores et déjà lancés ? A quoi faut-il s’attendre en matière économique et sociale ? Enfin quels regards portent les Français sur l’état de la société et la situation politique actuelle ? Pour la douzième année consécutive, l’Ipsos vient de publier l’enquête Fractures françaises, pour le Monde, le Cevipof, la Fondation Jean-Jaurès et l’Institut Montaigne. Après une année politique très mouvementée, cette grande étude témoigne d’une défiance toujours plus forte des Français envers la classe politique dans un climat social qui demeure difficile. Ainsi 55 % des Français déclarent rencontrer des difficultés à subvenir aux dépenses courantes de leur foyer. Sans surprise la préoccupation pour le pouvoir d’achat reste de loin la plus citée par les Français (38%).
    Les experts :
    Jérôme JAFFRÉ - Politologue - Chercheur associé au CEVIPOF
    Nathalie SCHUCK - Grand reporter - Le Point, auteure de Les naufrageurs
    Gaëlle MACKE - Directrice déléguée de la rédaction - Challenges
    Anne-Charlène BEZZINA - Politologue et constitutionnaliste, maître de conférences en droit public, auteure de Cette constitution qui nous protège
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    Présentation : Caroline Roux et Axel de Tarlé
    Production : France Télévisions/Maximal Productions

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