Regards croisés autour du lien social dans un GEM

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  • เผยแพร่เมื่อ 27 ก.ย. 2022
  • « Souffrance psychique et lien social »
    Au fil des dernières décennies, le terme de souffrance psychique s’est imposé dans notre vie quotidienne : souffrance liée au contexte social et économique, souffrance au travail dont le burn-out en est une expression fréquente, souffrance individuelle suite à des évènements douloureux de la vie : traumatismes, perte d’emploi, deuil... Longtemps négligée, la souffrance psychique est aujourd’hui reconnue, même fortement médiatisée, au point où parfois « la ligne de partages des pleurs » entre normal et pathologique est difficile à discerner.
    La pandémie a ouvert un nouveau champ d’expression à la souffrance psychique : crainte de la maladie et angoisses de mort, mesures de confinement et réduction drastique des échanges humains renforçant isolement et repli sur soi. Cette crise sanitaire est lourde de conséquences, tant sur le plan économique que social et psychique : décompensations de personnalités fragiles, publics plus exposés tels les professionnels de santé, du SMS, les étudiants…. Et l’évolution de cette crise qui persiste dans le temps, nous laisse penser que le monde d’après ne sera pas identique au monde d’avant. Pour continuer de vivre, travailler, aimer, penser… nous devons intégrer ce Réel qui surdétermine notre vie quotidienne, trouver des moyens de répondre aux souffrances générées.
    Pour soulager le sujet de sa souffrance, il existe aujourd’hui des réponses. Les sciences humaines soutiennent la dimension de la parole, expression de la vérité du sujet, susceptible de libérer ce dernier de ses aliénations ; la psychanalyse a longtemps fait figure de référence de cette approche. Aujourd’hui en parallèle, d’autres formes de psychothérapies sont proposées : thérapies cognitivo-comportementalistes et émotionnelles, méditation pleine conscience, EMDR, hypnose… sans oublier le recours à la pharmacopée psychiatrique (antidépresseurs ISRS). Le monde du travail s’est aussi doté de réponses spécifiques pour limiter, prévenir la souffrance générée par le travail et ses organisations.
    Face à un individualisme croissant, majoré par la pandémie, la dimension du lien social semble s’estomper au profit de réponses plus individuelles, souvent médicalisées. Quelle place aujourd’hui sont laissées aux effets du groupe auquel on appartient et s’identifie, au collectif dans lequel on s’inscrit ? L’entraide, la solidarité, le partage, l’accueil sont des valeurs qui marquent l’histoire de nos institutions sanitaires et médicosociales ; les associations culturelles en santé mentale, les clubs thérapeutiques, les GEM témoignent des tentatives de traitement de la souffrance psychique par le lien social. Le soin psychique et l’accompagnement ne prennent sens que s’ils visent à donner ou rendre au sujet en souffrance, une capacité à tisser son propre lien social, support de sa dimension existentielle.
    Nous proposons d’interroger aujourd’hui cette fonction essentielle de « portance du lien social » dans nos institutions.
  • วิทยาศาสตร์และเทคโนโลยี

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