Le jeune homme écrivait, penché sur l'écritoire Éclairé de la rue par une aurore avare Et les mots se suivaient comme le fil des ans Sans jamais s'arrêter un instant Le jeune homme écrivait, penché sur sa mémoire Le regard éclairé d'une lueur d'espoir Et les mots se posaient comme font les flamants Dans sa tête et sur le papier blanc Et les mots se posaient comme font les flamants Sans jamais hésiter un instant Et le monde tournait pourtant Et le monde tournait pourtant... Le bonhomme écrivait, penché sur l'écritoire Le soleil en tombant desséchait l'encre noire Mais les phrases coulaient comme autant de torrents Sans jamais se tarir un instant Le bonhomme écrivait, penché sur son histoire Ses rêves d'autres vies, ses rêves d'autres gloires Et les mots racontaient le fil d'un autre temps Dans sa tête et sur le papier blanc Et les mots racontaient le fil d'un autre temps Sans jamais se tromper d'un instant Et le monde tournait pourtant Et le monde tournait pourtant... Le vieil homme écoutait, courbé sur son grimoire Le regard fatigué dans la pâleur du soir Mais les mots se taisaient comme font les tourments Sans jamais disparaître vraiment Puis enfin il dormait, tombé sur l'écritoire Éclairé de la rue par une aurore avare Et les mots s'envolaient comme font les flamants De sa tête et de son papier blanc Et les mots s'envolaient comme font les flamants Sans qu'il sache ni pour qui ni pour quand... Et le monde tournait pourtant Et le monde tournait pourtant... Yves Duteil
Le jeune homme écrivait, penché sur l'écritoire
Éclairé de la rue par une aurore avare
Et les mots se suivaient comme le fil des ans
Sans jamais s'arrêter un instant
Le jeune homme écrivait, penché sur sa mémoire
Le regard éclairé d'une lueur d'espoir
Et les mots se posaient comme font les flamants
Dans sa tête et sur le papier blanc
Et les mots se posaient comme font les flamants
Sans jamais hésiter un instant
Et le monde tournait pourtant
Et le monde tournait pourtant...
Le bonhomme écrivait, penché sur l'écritoire
Le soleil en tombant desséchait l'encre noire
Mais les phrases coulaient comme autant de torrents
Sans jamais se tarir un instant
Le bonhomme écrivait, penché sur son histoire
Ses rêves d'autres vies, ses rêves d'autres gloires
Et les mots racontaient le fil d'un autre temps
Dans sa tête et sur le papier blanc
Et les mots racontaient le fil d'un autre temps
Sans jamais se tromper d'un instant
Et le monde tournait pourtant
Et le monde tournait pourtant...
Le vieil homme écoutait, courbé sur son grimoire
Le regard fatigué dans la pâleur du soir
Mais les mots se taisaient comme font les tourments
Sans jamais disparaître vraiment
Puis enfin il dormait, tombé sur l'écritoire
Éclairé de la rue par une aurore avare
Et les mots s'envolaient comme font les flamants
De sa tête et de son papier blanc
Et les mots s'envolaient comme font les flamants
Sans qu'il sache ni pour qui ni pour quand...
Et le monde tournait pourtant
Et le monde tournait pourtant...
Yves Duteil