Leili Anvar : La quête de l'Autre - Farid al-Din Attar (2014 - Cultures d'Islam / France Culture)

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  • เผยแพร่เมื่อ 5 ธ.ค. 2014
  • Leili Anvar : La quête de l'Autre - Farid al-Din Attar (2014 - Cultures d'Islam / France Culture). Lors de l'émission “Cultures d'Islam”, diffusée sur France Culture le 24 janvier 2014, Abdelwahab Meddeb s'entretenait avec Leili Anvar autour de sa nouvelle traduction du “Cantique des Oiseaux” du poète mystique persan Farîd od-dîn ‘Attâr. Réalisation : Rafik Zénine. Avant d’arriver à l’Absolu, demeure du Sîmorgh, des milliers d’oiseaux traversent sept vallées : celles du désir, de l’amour, de la connaissance, de la plénitude, de l’unicité, de la perplexité, du dénuement, de l’anéantissement. Presque tous meurent ou abandonnent en chemin. Seuls trente arrivent au but : sî morgh, « trente oiseaux ». A travers ce jeu de mots (sî morgh, Sîmorgh), ‘Attâr nous signifie que les sept vallées ne sont que les étapes d’un cheminement intérieur. Au bout, les âmes ne pouvaient que se voir elles-mêmes. Même à ce stade ultime, les oiseaux restent noyés en eux-mêmes.
    « Vous avez cherché l’Autre en cheminant longtemps / Vous ne voyez pourtant que vous, rien que vous ! » (distique 4277).
    C’est que l’objet de la quête n’est pas en dehors de vous, il est en vous. Simorgh demeure invisible pour les yeux, indicible par la parole, inaudible à l’ouïe. Il ne vous reste qu’à plonger dans le feu de sa Présence et disparaître. De cet état, personne n’est revenu.
    Comment en faire alors le récit ? s’interroge ‘Attâr (circa1158-1221), l’immense poète de Nishapur dont le “Mantiq at-Tayr” nous est donné ici en vers en conservant le paradoxe qui habite l’original : Comment dire l’indicible ? Comment figurer l’invisible ? Comment penser l’impensable ?
    La tâche du traducteur est de rendre l’œuvre dans son ambivalence entre l’opacité et la transparence, où se déploie sa densité.
    Farîd od-dîn ‘Attâr, “Le Cantique des Oiseaux” : traduction Leili Anvar, choix d’illustrations de peintures islamiques d’Orient analysées et commentées par Michael Barry. (éd. Diane de Selliers)
    Invitée :
    Leili Anvar, de l'INALCO
    “Cultures d’Islam” participe à la levée d’une méconnaissance pour que les références islamiques circulent dans le sens commun et, d’une façon plus ouverte, moderne et polyphonique, approche l’Islam en tant que phénomène de civilisation.
    Abdelwahab Meddeb, le producteur de “Cultures d'Islam”, s'est éteint dans la nuit du 5 au 6 novembre 2014. Abdelwahab Meddeb était romancier, essayiste, scénariste, traducteur et poète, et il était devenu au fil des années l'une des voix marquantes de France Culture.
    Thèmes : Idées| Civilisation| Peinture| Poésie| Islam
    Source : France Culture
    #LeiliAnvar #LeSémaphore #FaridAlDinAttar #Poésie #LeCantiqueDesOiseaux #AbdelwahabMeddeb #CulturesDIslam #FranceCulture

ความคิดเห็น • 19

  • @LeSemaphore
    @LeSemaphore  9 ปีที่แล้ว +9

    Lors de l'émission “Cultures d'Islam”, diffusée sur France Culture le 24 janvier 2014, Abdelwahab Meddeb s'entretenait avec Leili Anvar autour de sa nouvelle traduction du “Cantique des Oiseaux” du poète mystique persan Farîd od-dîn ‘Attâr.
    Réalisation : Rafik Zénine
    Avant d’arriver à l’Absolu, demeure du Sîmorgh, des milliers d’oiseaux traversent sept vallées : celles du désir, de l’amour, de la connaissance, de la plénitude, de l’unicité, de la perplexité, du dénuement, de l’anéantissement.
    Presque tous meurent ou abandonnent en chemin. Seuls trente arrivent au but : sî morgh, « trente oiseaux ». A travers ce jeu de mots (sî morgh, Sîmorgh), ‘Attâr nous signifie que les sept vallées ne sont que les étapes d’un cheminement intérieur. Au bout, les âmes ne pouvaient que se voir elles-mêmes. Même à ce stade ultime, les oiseaux restent noyés en eux-mêmes.
    « Vous avez cherché l’Autre en cheminant longtemps / Vous ne voyez pourtant que vous, rien que vous ! » (distique 4277).
    C’est que l’objet de la quête n’est pas en dehors de vous, il est en vous. Simorgh demeure invisible pour les yeux, indicible par la parole, inaudible à l’ouïe. Il ne vous reste qu’à plonger dans le feu de sa Présence et disparaître. De cet état, personne n’est revenu.
    Comment en faire alors le récit ? s’interroge ‘Attâr (circa1158-1221), l’immense poète de Nishapur dont le “Mantiq at-Tayr” nous est donné ici en vers en conservant le paradoxe qui habite l’original : Comment dire l’indicible ? Comment figurer l’invisible ? Comment penser l’impensable ?
    La tâche du traducteur est de rendre l’œuvre dans son ambivalence entre l’opacité et la transparence, où se déploie sa densité.
    Farîd od-dîn ‘Attâr, “Le Cantique des Oiseaux” : traduction Leili Anvar, choix d’illustrations de peintures islamiques d’Orient analysées et commentées par Michael Barry. (éd. Diane de Selliers)
    Invitée :
    Leili Anvar, de l'INALCO
    “Cultures d’Islam” participe à la levée d’une méconnaissance pour que les références islamiques circulent dans le sens commun et, d’une façon plus ouverte, moderne et polyphonique, approche l’Islam en tant que phénomène de civilisation.
    Abdelwahab Meddeb, le producteur de “Cultures d'Islam”, s'est éteint dans la nuit du 5 au 6 novembre 2014. Abdelwahab Meddeb était romancier, essayiste, scénariste, traducteur et poète, et il était devenu au fil des années l'une des voix marquantes de France Culture.
    Thèmes : Idées| Civilisation| Peinture| Poésie| Islam
    Source : France Culture
    #Poésie
    #LeiliAnvar
    #Attâr
    #LeCantiqueDesOiseaux
    #AbdelwahabMeddeb
    #FranceCulture

  • @abdelazizboukroun9343
    @abdelazizboukroun9343 ปีที่แล้ว +1

    C'est éblouissant. Merci

  • @taf44tt8io
    @taf44tt8io 7 ปีที่แล้ว +10

    L'oeuvre de Leili ANVAR devrait être considérer d'utilité publique !

  • @sevedepan
    @sevedepan 5 หลายเดือนก่อน

    Merci pour ce partage qui nourrit mon esprit... merci

  • @multi6364
    @multi6364 2 ปีที่แล้ว +2

    Quelle splendeur

  • @NadaElHageChannel
    @NadaElHageChannel 3 ปีที่แล้ว +3

    Merci infiniment pour ce trésor

    • @LeSemaphore
      @LeSemaphore  3 ปีที่แล้ว +2

      C’est un plaisir, Nada. Merci pour votre chaleureux commentaire !

    • @NadaElHageChannel
      @NadaElHageChannel 3 ปีที่แล้ว +2

      @@LeSemaphore c'est moi qui vous remercie pour ce fabuleux voyage au fin fonds de l'invisible devenu possible par la subtilité des mots

  • @ericabrune7
    @ericabrune7 2 ปีที่แล้ว +3

    🙏🌼🙏 immense gratitude pour vos précieuses publications.
    Merci pour ces trésors

    • @LeSemaphore
      @LeSemaphore  2 ปีที่แล้ว +1

      Je suis content que mes publications vous plaisent, erica. Merci pour votre chaleureux commentaire ! 🙏🏻

  • @phoenixiky1027
    @phoenixiky1027 7 ปีที่แล้ว +3

    merci beaucoup, pour le partage de cette emission :-)

  • @stephanieespinar4896
    @stephanieespinar4896 6 ปีที่แล้ว +3

    Merveilleux ☀ Merci

    • @LeSemaphore
      @LeSemaphore  6 ปีที่แล้ว +2

      C’est un plaisir. Merci pour votre chaleureux commentaire.

  • @TheSoundOfPARIS
    @TheSoundOfPARIS 9 ปีที่แล้ว +7

    Bonjour Thibault !! Un grand merci d'avoir mis en ligne cette émission ;))

    • @LeSemaphore
      @LeSemaphore  9 ปีที่แล้ว +1

      Le plaisir est partagé ! ;-) Merci pour ce chaleureux commentaire.

  • @mireillefrisson9843
    @mireillefrisson9843 5 ปีที่แล้ว +3

    magnifique reportage, merci beaucoup. cette musique est envoûtante, pourrais-je en avoir les références ?

    • @LeSemaphore
      @LeSemaphore  5 ปีที่แล้ว +1

      Merci pour votre chaleureux commentaire ! La musique du générique - d’après ce que j’ai pu lire sur le blog d’un fervent auditeur de Radio France - serait une composition du saxophoniste Michel Portal, pour le film “Miroirs de Tunis” de Raúl Ruiz. Après maintes recherches sur TH-cam, je n'ai malheureusement pas trouvé cette composition.

    • @mireillefrisson9843
      @mireillefrisson9843 5 ปีที่แล้ว +2

      @@LeSemaphore merci d'avoir répondu à ma question et d'avoir cherché :-)

    • @LeSemaphore
      @LeSemaphore  5 ปีที่แล้ว +1

      Je vous en prie. ;-)