Merci pour cet échange long et enrichissant. Cela soulève plein de points, et donne envie d'écouter plus de podcasts. J'aime beaucoup votre humilité également, à raconter des anecdotes problématiques à la base, sur lesquelles vous avez réfléchi. C'est top aussi de savoir qu'il existe un espace où l'on peut parler de proches violeurs, et avoir des conseils.
Super émission, merci à vous et bonne continuation 😀 Je suis complètement d'accord qu'il nous faut éviter les dogmes et savoir s'interroger soi-même (se remettre en question, rester humble, comprendre qu'on ne sait pas tout), et je suis aussi d'avis en complément qu'il est important d'éviter l'effet pendule et de tomber dans le relativisme absolu. Par exemple, quand on dit "On est tous l'ami problématique de quelqu'un" certes, comme quand on dit "On est tous le donneur de leçon / l'extrémiste / l'intolérant / etc." de quelqu'un pour faire réfléchir, mais aussi on risque de tomber dans le "Machin a dit un truc raciste pour moi c'est problématique, moi j'essaie de dire un truc antiraciste c'est problématique pour lui, du coup tout se vaut rien n'a de sens ce n'est pas si grave" : je comprends bien que ce n'est pas dans ce sens que c'est dit, plutôt dans le sens "quand on essaie de faire attention à nous (ce qui n'est pas le cas de tout le monde, il y en a ils ne réfléchissent à rien car socialement ils dominent donc pour eux personne n'est problématique), on a toujours des moments où on peut être problématique c'est-à-dire que l'on peut réfléchir sur soi et essayer de progresser", mais dans mon ressenti ce dogme du relativisme nous rend collectivement vulnérables aux mécaniques de domination de neutralisation des luttes (les neutres, ces modérés...). Aussi, ici comme ailleurs j'entends beaucoup de précautions "On n'est pas dogmatique, je ne veux pas donner des leçons, loin de moi l'idée de vouloir vous faire la morale et vous imposer mes vues comme si je croyais que je détiens la vérité" : d'un côté c'est vrai et toujours important de le dire, et d'un autre côté quand on dépasse le cadre du "laissons parler les actes" et qu'on le dit hyper-souvent on peut se demander d'où ça vient. Quand j'essaie de réfléchir aux moments où je le fais, c'est notamment dans les groupes divers (avec mon expérience, les amis de droite j'en ai plein, je n'ai pas le choix ils dominent, quand ils sont à l'écoute et sains ça va quand ils écrasent il faut s'interroger de manière permanente sur tenir ou travailler de longue haleine ou casser, c'est très difficile émotionnellement), et on sent la pression des gens en réaction qui nous caricaturent, nous "les wokistes dogmatiques extrémistes intolérants qui n'ont pas d'humour parce qu'ils prennent tout au pied de la lettre d'ailleurs quand on les insulte de nazis ils ne rient pas c'est bien la preuve que nous on est tolérants". Dans tous les cas ça se comprend, on est tellement confronté.e.s à ces dominations que c'est bien de se protéger, d'un autre côté ce serait bien d'avoir des espaces où on n'a pas besoin de répéter toutes les cinq minutes qu'on est pas dogmatiques : oui on l'a dit et c'est vrai et c'est important, et nos actes parlent développons là-dessus, et personne ne fait ça (ou trois hurluberlus que les gens de la réaction montent en épingle, mais là on peut relativiser : quelques gens individuellement toxiques il y en a partout, laissons-les pourrir et s'en servir pour couper le débat est une mécanique de domination contre laquelle on peut lutter de différentes manières à commencer par refuser sa "logique").
Bonjour, super podcast ! Je pense que j'ai été moi-même problématique et le serais certainement encore sans m'en rendre compte. J'espère juste que j'en prendrai conscience. Après, vos podcasts me permettent de mieux observer, de mieux faire gaffe, de comprendre tout simplement donc merci. Après, je voulais juste vous soumettre une petite idée de question à aborder (sans transition) : comment faire lorsqu'on est accompagnant de personnes souffrant de probléme de santé mentale, que fait-on d'elles, quelle place cela prend dans leur vie, particulièrement lorsqu'on est enfant de parents souffrant d'un trouble. Il y a un vrai tabou là-dessous et quelque chose à creuser je crois. Force à vous !
Sur les conditions pour faire changer l'autre de point de vue par l'amour seulement, et sur pas mal de questions ici abordées, je me permets de partager cette référence : Aimer s'apprend aussi. Méditations spinoziennes
20:20 ce terme de blanchité, franchement.. C'est génial de se rendre compte que le monde est européo centralisé (et encore, on ne parle pas des langues et cultures minoritaires européennes qui ont été massacrées), mais bon, je pense qu'il faut arrêter de se flageller.. D'abord, et d'une parce qu'on y est pour rien. De deux, parce que cela aurait pu se passer avec tout autre culture dominante. Et enfin, si on allait dans un pays africain ou autre, on serait la minorité et je ne suis pas sûr d'être forcément face à des gens ouverts d'esprits et accueillants..
25:49 : En France, dans le monde occidental, on a pas la culture du débat. Prends ça dans la gueule, Cicéron. Prends ça dans la gueule Victor Hugo. Prends ça dans la gueule Simone Veil. Y a personne pour contredire ces jeunes filles, personne pour dire "moi je suis pas d'accord". Quant à la blanchité évoquée, ce ne sont pas des femmes qui vivent à Saint-Denis. La blanchité est uniquement liée à du racisme infligé par des blancs. Y a aucune remise en question du racisme en tant que tel, il s'agit simplement pour ces femmes d'accuser une couleur de peau donnée d'être la seule à infliger une forme de pouvoir. C'est moralement monochrome. Je commence à détester ce genre d'intervention. Revenez sur le mot "babtou", revenez sur le harcèlement de rue, revenez sur le regard masculin sur la pudeur féminine dans les milieux non-blancs. C'est pas parce qu'on fait pas partie de votre wokistan qu'on est idiot, inculte, raciste ou mauvais. C'est creux, ça me donne l'impression d'assister à vos fameux brunchs du dimanche, je finis mon assiette, je paie et je me casse.
Je ne suis pas d'accord avec vous sur "on y est pour rien". Je ne vois pas de révolte massive contre la domination que les "occidentaux" imposent à de nombreux autres pays. Je ne pense pas qu'on soit prêts à payer plus cher le chocolat ou le smartphone pour permettre la souveraineté d'états maintenus dans la dépendance aux États-Unis ou à l'Europe. La France c'est nous, le bon comme le mauvais. Vos deux autres arguments "Les autres auraient fait pareil à notre place." ne sont pas du tout satisfaisants moralement même en supposant que vous ayez raison.
@@menialepitome Je me demande si vous vous offusqueriez qu'il n'y a "personne pour contredire ces jeunes garçons" sur un podcast d'hommes qui expliqueraient que l'OM est meilleur que le PSG.
@@julienlopez7970 On parle pas d'équipes de foot mais de problèmes socio-genrés (d'ailleurs, beau délire autour du foot et des mecs). C'est un autre niveau que de comparer les performances de deux équipes de foot pour sélectionner celle qui semble être la meilleure que de parler d'amis "problématiques" sur des thèmes liés au viol (pénalement répréhensible), des thèmes de "blanchité" (racisme systémique pour les uns, faux débat pour les autres), etc. Mais bon, vous écoutez ce podcast et vous me sortez que ce sont des mecs qui parlent de foot. Donc question déconstruction, je demande à voir qui est le plus critique de nous deux.
Très bon podcast par contre les filles le refus de ne pas vouloir un amoureux ou un amant de droite c'est pas du tout nouveau....j'ai 60 ans et les copines de ma génération étaient pareilles: crûment on disait moi je couche pas avec un réactionnaire 🙂
Merci pour cet échange long et enrichissant. Cela soulève plein de points, et donne envie d'écouter plus de podcasts. J'aime beaucoup votre humilité également, à raconter des anecdotes problématiques à la base, sur lesquelles vous avez réfléchi.
C'est top aussi de savoir qu'il existe un espace où l'on peut parler de proches violeurs, et avoir des conseils.
Super émission, merci à vous et bonne continuation 😀
Je suis complètement d'accord qu'il nous faut éviter les dogmes et savoir s'interroger soi-même (se remettre en question, rester humble, comprendre qu'on ne sait pas tout), et je suis aussi d'avis en complément qu'il est important d'éviter l'effet pendule et de tomber dans le relativisme absolu. Par exemple, quand on dit "On est tous l'ami problématique de quelqu'un" certes, comme quand on dit "On est tous le donneur de leçon / l'extrémiste / l'intolérant / etc." de quelqu'un pour faire réfléchir, mais aussi on risque de tomber dans le "Machin a dit un truc raciste pour moi c'est problématique, moi j'essaie de dire un truc antiraciste c'est problématique pour lui, du coup tout se vaut rien n'a de sens ce n'est pas si grave" : je comprends bien que ce n'est pas dans ce sens que c'est dit, plutôt dans le sens "quand on essaie de faire attention à nous (ce qui n'est pas le cas de tout le monde, il y en a ils ne réfléchissent à rien car socialement ils dominent donc pour eux personne n'est problématique), on a toujours des moments où on peut être problématique c'est-à-dire que l'on peut réfléchir sur soi et essayer de progresser", mais dans mon ressenti ce dogme du relativisme nous rend collectivement vulnérables aux mécaniques de domination de neutralisation des luttes (les neutres, ces modérés...).
Aussi, ici comme ailleurs j'entends beaucoup de précautions "On n'est pas dogmatique, je ne veux pas donner des leçons, loin de moi l'idée de vouloir vous faire la morale et vous imposer mes vues comme si je croyais que je détiens la vérité" : d'un côté c'est vrai et toujours important de le dire, et d'un autre côté quand on dépasse le cadre du "laissons parler les actes" et qu'on le dit hyper-souvent on peut se demander d'où ça vient. Quand j'essaie de réfléchir aux moments où je le fais, c'est notamment dans les groupes divers (avec mon expérience, les amis de droite j'en ai plein, je n'ai pas le choix ils dominent, quand ils sont à l'écoute et sains ça va quand ils écrasent il faut s'interroger de manière permanente sur tenir ou travailler de longue haleine ou casser, c'est très difficile émotionnellement), et on sent la pression des gens en réaction qui nous caricaturent, nous "les wokistes dogmatiques extrémistes intolérants qui n'ont pas d'humour parce qu'ils prennent tout au pied de la lettre d'ailleurs quand on les insulte de nazis ils ne rient pas c'est bien la preuve que nous on est tolérants". Dans tous les cas ça se comprend, on est tellement confronté.e.s à ces dominations que c'est bien de se protéger, d'un autre côté ce serait bien d'avoir des espaces où on n'a pas besoin de répéter toutes les cinq minutes qu'on est pas dogmatiques : oui on l'a dit et c'est vrai et c'est important, et nos actes parlent développons là-dessus, et personne ne fait ça (ou trois hurluberlus que les gens de la réaction montent en épingle, mais là on peut relativiser : quelques gens individuellement toxiques il y en a partout, laissons-les pourrir et s'en servir pour couper le débat est une mécanique de domination contre laquelle on peut lutter de différentes manières à commencer par refuser sa "logique").
D'après mon expertise... Mais quelle expertise ?
Cette des brunchs avec Gontran ?
Bonjour, super podcast ! Je pense que j'ai été moi-même problématique et le serais certainement encore sans m'en rendre compte. J'espère juste que j'en prendrai conscience. Après, vos podcasts me permettent de mieux observer, de mieux faire gaffe, de comprendre tout simplement donc merci. Après, je voulais juste vous soumettre une petite idée de question à aborder (sans transition) : comment faire lorsqu'on est accompagnant de personnes souffrant de probléme de santé mentale, que fait-on d'elles, quelle place cela prend dans leur vie, particulièrement lorsqu'on est enfant de parents souffrant d'un trouble. Il y a un vrai tabou là-dessous et quelque chose à creuser je crois.
Force à vous !
J'ai la même réflexion par rapport au spécisme
Sur les conditions pour faire changer l'autre de point de vue par l'amour seulement, et sur pas mal de questions ici abordées, je me permets de partager cette référence : Aimer s'apprend aussi. Méditations spinoziennes
20:20 ce terme de blanchité, franchement.. C'est génial de se rendre compte que le monde est européo centralisé (et encore, on ne parle pas des langues et cultures minoritaires européennes qui ont été massacrées), mais bon, je pense qu'il faut arrêter de se flageller.. D'abord, et d'une parce qu'on y est pour rien. De deux, parce que cela aurait pu se passer avec tout autre culture dominante. Et enfin, si on allait dans un pays africain ou autre, on serait la minorité et je ne suis pas sûr d'être forcément face à des gens ouverts d'esprits et accueillants..
25:49 : En France, dans le monde occidental, on a pas la culture du débat.
Prends ça dans la gueule, Cicéron. Prends ça dans la gueule Victor Hugo. Prends ça dans la gueule Simone Veil.
Y a personne pour contredire ces jeunes filles, personne pour dire "moi je suis pas d'accord".
Quant à la blanchité évoquée, ce ne sont pas des femmes qui vivent à Saint-Denis. La blanchité est uniquement liée à du racisme infligé par des blancs. Y a aucune remise en question du racisme en tant que tel, il s'agit simplement pour ces femmes d'accuser une couleur de peau donnée d'être la seule à infliger une forme de pouvoir. C'est moralement monochrome. Je commence à détester ce genre d'intervention.
Revenez sur le mot "babtou", revenez sur le harcèlement de rue, revenez sur le regard masculin sur la pudeur féminine dans les milieux non-blancs.
C'est pas parce qu'on fait pas partie de votre wokistan qu'on est idiot, inculte, raciste ou mauvais.
C'est creux, ça me donne l'impression d'assister à vos fameux brunchs du dimanche, je finis mon assiette, je paie et je me casse.
Je ne suis pas d'accord avec vous sur "on y est pour rien". Je ne vois pas de révolte massive contre la domination que les "occidentaux" imposent à de nombreux autres pays. Je ne pense pas qu'on soit prêts à payer plus cher le chocolat ou le smartphone pour permettre la souveraineté d'états maintenus dans la dépendance aux États-Unis ou à l'Europe. La France c'est nous, le bon comme le mauvais.
Vos deux autres arguments "Les autres auraient fait pareil à notre place." ne sont pas du tout satisfaisants moralement même en supposant que vous ayez raison.
@@menialepitome Je me demande si vous vous offusqueriez qu'il n'y a "personne pour contredire ces jeunes garçons" sur un podcast d'hommes qui expliqueraient que l'OM est meilleur que le PSG.
@@julienlopez7970 On parle pas d'équipes de foot mais de problèmes socio-genrés (d'ailleurs, beau délire autour du foot et des mecs). C'est un autre niveau que de comparer les performances de deux équipes de foot pour sélectionner celle qui semble être la meilleure que de parler d'amis "problématiques" sur des thèmes liés au viol (pénalement répréhensible), des thèmes de "blanchité" (racisme systémique pour les uns, faux débat pour les autres), etc.
Mais bon, vous écoutez ce podcast et vous me sortez que ce sont des mecs qui parlent de foot. Donc question déconstruction, je demande à voir qui est le plus critique de nous deux.
@@menialepitome Vous n'avez pas répondu à ma question.
Très bon podcast par contre les filles le refus de ne pas vouloir un amoureux ou un amant de droite c'est pas du tout nouveau....j'ai 60 ans et les copines de ma génération étaient pareilles: crûment on disait moi je couche pas avec un réactionnaire 🙂