@@Crysekon Merci de me demander mon avis. Il est qu'il faut récuser un discours sociologique qui, en insistant bien trop excessivement sur le poids de prétendus déterminismes sociaux conduit les individus à adopter une posture victimaire : c'est "la faute à la société". Je récuse également le concept d'égalité agité dans tous les sens sur les sujets les plus divers. Quand on y réfléchit un peu on s'aperçoit du caractère très incertain de ce concept, emprunté aux mathématiques : si ce concept n'est pas douteux en mathématiques (2 + 3 = 5, évidemment) ou dans les sciences de la nature, il est d'un usage beaucoup plus délicat dans les sciences sociales. Avant de se focaliser de façon militante sur les inégalités entre individus, il faut considérer d'abord les individus en tant qu'ils sont différents, qu'ils sont des personnes donc et non de simples sujets sociaux, ceux à quoi une mauvaise sociologie (car il peut en exister aussi une bonne, trop rare malheureusement) veut les réduire. Enfin n'oubliez pas que François Dubet a contribué, avec de nombreux "sociologues" (guillemets nécessaires) du même acabit et malheureusement influents, à inspirer nombre de réformes dans l'éducation nationale, avec le résultat édifiant que l'on connait. Bien à vous, en vous souhaitant une bonne journée. PS. Voir aussi le commentaire de jean sans terre infra, qui dit les choses de façon plus abrupte et ramassée que moi.
Je pense que ça vas plus loin que ça, il y a aussi le fait que certains se tirent vers le bas tandis que d'autres se tirent vers le haut. J'ai vu des groupes sociaux dans lesquels avoir une bonne note était valorisant, être meilleur était valorisant. J'en ai également vu dans lesquels avoir une bonne note est un signe de soumission "au système", être "savant", être "intélligent", s'exprimer bien, être doué etc. sont vu comme des défaut. Il y a un travail à faire sur les état d'esprit. Par exemple la connerie du plafond de verre, tout le monde le sort pour justifier son incapacité à arriver à un niveau, pour certains, c'est à cause du fait qu'ils soient chauve, qu'ils soient femme, qu'ils soient gros etc. Il y a un problème avec la liberté et les inégalités, plus on a de liberté, plus on a d'inégalité. Lorsqu'on nait bloqué dans une classe sociale, on n'a pas le sentiment d'être inférieur à cause de ses compétences, on se dit juste qu'on est "mal né", avec l'égalité des chances à l'école (même si elle n'est pas à 100%), on voit bien dès jeune qu'on n'est pas tous égale, on voit des intélligent, des bêtes, des sportifs etc. et c'est très frustrant. La méritocratie à également son coté négatif... Il faudrait faire un travail sur les états d'esprits afin que chacun accepte qu'il ne sera pas forcément parmis les 1% qui réussissent et que ce qu'on regarde dans les réseaux sociaux de ces 1% n'est pas un modèle pour tout le monde
"Quelle langue morte ?" - Une langue que l'on continue à enseigner n'est pas une langue morte. Le bassin méditerranéen est une plaque de contact entre des cultures : on l' étudie ou pas ?
N'y a t'il pas la compétition entre les instituts de savoir qui les poussent à accepté un taux de réussite plus complaisant pour leur besoin de résultat ?
Je ne suis pas d'accord avec tout. Notamment sur l'importance de l'école. C'est tout de même le seul milieu de mixité et interaction sociale et d'accès au savoir. Les élèves sont confrontés à un monde numérique prédominant. C'est à l'école qu'ils peuvent apprendre à l'utiliser.
Le monde numérique est effectivement de plus en plus dominant, mais il est nécessaire de savoir et connaître comment nous en sommes arrivés à ce niveau. C'est la chaîne de ces connaissances qui permettent la compréhension.
Peut-être une vision un peu noircie et pessimiste (voire même vieille école)... L’invité dénonce le pessimisme des élèves Français mais il l’est également.
C'est les profs qui sont nul en fac et en cap . l'idée est de virer les élevés et de filtrer 50% de la classe pour aller en bep puis bac pro puis bts. Il reste un seul en bep qui a ete en ecole d'inge comme si macdo etais pour les cuisto 3 etoiles.
Très bon programme.
Merci d'avoir laissé parler l'invité. J'ai cru que ça ne se faisait plus à force d'écouter la matinal de France inter.
Matinale*
Une interview très juste , des propos d'une grande clarté
Kevin Garcia Vous êtes pas difficile. L’auditeur de France Inter est souvent un « heureux-béat » : ça a l’air d’être votre cas.
@@plotin_irenee1271 merci , gratuit , efficace votre commentaire xD
Et sinon vous la trouvez comment cette interview ?
@@Crysekon Merci de me demander mon avis. Il est qu'il faut récuser un discours sociologique qui, en insistant bien trop excessivement sur le poids de prétendus déterminismes sociaux conduit les individus à adopter une posture victimaire : c'est "la faute à la société". Je récuse également le concept d'égalité agité dans tous les sens sur les sujets les plus divers. Quand on y réfléchit un peu on s'aperçoit du caractère très incertain de ce concept, emprunté aux mathématiques : si ce concept n'est pas douteux en mathématiques (2 + 3 = 5, évidemment) ou dans les sciences de la nature, il est d'un usage beaucoup plus délicat dans les sciences sociales. Avant de se focaliser de façon militante sur les inégalités entre individus, il faut considérer d'abord les individus en tant qu'ils sont différents, qu'ils sont des personnes donc et non de simples sujets sociaux, ceux à quoi une mauvaise sociologie (car il peut en exister aussi une bonne, trop rare malheureusement) veut les réduire. Enfin n'oubliez pas que François Dubet a contribué, avec de nombreux "sociologues" (guillemets nécessaires) du même acabit et malheureusement influents, à inspirer nombre de réformes dans l'éducation nationale, avec le résultat édifiant que l'on connait.
Bien à vous, en vous souhaitant une bonne journée.
PS. Voir aussi le commentaire de jean sans terre infra, qui dit les choses de façon plus abrupte et ramassée que moi.
Un enfant d'ouvrier en fac, ça arrive, un enfant d'ouvrier en prépa, c'est rare.
Etant en prépa, je ne peux qu’acquiescer, hélas.
C'est une analyse qui correspond au constat statistique et aux ressentis ...tout est bien dit et résumé
Je pense que ça vas plus loin que ça, il y a aussi le fait que certains se tirent vers le bas tandis que d'autres se tirent vers le haut.
J'ai vu des groupes sociaux dans lesquels avoir une bonne note était valorisant, être meilleur était valorisant. J'en ai également vu dans lesquels avoir une bonne note est un signe de soumission "au système", être "savant", être "intélligent", s'exprimer bien, être doué etc. sont vu comme des défaut.
Il y a un travail à faire sur les état d'esprit. Par exemple la connerie du plafond de verre, tout le monde le sort pour justifier son incapacité à arriver à un niveau, pour certains, c'est à cause du fait qu'ils soient chauve, qu'ils soient femme, qu'ils soient gros etc.
Il y a un problème avec la liberté et les inégalités, plus on a de liberté, plus on a d'inégalité. Lorsqu'on nait bloqué dans une classe sociale, on n'a pas le sentiment d'être inférieur à cause de ses compétences, on se dit juste qu'on est "mal né", avec l'égalité des chances à l'école (même si elle n'est pas à 100%), on voit bien dès jeune qu'on n'est pas tous égale, on voit des intélligent, des bêtes, des sportifs etc. et c'est très frustrant.
La méritocratie à également son coté négatif... Il faudrait faire un travail sur les états d'esprits afin que chacun accepte qu'il ne sera pas forcément parmis les 1% qui réussissent et que ce qu'on regarde dans les réseaux sociaux de ces 1% n'est pas un modèle pour tout le monde
"Quelle langue morte ?" -
Une langue que l'on continue à enseigner n'est pas une langue morte.
Le bassin méditerranéen est une plaque de contact entre des cultures : on l' étudie ou pas ?
N'y a t'il pas la compétition entre les instituts de savoir qui les poussent à accepté un taux de réussite plus complaisant pour leur besoin de résultat ?
Le sociologue qui passe son temps à enfoncer des portes ouvertes et qui à la fin propose de "mieux former les enseignants". La facilité de A à Z.
En tout cas, le moins qu’on puisse dire c’est que le futur qui attend l’Education n’est pas radieux...
Toujours pas de masque chez les journalistes tellement que la situation est préoccupante ....
"Toujours pas de masque chez les journalistes tellement la situation est préoccupante ..."
@@Paradis_Pestilentiel ça ne dénature pas le sens de ma phrase...
Gnagnagna
@@lechacalnounours c'est avec moi que tu essaies de communiquer ?
Je ne suis pas d'accord avec tout. Notamment sur l'importance de l'école. C'est tout de même le seul milieu de mixité et interaction sociale et d'accès au savoir. Les élèves sont confrontés à un monde numérique prédominant. C'est à l'école qu'ils peuvent apprendre à l'utiliser.
Le monde numérique est effectivement de plus en plus dominant, mais il est nécessaire de savoir et connaître comment nous en sommes arrivés à ce niveau. C'est la chaîne de ces connaissances qui permettent la compréhension.
Très intéressant !
L'on parle comme si l'égalité est la règle, quel sornette.
Le constat primaire est bon, la suite est très néfaste à mon goût.
Peut-être une vision un peu noircie et pessimiste (voire même vieille école)... L’invité dénonce le pessimisme des élèves Français mais il l’est également.
Vous pouvez développer ?
Ce n'est pas lui qui disait qu'il faut donner un diplôme quels que soient les résultats ?
Il sort d'où ?
Ouais le constat est juste mais pas nouveau, pour le reste c'est très faible
C'est les profs qui sont nul en fac et en cap . l'idée est de virer les élevés et de filtrer 50% de la classe pour aller en bep puis bac pro puis bts. Il reste un seul en bep qui a ete en ecole d'inge comme si macdo etais pour les cuisto 3 etoiles.