What an absolute joy to rediscover Deleuze, 20 years after reading him at college! He takes us on strange walks along all the edges, all the surfaces between things. It's clear he liked cats in spite of himself and in spite of them being frotteuristic little attention seekers. It's possible to have a fairly animal relationship with the right sort of cat - i.e. the kind that decides to live with you and not vice versa. Did he ever write about bedbugs? I got them a few years ago and it's the most purely animal relationship I have had with another animal. I had to engage with them on their own terms in order to eliminate them.
Another great stuff available is that some of his lessons are available in audio on youtube. I dunno if some translation of it (i'm french), but the material is there and it's interesting. I remenbered listening him about cinema and about spinoza.
We talked about him at our university course about modern literature. Such interesting thoughts. His philosophy about animals is something you can talk about for endless hours.
1/4 GD : Tu as choisi un abécédaire, tu m’as prévenu des thèmes et là je sais pas exactement les questions si bien que moi j’ai pu réfléchir un peu aux thèmes. Répondre à une question sans avoir réfléchi , c’est pour moi quelque chose d’inconcevable, quoi. Alors ce qui nous sauve, ce qui me sauve, c’est la clause. La clause c’est : tout ça ne sera utilisé, si c’est utilisable, ne sera utilisé qu’après ma mort. Alors, tu comprends, je me sens déjà réduit à l’état de pure archive de Pierre-André Boutang, de feuille de papier, et ça me remonte beaucoup, ça me console beaucoup, et presque à l’état de pur esprit, je parle après ma mort. Et on sait bien qu’un pur esprit, il suffit d’avoir fait tourné les tourné les tables, pour savoir qu’un pur esprit c’est pas quelqu’un qui donne des réponses très très profondes ni très intelligentes, c’est un peu sommaire, donc tout me va, tout me va là-dedans. On commence, A, B, C, D… ce que tu veux. CP : Bon alors on commence par A. Alors A c’est Animal. Alors Animal, on pourrait reprendre pour ton compte la phrase de W.C. Fields : « Un homme qui n’aime ni les enfants, ni les animaux, ne peut être tout à fait mauvais. ». Alors on va laisser les enfants de côté pour le moment, mais les animaux familiers on sait que tu les aimes pas beaucoup, enfin on ne sait pas, mais je sais que tu les aimes pas beaucoup. Et là tu ne reprends même pas la distinction de Baudelaire ou de Cocteau, les chats ne sont pas mieux que les chiens pour toi. En revanche, tu as un bestiaire à travers ton œuvre qui est plutôt répugnant, c’est-à-dire outre les fauves qui sont des animaux nobles, tu parles énormément de la tique, du poux, d’un certain nombre de petits animaux comme ça, répugnants. Ce que je voudrais ajouter c’est que les animaux, en plus, t’ont beaucoup servi depuis l’Anti-Œdipe, pour un concept qui est devenu principal dans ton œuvre qui est le Devenir-animal. Alors je voudrais savoir un peu clairement quel est ton rapport avec les animaux. GD : Ce que tu as dit a sûrement un rapport avec les animaux domestiques, c’est pas animal domestique, animal apprivoisé, sauvage, c’est pas ça qui me soucie. C’est les chats, les chiens… Le problème c’est que ce sont des animaux familiers et familiaux. Et c’est vrai que les animaux familiers ou familiaux, qu’ils soient apprivoisés ou domestiqués, j’aime pas. En revanche les animaux domestiqués, pas familiers, pas familiaux, j’aime bien, parce que je suis sensible à quelque chose chez eux. Alors ce qu’il s’est passé pour moi, c’est ce qui se passe dans beaucoup de familles ; j’étais sans chats ni chiens, et puis voilà qu’un de nos enfants, à Fanny et à moi, amène dans ses petites mains, un chat qui n’était pas plus grand que la petite main. Il l’avait trouvé -on était à la campagne- dans un panier, dans je sais pas quoi, et à partir de ce moment fatal, j’ai toujours eu un chat à la maison. Alors qu’est-ce qui m’est déplaisant chez ces bêtes ? Enfin, ça n’a pas été un calvaire, je les supporte. Qu’est-ce qui m’est déplaisant ? J’aime pas les frotteurs, déjà. Un chat passe son temps à se frotter contre vous. J’aime pas ça. Un chien, c’est autre chose. Ce que je reproche fondamentalement au chien, c’est d’aboyer. L’aboiement m’ apparaît vraiment le cri le plus stupide. Dieu qu’il y a des cris dans la nature, il y a une variété de cris, l’aboiement c’est vraiment la honte du règne animal. Je supporte en revanche, je supporte mieux, à condition que ce soit pas trop longtemps, le cri, je sais pas comment on dit, le hurlement à la lune. Ça, un chien qui hurle à la lune, je supporte mieux que…
3/4 GD : Je sais plus quel oiseau… Faut me croire, hein… Alors, avec Félix - je sors du coup de l’animal, je pose tout de suite un problème philosophique, parce qu’on mélange un peu tout, dans l’Abécédaire…- Je me dis : on reproche parfois au philosophe de créer des mots barbares. Mais mets-toi à ma place : pour des raisons données, je tiens à réfléchir à cette notion de territoire. Et je me dis que le territoire ne vaut que par rapport à un mouvement par lequel on en sort. Il faut donc réunir ça ; j’ai besoin d’un mot en apparence barbare. Dès lors, avec Félix, on a construit un concept que j’aime beaucoup qui est celui de Déterritorialisation. On nous dit là-dessus : c’est un mot dur à dire. Et puis : qu’est-ce que ça veut dire ? Quel est le besoin de ça ? C’est un très beau cas où un concept philosophique ne peut être désigné que par un mot qui n’existe pas encore. Même si l’on découvre que dans d’autres langues, il y avait l’équivalent. Par exemple, ensuite, je me suis aperçu que dans Melville revenait tout le temps le mot outlandish. Outlandish - enfin je prononce mal, tu le corrigeras toi-même - c’est exactement le déterritorialisé, mot à mot. Alors je me dis que pour la philosophie, c’est très frappant : on a besoin d’inventer un mot comme barbare pour rendre compte d’une notion à prétention nouvelle. La notion à prétention nouvelle c’est qu’il n’y a pas de territoire sans un vecteur de sortie du territoire. Il n’y a pas de sortie du territoire, c’est-à-dire de déterritorialisation, sans en même temps un effort pour se reterritorialiser ailleurs, sur autre chose. Alors tout ça, ça se joue chez les animaux, c’est ça qui me fascine. Ce qui me fascine en gros, c’est tout le domaine des signes. Les animaux émettent des signes, ils ne cessent pas d’émettre des signes. Ils produisent des signes, c’est-à-dire, ils réagissent à des signes. Par exemple, une araignée, tout ce qui touche sa toile, elle réagit pas à n’importe quoi, elle réagit à des signes. Et ils laissent des signes, ils produisent des signes. Par exemple, les fameux signes : est-ce que c’est un signe de loup, ça ? Est-ce que c’est un loup ? Est-ce que c’est autre chose ? J’admire énormément les gens qui savent reconnaître, par exemple les chasseurs, les vrais chasseurs, pas les chasseurs de société de chasse, mais les vrais chasseurs qui savent reconnaître l’animal qui est passé par là. À ce moment-là, ils sont animal, à ce moment-là ils ont avec l’animal un rapport animal. C’est ça avoir un rapport animal avec l’animal, c’est formidable ! CP : Et c’est cette émission de signes, cette réception des signes, qui rapproche l’écriture et l’écrivain à l’animal ? GD : Oh oui ! Si tu me demandais : « Qu’est-ce que c’est pour vous qu’un animal ? », je répondrais : c’est l’être aux aguets. C’est un être fondamentalement aux aguets. CP : Mais comme l’écrivain ? GD : L’écrivain, oui, il est au aguets. Le philosophe, il est aux aguets. Évidemment, on est aux aguets. Pour moi l’animal c’est, tu vois les oreilles d’un animal, il fait rien sans être aux aguets. On le laisse jamais tranquille. On le laisse jamais tranquille, un animal. Il mange ; il doit surveiller si quelque chose lui arrive dans le dos, ce qui lui arrive à côté, et cætera… C’est terrible, cette existence aux aguets… Alors, tu fais le rapprochement avec l’écrivain, quel rapport il y a entre l’animal et l’écrivain ? CP : Enfin tu l’as fait avant moi ! GD : C’est vrai… Il faudrait presque dire, à la limite : un écrivain, qu’est-ce que c’est ? Il écrit, bien sûr il écrit pour des lecteurs, un écrivain. Mais qu’est-ce que ça veut dire pour ? Ça veut dire à l’intention de. Un écrivain, qu’il soit… il écrit à l’intention de lecteurs. En ce sens, il écrit pour des lecteurs. Il faut dire aussi que l’écrivain, il écrit pour des non-lecteurs. C’est-à-dire pas à l’intention de, mais à la place de. Pour, ça veut dire deux choses : ça veut dire à l’intention et à la place. Alors, Artaud a écrit des pages que tôt le monde connais : « J’écris pour les analphabètes », « J’écris pour les idiots ». Faulkner écris « pour les idiots ». Ça veut pas dire pour que les idiots le lise, ça veut pas dire pour que les analphabètes le lise, ça veut dire à la place des analphabètes. Je peux dire : j’écris à la place des sauvages, j’écris à la place des bêtes… Qu’est-ce que ça veut dire ça, pourquoi on ose dire une chose comme ça ? J’écris à la place des analphabètes, des idiots, des bêtes ? Parce que c’est ça que l’on fait à la lettre quand on écrit. Quand on écrit, on ne mène pas une petite affaire privée. C’est vraiment les connards, c’est vraiment l’abomination de la médiocrité littéraire - de tous temps, mais particulièrement actuellement - qui fait croire aux gens que pour faire un roman, par exemple, il suffit d’une petite affaire privée, sa petite affaire à soi. Sa grand-mère qui est morte d’un cancer, ou bien son histoire d’amour à soi, et puis voilà, et puis on fait un roman. Mais c’est une honte, quoi ! C’est une honte, penser les choses comme ça. C’est pas l’affaire privées de quelqu’un écrire, c’est vraiment se lancer dans une affaire universelle, que ce soit le roman ou la philosophie.
4/4 CP : Alors, cet écrire pour, c’est-à-dire à l’intention et à la place de, c’est un peu ce que tu disais dans Mille-Plateaux à propos de Chandos et Hofmannstahl dans la très belle phrase qu’était : « L’écrivain est un sorcier parce qu’il vit l’animal comme la seule population devant laquelle il est responsable ». GD : C’est ça, c’est absolument ça. Et pour une raison simple. Moi je crois que c’est tout simple, c’est pas du tout des déclarations littéraires ce que tu viens de lire de Hofmannstahl, c’est autre chose. C’est que écrire, c’est forcément pousser le langage. Et pousser la syntaxe - parce que le langage c’est la syntaxe - jusqu’à une certaine limite. Limite qui quoi ? Eh bien que l’on peut exprimer de plusieurs manières : c’est aussi bien la limite qui sépare le langage du silence, que la limite qui sépare le langage de la musique, que la limite qui sépare le langage de quelque chose qui serait quoi..? Mettons, si je dis le piaulement, le piaulement douloureux… CP : Mais pas l’aboiement surtout ! (rires) GD : Ah non, pas l’aboiement ! Et encore, qui sait ? Il pourrait y avoir un écrivain qui y arrive… Le piaulement douloureux ? Tout le monde se dit : eh bien oui, Kafka. Kafka, c’est La Métamorphose. Le gérant qui s’écrie : « Vous avez entendu ? On dirait un animal ! ». Piaulement douloureux de Grégoire, ou bien le peuple des souris, on écrit pour les peuple des souris, pour le peuple des rats qui meurent. Parce que contrairement à ce qu’on dit, c’est pas les Hommes qui savent mourir ou qui meurent, c’est les bêtes. Et les Hommes, quand ils meurent, ils meurent comme des bêtes. Là alors, on en revient au chat, et avec beaucoup de respect. Moi, j’ai eu permis les nombreux chats qui se sont succédés ici, il y a un petit chat qui est mort assez vite. C’est-à-dire que j’ai vu ce que beaucoup de gens ont vu aussi, comment une bête cherche un coin pour mourir. Parce qu’il y a un territoire pour la mort, aussi. Il y a une recherche du territoire de la mort, du territoire où l’on peut mourir, du territoire où l’on peut mourir. Et ce petit chat qui essayait de s’enfoncer dans une encolure, dans un angle, comme si c’était l’endroit bon pour mourir pour lui… Oui, en ce sens, si l’écrivain c’est bien celui qui pousse le langage jusqu’à une limite, limite qui sépare le langage de l’animalité, qui sépare le langage du cri, qui sépare le langage du chant… À ce moment, il faut dire : oui, l’écrivain est responsable devant les animaux qui meurent. Et être responsable devant les animaux qui meurent, c’est-à-dire répondre des animaux qui meurent. Écrire, pas pour eux - encore une fois, je vais pas écrire pour mon chat, pour mon chien - mais écrire à la place des animaux qui meurent, et cætera. C’est porter le langage à cette limite. Et il n’y a pas de littérature qui porte pas le langage et la syntaxe à cette limite qui sépare l’Homme de l’animal. Il faut être sur cette limite, même. Moi je crois… Même quand on fait de la philosophie, c’est ça ! On est sur la limite qui sépare la pensée de la non-pensée. Il faut toujours être à la limite qui vous sépare de l’animalité, mais justement, de telle manière qu’on en soit plus séparé. Il y a une inhumanité propre au corps humain et à l’esprit humain. Il y a des rapports animaux avec l’animal. Eh bien, si on en avait fini avec A, ce serait bien…
If anything, Deleuze smoked for the rest of his life, even after discovering a lung disease. He was a heavy smoker all his life, and it is a miracle that he lived this long. If you look, he smoked at all his seminars and lectures - so I’m sure he was completely indifferent whether a lady smoked or not. In addition, in those years it was still a cultural norm to smoke in homes.
Son analyse de l'animal fait plaisir en ces temps de bestiolisation de la société. Il est clair que la trajectoire actuelle de l'Homme va le ramener à l'état animal plus vite qu'on ne le pense. Mais pour beaucoup il semblerait que ce soit une issue à espérer. Merci Deleuze!
Un animal,surtout le chien,se nourri des névroses de leur maitre. Nombreux,on un rapport animal par instinct.Le chien en guise d'armes pour certains.Pour d'autres,le soucis du bonheur de la rencontre de personnes,grâce à ce lien qui nous anime. Qui n'aime pas les bêtes... Marquage de territoires,le chien va de crottes en crottes de pisses en pisses,mais sont aussi sociable,selon...🍾🍸
@@toastercosmique4390Il cite clairement le concept d'Umwelt (environnement) de Jacob von Uexküll pour cette notion de monde également, jusqu'à l'exemple passionnant de la tique sur lequel Uexküll a écrit un livre :)
2/4 CP Le hurlement à la mort. GD …à la mort, je sais pas quoi, je supporte mieux que l’aboiement. Et puis, depuis que récemment, j’ai appris que les chiens et les chats fraudaient la sécurité sociale, mon antipathie a encore augmenté. C’est que je veux dire c’est que…En même temps, ce que je dis c’est complètement idiot, parce que les gens qui aimes vraiment les chats et les chiens ont évidemment un rapport avec les chiens et les chats qui n’est pas humain. Ils ont avec les chiens et les chats, par exemple les enfants, on voit bien que les enfants ont avec un chat un rapport qui n’est pas humain avec le chat, qui est une espèce de rapport soit enfantin, soit une espèce de… L’important c’est d’avoir un rapport animal avec l’animal. Alors qu’est-ce que c’est que d’avoir un rapport animal avec l’animal ? Ça consiste pas à lui parler, mais en tout cas ce que je ne supporte pas le rapport humain avec l’animal. Je sais ce que je dis, parce que j’habite une rue là, qui est une rue un peu déserte, et où les gens promènent leurs chiens. Ce que j’entends à ma fenêtre est proprement effarant. C’est effarant la manière dont les gens parlent à leur bête. Même la psychanalyse le remarque. La psychanalyse est tellement fixée aux animaux familiers ou familiaux, aux animaux de la familles, que tout thème animal dans un rêve par exemple, dans les rêves, est interprété par la psychanalyse comme une image de père, de mère ou d’enfant. C’est-à-dire l’animal comme membre de la famille. Ça, ça m’est odieux, je supporte pas. Il faut penser à deux chef-d’œuvres du Douanier-Rousseau, Le Chien dans la carriole, qui est vraiment le grand-père, le grand-père à l’état pur, et puis Le Cheval de guerre, qui lui est une véritable bête. La question c’est : quel rapport avez-vous avec l’animal ? Si vous avez un rapport humain avec l’animal, c’est… mais généralement encore une fois les gens qui aiment les animaux n’ont pas un rapport humain avec l’animal, ils ont un rapport animal avec l’animal, et là c’est très beau. Même les chasseurs, pourtant j’aime pas les chasseurs, ont un rapport étonnant avec l’animal. C’est vrai que je suis fasciné par des bêtes comme les araignées, les tiques, les poux, tout ça… C’est aussi important que les chiens et les chats ! Et c’est des rapports avec les animaux aussi, quelqu’un qui des tiques, qui a des poux, qu’est-ce que ça veut dire ça ? C’est des rapports avec les animaux très actifs… Alors, qu’est-ce qui me fascine dans l’animal ? Parce que ma haine pour certains animaux est nourrie de ma fascination pour beaucoup d’animaux. Si j’essaie de faire le compte, vaguement, de ce qui me frappe chez l’animal. La première chose qui me frappe, je crois, c’est le fait que tout animal a un monde. C’est curieux, parce qu’il y a des tas de gens, y a des tas d’humains qui ont pas de mondes. Ils vivent la vie de tout le monde, c’est-à-dire de n’importe qui, n’importe quoi. Les animaux ils ont des mondes. Un monde animal, c’est quoi ? C’est parfois extraordinairement restreint, et c’est ça qui m’émeut. Les animaux, ils réagissent à finalement très peu de choses. Oui, cette histoire, ce premier trait de l’animal, c’est l’existence de mondes animaux spécifiques, particuliers. Et peut-être que c’est parfois la pauvreté de ces mondes, la réduction, le caractère réduit de ces mondes qui m’impressionnent beaucoup. Par exemple, on parlait tout à l’heure d’animaux comme la tique. La tique répond, ou réagit, à trois choses, rois excitants, un point c’est tout, dans une Nature qui est une Nature immense. Trois excitants, un point c’est tout. C’est-à-dire : elle tend vers l’extrémité d’une branche d’arbre, attirée vers la lumière. Elle peut attendre au bout, en haut de cette branche, elle peut attendre des années sans manger, sans rien, complètement amorce. Elle attend qu’un ruminent, un herbivore, une bête passe sous sa branche, puis elle se laisse tomber. Donc là, c’est une espèce d’excitant olfactif. Elle sent, la tique sent la bête qui passe sous sa branche. Deuxième excitant : lumière, et puis odeur. Et puis, quand elle est tombée sur le dos de la pauvre bête, elle va chercher la région la moins fournie en poils ; donc là un excitant tactile, et elle s’enfonce sous la peau. Le reste, si l’on peut dire, elle s’en fout complètement. Dans une une Nature fourmillante, elle extrait, elle sélectionne trois choses. CP : Et c’est ça ton rêve de vie ? (rires) C’est ça qui t’intéresse dans les animaux ? GD : C’est ça qui fait un monde ! C’est ça qui fait un monde. CP : D’où ton rapport animal à l’écriture, c’est-à-dire que l’écrivain c’est aussi quelqu’un qui a un monde… GD : Il y a d’autres aspects, il ne suffit pas d’avoir un monde pour être un animal. Ce qui me fascine complètement, c’est les affaires de territoires. Et avec Félix on a fait vraiment un concept, presque un concept philosophique avec l’idée de territoire. Il y a des animaux à territoire, il y a des animaux sans territoire, bon. Mais les animaux à territoire, c’est prodigieux. Parce que constituer un territoire, pour moi, c’est presque la naissance de l’Art. Quand on voit comment un animal marque son territoire. Tout le monde sait, tout le monde invoque toujours les histoires de glandes anales, d’urine avec lesquelles il marque les frontières de son territoire. Mais ça dépasse beaucoup ça, quoi. Ce qui intervient dans le marquage d’un territoire, c’est aussi une série de postures ; par exemple, se baisser, se lever. Un série de couleurs ; les vrilles par exemples, les couleurs des fesses des vrilles qui se manifestent à la frontière du territoire. Couleurs, chant, postures : c’est les trois déterminations de l’Art. Je veux dire, la couleur, lignes - les poutres animales sont parfois de véritables lignes -, chant : c’est l’Art à l’état pur. Et alors, je me dis que quand ils sortent de leur territoire, ou quand ils reviennent dans leur territoire, leur comportement… Le territoire, c’est le domaine de l’Avoir. Hors c’est très curieux que ce soit dans l’Avoir, c’est-à-dire « mes propriétés » à la manière de Beckett, ou à la manière de Michaux. Le territoire, c’est les propriétés de l’animal, voilà. Et sortir du territoire, c’est s’aventurer. Il y a des bêtes qui reconnaissent leur conjoints dans le territoire, mais le reconnaissent pas hors du territoire. Tout ça c’est des merveilles. CP : Lesquels ?
"personne" ??!! mais La Cracotte... c'était très connu, il a toujours eu des ongles comme ça quand il donnait cours à Vincennes, etc. "Maintenant", si il n'y a que "ça" qui vous retient... ces oripeaux, c'est quand même triste... car quand bien même.. qu'est-ce que ça peut faire... Pour citer Deleuze, "basse époque".
“Je n’aime pas des frotteurs…l’aboiement m’apparaît vraiment le cri le plus stupide”. Ces réponses m’ont fait hurlé de rires. Fantastique comme réponses. Quel philosophe formidable. Je ris encore 🤣
Трагедия в том, что в этом большом интервью он нашел ту самую территорию смерти! Как тот котенок, спрятался не в угол, а на камеру! Ибо теоретик кино. Это смерть на камеру того, кто думал до последнего.
Ça me gène cette fumée de cigarette, surtout que Deleuze tousse. C’est une autre époque. Les premiers propos ne m‘incitait pas à continuer à l’écouter, inconvénients d’avoir un animal domestique, mais la force de son esprit m’a emporté. Bien-sûr l'humain a un rapport animal avec l'animal. Il doit resté le dominant. Il n’aime pas l’aboiement ce qui est logique ayant une préférence pour les animaux non-domestiqués. L’aboiement est adapté à l’humain. Le loup n’aboie pas par contre il hurle à la lune, ce qu’apprécie Deleuze pour un chien. Intéressant les bases de l'art alignées sur la recherche des limites du territoire pour l'animal, la couleur, le chant et les lignes proches des postures. Déterritorialiser avec ensuite la nécessité de se territorialiser, n’est-ce pas le déracinement de Simone Weil. Se déraciner pour mieux s’enraciner. L’animal un être aux aguets, c’est la base de la survie et c’est notre fonctionnement caché de base.
J'adore vos commentaires de petits étudiants qui cherchent des cours et n'y comprenez rien. Bossez un peu, apprenez à lire Aristote ou/et à prendre un ecsta, vous serez toujours à deux mille lieues de notre monde. Travaillez bien les petits, et oubliez pas de caresser votre chat en rentrant ! Et surtout, soyez snob, on vous aime comme ça 🤣
Nous avons fait un nouveau télécinéma des rushes s16mm afin d'avoir une version HD et donc le traitement prend un peu de temps mais elle seront toutes en ligne d'ici la fin de l'été.
moi ce que j'aime pas c'est les mecs qui s'coupent pas les ongles. J'préfère cent fois parler à mon chat qu'à un imbécile qui ferait de la moraline à me répondre en commentaire.
Je ne connaissais pas Deleuze et bah je ne regrette pas du tout de ne pas avoir connu. Maintenant je peux oublier cette bouillis théoritico-théorique et me tourner vers d'autres philosophes.
What does he mean while he is saying at 4:40: "que les chiens et chats ont fraudé la Securité Sociale"? (that cats and dogs were cheating Social Security?) Does any one know to what he is reffering?
currently, expenses for cats and dogs are not covered by social security in France. Maybe in 1988 it was different and some owners converted consultations at the vet in consultation for a doctor in ordre to be reimbursed?
La fin,une histoire d'instinct,affronter la mort,ce qui nous ramène au primaire,la survie. Il y a une vie avant la mort... Les chats se frottent,pour autant,ne pas l'accepter est un besoin de domination?🙄🤔🤔😁🍾🍸
L'enquêteur fume sans arrêt devant un interviewé unipulmonaire et atteint d'une terrible maladie respiratoire qui le poussera au suicide quelques années plus tard. The interviewer is smoking non-stop in front of an interviewee with only one lung and with a terrible respiratory disease that would push him to commit suicide a few years later. La entrevistadora está fumando sin parar ante un entrevistado con un solo pulmón y con una terrible enfermedad respiratoria que lo empujaría al suicidio pocos años más tarde.
Après deux lettres (A et G), je reste relativement circonspect sur l engouement autour de cet abécédaire. Il m en reste 19 à la fois mais je suis pas transcendé pour l instant.
C’est pas une conférence c’est une discussion ça veut dire que tu demandes à un grand professeur d’être performant à chaque instant c’est vrmt juste une synthèse mêlé un peu à sa vie c’est plus une interview passionnelle qu’un cours !
А вы знаете, что Делез до конца жизни был тяжелым курильщиком? Кроме того, в те времена было культурной нормой курить внутри помещений, на всех своих семинарах и лекциях Делез курил - видно по записям. Так что уверен, что ему было индиффирентно.
Ah mais c'est un trou de balle en faite ! Le mec n'aime pas les animaux comme les chiens parce que ça aboit... Il avait qu'a déménager ! Il a bien fait de demander que ces videos soit difusées après sa mort... Je n'ai pas hate de poursuivre l'abécédaire.
Svp j'en suis au A animaux et déjà c'est vraiment injustifié et très jargon rhétorique... quelle déception ! Je crois que c'est son monde à lui qui est très restreint en sa subjectivité
Tout ce que j'ai compris c'est : je suis un vieux aigris qui déteste tout ce qui dérange mon comfort et/ou qui ne rentre pas dans mon prévisionnel de vie. En résumé un Con
1 euros Marco Hernandez Cuba Brownek Jean Louis Costes Gabriel Costes Chaman Emmanuelle Pierre Ritoux Mathieu Costes Banksy NiKOKO Terre Blanque Lune Michaux Artaud Schlaassss etc
This is such a great way to discover Deleuze. Right away he's like "the people watching this are in a world where I am already dead? Phew!"
What an absolute joy to rediscover Deleuze, 20 years after reading him at college! He takes us on strange walks along all the edges, all the surfaces between things. It's clear he liked cats in spite of himself and in spite of them being frotteuristic little attention seekers. It's possible to have a fairly animal relationship with the right sort of cat - i.e. the kind that decides to live with you and not vice versa. Did he ever write about bedbugs? I got them a few years ago and it's the most purely animal relationship I have had with another animal. I had to engage with them on their own terms in order to eliminate them.
Another great stuff available is that some of his lessons are available in audio on youtube. I dunno if some translation of it (i'm french), but the material is there and it's interesting.
I remenbered listening him about cinema and about spinoza.
Did u just accuse housecats of frotting Deleuze?! lol
Love how annoyed he looks after each time the camera runs out of film
It must be annoying to have your train of thought completely interrupted.
@@moviereviews1446
It's the bergsonian in him that doesn't like time being divided up like that.
« C’est ça qui fait un MONDE. » Quelle réponse!!
Magnifique et dit si sobrement. Les conséquences immenses de cette fulgurance.
We talked about him at our university course about modern literature. Such interesting thoughts. His philosophy about animals is something you can talk about for endless hours.
1/4 GD : Tu as choisi un abécédaire, tu m’as prévenu des thèmes et là je sais pas exactement les questions si bien que moi j’ai pu réfléchir un peu aux thèmes. Répondre à une question sans avoir réfléchi , c’est pour moi quelque chose d’inconcevable, quoi. Alors ce qui nous sauve, ce qui me sauve, c’est la clause. La clause c’est : tout ça ne sera utilisé, si c’est utilisable, ne sera utilisé qu’après ma mort. Alors, tu comprends, je me sens déjà réduit à l’état de pure archive de Pierre-André Boutang, de feuille de papier, et ça me remonte beaucoup, ça me console beaucoup, et presque à l’état de pur esprit, je parle après ma mort. Et on sait bien qu’un pur esprit, il suffit d’avoir fait tourné les tourné les tables, pour savoir qu’un pur esprit c’est pas quelqu’un qui donne des réponses très très profondes ni très intelligentes, c’est un peu sommaire, donc tout me va, tout me va là-dedans. On commence, A, B, C, D… ce que tu veux.
CP : Bon alors on commence par A. Alors A c’est Animal. Alors Animal, on pourrait reprendre pour ton compte la phrase de W.C. Fields : « Un homme qui n’aime ni les enfants, ni les animaux, ne peut être tout à fait mauvais. ». Alors on va laisser les enfants de côté pour le moment, mais les animaux familiers on sait que tu les aimes pas beaucoup, enfin on ne sait pas, mais je sais que tu les aimes pas beaucoup. Et là tu ne reprends même pas la distinction de Baudelaire ou de Cocteau, les chats ne sont pas mieux que les chiens pour toi. En revanche, tu as un bestiaire à travers ton œuvre qui est plutôt répugnant, c’est-à-dire outre les fauves qui sont des animaux nobles, tu parles énormément de la tique, du poux, d’un certain nombre de petits animaux comme ça, répugnants. Ce que je voudrais ajouter c’est que les animaux, en plus, t’ont beaucoup servi depuis l’Anti-Œdipe, pour un concept qui est devenu principal dans ton œuvre qui est le Devenir-animal. Alors je voudrais savoir un peu clairement quel est ton rapport avec les animaux.
GD : Ce que tu as dit a sûrement un rapport avec les animaux domestiques, c’est pas animal domestique, animal apprivoisé, sauvage, c’est pas ça qui me soucie. C’est les chats, les chiens… Le problème c’est que ce sont des animaux familiers et familiaux. Et c’est vrai que les animaux familiers ou familiaux, qu’ils soient apprivoisés ou domestiqués, j’aime pas. En revanche les animaux domestiqués, pas familiers, pas familiaux, j’aime bien, parce que je suis sensible à quelque chose chez eux. Alors ce qu’il s’est passé pour moi, c’est ce qui se passe dans beaucoup de familles ; j’étais sans chats ni chiens, et puis voilà qu’un de nos enfants, à Fanny et à moi, amène dans ses petites mains, un chat qui n’était pas plus grand que la petite main. Il l’avait trouvé -on était à la campagne- dans un panier, dans je sais pas quoi, et à partir de ce moment fatal, j’ai toujours eu un chat à la maison. Alors qu’est-ce qui m’est déplaisant chez ces bêtes ? Enfin, ça n’a pas été un calvaire, je les supporte. Qu’est-ce qui m’est déplaisant ? J’aime pas les frotteurs, déjà. Un chat passe son temps à se frotter contre vous. J’aime pas ça. Un chien, c’est autre chose. Ce que je reproche fondamentalement au chien, c’est d’aboyer. L’aboiement m’ apparaît vraiment le cri le plus stupide. Dieu qu’il y a des cris dans la nature, il y a une variété de cris, l’aboiement c’est vraiment la honte du règne animal. Je supporte en revanche, je supporte mieux, à condition que ce soit pas trop longtemps, le cri, je sais pas comment on dit, le hurlement à la lune. Ça, un chien qui hurle à la lune, je supporte mieux que…
Una clase magistral de 20', necesito una vida para asimilarla. Gracias.
3/4 GD : Je sais plus quel oiseau… Faut me croire, hein… Alors, avec Félix - je sors du coup de l’animal, je pose tout de suite un problème philosophique, parce qu’on mélange un peu tout, dans l’Abécédaire…- Je me dis : on reproche parfois au philosophe de créer des mots barbares. Mais mets-toi à ma place : pour des raisons données, je tiens à réfléchir à cette notion de territoire. Et je me dis que le territoire ne vaut que par rapport à un mouvement par lequel on en sort. Il faut donc réunir ça ; j’ai besoin d’un mot en apparence barbare. Dès lors, avec Félix, on a construit un concept que j’aime beaucoup qui est celui de Déterritorialisation. On nous dit là-dessus : c’est un mot dur à dire. Et puis : qu’est-ce que ça veut dire ? Quel est le besoin de ça ? C’est un très beau cas où un concept philosophique ne peut être désigné que par un mot qui n’existe pas encore. Même si l’on découvre que dans d’autres langues, il y avait l’équivalent. Par exemple, ensuite, je me suis aperçu que dans Melville revenait tout le temps le mot outlandish. Outlandish - enfin je prononce mal, tu le corrigeras toi-même - c’est exactement le déterritorialisé, mot à mot. Alors je me dis que pour la philosophie, c’est très frappant : on a besoin d’inventer un mot comme barbare pour rendre compte d’une notion à prétention nouvelle. La notion à prétention nouvelle c’est qu’il n’y a pas de territoire sans un vecteur de sortie du territoire. Il n’y a pas de sortie du territoire, c’est-à-dire de déterritorialisation, sans en même temps un effort pour se reterritorialiser ailleurs, sur autre chose. Alors tout ça, ça se joue chez les animaux, c’est ça qui me fascine. Ce qui me fascine en gros, c’est tout le domaine des signes. Les animaux émettent des signes, ils ne cessent pas d’émettre des signes. Ils produisent des signes, c’est-à-dire, ils réagissent à des signes. Par exemple, une araignée, tout ce qui touche sa toile, elle réagit pas à n’importe quoi, elle réagit à des signes. Et ils laissent des signes, ils produisent des signes. Par exemple, les fameux signes : est-ce que c’est un signe de loup, ça ? Est-ce que c’est un loup ? Est-ce que c’est autre chose ? J’admire énormément les gens qui savent reconnaître, par exemple les chasseurs, les vrais chasseurs, pas les chasseurs de société de chasse, mais les vrais chasseurs qui savent reconnaître l’animal qui est passé par là. À ce moment-là, ils sont animal, à ce moment-là ils ont avec l’animal un rapport animal. C’est ça avoir un rapport animal avec l’animal, c’est formidable !
CP : Et c’est cette émission de signes, cette réception des signes, qui rapproche l’écriture et l’écrivain à l’animal ?
GD : Oh oui ! Si tu me demandais : « Qu’est-ce que c’est pour vous qu’un animal ? », je répondrais : c’est l’être aux aguets. C’est un être fondamentalement aux aguets.
CP : Mais comme l’écrivain ?
GD : L’écrivain, oui, il est au aguets. Le philosophe, il est aux aguets. Évidemment, on est aux aguets. Pour moi l’animal c’est, tu vois les oreilles d’un animal, il fait rien sans être aux aguets. On le laisse jamais tranquille. On le laisse jamais tranquille, un animal. Il mange ; il doit surveiller si quelque chose lui arrive dans le dos, ce qui lui arrive à côté, et cætera… C’est terrible, cette existence aux aguets… Alors, tu fais le rapprochement avec l’écrivain, quel rapport il y a entre l’animal et l’écrivain ?
CP : Enfin tu l’as fait avant moi !
GD : C’est vrai… Il faudrait presque dire, à la limite : un écrivain, qu’est-ce que c’est ? Il écrit, bien sûr il écrit pour des lecteurs, un écrivain. Mais qu’est-ce que ça veut dire pour ? Ça veut dire à l’intention de. Un écrivain, qu’il soit… il écrit à l’intention de lecteurs. En ce sens, il écrit pour des lecteurs. Il faut dire aussi que l’écrivain, il écrit pour des non-lecteurs. C’est-à-dire pas à l’intention de, mais à la place de. Pour, ça veut dire deux choses : ça veut dire à l’intention et à la place. Alors, Artaud a écrit des pages que tôt le monde connais : « J’écris pour les analphabètes », « J’écris pour les idiots ». Faulkner écris « pour les idiots ». Ça veut pas dire pour que les idiots le lise, ça veut pas dire pour que les analphabètes le lise, ça veut dire à la place des analphabètes. Je peux dire : j’écris à la place des sauvages, j’écris à la place des bêtes… Qu’est-ce que ça veut dire ça, pourquoi on ose dire une chose comme ça ? J’écris à la place des analphabètes, des idiots, des bêtes ? Parce que c’est ça que l’on fait à la lettre quand on écrit. Quand on écrit, on ne mène pas une petite affaire privée. C’est vraiment les connards, c’est vraiment l’abomination de la médiocrité littéraire - de tous temps, mais particulièrement actuellement - qui fait croire aux gens que pour faire un roman, par exemple, il suffit d’une petite affaire privée, sa petite affaire à soi. Sa grand-mère qui est morte d’un cancer, ou bien son histoire d’amour à soi, et puis voilà, et puis on fait un roman. Mais c’est une honte, quoi ! C’est une honte, penser les choses comme ça. C’est pas l’affaire privées de quelqu’un écrire, c’est vraiment se lancer dans une affaire universelle,
que ce soit le roman ou la philosophie.
4/4 CP : Alors, cet écrire pour, c’est-à-dire à l’intention et à la place de, c’est un peu ce que tu disais dans Mille-Plateaux à propos de Chandos et Hofmannstahl dans la très belle phrase qu’était : « L’écrivain est un sorcier parce qu’il vit l’animal comme la seule population devant laquelle il est responsable ».
GD : C’est ça, c’est absolument ça. Et pour une raison simple. Moi je crois que c’est tout simple, c’est pas du tout des déclarations littéraires ce que tu viens de lire de Hofmannstahl, c’est autre chose. C’est que écrire, c’est forcément pousser le langage. Et pousser la syntaxe - parce que le langage c’est la syntaxe - jusqu’à une certaine limite. Limite qui quoi ? Eh bien que l’on peut exprimer de plusieurs manières : c’est aussi bien la limite qui sépare le langage du silence, que la limite qui sépare le langage de la musique, que la limite qui sépare le langage de quelque chose qui serait quoi..? Mettons, si je dis le piaulement, le piaulement douloureux…
CP : Mais pas l’aboiement surtout ! (rires)
GD : Ah non, pas l’aboiement ! Et encore, qui sait ? Il pourrait y avoir un écrivain qui y arrive… Le piaulement douloureux ? Tout le monde se dit : eh bien oui, Kafka. Kafka, c’est La Métamorphose. Le gérant qui s’écrie : « Vous avez entendu ? On dirait un animal ! ». Piaulement douloureux de Grégoire, ou bien le peuple des souris, on écrit pour les peuple des souris, pour le peuple des rats qui meurent. Parce que contrairement à ce qu’on dit, c’est pas les Hommes qui savent mourir ou qui meurent, c’est les bêtes. Et les Hommes, quand ils meurent, ils meurent comme des bêtes. Là alors, on en revient au chat, et avec beaucoup de respect. Moi, j’ai eu permis les nombreux chats qui se sont succédés ici, il y a un petit chat qui est mort assez vite. C’est-à-dire que j’ai vu ce que beaucoup de gens ont vu aussi, comment une bête cherche un coin pour mourir. Parce qu’il y a un territoire pour la mort, aussi. Il y a une recherche du territoire de la mort, du territoire où l’on peut mourir, du territoire où l’on peut mourir. Et ce petit chat qui essayait de s’enfoncer dans une encolure, dans un angle, comme si c’était l’endroit bon pour mourir pour lui… Oui, en ce sens, si l’écrivain c’est bien celui qui pousse le langage jusqu’à une limite, limite qui sépare le langage de l’animalité, qui sépare le langage du cri, qui sépare le langage du chant… À ce moment, il faut dire : oui, l’écrivain est responsable devant les animaux qui meurent. Et être responsable devant les animaux qui meurent, c’est-à-dire répondre des animaux qui meurent. Écrire, pas pour eux - encore une fois, je vais pas écrire pour mon chat, pour mon chien - mais écrire à la place des animaux qui meurent, et cætera. C’est porter le langage à cette limite. Et il n’y a pas de littérature qui porte pas le langage et la syntaxe à cette limite qui sépare l’Homme de l’animal. Il faut être sur cette limite, même. Moi je crois… Même quand on fait de la philosophie, c’est ça ! On est sur la limite qui sépare la pensée de la non-pensée. Il faut toujours être à la limite qui vous sépare de l’animalité, mais justement, de telle manière qu’on en soit plus séparé. Il y a une inhumanité propre au corps humain et à l’esprit humain. Il y a des rapports animaux avec l’animal. Eh bien, si on en avait fini avec A, ce serait bien…
BARKING IS THE SHAME OF THE ANIMAL KINGDOM!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!
Thank you very much!
Estaré siempre agradecido con Deleuze porque me hizo conocer a Proust.
Eu estava postando o Abecedário em meu canal e essa produtora derrubava. Finalmente colocou o vídeo e com excelente qualidade.
He suffered from lung disease. And this woman smokes constantly. Phenomenal indifference and even cruelty towards the thinker.
If anything, Deleuze smoked for the rest of his life, even after discovering a lung disease. He was a heavy smoker all his life, and it is a miracle that he lived this long. If you look, he smoked at all his seminars and lectures - so I’m sure he was completely indifferent whether a lady smoked or not. In addition, in those years it was still a cultural norm to smoke in homes.
J'ai eu une intermission pub : la formation "écrire un livre accrocheur" décrite en un mot.
Contraste 😔
Son analyse de l'animal fait plaisir en ces temps de bestiolisation de la société. Il est clair que la trajectoire actuelle de l'Homme va le ramener à l'état animal plus vite qu'on ne le pense. Mais pour beaucoup il semblerait que ce soit une issue à espérer. Merci Deleuze!
ça me fait beuacoup penser au livre almanach d'un comté des sables d'Aldo Leopold, à lire absolument
Un animal,surtout le chien,se nourri des névroses de leur maitre.
Nombreux,on un rapport animal par instinct.Le chien en guise d'armes pour certains.Pour d'autres,le soucis du bonheur de la rencontre de personnes,grâce à ce lien qui nous anime.
Qui n'aime pas les bêtes...
Marquage de territoires,le chien va de crottes en crottes de pisses en pisses,mais sont aussi sociable,selon...🍾🍸
Exactement. La glorification de l'anthropocide afin de défendre "l'environnement" est inquiétante.
@@toastercosmique4390Il cite clairement le concept d'Umwelt (environnement) de Jacob von Uexküll pour cette notion de monde également, jusqu'à l'exemple passionnant de la tique sur lequel Uexküll a écrit un livre :)
2/4 CP Le hurlement à la mort.
GD …à la mort, je sais pas quoi, je supporte mieux que l’aboiement. Et puis, depuis que récemment, j’ai appris que les chiens et les chats fraudaient la sécurité sociale, mon antipathie a encore augmenté. C’est que je veux dire c’est que…En même temps, ce que je dis c’est complètement idiot, parce que les gens qui aimes vraiment les chats et les chiens ont évidemment un rapport avec les chiens et les chats qui n’est pas humain. Ils ont avec les chiens et les chats, par exemple les enfants, on voit bien que les enfants ont avec un chat un rapport qui n’est pas humain avec le chat, qui est une espèce de rapport soit enfantin, soit une espèce de… L’important c’est d’avoir un rapport animal avec l’animal. Alors qu’est-ce que c’est que d’avoir un rapport animal avec l’animal ? Ça consiste pas à lui parler, mais en tout cas ce que je ne supporte pas le rapport humain avec l’animal. Je sais ce que je dis, parce que j’habite une rue là, qui est une rue un peu déserte, et où les gens promènent leurs chiens. Ce que j’entends à ma fenêtre est proprement effarant. C’est effarant la manière dont les gens parlent à leur bête. Même la psychanalyse le remarque. La psychanalyse est tellement fixée aux animaux familiers ou familiaux, aux animaux de la familles, que tout thème animal dans un rêve par exemple, dans les rêves, est interprété par la psychanalyse comme une image de père, de mère ou d’enfant. C’est-à-dire l’animal comme membre de la famille. Ça, ça m’est odieux, je supporte pas. Il faut penser à deux chef-d’œuvres du Douanier-Rousseau, Le Chien dans la carriole, qui est vraiment le grand-père, le grand-père à l’état pur, et puis Le Cheval de guerre, qui lui est une véritable bête. La question c’est : quel rapport avez-vous avec l’animal ? Si vous avez un rapport humain avec l’animal, c’est… mais généralement encore une fois les gens qui aiment les animaux n’ont pas un rapport humain avec l’animal, ils ont un rapport animal avec l’animal, et là c’est très beau. Même les chasseurs, pourtant j’aime pas les chasseurs, ont un rapport étonnant avec l’animal.
C’est vrai que je suis fasciné par des bêtes comme les araignées, les tiques, les poux, tout ça… C’est aussi important que les chiens et les chats ! Et c’est des rapports avec les animaux aussi, quelqu’un qui des tiques, qui a des poux, qu’est-ce que ça veut dire ça ? C’est des rapports avec les animaux très actifs… Alors, qu’est-ce qui me fascine dans l’animal ? Parce que ma haine pour certains animaux est nourrie de ma fascination pour beaucoup d’animaux. Si j’essaie de faire le compte, vaguement, de ce qui me frappe chez l’animal. La première chose qui me frappe, je crois, c’est le fait que tout animal a un monde. C’est curieux, parce qu’il y a des tas de gens, y a des tas d’humains qui ont pas de mondes. Ils vivent la vie de tout le monde, c’est-à-dire de n’importe qui, n’importe quoi. Les animaux ils ont des mondes. Un monde animal, c’est quoi ? C’est parfois extraordinairement restreint, et c’est ça qui m’émeut. Les animaux, ils réagissent à finalement très peu de choses.
Oui, cette histoire, ce premier trait de l’animal, c’est l’existence de mondes animaux spécifiques, particuliers. Et peut-être que c’est parfois la pauvreté de ces mondes, la réduction, le caractère réduit de ces mondes qui m’impressionnent beaucoup. Par exemple, on parlait tout à l’heure d’animaux comme la tique. La tique répond, ou réagit, à trois choses, rois excitants, un point c’est tout, dans une Nature qui est une Nature immense. Trois excitants, un point c’est tout. C’est-à-dire : elle tend vers l’extrémité d’une branche d’arbre, attirée vers la lumière. Elle peut attendre au bout, en haut de cette branche, elle peut attendre des années sans manger, sans rien, complètement amorce. Elle attend qu’un ruminent, un herbivore, une bête passe sous sa branche, puis elle se laisse tomber. Donc là, c’est une espèce d’excitant olfactif. Elle sent, la tique sent la bête qui passe sous sa branche. Deuxième excitant : lumière, et puis odeur. Et puis, quand elle est tombée sur le dos de la pauvre bête, elle va chercher la région la moins fournie en poils ; donc là un excitant tactile, et elle s’enfonce sous la peau. Le reste, si l’on peut dire, elle s’en fout complètement. Dans une une Nature fourmillante, elle extrait, elle sélectionne trois choses.
CP : Et c’est ça ton rêve de vie ? (rires) C’est ça qui t’intéresse dans les animaux ?
GD : C’est ça qui fait un monde ! C’est ça qui fait un monde.
CP : D’où ton rapport animal à l’écriture, c’est-à-dire que l’écrivain c’est aussi quelqu’un qui a un monde…
GD : Il y a d’autres aspects, il ne suffit pas d’avoir un monde pour être un animal. Ce qui me fascine complètement, c’est les affaires de territoires. Et avec Félix on a fait vraiment un concept, presque un concept philosophique avec l’idée de territoire. Il y a des animaux à territoire, il y a des animaux sans territoire, bon. Mais les animaux à territoire, c’est prodigieux. Parce que constituer un territoire, pour moi, c’est presque la naissance de l’Art. Quand on voit comment un animal marque son territoire. Tout le monde sait, tout le monde invoque toujours les histoires de glandes anales, d’urine avec lesquelles il marque les frontières de son territoire. Mais ça dépasse beaucoup ça, quoi. Ce qui intervient dans le marquage d’un territoire, c’est aussi une série de postures ; par exemple, se baisser, se lever. Un série de couleurs ; les vrilles par exemples, les couleurs des fesses des vrilles qui se manifestent à la frontière du territoire. Couleurs, chant, postures : c’est les trois déterminations de l’Art. Je veux dire, la couleur, lignes - les poutres animales sont parfois de véritables lignes -, chant : c’est l’Art à l’état pur. Et alors, je me dis que quand ils sortent de leur territoire, ou quand ils reviennent dans leur territoire, leur comportement… Le territoire, c’est le domaine de l’Avoir. Hors c’est très curieux que ce soit dans l’Avoir, c’est-à-dire « mes propriétés » à la manière de Beckett, ou à la manière de Michaux. Le territoire, c’est les propriétés de l’animal, voilà. Et sortir du territoire, c’est s’aventurer. Il y a des bêtes qui reconnaissent leur conjoints dans le territoire, mais le reconnaissent pas hors du territoire. Tout ça c’est des merveilles.
CP : Lesquels ?
A comme Absence d'empathie; animaux nobles ou pas c'est digne de beaucoup de religions. Il n'aime pas la contact, sa chère maman y est pour beaucoup.
Pur chef-d'œuvre
Respect! Merci Gilles Deleuze!
je me suis abonné et j ai activé les notifications
Personne n'a remarqué ses ongles, ils sont effroyablement longs 😱
Je ne vois plus que ça maintenant
"personne" ??!! mais La Cracotte... c'était très connu, il a toujours eu des ongles comme ça quand il donnait cours à Vincennes, etc. "Maintenant", si il n'y a que "ça" qui vous retient... ces oripeaux, c'est quand même triste... car quand bien même.. qu'est-ce que ça peut faire... Pour citer Deleuze, "basse époque".
Maybe you're an owl how likes ungles ? Onkles ?
Qui est là pour la spe hlp
Ahah, me 😅
Pour le grand oral :))
Moi mdrr, si quelqu'un veut bien m'aider ?
Can I do italian subtitles? I'll do it for free! I'm just very passionate about Deleuze and would like to contribute. I am an Italian mothertongue.
Ciao! Se hai trascritto già qualcosa e potresti condividerlo sarebbe fantastico! Sto seguendo un corso in università su Deleuze e mi farebbe comodo!
why is the wittgenstein video hidden???
“Je n’aime pas des frotteurs…l’aboiement m’apparaît vraiment le cri le plus stupide”. Ces réponses m’ont fait hurlé de rires. Fantastique comme réponses. Quel philosophe formidable. Je ris encore 🤣
🙏🙏🙏
Трагедия в том, что в этом большом интервью он нашел ту самую территорию смерти! Как тот котенок, спрятался не в угол, а на камеру! Ибо теоретик кино. Это смерть на камеру того, кто думал до последнего.
То, что вы говорите, очень красиво и очень глубоко. Но большую часть времени, отвечая, он получал удовольствие. Это тоже видно. (excusez le russe)
@@sub-til в интервью Алфавит видно, что Делёз страдал и размышлял по заранее одобренному списку тем: там не до удовольствия с одним легким
beau travail mais il manque le tout debut, le film en noir et blanc de Deleuze parlant dans un amphi avec la chanson de souchon
Rachetez les droits, et on le met en ligne tout de suite !
@@sub-til je comprends
@@sub-til ça vaut combien?
The girl sits there smoking in front of a man with one lung.
Deleuze was a heavy smoker until the end of his life, even after losing a lung.
❤❤❤
Ça me gène cette fumée de cigarette, surtout que Deleuze tousse. C’est une autre époque.
Les premiers propos ne m‘incitait pas à continuer à l’écouter, inconvénients d’avoir un animal domestique, mais la force de son esprit m’a emporté.
Bien-sûr l'humain a un rapport animal avec l'animal. Il doit resté le dominant.
Il n’aime pas l’aboiement ce qui est logique ayant une préférence pour les animaux non-domestiqués. L’aboiement est adapté à l’humain. Le loup n’aboie pas par contre il hurle à la lune, ce qu’apprécie Deleuze pour un chien.
Intéressant les bases de l'art alignées sur la recherche des limites du territoire pour l'animal, la couleur, le chant et les lignes proches des postures.
Déterritorialiser avec ensuite la nécessité de se territorialiser, n’est-ce pas le déracinement de Simone Weil. Se déraciner pour mieux s’enraciner.
L’animal un être aux aguets, c’est la base de la survie et c’est notre fonctionnement caché de base.
C est vrai les chats se cachent pour mourir et pour les hommes on leur cachent qu ils sont en train de mourir…
aout land dish
J'adore vos commentaires de petits étudiants qui cherchent des cours et n'y comprenez rien. Bossez un peu, apprenez à lire Aristote ou/et à prendre un ecsta, vous serez toujours à deux mille lieues de notre monde. Travaillez bien les petits, et oubliez pas de caresser votre chat en rentrant ! Et surtout, soyez snob, on vous aime comme ça 🤣
Merci beaucoup pour ce partage, il manque des lettres, est-ce que tu les as ou est-ce qu'elles ont disparu ? Je te remercie !
Nous avons fait un nouveau télécinéma des rushes s16mm afin d'avoir une version HD et donc le traitement prend un peu de temps mais elle seront toutes en ligne d'ici la fin de l'été.
@@sub-til supeeeeer ! Merci, bon travail, cest cool ce que vous faites...
sub in spanish somewere?
we work on it.
moi ce que j'aime pas c'est les mecs qui s'coupent pas les ongles. J'préfère cent fois parler à mon chat qu'à un imbécile qui ferait de la moraline à me répondre en commentaire.
She smokes. He coughs.
Busco un comentario en español
yo también
Je ne connaissais pas Deleuze et bah je ne regrette pas du tout de ne pas avoir connu. Maintenant je peux oublier cette bouillis théoritico-théorique et me tourner vers d'autres philosophes.
What does he mean while he is saying at 4:40: "que les chiens et chats ont fraudé la Securité Sociale"? (that cats and dogs were cheating Social Security?) Does any one know to what he is reffering?
currently, expenses for cats and dogs are not covered by social security in France.
Maybe in 1988 it was different and some owners converted consultations at the vet in consultation for a doctor in ordre to be reimbursed?
He's just joking
are more of the segments coming ?
The channel uploads a new segment sporadically
La fin,une histoire d'instinct,affronter la mort,ce qui nous ramène au primaire,la survie.
Il y a une vie avant la mort...
Les chats se frottent,pour autant,ne pas l'accepter est un besoin de domination?🙄🤔🤔😁🍾🍸
4 min 20 t'a vu les ongles pratique pour se récurer l'oignon
L'enquêteur fume sans arrêt devant un interviewé unipulmonaire et atteint d'une terrible maladie respiratoire qui le poussera au suicide quelques années plus tard. The interviewer is smoking non-stop in front of an interviewee with only one lung and with a terrible respiratory disease that would push him to commit suicide a few years later. La entrevistadora está fumando sin parar ante un entrevistado con un solo pulmón y con una terrible enfermedad respiratoria que lo empujaría al suicidio pocos años más tarde.
Ecoutez- le quand même ?
C est vrai cette fumée de cigarette est totalement has been ….
lol
Après deux lettres (A et G), je reste relativement circonspect sur l engouement autour de cet abécédaire. Il m en reste 19 à la fois mais je suis pas transcendé pour l instant.
J comme " joie " genial !!
@@paulpodvin9796 Certes...mais elle peut s'avérer fortement ennuyeuse en tous les cas.
@@paulpodvin9796 J'aime bien.
C’est pas une conférence c’est une discussion ça veut dire que tu demandes à un grand professeur d’être performant à chaque instant c’est vrmt juste une synthèse mêlé un peu à sa vie c’est plus une interview passionnelle qu’un cours !
De même, néanmoins, j'ose croire que ça s'améliora et qu'il y aura potentiellement quelques chose à creuser, mais bon...
Biri şuna Türkçe altyazı koyabilir mi?
L'aboiement c'est la honte du règne animal 🤣
"aboiements de chiens", "frottements de chats":
Ce n'est pas de la philosophie, c'est simplement une opinion triviale déguisée.
Gênant comme commentaire tu peux supprimer
C est de la philo moderne pas du Platon mais on en a besoin comme rempart contre le non sens ….
Ведущая курит сигарету, хотя знает, что у старика одно легкое?
А вы знаете, что Делез до конца жизни был тяжелым курильщиком? Кроме того, в те времена было культурной нормой курить внутри помещений, на всех своих семинарах и лекциях Делез курил - видно по записям. Так что уверен, что ему было индиффирентно.
@@TheIvankuz свой дым - это одно, а дым другого курильщика может вызвать кашель. Говорю как курильщик сигар
11:14
10:26
Est-ce que je suis le seul à être là à cause du thème de culture générale 2021 des prépas commerces ? Mdr
Non mon p'tit gars ce type est puissant. Tu t'en aperçevra plus tard
@@jermaup02 Pourquoi tu me dis non ? Je n'ai rien affirmé. Je n'ai jamais dit qu'il n'était pas "puissant"
Pareil mdr
c la merde ptn
Yes c'est la hass
L'animal abominable qui aboie et à 19:46 ne cesse de klaxonner contre le mot dit, silence ?...
Cómo se puede ser tan inteligente aunque tenga sus vetas estúpidas como su admiración por el timador Castaneda!!
Deleuze confirme sa profonde bêtise soeur de sa superficialité.
Ah
Ah mais c'est un trou de balle en faite ! Le mec n'aime pas les animaux comme les chiens parce que ça aboit... Il avait qu'a déménager ! Il a bien fait de demander que ces videos soit difusées après sa mort... Je n'ai pas hate de poursuivre l'abécédaire.
ok, on comprend; et lisez plutôt ça : le Robert, dictionnaire d'orthographe
Merci chef @@sub-til
Svp j'en suis au A animaux et déjà c'est vraiment injustifié et très jargon rhétorique... quelle déception ! Je crois que c'est son monde à lui qui est très restreint en sa subjectivité
qu'est-ce qu'il est ennuyant...
C'est parce que vous ne l'avez pas vu avec Jean Carmet.
Il déteste tout. Moi, je déteste ses dégoûtants ongles
Tout ce que j'ai compris c'est :
je suis un vieux aigris qui déteste tout ce qui dérange mon comfort et/ou qui ne rentre pas dans mon prévisionnel de vie.
En résumé un Con
C’est tellement plat, peu profond, je ne comprends vraiment pas l’intérêt qu’on porte à ses entrevues
1 euros
Marco Hernandez
Cuba Brownek
Jean Louis Costes
Gabriel Costes
Chaman Emmanuelle
Pierre Ritoux
Mathieu Costes
Banksy
NiKOKO
Terre Blanque
Lune
Michaux
Artaud
Schlaassss
etc
Whats up w this mans fingernails????????
He didn’t have protective finger pads so he grew his fingernails
à 4.37 : Gillou nous déclare son racisme, sorte de décomplexé de chez Décomplexé.
p.s : si il avait su pour la CAF...