Grand Corps Malade et Richard Bohringer - Course contre la honte

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  • เผยแพร่เมื่อ 24 ก.ค. 2014
  • Eh Tonton, est-ce que t’as regardé dehors ?
    Sur l’avenir de nos enfants il pleut de plus en plus fort
    Quand je pense à eux pourtant, j’aimerais chanter un autre thème
    Mais je suis plus trop serein, je fais pas confiance au système
    Ce système fait des enfants mais il les laisse sur le chemin
    Et il oublie que s’il existe, c’est pour gérer des êtres humains
    On avance tous tête baissée sans se soucier du plan final
    Ce système entasse des gosses et il les regarde crever la dalle
    Tonton on est du bon côté mais ce qu’on voit, on ne peut le nier
    J’ai grandi au milieu de ceux que le système a oubliés
    On vit sur le même sol mais les fins de mois n’ont pas le même parfum
    Et chaque année monte un peu plus la rumeur des crève-la-faim
    Le système a décidé qu’y avait pas de place pour tout le monde
    Tonton, t’as entendu les cris dehors, c’est bien notre futur qui gronde
    Le système s’est retourné contre l’homme, perdu dans ses ambitions
    L’égalité est en travaux et y’a beaucoup trop de déviations
    Eh Tonton on va faire comment ?
    Dis-moi Tonton, on va faire comment ?
    Est-ce que les hommes ont voulu ça, est-ce qu’ils maîtrisent leur rôle
    Ou est-ce que la machine s’est emballée et qu’on a perdu le contrôle
    Est-ce qu’y a encore quelqu’un quelque part qui décide de quelque chose
    Ou est-ce qu’on est tous pieds et poings liés en attendant que tout explose
    Difficile de me rassurer Tonton, je te rappelle au passage
    Que l’homme descend bel et bien du singe pas du sage
    Et c’est bien l’homme qui regarde mourir la moitié de ses frères
    Qui arrache les derniers arbres et qui pourrit l’atmosphère
    Y’a de plus en plus de cases sombres et de pièges sur l’échiquier
    L’avenir n’a plus beaucoup de sens dans ce monde de banquiers
    C’est les marchés qui nous gouvernent, mais ces tous ces chiffres sont irréels
    On est dirigé par des graphiques, c’est de la branlette à grande échelle
    Eh Tonton, on va faire comment, tu peux me dire ?
    Comme il faut que tout soit rentable, on privatisera l’air qu’on respire
    C’est une route sans issue, c’est ce qu’aujourd’hui, tout nous démontre
    On va tout droit vers la défaite dans cette course contre la honte
    Eh Tonton on va faire comment ?
    Dis-moi tonton, on va faire comment ?
    Entre le fromage et le dessert, tout là-haut dans leur diner
    Est-ce que les grands de ce monde ont entendu le cri des indignés
    Dans le viseur de la souffrance, y’a de plus en plus de cibles
    Pour l’avenir, pour les enfants, essayons de ne pas rester insensibles
    [Couplet 2 : Richard Bohringer]
    Ma petite gueule d’amour, mon Polo, mon ami Châtaigne
    On va rien lâcher, on va aimer
    Regarder derrière pour rien oublier
    Ni les yeux bleus ni les regards noirs
    On perdra rien, peut-être bien un peu
    Mais ce qu’il y a devant, c’est si grand
    Ma petite gueule d’amour, mon Polo, mon ami Châtaigne
    T’as bien le temps d’avoir le chagrin éternel
    S’ils veulent pas le reconstruire le nouveau monde, on se mettra au boulot
    Il faudra de l’utopie et du courage
    Faudra remettre les pendules à l’heure, leur dire qu’on a pas le même tic tac
    Que nous, il est plutôt du côté du coeur
    Fini le compte à rebours du vide, du rien dedans
    Ma gueule d’amour, mon petit pote d’azur
    Il est des jours où je ne peux rien faire pour toi
    Les conneries je les ai faites, et c’est un chagrin qui s’efface pas
    Faut pas manquer beaucoup pour plus être le héros, faut pas beaucoup
    Je t’jure petit frère, faut freiner à temps
    Va falloir chanter l’amour, encore plus fort
    Y’aura des révolutions qu’on voudra pas
    Et d’autres qui prennent leur temps, pourtant c’est urgent
    Où est la banque il faut que je mette une bombe
    Une bombe désodorante, une bombe désodorante pour les mauvaises odeurs du fric qui déborde
    Pas de place pour les gentils, pour les paumés de la vie
    Chez ces gens-là, on aime pas, on compte
    Ma petite gueule d’amour, mon Polo, mon ami Châtaigne
    P’tit frère, putain, on va le reconstruire ce monde
    Pour ça, Tonton, faut lui tendre la main
    Tonton, il peut rien faire si t’y crois pas
    Alors faudra se regarder, se découvrir, jamais se quitter
    On va rien lâcher
    On va rester groupé
    Y’a les frères, les cousines, les cousins, y a les petits de la voisines
    Y’a les gamins perdus qui deviennent des caïds de rien
    Des allumés qui s’enflamment pour faire les malins
    Y’a la mamie qui peut pas les aider, qu’a rien appris dans les livres
    Mais qui sait tout de la vie
    À force de ne plus croire en rien, c’est la vie qui désespère
    Faut aimer pour être aimé
    Faut donner pour recevoir
    Viens vers la lumière, p’tit frère
    Ta vie c’est comme du gruyère, mais personne te le dis que tu as une belle âme
    Ma petite gueule d’amour, mon Polo, mon ami Châtaigne
    On va rien lâcher
    On va aimer regarder derrière pour rien oublier
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