Emission intéressante ! Il est vrai qu'il y a eu une mutation au niveau politique avec notamment une certaine centralisation et donc une rupture avec la Rus' de Kiev. Néanmoins, toutes les études biologiques et génétiques existantes ont rendu obsolètes ou pseudoscientifiques toutes les hypothèses sur le mélange des Russes avec des groupes ethniques non europoïdes. Parmi les Russes du Nord, il y a une contribution balte, qui plus que la contribution finno-ougrienne, qui pour cette dernière est plus faible qu'on ne le pensait auparavant. D'autre part, l'étude des gènes autosomiques qui rassemble également les Russes du Nord (d’un territoire allant de l'actuelle Saint-Pétersbourg à Veliky Ustyug) avec d'autres peuples européens et jette le doute sur une couche finno-ougrienne de migration, si l'on considère l'origine génétique. Ces données permettent d'émettre une hypothèse sur la préservation d’un substrat paléo-européen dans ces territoires connut alors les migrations intensives des tribus slaves. Par les résultats des études des marqueurs du chromosome Y, le groupe centre et sud, auquel appartient la grande majorité de la population russe, appartient au même groupe que les Biélorusses, les Ukrainiens et les Polonais. Selon les marqueurs mitochondriaux, ainsi que des marqueurs autosomiques, les Russes ressemblent aux autres populations d'Europe centrale et orientale. Il y a une grande unité des marqueurs autosomiques des populations slaves orientales donc des russes ainsi qu'une différence significative avec les peuples voisins finno-ougriens, turciques et nord-caucasiens. Les Russes n’ont pas de gènes mongoloïdes (tataro-mongol). Leur fréquence n'est pas plus élevée que dans n'importe quel autre région d'Europe et tend très souvent vers zéro. Cela a été démontré par tous les travaux scientifiques liés à l'anthropologie et à la génétique des Russes réalisées à ce jour, comme les dernières recherches sur l'étude de l’héritage russe patrilinéaire, réalisée par des érudits tels qu'Oleg Balanovsky, Siiri Rootsi, Andrey Pshenichnov, Thomas Kivisild, Mikhail Churnosov, Irina Evseeva, Elvira Pocheshkhova, Margarita Boldyreva, Nikolai Yankovsky, Elena Balanovskaya et Richard Willems. A ce sujet, il y a les recherches de Boris Malyarchuk, Miroslava Derenko, Tomasz Grzybowski, Arina Lunkina, Yakub Charny, Sergey Rychkov, Irina Morozova, Galina Denisova et Danuta Misicka-Slivka sur la différenciation de l'ADN mitochondrial et des chromosomes Y au sein de des russes. D'après les travaux scientifiques du Laboratoire de Génétique des Populations Humaines du Centre des études médicales et génétiques de l'Académie russe des sciences médicales d’Elena Balanovskaya et Oleg Balanovsky, les russes ethniques sont génétiquement européens, et la contribution des peuples turcs ou caucasiens (natifs du Caucase) est nulle. Mes amis ont fait des tests génétiques et tous sont 100% européens et ils sont de nationalité/ethnie russe. La fréquence d'apparition des marqueurs génétiques d'Eurasie orientale chez les Russes correspond aux mêmes marqueurs intermédiaires dans le reste de l'Europe. Cela a également été confirmé lors de expéditions génétiques et géographiques du Centre de recherche en génétique médicale de l'Académie russe des sciences médicales dans la période allant de de 2000 à 2008, lorsque plus de 10 000 échantillons d'ADN ont été collectés et analysés à partir de représentants de la nationalité/ethnie russe, et tous sont génétiquement complètement européen. Toutes les études biologiques et génétiques existantes rendu obsolètes ou pseudoscientifiques toutes les hypothèses sur le croisement des Russes avec groupes ethniques non caucasiens. Parmi les Russes du Nord, il y a une contribution balte, qui plus que la contribution finno-ougrienne, qui pour cette dernière est plus faible qu'on ne le pensait auparavant. De plus, il y a une expression qui dit: "Grattez un Russe - vous trouverez un Tatar." Sur le En fait, le contraire est vrai. Le territoire du Tatarstan d'aujourd'hui avec Kazan était célèbre pour XVIe siècle sous Ivan IV le Terrible. Par exemple, des garnisons russes étaient stationnées à Kazan. Suffisant venir à Kazan pour comprendre que nous sommes complètement en Europe, et parfois même plus qu'en Europe de l'Ouest. Pendant la domination mongole, les Russes vivaient dans des zones assez boisées, et les Mongols vécu des centaines voire des milliers de kilomètres dans les steppes au sud de l'actuel Volgograd, et également sur le territoire du Tatarstan et du Kazakhstan modernes, mais ne faisant pas partie de la Russie. La capitale de la Horde d'Or, Sarai ou Sarai Batu, fondée en 1240, est située sur territoire de la région moderne d'Astrakhan. Les Mongols ne vivaient pas mêlés aux Russes, parce qu'ils étaient séparés par une assez grande distance. Quand les Mongols sont venus en Russie terre, seuls le khan et sa cour sortaient pour le tribut. On peut citer de nombreux témoignages, comme le témoignage de l'archidiacre Paul Aleppsky, qui a visité la Russie et, en particulier, la Moscovie entre 1654 et 1656. Il laissé des descriptions détaillées de la Russie. Il a notamment écrit : « Vous verrez lecteur, dans la maison de chaque personne, il y a dix enfants ou plus avec des cheveux blancs sur la tête; pour leur grande blancheur, on les appelait les anciens Sachez que les femmes du pays Les Moscovites sont belles de visage et très jolies ; leurs enfants sont comme les enfants des Francs, mais plus rouge.
Oui il existe des ethno nationaliste qui supportent leur frères d'ukraine. Merci pour cette émission, vraiment à contre courant des dissidents du patriotes pro poutine.
Quarante minutes sans un mot sur l histoire de l Ukraine pour un éloge à peine voilé des États unis sans discernement la notion d Etat profond semble lui échapper , bref beaucoup d envolées philosophico littéraires.. Je vais essayer d écouter la suite en espérant entendre enfin des faits historiques.
Sur la forme, la voix de PGL me berce et me ramène avec beaucoup de nostalgie aux années lors desquelles j'ai découvert l'excellente radio Meridien Zero. Concernant le fond, je suis d'accord avec le fait que les prétendus "patriotes" ou "souverainistes" en France, qui reprennent mot pour mot le discours du Kremlin par fascination pour Poutine, ne valent pas mieux que les gauchistes qui fantasment sur l'islam. C'est la même volonté de se soumettre à une force étrangère, la même faiblesse qui pousse à se déresponsabiliser et ne pas vouloir prendre en main son destin.
Les précisions historiques sont toujours intéressantes, mais je ne peux m’empêcher de penser qu’il y a une sur-intellectualisation des événements. En effet, à la manière dont aucun français actuellement ne saurait définir son identité (voir certains micro-trottoirs), je ne pense pas que les Ukrainiens remontent aussi loin dans leur vision de leur monde que les débats autour de la Russ de Kiev. Plus gênant, l’intervenant entre très vite dans un raisonnement purement partisan, distordant la réalité et faisant fi de tout ce qui n’entre pas dans son narratif. Par exemple, aucune analyse géopolitique, plus ancrée dans l’actualité (l’utilisation de l’Ukraine par les US). Aucune explication sur l’accueil pourtant incontestablement et très majoritairement positif des populations de Crimée, de l’est mais aussi du sud… Aucun mot sur la réalité de certaines mouvances nazis (ce qui montre le décalage entre le terreau historique, trop lointain et ignoré des masses, qui préfèrent se raccrocher à l’imaginaire national-socialiste). C’est bien et exact aussi de relativiser le conservatisme du pouvoir russe… Encore qu’il faudrait rappeler que cela se base sur un vrai socle populaire et que les Russes se sentent tout aussi européens que les Ukrainiens, qu’ils sont également cultivés et férus des grandes œuvres européennes… Mais surtout, voir dans l’éclatement de l’Ukraine la création d’une nation, puis dans son alignement dans l’OTAN, le mondialisme et ses valeurs libertaires, un espoir de réveil conservateur pour l’Europe…. Et bien j’en reste sans voix devant autant de naïveté ou, plutôt, de mauvaise foi.
J'entends bien vos remarques et vos réticences, mais je vous assure qu'il n'y a aucune malhonnêteté ni mauvaise foi de la part de Pascal Lassalle et moi-même. Mon invité peut se tromper bien entendu, mais il a le grand mérite à mes yeux d'apporter un autre éclairage sur ce conflit et surtout sur l'Ukraine que celui qu'on entend généralement dans les milieux identitaires. C'est pourquoi j'ai tenu à l'inviter. Tout d'abord, concernant la partie historique de cet entretien, je vous assure qu'elle n'est pas aussi superflue que vous pouvez le penser. Il vrai que, en France ou en Belgique, l'histoire de nos pays ne fait plus vraiment partie des considérations de nos contemporains. Mais il n'en va pas forcément de même en Pologne, en Hongrie, en Ukraine ou en Russie par exemple. Si vous parlez avec des Polonais du conflit avec les Russes, ils vont parleront d'Ivan le Terrible, de même que les Hongrois vous parleront de l'empire ottoman si vous leur parlez de la Turquie. En disciple de Dominique Venner, mon invité et moi estimons qu'il est en effet primordial de nous intéresser à la longue mémoire des peuples pour comprendre les conflits en cours et comprendre les récurrences historiques. Car c'est bien de cela qu'il s'agit. Pourquoi n'avons-nous pas abordé les États-Unis par exemple ? Imaginons un instant que les USA n'aient effectivement aucune partie dans cette affaire, qu'au lieu d'être interventionnistes, ils aient retrouvé leur politique isolationniste de jadis sans se mêler des affaires de notre continent : pensez-vous vraiment que la Russie n'essaierait pas d'envahir l'Ukraine, ni d'imposer son pouvoir dans ses pays voisins (Biélorussie, pays baltes, Géorgie, etc.) ? La Russie est-elle l'éternelle victime des USA ou bien est-elle également une puissance impérialiste tenant d'imposer sa vision du monde sur ses voisins ? La russification de la Finlande, de la Pologne ou de l'Ukraine au XIXe siècle était-elle le fruit d'un conflit géopolitique ou bien la volonté autonome du pouvoir centralisateur et autoritaire russe ? Je ne dis nullement que les considérations géostratégiques n'ont aucune importance - et mon invité ne le dit nullement non plus. Mais notre avis est que la querelle identitaire est bien plus forte. Ce qui se passe aujourd'hui en Ukraine n'est aucunement une nouveauté historique. Ni mon invité ni moi-même n'avons caché notre sympathie pour la cause ukrainienne, il est vrai. Une fois encore, nous pouvons avoir tort dans cette affaire. Mais, personnellement, il me semble que c'est la position la plus cohérente vis-à-vis des principes que nous défendons, et j'ai du mal à comprendre, je l'avoue, comment des identitaires européens peuvent prendre résolument fait et cause pour la Russie dans cette affaire (je précise bien dans ce conflit, n'étant absolument pas anti-russe de principe). En effet, j'ai souvent observé que la mouvance de droite était généralement favorable, par exemple, à la cause irlandaise dans son combat pour son identité contre l'Angleterre ou contre le jacobinisme centralisateur français, négateur des identités locales. Or, comment peut-on être pour l'indépendence irlandaise par exemple, et être en même temps pour la Russie qui nie purement et simplement l'identité ukrainienne ? Il faut choisir. Est-on sérieusement pour l'identité des peuples européens et pour les patries charnelles ou bien est-on du côté d'un autre impérialisme uniquement par ressentiment envers l'impérialisme américain dominant ? L'exemple irlandais est d'ailleurs assez fécond, tant son histoire ressemble à celle de l'Ukraine à bien des égards. Je vais donc le reprendre pour répondre aux arguments "géopolitiques". Au début du XXe siècle, le Kaiser allemand eut pour projet d'aider les indépendantistes irlandais dans leur lutte contre l'Angleterre. Il y avait bel et bien des considérations géopolitiques à avoir, l'Allemagne voulait affaiblir l'empire anglais. Mais l'aide du Kaiser est-elle réellement la chose la plus importante à prendre en considération dans cette histoire ? L'aide allemande rend-elle la lutte irlandaise moins légitime pour autant ? Personnellement, je ne le pense pas. Une fois encore, je ne nie pas l'importance de la lutte entre les grandes puissances par le biais de petits pays tiers, mais notre émission concernait la place de l'Ukraine dans l'Europe et son conflit historique avec la Russie. La propagande russe dit que l'Ukraine n'a pas d'identité indépendante, que sa langue est un dialecte du russe, que son état est fantôche et ne doit son existence qu'à Lénine, etc. Or, c'est en voyant que ce discours est souvent repris tel quel sans aucun recul critique de la part des partisans de la Russie (quelles que soient leurs raisons) que j'ai eu envie de rectifier certaines choses et de rappeler l'histoire. Si nous n'avons pas parlé sérieusement des mouvances national-socialistes d'Ukraine, c'est simplement parce que cela fait partie d'une propagande des plus grossières. Oui, il y a des mouvements d'extrême-droite radicale en Ukraine. Mais premièrement, ça ne concerne absolument pas la majorité de la population et deuxièmement, cela justifie-t-il le bombardement de milliers de civils et l'invasion d'un pays entier ? Que dirions-nous si les USA - par hypothèse - bombardait la France pour la "dépétainiser", au motif qu'il y aurait des mouvements de droite radicale comme l'Action Française ou l'Oeuvre Française ? Ne trouverions-nous pas ça absolument injuste et ridicule ? De même, je vous partage une de mes incompréhensions : comment peut-on accepter de reprendre la rhétorique antifasciste de la Russie quand on voit à quel point la malhonnêteté de cette rhétorique a fait du mal pour nos propres idées en Europe de l'ouest ? Oui, Stepan Bandera est un héros national en Ukraine, au grand dam des Russes mais aussi des Polonais (Bandera fut en effet l'auteur de massacres contre les Polonais durant la seconde guerre mondiale). Mais Bandera n'est pas vu de manière positive en Ukraine pour son alliance stratégique avec les Allemands, il est vu comme un héros à l'ouest parce qu'il s'est battu pour l'indépendance de son pays. Il s'agit certes d'un personnage ambigu et discutable, je suis le premier à le reconnaître, mais la Russie contemporaine ne met-elle pas Staline à l'honneur, bourreau de bien des peuples ? Quant à votre dernier jugement sur l'Ukraine et son alignement sur le mondialisme, je crois qu'il ne faut vraiment pas regarder leur volonté d'entrer dans l'UE avec notre regard français ou belge. Le modèle des Ukrainiens, c'est la Pologne, pas les Pays-bas ou la France. La Pologne, qui est pour eux un peuple frère, avait le même niveau de vie déplorable que l'Ukraine à la chute de l'URSS. Aujourd'hui son économie est en hausse constante, la vie y est agréable et le pouvoir est plus conservateur que jamais. Est-il incompréhensible que l'Ukraine veuille rejoindre la Pologne plutôt que de rester dans la sphère d'une Russie qui l'empêche de se développer ? De même, même si j'aime certains aspects de la culture russe, je suis personnellement loin de voir dans ce pays un quelconque contre-pouvoir à la décadence européenne. J'ai plus d'espoir en effet dans les pays d'Europe centrale, comme la Pologne, la Hongrie ou la Tchéquie. Et d'un point de vue identitaire européen, je préfère l'entrée de quarante millions d'Ukrainiens nationalistes dans la sphère de l'Europe de l'Est afin de la renforcer plutôt que d'affaiblir cette région en soutenant le pouvoir russe. Il y aurait encore énormément de choses à dire et chaque point abordé mériterait de plus amples développements, j'en ai conscience. Mais il me semblait important de préciser un peu ma position. Une fois encore, je puis me tromper et ma position peut évoluer devant certains faits ou arguments. Mais je vous prie de croire qu'il ne s'agit pas d'une prise de position à la légère, mais d'une réflexion fondée sur un intérêt réel pour les peuples et la culture d'Europe de l'Est. De même, ce qui guide à jamais mes réflexions, c'est la défense de l'Europe et de ses "patries charnelles". C'est la mort dans l'âme que j'ai appris le début de ce conflit, rien ne m'attriste plus que de voir la Russie s'éloigner de l'Europe, mais je ne pourrai jamais prendre son parti contre des peuples européens, comme la Pologne, les pays baltes, la Finlande ou l'Ukraine. Je comprends bien entendu que des Russes pensent de même, mais inversement.
@@egonon5710 D'abord désolé, mon propos n'était pas du tout d'accuser d'une quelconque malhonnêteté. Bien au contraire, je comprends tout à fait qu'on puisse avoir un parti-pris, surtout lorsque c'est argumenté comme ici. Je voulais pour ma part exposer un avis divergent, souligner des points de désaccord. Je vous remercie pour votre long éclaircissement. Je tiens à clarifier moi aussi que je ne suis ni pro-russe, ni pro-ukrainien, j'ai donc un certain détachement et une certaine neutralité sur ces sujets. Aussi bien le mondialisme/impérialisme à la russe, que l'occidentalisme de l'Ukraine me répugnent, car je reste persuadé qu'un rattachement à l'OTAN comme à l'UE signeront le début de la fin pour un énième bout de territoire européen. Ainsi, je ne partage pas votre optimisme sur la Pologne. Certes, ils tiennent bon, mais les mécanismes d’infiltration des esprits sont déjà à l’œuvre. Netflix est aussi disponible en Pologne, Varsovie vote à gauche… Si à court terme, un gouvernement conservateur peut encore tenir bon, à moyen terme, ils ne pourront conserver le pouvoir car ils ont pactisé avec le diable : tôt ou tard, les grandes villes basculeront dans le mondialisme, tôt ou tard, il faudra accepter des centaines de milliers d’immigrants, construire des mosquées, répandre le wokisme, etc. C’est le pacte quand on s’allie avec les Américains, on voit ça dans le monde entier, jusqu’au Japon. Résister sera toujours plus simple quand on est en dehors de tout traité, plutôt que de choisir un côté ou l’autre. Bref, c’est bien que l’Ukraine résiste, mais quel dommage que de se jeter dans les bras du diable, sous la gouverne d’un président plus que douteux… Pour vous répondre sur la Russie, en effet je suis complètement persuadé que l’invasion de l’Ukraine n’aurait jamais eu lieu sans les événements récents et délibérément provoqués par les États-Unis. Tout au plus, je pense que l’Histoire sert ici un narratif, de justification (et encore, c’est discutable car assez marginal dans le discours officiel de l’envahisseur), mais n’est en aucun une source de motivation. L’état russe avait bien d’autres chats à fouetter que d’envahir un territoire d’intérêt relatif. Cela va d’ailleurs leur causer des coûts énormes (économiques et image). Je ne crois donc pas à la thèse de l’impérialisme nostalgique, du tsar Poutine demi-fou. On voit bien que cette campagne militaire a été décidée dans la précipitation. On a entendu les déclarations toujours plus folles, dans la surenchère, du clan Zelinski (jusqu’à évoquer se procurer l’arme nucléaire). On voit bien que l’objectif de la Russie, après avoir eu un temps l’ambition de faire tomber le gouvernement, se focalise désormais sur l’occupation de certains territoires, dont on peut d’ailleurs questionner le rattachement à l’Ukraine (la Crimée) et où en tous cas les russes sont bien accueillis par la population (même en libérateurs, c’est un fait semble-t-il ignoré par M. Lasalle, de nombreuses ressources en ligne, non issues de la propagande russe, le démontrent). Je suis resté aussi sur ma faim sur l’ethnicité de l’Ukraine, somme toute peu homogène (avec y compris des populations musulmanes, comme en Russie). Cela aurait apporté entre autres un éclairage sur les population de l’est, pourquoi ils se discriminent et s’entretuent depuis 8 ans (au moins). De plus, à aucun moment, tous les experts militaires sérieux le disent, le format de cette armée russe n’a eu une quelconque capacité supérieure, à savoir d’annexer un pays de 40 millions d’habitants. De toutes façons, les russes sont à mon avis tout à fait conscient que la majorité de l’Ukraine est hostile à leur cause et donc qu’il serait inimaginable d’envahir ce pays. Enfin, très factuellement, on pourrait aussi tout simplement se référer aux demandes russes dans les négociations, à savoir la neutralité de l’Ukraine (donc pas d’OTAN) et l’autonomie de certains territoires… Ce qui, au vu de l’actualité de ces dernières années, ne semble pas déraisonnable. On pourrait exposer les motifs géopolitiques plus longuement, mais vous les connaissez sans doute bien et cela suffira pour étayer mon propos : les motifs géopolitiques l’ont emporté sur les motifs historico-impérialistes, j’en suis persuadé intimement, mais n’ayant pas votre érudition, j’ai peut-être en effet complètement tort… nous verrons bien… Ne vous inquiétez pas en tous cas : ces objections ne constituent pas une critique de votre travail, que j’apprécie et soutien. Bien au contraire, j’ai appris beaucoup aussi bien de nos accords que de nos désaccords, l’érudition dans cette émission est bénéfique à tous. J’apprécie le débat construit et apaisé, m’ouvrir à des avis différents. : c’est comme cela que l’on s’enrichie et c’est bien ce qui manque cruellement à notre société d’aujourd’hui.
L'intervenant parle essentiellement de ce qui était dans l'ensemble polono-lithuanien. Pour le reste, il parle beaucoup de la Russie. Au fond rien n'infirme le discours selon lequel l'est de l'Ukraine, c'est la Russie. De la Crimée, il n'est même pas question. Pas non plus du paradoxe selon lequel la première république ukrainienne s'est constituée ... à la faveur de la révolution russe.
Dans mes vieux livres en français on ne parlait pas de Russie mais de Moscovie, impliquant qu'il s'agissait d'une implémentation plus à l'est de peuples déjà présents dans l'actuelle Ukraine, comme quoi on peut faire dire à l'histoire à peut près ce que l'on veut...
L'histoire est extrêmement complexe et dépend de "l'angle de vue" : on peut résumer l'histoire de France dans une vidéo de 5 minutes et on peut en faire un ouvrage d'une dizaine de tomes. Et chaque village, sous réserve de sources suffisantes, peut également faire l'objet de plusieurs livres. Un carré de prairie vu de loin parait simple, quand on se baisse, on découvre pleins de petits mondes.
Cette vidéo, comme d'autres interventions de figures de nos mouvements, m'a permis de mieux comprendre la réalité ukrainienne et de ne plus prendre la propagande russe aux mots. Merci Ego Non, la vérité rend libre !
Il est intéressant mais ce qu'il dit sur la Russie est incorrect et qu'il y a une profonde méconnaissance de notre peuple. Nous nous considérerons comme un peuple européen et que cela lui plaise ou non.
@@АняРябкова-с2и Vos intellectuels tant au 19è qu'aujourd'hui sont majoritairement en désaccord avec votre assertion. La majorité se pense de façon eurasiatique. La minorité est pan-slave en considérant le monde slave comme extérieur à l'occident. Aucun des deux en tous cas ne s'assimile à l'occident.
Émission salutaire à bien des égards et rappelant certaines réalités fondamentales: Notre "milieu" a malheureusement une lecture géopolitique "à l'américaine" des évènements. J'entends par "américaine" toute analyse consistant à plaquer ses considérations géopolitiques sur une région du monde sans prendre en compte les réalités historiques, linguistiques, culturelles, etc. des pays qui s'y trouvent. Les analyses géopolitiques sont nécessaires mais elles sont inopérantes si elles ne tiennent pas compte de ces réalités. Les désastreuses campagnes américaines de ces dernières décennies l'ont démontré. Il est donc curieux que notre "milieu" en soit resté à une analyse OTAN vs Russie et à valider le narratif russe lorsqu'il s'agissait de valider historiquement et à posteriori les visées du Kremlin dans la région (et donc à dire n'importe quoi). Présenter d'emblée l'Ukraine comme un pays coupé en deux, avec un ouest ukrainien, ukrainophone et un est russe, russophone est par exemple délirant (17% de Russes ethniques selon les recensements de 2001, une russophonie générale en Ukraine et un taux d'ukrainophonie ne tombant sous les 50% que dans 4 oblasts démontrent l'impossibilité d'avoir un lecture binaire de cette nation). Ne pas tenir compte de la même manière des racines profondes du contentieux ukraino-russe (russification forcée durant les époques tsaristes et staliniennes, tragédie de l'Holomodor, etc.) empêche là aussi de comprendre que ce contentieux n'est pas une création "otanesque", ce qui là aussi forcerait à ne pas souscrire au narratif russe en la matière. Ensuite, ne pas voir les conséquences à venir des actions et déclarations de Poutine envers l'Ukraine (peuple qui n'existe pas, nation qui n'existe pas, langue présentée comme un patois de russe, État qui n'a aucune légitimité historique) fut une erreur funeste. Aujourd'hui, beaucoup de ceux de notre milieu finissent par admettre que "russophone" ne veut pas forcément dire "russophile" devant l'évolution des évènements. Beaucoup qui considéraient les Ukrainiens comme un peuple fantoche ont de même dû revoir leur copie devant la résistance acharnée de ce peuple, résistance qui ne peut que susciter le respect de chacun d'entre nous, quel que soit le camp qu'il aura choisi dans cette guerre. A ceux reprochant à Ego Non de ne pas livrer ici de lecture géopolitique, je répondrais qu'il ne fait que réparer les conséquences des affirmations mensongères colportées par notre milieu, aveuglement ou non, et ce sur toute une nation d'Europe, pour le seul motif de s'opposer aux Américains.
En revenant sur cette vidéo, je constate deux choses complémentaires : l'intervenant ne parle pratiquement que de la partie qui fut polono-lituanienne (en gros l'ouest du Dniepr), comme si le reste était assimilé à la Russie. Et cette partie ouest-ukrainienne a au fond une histoire proche de celle de la Biélorussie.
C'est vrai que l histoire a été réécrite, réinterprétée, déformée, mais dans ce cas là France devrait rendre l Alsace au saint empire romain germanique, tout comme la Lorraine,la Corse aux génois,accorder l'indépendance à la Bretagne ? Et si des séparatistes bavarois proclamaient l'indépendance,et ainsi de suite. La seule légitimité en histoire c'est la réalité du présent, pour l'instant la Russie et l'Ukraine existent,malheur au vaincu. On entend que les Ukrainiens ont libérés Auschwitz,la dénomination de front de Voronej devenant front ukrainien après Koursk et ce pour des raisons pratiques, devient maintenant une autre réalité. Bref, les supporters des deux côtés vivent dans leur métavers, tandis que les hommes,les vrais,les cyborgs ukrainiens,les mineurs du Donbass,les russes,les tchétchènes ,se tapent sur la gueule. Eux ils font l'histoire, ils l'incarnent. Respect à tous les soldats perdus,d'un côté comme de l'autre. J'ai mes sympathies, mais au fond n'oublions jamais que les affaires des autres ne doivent jamais nous diviser.
salut tout le monde j'ai souvent écouté le camarade Pascal, alias Monsieur PGL, par le biais de Méridien Zéro même si je ne mets pas en doute ses grandes connaissances et ses analyses souvent intéressantes, le fait que sa conjointe soit ukrainienne me pose question sur sa neutralité par rapport à ce sujet d'actualité brûlant mais cela ne va pas m'empêcher d'écouter cette vidéo, même si elle est pas mal longue encore merci à toi pour ton super boulot
Je comprends votre point de vue, mais personnellement ça ne me pose pas de problème que sa conjointe soit ukrainienne, au contraire dirais-je. Il est en effet impossible d'être entièrement "neutre" sur un sujet de cet ordre. Et le fait qu'il soit personnellement lié à l'Ukraine par son épouse le conduit certes à avoir un certain point de vue, mais cela fait aussi qu'il se passionne pour ce pays et son histoire depuis une quinzaine d'années. Il ne s'agit donc pas pour lui d'une matière abstraite, mais d'un sujet vivant et passionnant. C'est pourquoi il s'investit tellement sur cette question et c'est la raison pour laquelle j'ai tenu à l'inviter. Pascal Lassalle donne donc un éclairage sur l'identité de l'Ukraine qui n'est pas toujours mis en avant dans nos milieux, ce qui est regrettable, à mon humble avis . J'espère néanmoins que vous avez pris plaisir à l'écoute de cet entretien !
@@egonon5710 j'en ai eu camarade, d'autant plus que je connais bien le point de vue de Monsieur PGL à ce sujet (Monsieur PGL que j'ai toujours apprécié sur MZ) de toute façon, tu n'as leurré personne, étant donné que tu annonces la couleur en le présentant comme "ukrainophile" certains vont sans doute en faire le reproche, mais de toute façon qu'ils aillent se faire f..... (et je reste poli) merci à toi pour ta réponse sincère et encore bravo pour la grande qualité de tes réalisations
@@egonon5710 Ce fut un plaisir car vos vidéos sont toujours de grande qualité et je connait Pascal Lassale depuis longtemps car je suis un assidu de radio MZ. Merci de vous investir pour nous informer.
@@BaronAnselme69 merci beaucoup pour cette réponse, je suis très heureux que vous ayez apprécié l'entretien. En tout cas, vous avez raison quand vous dites que certaines personnes, elles, n'aimeront pas cette prise de position. Cette vidéo a en effet été signalée, ce qui fait que TH-cam l'a maintenant restreinte aux moins de 18ans pour "propos choquants"...
3.01.00: L'intervenant comprend enfin que le concept "d'Europe" n'est pas un concept politique. Pas de fédération européenne ni de Lisbonne à l'Oural pas plus que d'UE. 3.09.00: Non effectivement la Russie aurait du se laisser faire. L'encerclement de l'OTAN ne serait qu'une malheureuse "maladresse" ^_^ Comment peut être si instruit et à ce point dans la lune?
Décevant. Nombreuses omissions historiques et beaucoup d'errements philosophiques manquant d'envergure, parfois creux, trop intimes, voire puérils, naïfs, surannés et personnels. Nous sommes en Mai 2024, les évènements géopolitiques récents balaient avec force toutes les convictions et considérations de votre invité qui prêtent à sourire aujourd'hui. Enfin, je conseille à Mr Lassalle de vite rejoindre LCI comme chroniqueur ou postuler sur les listes macronistes aux élections européennes du 9 Juin😄.
Merci pour cet entretien passionnant avec M. Lassalle, que j'ai decouvert il y a quelques annees lors de l'ecoute d'un entretien avec Michel Drac sur Zbigniew Brzezinski et le mouvement des "conservateurs realistes". Approfondi, Fouille, avec developpement des arguments et remise en perspective des enjeux actuels. Excellent. C'est encore une demonstration que la chaine devrait avoir au moins 10 fois plus d'abonnes
Il faut écouter tous les points de vues et j'ai aimé écouter meridien zero. Mais là, ça ve va plus du tout. Non seulement cette analyse présente un biais familial ukrainien mais renforcé un biais identitaire central et quasi exclusif comme base d'analyse. Alors, sans être poutinolatre, je vous invite à lire « Le suprémacisme blanc : Peuples autochtones et Great Reset » de Lucien Cerise pour comprendre pourquoi cette posture nous emmène, ukrainiens, français et européens, dans le mur avec la manipulation des identitaires ukrainiens! D'ailleurs, deux mois après cet échange, nous pouvons déjà le sentir dans notre vie de tout les jours et voir à qui profite le crime.
On veut nous faire oublier que la Russie, la Biélorussie et l’Ukraine sont à la base issus du même pays : *La Rus’ de Kiev.* Et que c’est à partir de la conquête polono-lituanienne d’une partie de l’Europe Orientale, puis de l’annexion de la Galicie par l’Autriche lors des partages de la Pologne des années 1790, que l’identité ukrainienne va se créer. Pour faire simple, les ukrainiens sont des russes qui ont été culturellement austro-polonisés. À noter que « Ukraine » vient du mot « Ukrajina », qui en slavon veut dire « zone frontière ». Il n’a jamais été question de nation ukrainienne avant le XXe siècle. Qui a créé l’Ukraine…? Vladimir Lénine, en 1922. Pour quel motif…? Pour être le pays vitrine de la propagande de l’URSS en cours de réalisation. Pourquoi avoir attendu 1922 pour le faire…? Par ce qu'en Octobre 1917, l’Allemagne a introduit les mercenaires bolcheviques qu’elle a soutenus militairement et financièrement. Ils ont assassiné toute la famille impériale pour prendre le pouvoir mais les militaires russes désorganisés s’y sont opposés. Les russes aidés par le contingent de français ont perdu la guerre en 1923, précisément en Crimée. Ce n’est qu’après avoir pris le pouvoir contre les russes que les bolcheviques menés par Lénine et Staline ont décidé de créer l’URSS et un pays vitrine. pour la propagande de l’URSS. Lénine est mort et Staline a pris sa succession. L’Empire Russe n’avait plus rien du tout. Si les allemands ont soutenu financièrement et militairement les bolcheviques, en contre partie ils avaient le droit de rapatrier en Allemagne tous les trésors de la famille impériale, y compris le fameux emprunt russe que les russes n’ont jamais vu. Avec quoi croyez vous que l’Allemagne a pu construire en secret l’armée la plus moderne du monde ? L’Allemagne était verrouillée financièrement par le traité de Versailles ses bénéfices allaient à l’Angleterre et à la France pour financer les dommages de guerre (Même si britanniques et allemands ont tout fait pour payer le moins possible ces dommages envers la France). C’est le pillage du trésor de la Russie qui a permis la création de l’armée d’Hitler et ses généraux. Les véritables noms de Lénine extirpé de Suisse et Staline extirpé de Géorgie ont moins d’importance que leur passé. Staline incriminé dans l’affaire de la famine ukrainienne, changeait d’identité deux fois par semaine et sortait dehors en changeant constamment de déguisement puisqu’il était recherché en Géorgie pour attaques à main armée, avant de devenir le chef suprême de l’URSS. Nombre de gens collent à l’aise toute la famine de l’Ukraine sur le dos de Staline comme étant une perversion du personnage. C’était un criminel, c’est vrai mais tout l’appareil politique soviétique était responsable de cette grande famine. Par ce que nombre de gens oublient l’essentiel qui est pourtant extraordinaire. Staline a octroyé aux habitants du nouveau pays qui étaient tous russes avant, des privilèges exceptionnels qui ne pouvaient pas exister dans l’URSS qui était basée sur le collectivisme où tout appartenait à la collectivité des pays de l’union, tandis que l’Ukraine vitrine de l’URSS bénéficiait de droits extraordinaires tel que les droits de propriété privée. C’est totalement ingérable puisque les patrons d’entreprises pouvaient s’enrichir personnellement par la corruption en utilisant gratuitement les moyens en matériel, en salaires, en transports, en santé etc. de la collectivité URSS. En plus, Staline avait fait transférer les usines les plus performantes de Russie en Ukraine et tous les films de la propagande soviétique étaient tournés en Ukraine. Staline a été obligé d’instaurer les plans quinquennaux pour tenter de régulariser le fonctionnement chaotique provoqué par la corruption en Ukraine. C’est ce conflit qui a engendré la famine et pas Staline. Pour autant, ses conseillers devaient avoir une force de persuasion grandiose puisque Staline n’a jamais retiré les privilèges octroyés avec une légèreté déconcertante à la création de l’Ukraine. Il y a pire encore : *Staline ne supportait ni les russes, ni les polonais.* Les premiers commissaires politiques (NKVD) étaient pour beaucoup des ukrainiens. Leur rôle a été terrible puisque ce n’était ni plus ni moins que des petits caporaux qui avaient le droit de tuer un supposé ennemi du peuple sans avoir de compte à rendre. Leur rôle principal était d’envoyer leur rapport au politburo. Deux d’entre eux qui ont participé aux purges de 1939 sont même devenus chefs suprêmes de l’URSS en ayant été avant les principaux conseillers de Staline. Dans les faits, Nikita Khrouchtchev a été roulé dans la farine puisque le premier des deux larrons n’a pas été scolarisé. Il gardait les moutons à Kiev. Il a travaillé un peu partout d’une usine à l’autre sans pouvoir se stabiliser. Dès qu’il a été en âge de le faire, il s’est enrôlé dans l’armée et en louvoyant, il est devenu commissaire du peuple. Il a rencontré la femme de Staline qui a du en dire le plus grand bien à son mari puisque Staline l’a nommé chef du parti communiste d’Ukraine. A la mort de Staline, le luron s’est empressé de dénoncer les crimes de son patron mort. et il est devenu chef suprême de l’URSS succédant à Staline. Dans les faits, les russes n’avaient pas droit à la parole depuis que la famille impériale a été assassinée, et les ukrainiens ont fait partie des plus importants dirigeants de l’URSS jusqu’en 1985 qui a été l’arrivée de Mikhaïl Gorbatchev au pouvoir. A son arrivée, Gorbatchev a supprimé la fonction de chef suprême de l’URSS et il a été président de l’URSS. Dans l’ensemble, tous les peuples de l’ancien Empire Russe, devenu URSS, ont subit le communisme, *en particulier les russes.* Les historiens ne sont pas arrivés à chiffrer le nombre de victimes estimé par les uns à 70 millions de morts dans des caves, des hôpitaux psychiatriques ou au goulag et estimé par d’autre à plus de 100 millions de victimes.
Une grande érudition mais aveugle à la dimension géostratégique d'une Ukraine coupant l'accès aux mers chaudes et outil pour défaire la Fédération de Russie. Le jeu américain absent, très troublant. Trop partial. Très frustrant.
@Juan Antonio La partialité n'est pas un problème si elle est argumentée. On a compris que les Ukrainiens sont civilisés et les Russes sont des brutes ! Ici, une partie essentielle de la question n'est pas prise en compte: la géostratégie (il la mentionne pour l'écarter). C'est un droit mais alors on ne peut conclure sur le sens de ce qui arrive. Je défends l'idée que tout cela était inéluctable (dire que les Occidentaux ont été imprudents me parait un euphémisme accusatoire léger, les marionnettistes sont très sérieux). J'ai aussi relevé des jugements douteux sur l'opération militaire (la fable des appelés qui pleurent) et sur la population (il n'y a pas de problème de séparatisme interne c'est la faute de la Russie !). L'exposé, quand il se tient à l'histoire, est par ailleurs remarquable et évidement Ego Non est toujours aussi brillant, ici cependant engagé imprudemment dans l'actualité. J'ai questionné Moreau sur cet exposé et lui ai demandé s'il pouvait contre argumenter. Je n'ai pas de maitre à penser mais après une longue expérience dans l'analyse renseignement j'aime confronter. Cordialement
@@pierrecyrc Vous résumez parfaitement, et mieux que moi, ce que j'ai également noté à l'écoute de cet entretien. Analyse historique intéressante, mais contexte géopolitique largement passé à la trappe, ainsi que les faits d'actualité qui ne sont pas alignés sur le narratif.
Passionnante video où Pascal Lassalle fait preuve d'une époustouflante érudition. Mais son argument qui consiste à dire, sans doute à raison, que les milliards de dollars consacrés par les États-Unis à provoquer le coup d'État de Maïdan n'y auraient pas suffi sans l'adhésion d'une bonne partie de la population, peut lui être retourné: les encouragements russes n'auraient pas suffi pour permettre à la population des républiques de Donetsk et de Lougansk de résister pendant huit ans au pilonnage des Kiéviens. Je me fais une autre réflexion sans rapport direct avec son exposé mais, puisqu'on parle d'Ukraine, où en faire part ailleurs? Les millions d'Ukrainiens qui sont partis en Europe de l'Ouest n'ont rien à y faire. Tout l'ouest de l'Ukraine n'est pas menacé et ne le sera sans doute jamais, il n'intéresse pas les Russes. Un déplacement à l'intérieur des frontières suffirait, avec la perspective de vraiment s'expatrier en cas de réelle menace. On ne m'ôtera pas de l'idée que la majeure partie de ces gens ont profité de la situation pour rejoindre le paradis occidental, puisqu'on leur ouvrait si gentiment les frontières, et que les avoir dehors quand les armes se seront tues en Ukraine ne sera pas une mince affaire.
Lviv, Kiev, et beaucoup d'autres endroits de l'ouest sont régulièrement touchés par les missiles. De plus quand une guerre est en cours, on ne sait qu'elle est la stratégie de l'envahisseur, il aurait très bien pu attaquer de Biélorussie ou de Transnitrie.
Je trouve que sur la Russie, ce qu'il dit n'est pas du tout correct et il a une méconnaissance du peuple russe et de ce que nous pensons. C'est faux et à vomir. Ce qu'il dit est énervant et je pense qu'avec tout ça, les ennemis de l'Europe au sens ethno-civilisationnel ont de bon jours devants eux et c'est sans parler de certains organismes qui se félicites de cette guerre. Il y a aussi autant d'organisations identitaires du côtés russes qui défendent l'identité ethnique.
Passionnant mais presque tout à charge contre la Russie, pénible. L’ukro-nazisme, la dérussification et l’ingérence américaine, circulez y a rien à voir !
Parce que TH-cam a jugé le contenu "choquant", certainement à cause d'un signalement de personnes en désaccord avec les propos tenus ici. J'ai fait appel de cette décision...
Un avis appuyé certes sur des faits mais sur des faits interprétables a rebours de ses conclusions. La propagande irrigué tous les avis et ce monsieur est loin d'en être exempt. Il annone la vulgate nationaliste ukrainienne. Son mariage avec une Ukrainienne me fait fortement douter de sa rigueur méthodologique.
Merci pour cet entretien qui m'a énormément donné à réflexion (écouté 2x). L'aspect historique abordé m'a beaucoup appris et m'a poussé a faire des recherches pour mieux comprendre les origines du peuple ukrainien. Cependant, mon avis est plus mitigé quand aux passages ou vos avis personnels rentrent en jeu. J'ai peur que vous ne soyez tous les deux légerement biaisés étant donné vos situations personnelles (liens avec l'Ukraine et/ou la Pologne). Monsieur Lassalle semble d'ailleurs être en lien avec l'aile métapolitique d'azov. Concernant l'aspect historique, j'aurais aimé la suite de celui ci après les Cosaques Ukrainiens. Et surtout même si je suis d'accord qu'il existe un peuple ukrainien, j'aurais aimé que vous définissez quel serait son territoire géographique le plus raisonnable. Car vous parlez de Rus de Kiev comme étant en partie à l'origine du peuple ukrainien mais j'ai l'impression que cet "état" n'a occupé que très peu de temps les territoires de la Crimée et du Donbass. Ces deux territoires (et dans une moindre mesure les territoires cotiers qui les relient) semblent avoir une histoire différente du reste de l'Ukraine. C'est dommage car c'est bien là la question essentielle à se poser et à répondre une fois que l'on a compris qu'il existe un peuple ukrainien. Personnellement je pense qu'une grande majorité de l'Ukraine à parfaitement le droit de défendre son identité et sa souveraineté mais je comprends qu'une partie de celle ci ne se retrouve pas dans ces revendications. Ces peuples possèdent peut être eux aussi une identité propre. Finalement, je pense qu'il est possible d'être contre cette guerre sans être pro Ukraine ou pro Russe mais de comprendre les revendications de part et d'autre, ainsi que de reconnaitre les atrocités faites de part et d'autre.
Merci beaucoup pour ce commentaire, je me réjouis que cet entretien nourrisse ainsi vos réflexions ! Ni mon invité ni moi-même n'avons caché notre sympathie pour la cause ukrainienne, en effet. J'ai d'ailleurs préféré dire d'emblée que Pascal Lassalle était "ukrainophile" afin de lever toute ambiguïté. Il est vrai également que nous avons lui et moi des biais, comme tout un chacun, à la fois personnels, politiques et philosophiques. Dans mon cas, en plus de ma situation personnelle et de l'intérêt que je porte à la culture slave depuis longtemps, il y a une question de principe : je suis pour la défense de toutes les identités européennes et des "patries charnelles". Dès lors, quand j'entends les discours officiels russes nier les particularités de la culture ukrainienne et son droit à l'existence, ma sympathie va immédiatement à cette dernière, comme elle va à la cause irlandaise face à l'Angleterre dans son histoire tragique ou à la défense des cultures bretonne et occitane face au centralisme jacobin de Paris. Concernant votre seconde remarque, il est vrai que nous pourrions (et devrions peut-être) consacrer une nouvelle partie sur l'histoire récente de l'Ukraine au XXe siècle, sur la russification progressive d'une partie de son territoire ainsi que sur la composition ethnique de ce dernier. Néanmoins, j'aimerais vraiment inviter à la prudence quand on s'intéresse de loin à ce pays et ne pas céder à certaines facilités d'analyse. Même s'il y a effectivement des différences culturelles entre "l'Ukraine profonde" de l'Ouest, solidement ancrée dans des traditions plus rurales, qui a toujours résisté à la russification, et une partie plus russophone à l'Est (grosso modo à l'Est du Dniepr), il ne faut pas voir dans l'Ukraine une sorte de grande Belgique composée de deux entités aussi hétérogènes que la Wallonie et la Flandres. Pour avoir une idée un peu plus nette, tout d'abord, il est intéressant de regarder quelques données : - Le 1er décembre 1991, à la chute de l'URSS, un référendum sur l'indépendance de l'Ukraine eut lieu. La question était la suivante : « Êtes-vous favorable à la déclaration d'indépendance de l'Ukraine ? » La participation s'est élevée à 84,18 % et le 'Oui' l'a emporté à 92,3 %. Et non seulement le 'Oui' l'a emporté au niveau national, mais il fut majoritaire dans absolument tous les oblasts (régions) d'Ukraine, y compris dans les régions du Dombass (à environ 86%). La seule région où le 'Oui' fut nettement plus bas fut la Crimée en effet, ce qui montre la complexité de cette question. Néanmoins, le 'oui' l'emporta également à 54%. - S'il y a une relativement grande disparité linguistique entre l'Ouest et l'Est, la différence ethnique, elle, est moindre. Selon les recensements de 2001, 75% de la population ukrainienne est ethniquement ukrainienne et s'identifie comme telle et 17% seulement sont des Russes ethniques. Les 7% restant sont composés de toutes les autres minorités présentes dans le pays (Ruthènes, Biélorusses, Tatars, Moldaves, Hongrois, etc.). Il est donc important de distinguer les Ukrainiens russophones des Russes ethniques, de même qu'on distingue des Suisses francophones des Français. Les Suisses francophones ont sans nul doute une proximité culturelle à bien des égards plus grande avec les Français de France plutôt qu'avec les Suisses allemands de Zurich, il n'en demeure pas moins qu'ils sont et se sentent Suisses et non français. Or, selon les mêmes recensements de 2001, la proportion des Ukrainiens russophones dépasse celle des Russes ethniques dans le Dombass (ces derniers représentent respectivement 39 % dans l’oblast de Louhansk et 38,2 % dans celui de Donetsk). La Crimée, une fois de plus, est elle un cas particulier. Elle est la seule région dans laquelle la proportion des Russes ethniques est plus grande (60%) que celle des Ukrainiens ethniques russophones (24%) (le reste étant composé des tatars de Crimée et d'autres minorités ethniques). C'est en raison de ce caractère spécial que la Crimée, de 1995 à 2014, jouissait en Ukraine d'un statut spécial et constituait juridiquement une "République autonome", relativement indépendante du gouvernement de Kiev. - La répartition linguistique est maintenant une question fort épineuse. Parmi les 75 % d'Ukrainiens ethniques, 85 % d'entre eux considèrent que la langue ukrainienne est leur langue maternelle et le russe pour 14,8 % d'entre eux, ce qui porterait la proportion à 67,5 % pour l'ensemble du pays. Selon le recensement de 2001, les locuteurs de l'ukrainien sont majoritaires à plus de 90 % dans l'Ouest (Valhynie, Lviv, Rivne, Ternopil, Ivano-Frankivsk, Jytomyr, Vinnytia), sauf dans la Transcarpathie où vit aussi une importante minorité hongroise ou dans l'oblast de Tchernivtsi qui abrite de nombreux locuteurs roumains. Ce sont des raisons historiques qui expliquent en partie la répartition entre l'Ouest ukrainophone et l'Est russophone. L'Ukraine occidentale a, en effet, été annexée à l'Union soviétique plus tardivement et l'Ukraine de l'Est fut vidée d'une partie de sa population ukrainophone par les répressions staliniennes (Historiquement, l'Ouest ukrainien n’a pratiquement jamais accepté la russification massive et constante du Sud-Est, l'Ouest a jadis fait partie de l'Empire austro-hongrois et a été annexé à l'Union soviétique plus tard que le reste du pays, soit en 1939 et non en 1922; il a pu mieux préserver sa langue). On emploie souvent le terme «Russes» pour désigner les russophones, bien que la plupart d'entre eux sont des Ukrainiens d'origine, comme je l'ai dit plus haut, mais russifiés au cours des décennies, voire des siècles. Ce sont donc des Ukrainiens russophones, non des Russes dit «ethniques» comme ceux qui vivent en Russie. Néanmoins, il faut comprendre que les ukrainophones sont partout, y compris dans les zones russophones du Sud et de l'Est. Le taux d'ukrainophonie ne tombe sous les 50% que dans 4 oblasts : Louhansk (30%), Donetsk (24%), Odessa (46%) et Crimée (10%).
Ainsi, au regard de toutes ces données, il est capital de faire la distinction entre : russophones, russophiles et Russes ethniques. Les différentes politiques culturelles et linguistiques de l'État ukrainien sont peut-être discutables (quoique, une fois encore, il faut faire attention à ne pas céder aux sirènes de la propagande), mais elles s'inscrivent néanmoins dans un contexte historique bien précis, qui suit les meurtissures des différentes russifications forcées, des répressions soviétiques ainsi que de l'holodomor. Contrairement à ce qu'on entend parfois, les habitants de la partie orientale de l’Ukraine ne s’identifient pas comme des Russes, mais comme des «gens d'ici», ce qui signifie des Ukrainiens russophones une fois encore. Bien qu'indéniablement ukranienne, leur culture diffère pourtant un peu de la culture de l'Ouest en ceci qu'elle intègre plus volontiers des éléments de la culture russe (ce qui en soi n'est pas surprenant pour un pays plus grand que la France, la culture bavaroise n'est après tout pas la même que celle de Hanovre en Allemagne non plus). Toutefois, malgré sa position prédominante depuis des décennies dans les villes, le russe commence à régresser, notamment dans l'administration et l'éducation. C'est à cet égard à mon sens que la Russie est la plus fautive. Au lieu de se montrer si agressive toutes ces dernières années, elle aurait pu développer un "soft-power" amical et jouer son rôle de "peuple frère" afin d'assurer une continuité culturelle dans cette région. Au lieu de ça, je prends le pari que l'agression de l'Ukraine par la Russie achèvera de solidifier la culture ukrainienne dans un sentiment d'unité nationale anti-russe. Plus que Taras Chevtchenko ou Stepan Bandera, il faudra peut-être dire un jour avec ironie que le vrai père de la nation ukrainienne est Vladimir Poutine lui-même, qui a su faire l'union de tous les Ukrainiens contre lui, un peu comme les conquêtes napoléoniennes contribuèrent à l'unification de l'Allemagne. Et enfin, un dernier point que je voudrais aborder, plus philosophique cette fois, concerne l'irrédentisme national, à savoir la volonté de rattacher à un État certains territoires pour cette raison, par exemple, qu'ils en ont autrefois fait partie ou parce que leur population est considérée comme historiquement, ethniquement ou linguistiquement apparentée. A mes yeux, il s'agit là d'une ambition souvent funeste, qui n'a conduit qu'à des catastrophes au siècle passé, et qui ne peut que nous détourner des véritables enjeux actuellement. Si l'on doit justifier l'invasion de l'Ukraine par la Russie au motif qu'il y a des minorités ethniques russes (17%), alors où s'arrête-t-on ? En toute logique, la Russie devrait aussi attaquer l'Estonie, qui compte une minorité russe plus grande encore (plus de 25%, d'où l'inquiétude de l'Estonie par ailleurs). Mais d'autres pays devraient peut-être s'y mettre par la suite après tout ? Quid de la "grande Hongrie" (Nagy-Magyarország) qui fut dépouillée de ses territoires lors du traité de Trianon en 1920 et qui chagrine encore les nationalistes hongrois ? La Hongrie devrait-elle faire comme la Russie et annexer certaines partie de la Slovaquie et de la Roumanie ? L'Autriche devrait-elle annexer le Tyrol du Sud italien dont la population est à 50% germanophone ? L'Allemagne devrait-elle récupérer les cantons germanophones de Belgique ? La Finlande la Carélie russe ? Je m'arrête ici, mais on pourrait multiplier les exemples à l'infini. Même si on peut voir des liens historiques entre tel pays et telles régions d'un autre pays, il est dangereux à mon sens d'accepter qu'un pays puisse violer impunément la souveraineté d'un pays voisin. Cela ne peut qu'apporter plus de confusion et de crimes en Europe, à une époque où nous avons surtout besoin d'unité pour faire face aux dangers civilisationnels qui nous menacent...
Excellent, je conseille aussi vivement à tous les camarades Méridien 0. Néanmoins on peut mettre en doute la neutralité du grand Pascal sur la question. Une négation pure d'une nation ukrainienne est absurde, mais la détacher de sa composante russe, inclue et moulée par sa grande sœur est aussi malhonnête. Gloire à Pascal tout de même
Pas du tout d’accord avec la vision partielle et trop partiale de ce monsieur sur le conflit ukrainien, qui ne semble pas tenir compte des crimes qui ont été commis par le régime ukrainien qu’il n’a même pas pris la peine d’évoquer... Quant au rattachement de la Crimée à la Russie, péninsule qui n’a jamais été liée à l’identité ukrainienne, elle est tout à fait justifiée ! Rien non plus sur l’anti-russisme et le racisme avéré des neonazi ukrainiens... Bref malgré des connaissances historiques très larges, ses positions sont très suspectes et difficilement défendables.
Mais pourquoi P. Lassalle aurait-il parlé des "crimes" du régime ukrainien moderne alors qu'il s'agissait en priorité d'une émission sur l'histoire de l'Ukraine, son identité et sa place dans l'Europe ? Face à une propagande russe grossière qui affirme la non-existence d'une culture ukrainienne particulière, il m'a paru intéressant d'apporter un autre son de cloche, d'où mon envie de faire cette émission. Quant à la question de la Crimée, il s'agit d'un cas infiniment plus complexe que l'on veut bien croire. En effet, la péninsule est bien moins liée à l'histoire de l'Ukraine que les autres régions du pays, y compris les régions de l'Est. Mais cela ne veut pas dire qu'elle est historiquement russe non plus. La Crimée fut conquise à la fin du XVIIIe siècle par Catherine II, et même les plus grands défenseurs de l'impérialisme russe étaient forcés de reconnaître qu'il s'agissait-là d'une conquête violente. Même Danilevski - auquel j'ai consacré une longue vidéo - avait du mal, dans son ouvrage, à justifier la conquête de la Crimée. Constantin Leontiev, qui y séjourna durant la guerre de Crimée, appréciait justement cette région pour son caractère "exotique", d'influence grecque et tatare. Néanmoins, je ne dis pas ça pour justifier l'appartenance de la Crimée à l'Ukraine ou non, mais simplement pour rappeler certains faits historiques. Toutefois, quand bien même une bonne partie de la population de Crimée a des liens forts avec la culture russe, il ne s'agit pas d'une raison pour déclencher un conflit ouvert et annexer de force ce territoire. L'Autriche devrait-elle reprendre le Tyrol italien ? Gdansk devrait-elle revenir à l'Allemagne ? La Hongrie devrait-elle retrouver ses frontières d'avant le traité de Trianon ? Je me trompe peut-être, mais il me semble que nous avons d'autres questions à régler en Europe avant de sombrer à nouveau dans ces conflits irrédentistes insolubles.
@@egonon5710 Je suis d'accord sur l'occultation implicite par Poutine d'un culture spécifiquement ukrainienne (les Cosaques Zaporogue...). Ceci dit il y a bien des mouvances néo-nazi et antirusse /russophobe en Ukraine. Le nationalisme ukrainien d'origine a été perverti et radicalisé depuis le 2ème guerre mondiale. Je connais l'histoire de la Crimée, elle a été Tatar pendant à peu près 500 ans - après avoir vu s'établir une multitude de peuples turco-mongol et indo-européens - avant que l'empire russe de Catherine II ne l'annexe (violemment je veux bien le croire). La Russie ne l'a pas annexé de force mais via un référendum dont le résultat est sans appel et organisé dans des circonstance particulières suite à un coup d'Etat fomenté par le camp occidental. Juridiquement c'est un rattachement et non pas une annexion.
J'avais déja écrit un pavé sur la vidéo de Julien Rochedy sur Todd, pour ses approximations sur la Russie. Qui a du retirer sa vidéo, merci. Mais alors cette vidéo, avec le recule ou pas, est d'une imprécision de l'histoire, sur sa forme et sur son fond. A force d"'écouter des anciens nationalistes, devenir pro-europe. Je comprends mieux où vous voulez amener vos idées. À la création d'une Europe blanche, qui naÎtra dans le berceau de Kiev. Mais encore une fois dans l'histoire, vous tombez sur un gros problème qui est la Russie. Dommage pour vous, heureusement pour nous.
Je viens de découvrir cette chaîne. Elle est incroyablement intéressante.
Pourquoi ne l’ai-je pas découverte avant ? Elle est clairement sous-cotée
Au bout d une heure on ne parle toujours pas de faits historiques
Ma patience a des limites.
Emission intéressante ! Il est vrai qu'il y a eu une mutation au niveau politique avec notamment une certaine centralisation et donc une rupture avec la Rus' de Kiev. Néanmoins, toutes les études biologiques et génétiques existantes ont rendu obsolètes ou pseudoscientifiques toutes les hypothèses sur le mélange des Russes avec des groupes ethniques non europoïdes. Parmi les Russes du Nord, il y a une contribution balte, qui plus que la contribution finno-ougrienne, qui pour cette dernière est plus faible qu'on ne le pensait auparavant.
D'autre part, l'étude des gènes autosomiques qui rassemble également les Russes du Nord (d’un territoire allant de l'actuelle Saint-Pétersbourg à Veliky Ustyug) avec d'autres peuples européens et jette le doute sur une couche finno-ougrienne de migration, si l'on considère l'origine génétique. Ces données permettent d'émettre une hypothèse sur la préservation d’un substrat paléo-européen dans ces territoires connut alors les migrations intensives des tribus slaves. Par les résultats des études des marqueurs du chromosome Y, le groupe centre et sud, auquel appartient la grande majorité de la population russe, appartient au même groupe que les Biélorusses, les Ukrainiens et les Polonais. Selon les marqueurs mitochondriaux, ainsi que des marqueurs autosomiques, les Russes ressemblent aux autres populations d'Europe centrale et orientale. Il y a une grande unité des marqueurs autosomiques des populations slaves orientales donc des russes ainsi qu'une différence significative avec les peuples voisins finno-ougriens, turciques et nord-caucasiens. Les Russes n’ont pas de gènes mongoloïdes (tataro-mongol). Leur fréquence n'est pas plus élevée que dans n'importe quel autre région d'Europe et tend très souvent vers zéro.
Cela a été démontré par tous les travaux scientifiques liés à l'anthropologie et à la génétique des Russes réalisées à ce jour, comme les dernières recherches sur l'étude de l’héritage russe patrilinéaire, réalisée par des érudits tels qu'Oleg Balanovsky, Siiri Rootsi, Andrey Pshenichnov, Thomas Kivisild, Mikhail Churnosov, Irina Evseeva, Elvira Pocheshkhova, Margarita Boldyreva, Nikolai Yankovsky, Elena Balanovskaya et Richard Willems. A ce sujet, il y a les recherches de Boris Malyarchuk, Miroslava Derenko, Tomasz Grzybowski, Arina Lunkina, Yakub Charny, Sergey Rychkov, Irina Morozova, Galina Denisova et Danuta Misicka-Slivka sur la différenciation de l'ADN mitochondrial et des chromosomes Y au sein de des russes. D'après les travaux scientifiques du Laboratoire de Génétique des Populations Humaines du Centre des études médicales et génétiques de l'Académie russe des sciences médicales d’Elena Balanovskaya et Oleg Balanovsky, les russes ethniques sont génétiquement européens, et la contribution des peuples turcs ou caucasiens (natifs du Caucase) est nulle. Mes amis ont fait des tests génétiques et tous sont 100% européens et ils sont de nationalité/ethnie russe.
La fréquence d'apparition des marqueurs génétiques d'Eurasie orientale chez les Russes correspond aux mêmes marqueurs intermédiaires dans le reste de l'Europe. Cela a également été confirmé lors de expéditions génétiques et géographiques du Centre de recherche en génétique médicale de l'Académie russe des sciences médicales dans la période allant de de 2000 à 2008, lorsque plus de 10 000 échantillons d'ADN ont été collectés et analysés à partir de représentants de la nationalité/ethnie russe, et tous sont génétiquement complètement européen. Toutes les études biologiques et génétiques existantes rendu obsolètes ou pseudoscientifiques toutes les hypothèses sur le croisement des Russes avec groupes ethniques non caucasiens. Parmi les Russes du Nord, il y a une contribution balte, qui plus que la contribution finno-ougrienne, qui pour cette dernière est plus faible qu'on ne le pensait auparavant.
De plus, il y a une expression qui dit: "Grattez un Russe - vous trouverez un Tatar." Sur le En fait, le contraire est vrai. Le territoire du Tatarstan d'aujourd'hui avec Kazan était célèbre pour XVIe siècle sous Ivan IV le Terrible. Par exemple, des garnisons russes étaient stationnées à Kazan. Suffisant venir à Kazan pour comprendre que nous sommes complètement en Europe, et parfois même plus qu'en Europe de l'Ouest. Pendant la domination mongole, les Russes vivaient dans des zones assez boisées, et les Mongols vécu des centaines voire des milliers de kilomètres dans les steppes au sud de l'actuel Volgograd, et également sur le territoire du Tatarstan et du Kazakhstan modernes, mais ne faisant pas partie de la Russie. La capitale de la Horde d'Or, Sarai ou Sarai Batu, fondée en 1240, est située sur territoire de la région moderne d'Astrakhan. Les Mongols ne vivaient pas mêlés aux Russes, parce qu'ils étaient séparés par une assez grande distance. Quand les Mongols sont venus en Russie terre, seuls le khan et sa cour sortaient pour le tribut.
On peut citer de nombreux témoignages, comme le témoignage de l'archidiacre Paul Aleppsky, qui a visité la Russie et, en particulier, la Moscovie entre 1654 et 1656. Il laissé des descriptions détaillées de la Russie. Il a notamment écrit : « Vous verrez lecteur, dans la maison de chaque personne, il y a dix enfants ou plus avec des cheveux blancs sur la tête; pour leur grande blancheur, on les appelait les anciens Sachez que les femmes du pays Les Moscovites sont belles de visage et très jolies ; leurs enfants sont comme les enfants des Francs, mais plus rouge.
merci pour cette entretien
Взяв би я бандуру la musique est magnifique
Oui il existe des ethno nationaliste qui supportent leur frères d'ukraine. Merci pour cette émission, vraiment à contre courant des dissidents du patriotes pro poutine.
Quarante minutes sans un mot sur l histoire de l Ukraine pour un éloge à peine voilé des États unis sans discernement la notion d Etat profond semble lui échapper , bref beaucoup d envolées philosophico littéraires..
Je vais essayer d écouter la suite en espérant entendre enfin des faits historiques.
Sur la forme, la voix de PGL me berce et me ramène avec beaucoup de nostalgie aux années lors desquelles j'ai découvert l'excellente radio Meridien Zero.
Concernant le fond, je suis d'accord avec le fait que les prétendus "patriotes" ou "souverainistes" en France, qui reprennent mot pour mot le discours du Kremlin par fascination pour Poutine, ne valent pas mieux que les gauchistes qui fantasment sur l'islam. C'est la même volonté de se soumettre à une force étrangère, la même faiblesse qui pousse à se déresponsabiliser et ne pas vouloir prendre en main son destin.
Superbe émission, merci encore!
MERCI !! Merci de nous parler de ce sujet brûlant avec toute l'intelligence que l'on vous connait !
Merci beaucoup pour le commentaire ! L'ami Pascal Lassalle est effectivement fort éloquent sur ce sujet !
Les précisions historiques sont toujours intéressantes, mais je ne peux m’empêcher de penser qu’il y a une sur-intellectualisation des événements.
En effet, à la manière dont aucun français actuellement ne saurait définir son identité (voir certains micro-trottoirs), je ne pense pas que les Ukrainiens remontent aussi loin dans leur vision de leur monde que les débats autour de la Russ de Kiev.
Plus gênant, l’intervenant entre très vite dans un raisonnement purement partisan, distordant la réalité et faisant fi de tout ce qui n’entre pas dans son narratif.
Par exemple, aucune analyse géopolitique, plus ancrée dans l’actualité (l’utilisation de l’Ukraine par les US). Aucune explication sur l’accueil pourtant incontestablement et très majoritairement positif des populations de Crimée, de l’est mais aussi du sud…
Aucun mot sur la réalité de certaines mouvances nazis (ce qui montre le décalage entre le terreau historique, trop lointain et ignoré des masses, qui préfèrent se raccrocher à l’imaginaire national-socialiste).
C’est bien et exact aussi de relativiser le conservatisme du pouvoir russe… Encore qu’il faudrait rappeler que cela se base sur un vrai socle populaire et que les Russes se sentent tout aussi européens que les Ukrainiens, qu’ils sont également cultivés et férus des grandes œuvres européennes…
Mais surtout, voir dans l’éclatement de l’Ukraine la création d’une nation, puis dans son alignement dans l’OTAN, le mondialisme et ses valeurs libertaires, un espoir de réveil conservateur pour l’Europe…. Et bien j’en reste sans voix devant autant de naïveté ou, plutôt, de mauvaise foi.
J'entends bien vos remarques et vos réticences, mais je vous assure qu'il n'y a aucune malhonnêteté ni mauvaise foi de la part de Pascal Lassalle et moi-même. Mon invité peut se tromper bien entendu, mais il a le grand mérite à mes yeux d'apporter un autre éclairage sur ce conflit et surtout sur l'Ukraine que celui qu'on entend généralement dans les milieux identitaires. C'est pourquoi j'ai tenu à l'inviter.
Tout d'abord, concernant la partie historique de cet entretien, je vous assure qu'elle n'est pas aussi superflue que vous pouvez le penser. Il vrai que, en France ou en Belgique, l'histoire de nos pays ne fait plus vraiment partie des considérations de nos contemporains. Mais il n'en va pas forcément de même en Pologne, en Hongrie, en Ukraine ou en Russie par exemple. Si vous parlez avec des Polonais du conflit avec les Russes, ils vont parleront d'Ivan le Terrible, de même que les Hongrois vous parleront de l'empire ottoman si vous leur parlez de la Turquie. En disciple de Dominique Venner, mon invité et moi estimons qu'il est en effet primordial de nous intéresser à la longue mémoire des peuples pour comprendre les conflits en cours et comprendre les récurrences historiques. Car c'est bien de cela qu'il s'agit.
Pourquoi n'avons-nous pas abordé les États-Unis par exemple ? Imaginons un instant que les USA n'aient effectivement aucune partie dans cette affaire, qu'au lieu d'être interventionnistes, ils aient retrouvé leur politique isolationniste de jadis sans se mêler des affaires de notre continent : pensez-vous vraiment que la Russie n'essaierait pas d'envahir l'Ukraine, ni d'imposer son pouvoir dans ses pays voisins (Biélorussie, pays baltes, Géorgie, etc.) ? La Russie est-elle l'éternelle victime des USA ou bien est-elle également une puissance impérialiste tenant d'imposer sa vision du monde sur ses voisins ? La russification de la Finlande, de la Pologne ou de l'Ukraine au XIXe siècle était-elle le fruit d'un conflit géopolitique ou bien la volonté autonome du pouvoir centralisateur et autoritaire russe ? Je ne dis nullement que les considérations géostratégiques n'ont aucune importance - et mon invité ne le dit nullement non plus. Mais notre avis est que la querelle identitaire est bien plus forte. Ce qui se passe aujourd'hui en Ukraine n'est aucunement une nouveauté historique.
Ni mon invité ni moi-même n'avons caché notre sympathie pour la cause ukrainienne, il est vrai. Une fois encore, nous pouvons avoir tort dans cette affaire. Mais, personnellement, il me semble que c'est la position la plus cohérente vis-à-vis des principes que nous défendons, et j'ai du mal à comprendre, je l'avoue, comment des identitaires européens peuvent prendre résolument fait et cause pour la Russie dans cette affaire (je précise bien dans ce conflit, n'étant absolument pas anti-russe de principe). En effet, j'ai souvent observé que la mouvance de droite était généralement favorable, par exemple, à la cause irlandaise dans son combat pour son identité contre l'Angleterre ou contre le jacobinisme centralisateur français, négateur des identités locales. Or, comment peut-on être pour l'indépendence irlandaise par exemple, et être en même temps pour la Russie qui nie purement et simplement l'identité ukrainienne ? Il faut choisir. Est-on sérieusement pour l'identité des peuples européens et pour les patries charnelles ou bien est-on du côté d'un autre impérialisme uniquement par ressentiment envers l'impérialisme américain dominant ?
L'exemple irlandais est d'ailleurs assez fécond, tant son histoire ressemble à celle de l'Ukraine à bien des égards. Je vais donc le reprendre pour répondre aux arguments "géopolitiques". Au début du XXe siècle, le Kaiser allemand eut pour projet d'aider les indépendantistes irlandais dans leur lutte contre l'Angleterre. Il y avait bel et bien des considérations géopolitiques à avoir, l'Allemagne voulait affaiblir l'empire anglais. Mais l'aide du Kaiser est-elle réellement la chose la plus importante à prendre en considération dans cette histoire ? L'aide allemande rend-elle la lutte irlandaise moins légitime pour autant ? Personnellement, je ne le pense pas.
Une fois encore, je ne nie pas l'importance de la lutte entre les grandes puissances par le biais de petits pays tiers, mais notre émission concernait la place de l'Ukraine dans l'Europe et son conflit historique avec la Russie. La propagande russe dit que l'Ukraine n'a pas d'identité indépendante, que sa langue est un dialecte du russe, que son état est fantôche et ne doit son existence qu'à Lénine, etc. Or, c'est en voyant que ce discours est souvent repris tel quel sans aucun recul critique de la part des partisans de la Russie (quelles que soient leurs raisons) que j'ai eu envie de rectifier certaines choses et de rappeler l'histoire.
Si nous n'avons pas parlé sérieusement des mouvances national-socialistes d'Ukraine, c'est simplement parce que cela fait partie d'une propagande des plus grossières. Oui, il y a des mouvements d'extrême-droite radicale en Ukraine. Mais premièrement, ça ne concerne absolument pas la majorité de la population et deuxièmement, cela justifie-t-il le bombardement de milliers de civils et l'invasion d'un pays entier ? Que dirions-nous si les USA - par hypothèse - bombardait la France pour la "dépétainiser", au motif qu'il y aurait des mouvements de droite radicale comme l'Action Française ou l'Oeuvre Française ? Ne trouverions-nous pas ça absolument injuste et ridicule ? De même, je vous partage une de mes incompréhensions : comment peut-on accepter de reprendre la rhétorique antifasciste de la Russie quand on voit à quel point la malhonnêteté de cette rhétorique a fait du mal pour nos propres idées en Europe de l'ouest ? Oui, Stepan Bandera est un héros national en Ukraine, au grand dam des Russes mais aussi des Polonais (Bandera fut en effet l'auteur de massacres contre les Polonais durant la seconde guerre mondiale). Mais Bandera n'est pas vu de manière positive en Ukraine pour son alliance stratégique avec les Allemands, il est vu comme un héros à l'ouest parce qu'il s'est battu pour l'indépendance de son pays. Il s'agit certes d'un personnage ambigu et discutable, je suis le premier à le reconnaître, mais la Russie contemporaine ne met-elle pas Staline à l'honneur, bourreau de bien des peuples ?
Quant à votre dernier jugement sur l'Ukraine et son alignement sur le mondialisme, je crois qu'il ne faut vraiment pas regarder leur volonté d'entrer dans l'UE avec notre regard français ou belge. Le modèle des Ukrainiens, c'est la Pologne, pas les Pays-bas ou la France. La Pologne, qui est pour eux un peuple frère, avait le même niveau de vie déplorable que l'Ukraine à la chute de l'URSS. Aujourd'hui son économie est en hausse constante, la vie y est agréable et le pouvoir est plus conservateur que jamais. Est-il incompréhensible que l'Ukraine veuille rejoindre la Pologne plutôt que de rester dans la sphère d'une Russie qui l'empêche de se développer ?
De même, même si j'aime certains aspects de la culture russe, je suis personnellement loin de voir dans ce pays un quelconque contre-pouvoir à la décadence européenne. J'ai plus d'espoir en effet dans les pays d'Europe centrale, comme la Pologne, la Hongrie ou la Tchéquie. Et d'un point de vue identitaire européen, je préfère l'entrée de quarante millions d'Ukrainiens nationalistes dans la sphère de l'Europe de l'Est afin de la renforcer plutôt que d'affaiblir cette région en soutenant le pouvoir russe.
Il y aurait encore énormément de choses à dire et chaque point abordé mériterait de plus amples développements, j'en ai conscience. Mais il me semblait important de préciser un peu ma position. Une fois encore, je puis me tromper et ma position peut évoluer devant certains faits ou arguments. Mais je vous prie de croire qu'il ne s'agit pas d'une prise de position à la légère, mais d'une réflexion fondée sur un intérêt réel pour les peuples et la culture d'Europe de l'Est. De même, ce qui guide à jamais mes réflexions, c'est la défense de l'Europe et de ses "patries charnelles". C'est la mort dans l'âme que j'ai appris le début de ce conflit, rien ne m'attriste plus que de voir la Russie s'éloigner de l'Europe, mais je ne pourrai jamais prendre son parti contre des peuples européens, comme la Pologne, les pays baltes, la Finlande ou l'Ukraine. Je comprends bien entendu que des Russes pensent de même, mais inversement.
@@egonon5710 D'abord désolé, mon propos n'était pas du tout d'accuser d'une quelconque malhonnêteté. Bien au contraire, je comprends tout à fait qu'on puisse avoir un parti-pris, surtout lorsque c'est argumenté comme ici. Je voulais pour ma part exposer un avis divergent, souligner des points de désaccord.
Je vous remercie pour votre long éclaircissement. Je tiens à clarifier moi aussi que je ne suis ni pro-russe, ni pro-ukrainien, j'ai donc un certain détachement et une certaine neutralité sur ces sujets.
Aussi bien le mondialisme/impérialisme à la russe, que l'occidentalisme de l'Ukraine me répugnent, car je reste persuadé qu'un rattachement à l'OTAN comme à l'UE signeront le début de la fin pour un énième bout de territoire européen.
Ainsi, je ne partage pas votre optimisme sur la Pologne. Certes, ils tiennent bon, mais les mécanismes d’infiltration des esprits sont déjà à l’œuvre. Netflix est aussi disponible en Pologne, Varsovie vote à gauche… Si à court terme, un gouvernement conservateur peut encore tenir bon, à moyen terme, ils ne pourront conserver le pouvoir car ils ont pactisé avec le diable : tôt ou tard, les grandes villes basculeront dans le mondialisme, tôt ou tard, il faudra accepter des centaines de milliers d’immigrants, construire des mosquées, répandre le wokisme, etc. C’est le pacte quand on s’allie avec les Américains, on voit ça dans le monde entier, jusqu’au Japon.
Résister sera toujours plus simple quand on est en dehors de tout traité, plutôt que de choisir un côté ou l’autre. Bref, c’est bien que l’Ukraine résiste, mais quel dommage que de se jeter dans les bras du diable, sous la gouverne d’un président plus que douteux…
Pour vous répondre sur la Russie, en effet je suis complètement persuadé que l’invasion de l’Ukraine n’aurait jamais eu lieu sans les événements récents et délibérément provoqués par les États-Unis.
Tout au plus, je pense que l’Histoire sert ici un narratif, de justification (et encore, c’est discutable car assez marginal dans le discours officiel de l’envahisseur), mais n’est en aucun une source de motivation.
L’état russe avait bien d’autres chats à fouetter que d’envahir un territoire d’intérêt relatif. Cela va d’ailleurs leur causer des coûts énormes (économiques et image). Je ne crois donc pas à la thèse de l’impérialisme nostalgique, du tsar Poutine demi-fou.
On voit bien que cette campagne militaire a été décidée dans la précipitation. On a entendu les déclarations toujours plus folles, dans la surenchère, du clan Zelinski (jusqu’à évoquer se procurer l’arme nucléaire). On voit bien que l’objectif de la Russie, après avoir eu un temps l’ambition de faire tomber le gouvernement, se focalise désormais sur l’occupation de certains territoires, dont on peut d’ailleurs questionner le rattachement à l’Ukraine (la Crimée) et où en tous cas les russes sont bien accueillis par la population (même en libérateurs, c’est un fait semble-t-il ignoré par M. Lasalle, de nombreuses ressources en ligne, non issues de la propagande russe, le démontrent).
Je suis resté aussi sur ma faim sur l’ethnicité de l’Ukraine, somme toute peu homogène (avec y compris des populations musulmanes, comme en Russie). Cela aurait apporté entre autres un éclairage sur les population de l’est, pourquoi ils se discriminent et s’entretuent depuis 8 ans (au moins).
De plus, à aucun moment, tous les experts militaires sérieux le disent, le format de cette armée russe n’a eu une quelconque capacité supérieure, à savoir d’annexer un pays de 40 millions d’habitants. De toutes façons, les russes sont à mon avis tout à fait conscient que la majorité de l’Ukraine est hostile à leur cause et donc qu’il serait inimaginable d’envahir ce pays.
Enfin, très factuellement, on pourrait aussi tout simplement se référer aux demandes russes dans les négociations, à savoir la neutralité de l’Ukraine (donc pas d’OTAN) et l’autonomie de certains territoires… Ce qui, au vu de l’actualité de ces dernières années, ne semble pas déraisonnable.
On pourrait exposer les motifs géopolitiques plus longuement, mais vous les connaissez sans doute bien et cela suffira pour étayer mon propos : les motifs géopolitiques l’ont emporté sur les motifs historico-impérialistes, j’en suis persuadé intimement, mais n’ayant pas votre érudition, j’ai peut-être en effet complètement tort… nous verrons bien…
Ne vous inquiétez pas en tous cas : ces objections ne constituent pas une critique de votre travail, que j’apprécie et soutien. Bien au contraire, j’ai appris beaucoup aussi bien de nos accords que de nos désaccords, l’érudition dans cette émission est bénéfique à tous. J’apprécie le débat construit et apaisé, m’ouvrir à des avis différents. : c’est comme cela que l’on s’enrichie et c’est bien ce qui manque cruellement à notre société d’aujourd’hui.
Il y a deux Ukraine complètement différentes. Ouest et Sud-est. Le présentateur a plus à l'esprit occidental.
L'intervenant parle essentiellement de ce qui était dans l'ensemble polono-lithuanien. Pour le reste, il parle beaucoup de la Russie. Au fond rien n'infirme le discours selon lequel l'est de l'Ukraine, c'est la Russie. De la Crimée, il n'est même pas question. Pas non plus du paradoxe selon lequel la première république ukrainienne s'est constituée ... à la faveur de la révolution russe.
57:50 Excellente explication de la contradiction des défenseurs de la souveraineté qui défendent une agression d'un territoire souverain
Superbe exposé, merci de casser les clichés du milieu et de remettre de la complexité dans les raisonnements.
Pas de complexités mais les raccourcis propagandistes d'un petit russophone minable.
Ego non est un youtubeur vraiment sous-côté.
Dans mes vieux livres en français on ne parlait pas de Russie mais de Moscovie, impliquant qu'il s'agissait d'une implémentation plus à l'est de peuples déjà présents dans l'actuelle Ukraine, comme quoi on peut faire dire à l'histoire à peut près ce que l'on veut...
L'histoire est extrêmement complexe et dépend de "l'angle de vue" : on peut résumer l'histoire de France dans une vidéo de 5 minutes et on peut en faire un ouvrage d'une dizaine de tomes. Et chaque village, sous réserve de sources suffisantes, peut également faire l'objet de plusieurs livres.
Un carré de prairie vu de loin parait simple, quand on se baisse, on découvre pleins de petits mondes.
@@CVB-23 très bien dit...
La Russie s'appela jusqu'à Pierre le Grand : Moscovie.
Cette vidéo, comme d'autres interventions de figures de nos mouvements, m'a permis de mieux comprendre la réalité ukrainienne et de ne plus prendre la propagande russe aux mots. Merci Ego Non, la vérité rend libre !
Il est intéressant mais ce qu'il dit sur la Russie est incorrect et qu'il y a une profonde méconnaissance de notre peuple. Nous nous considérerons comme un peuple européen et que cela lui plaise ou non.
Moi je hais la droite pro ukrainienne!
Pas la vérité mais une vérité .. ce monsieur ne le convainc nullement. 😊
@@АняРябкова-с2и Vos intellectuels tant au 19è qu'aujourd'hui sont majoritairement en désaccord avec votre assertion. La majorité se pense de façon eurasiatique. La minorité est pan-slave en considérant le monde slave comme extérieur à l'occident. Aucun des deux en tous cas ne s'assimile à l'occident.
Émission salutaire à bien des égards et rappelant certaines réalités fondamentales:
Notre "milieu" a malheureusement une lecture géopolitique "à l'américaine" des évènements. J'entends par "américaine" toute analyse consistant à plaquer ses considérations géopolitiques sur une région du monde sans prendre en compte les réalités historiques, linguistiques, culturelles, etc. des pays qui s'y trouvent. Les analyses géopolitiques sont nécessaires mais elles sont inopérantes si elles ne tiennent pas compte de ces réalités. Les désastreuses campagnes américaines de ces dernières décennies l'ont démontré. Il est donc curieux que notre "milieu" en soit resté à une analyse OTAN vs Russie et à valider le narratif russe lorsqu'il s'agissait de valider historiquement et à posteriori les visées du Kremlin dans la région (et donc à dire n'importe quoi).
Présenter d'emblée l'Ukraine comme un pays coupé en deux, avec un ouest ukrainien, ukrainophone et un est russe, russophone est par exemple délirant (17% de Russes ethniques selon les recensements de 2001, une russophonie générale en Ukraine et un taux d'ukrainophonie ne tombant sous les 50% que dans 4 oblasts démontrent l'impossibilité d'avoir un lecture binaire de cette nation). Ne pas tenir compte de la même manière des racines profondes du contentieux ukraino-russe (russification forcée durant les époques tsaristes et staliniennes, tragédie de l'Holomodor, etc.) empêche là aussi de comprendre que ce contentieux n'est pas une création "otanesque", ce qui là aussi forcerait à ne pas souscrire au narratif russe en la matière.
Ensuite, ne pas voir les conséquences à venir des actions et déclarations de Poutine envers l'Ukraine (peuple qui n'existe pas, nation qui n'existe pas, langue présentée comme un patois de russe, État qui n'a aucune légitimité historique) fut une erreur funeste. Aujourd'hui, beaucoup de ceux de notre milieu finissent par admettre que "russophone" ne veut pas forcément dire "russophile" devant l'évolution des évènements. Beaucoup qui considéraient les Ukrainiens comme un peuple fantoche ont de même dû revoir leur copie devant la résistance acharnée de ce peuple, résistance qui ne peut que susciter le respect de chacun d'entre nous, quel que soit le camp qu'il aura choisi dans cette guerre.
A ceux reprochant à Ego Non de ne pas livrer ici de lecture géopolitique, je répondrais qu'il ne fait que réparer les conséquences des affirmations mensongères colportées par notre milieu, aveuglement ou non, et ce sur toute une nation d'Europe, pour le seul motif de s'opposer aux Américains.
Magnifique entretien... Passionnant
J'écoute aussi Pascal Lassalle sur Radio Courtoisie toute les 4 semaines .😊😉
🤮🤮🤮🤮🤮🤮🤮
En revenant sur cette vidéo, je constate deux choses complémentaires : l'intervenant ne parle pratiquement que de la partie qui fut polono-lituanienne (en gros l'ouest du Dniepr), comme si le reste était assimilé à la Russie. Et cette partie ouest-ukrainienne a au fond une histoire proche de celle de la Biélorussie.
C'est vrai que l histoire a été réécrite, réinterprétée, déformée, mais dans ce cas là France devrait rendre l Alsace au saint empire romain germanique, tout comme la Lorraine,la Corse aux génois,accorder l'indépendance à la Bretagne ? Et si des séparatistes bavarois proclamaient l'indépendance,et ainsi de suite. La seule légitimité en histoire c'est la réalité du présent, pour l'instant la Russie et l'Ukraine existent,malheur au vaincu. On entend que les Ukrainiens ont libérés Auschwitz,la dénomination de front de Voronej devenant front ukrainien après Koursk et ce pour des raisons pratiques, devient maintenant une autre réalité. Bref, les supporters des deux côtés vivent dans leur métavers, tandis que les hommes,les vrais,les cyborgs ukrainiens,les mineurs du Donbass,les russes,les tchétchènes ,se tapent sur la gueule. Eux ils font l'histoire, ils l'incarnent. Respect à tous les soldats perdus,d'un côté comme de l'autre. J'ai mes sympathies, mais au fond n'oublions jamais que les affaires des autres ne doivent jamais nous diviser.
salut tout le monde
j'ai souvent écouté le camarade Pascal, alias Monsieur PGL, par le biais de Méridien Zéro
même si je ne mets pas en doute ses grandes connaissances et ses analyses souvent intéressantes, le fait que sa conjointe soit ukrainienne me pose question sur sa neutralité par rapport à ce sujet d'actualité brûlant
mais cela ne va pas m'empêcher d'écouter cette vidéo, même si elle est pas mal longue
encore merci à toi pour ton super boulot
Je partage votre commentaire à 100 %.
Je comprends votre point de vue, mais personnellement ça ne me pose pas de problème que sa conjointe soit ukrainienne, au contraire dirais-je. Il est en effet impossible d'être entièrement "neutre" sur un sujet de cet ordre. Et le fait qu'il soit personnellement lié à l'Ukraine par son épouse le conduit certes à avoir un certain point de vue, mais cela fait aussi qu'il se passionne pour ce pays et son histoire depuis une quinzaine d'années. Il ne s'agit donc pas pour lui d'une matière abstraite, mais d'un sujet vivant et passionnant. C'est pourquoi il s'investit tellement sur cette question et c'est la raison pour laquelle j'ai tenu à l'inviter. Pascal Lassalle donne donc un éclairage sur l'identité de l'Ukraine qui n'est pas toujours mis en avant dans nos milieux, ce qui est regrettable, à mon humble avis .
J'espère néanmoins que vous avez pris plaisir à l'écoute de cet entretien !
@@egonon5710 j'en ai eu camarade, d'autant plus que je connais bien le point de vue de Monsieur PGL à ce sujet (Monsieur PGL que j'ai toujours apprécié sur MZ)
de toute façon, tu n'as leurré personne, étant donné que tu annonces la couleur en le présentant comme "ukrainophile"
certains vont sans doute en faire le reproche, mais de toute façon qu'ils aillent se faire f..... (et je reste poli)
merci à toi pour ta réponse sincère et encore bravo pour la grande qualité de tes réalisations
@@egonon5710 Ce fut un plaisir car vos vidéos sont toujours de grande qualité et je connait Pascal Lassale depuis longtemps car je suis un assidu de radio MZ.
Merci de vous investir pour nous informer.
@@BaronAnselme69 merci beaucoup pour cette réponse, je suis très heureux que vous ayez apprécié l'entretien.
En tout cas, vous avez raison quand vous dites que certaines personnes, elles, n'aimeront pas cette prise de position. Cette vidéo a en effet été signalée, ce qui fait que TH-cam l'a maintenant restreinte aux moins de 18ans pour "propos choquants"...
Dimanche allez voter pour le Z
Superbe émission. Très intéressante.
Organisez un débat avec Thomas Ferrier!
Est-ce que le fantôme de Kiev est un héros fondateur de l'Ukraine ?..
3.01.00: L'intervenant comprend enfin que le concept "d'Europe" n'est pas un concept politique. Pas de fédération européenne ni de Lisbonne à l'Oural pas plus que d'UE.
3.09.00: Non effectivement la Russie aurait du se laisser faire. L'encerclement de l'OTAN ne serait qu'une malheureuse "maladresse" ^_^
Comment peut être si instruit et à ce point dans la lune?
Décevant. Nombreuses omissions historiques et beaucoup d'errements philosophiques manquant d'envergure, parfois creux, trop intimes, voire puérils, naïfs, surannés et personnels.
Nous sommes en Mai 2024, les évènements géopolitiques récents balaient avec force toutes les convictions et considérations de votre invité qui prêtent à sourire aujourd'hui.
Enfin, je conseille à Mr Lassalle de vite rejoindre LCI comme chroniqueur ou postuler sur
les listes macronistes aux élections européennes du 9 Juin😄.
Intérressant, mais pouvez vous développer sur le réveille possible des ukrainiens avec Azov ,pour etre honnête jusqu'au bout?
Merci pour cet entretien passionnant avec M. Lassalle, que j'ai decouvert il y a quelques annees lors de l'ecoute d'un entretien avec Michel Drac sur Zbigniew Brzezinski et le mouvement des "conservateurs realistes". Approfondi, Fouille, avec developpement des arguments et remise en perspective des enjeux actuels. Excellent. C'est encore une demonstration que la chaine devrait avoir au moins 10 fois plus d'abonnes
Je l'avais découvert sur radio courtoisie en entrevue avec Francis Cousin, cela avait permis d'en voir les limites.
Surtout pas cette chaîne est indigne même si l'on est conservateur, je dirais surtout.
Il faut écouter tous les points de vues et j'ai aimé écouter meridien zero. Mais là, ça ve va plus du tout. Non seulement cette analyse présente un biais familial ukrainien mais renforcé un biais identitaire central et quasi exclusif comme base d'analyse. Alors, sans être poutinolatre, je vous invite à lire « Le suprémacisme blanc : Peuples autochtones et Great Reset » de Lucien Cerise pour comprendre pourquoi cette posture nous emmène, ukrainiens, français et européens, dans le mur avec la manipulation des identitaires ukrainiens! D'ailleurs, deux mois après cet échange, nous pouvons déjà le sentir dans notre vie de tout les jours et voir à qui profite le crime.
On veut nous faire oublier que la Russie, la Biélorussie et l’Ukraine sont à la base issus du même pays : *La Rus’ de Kiev.* Et que c’est à partir de la conquête polono-lituanienne d’une partie de l’Europe Orientale, puis de l’annexion de la Galicie par l’Autriche lors des partages de la Pologne des années 1790, que l’identité ukrainienne va se créer. Pour faire simple, les ukrainiens sont des russes qui ont été culturellement austro-polonisés. À noter que « Ukraine » vient du mot « Ukrajina », qui en slavon veut dire « zone frontière ». Il n’a jamais été question de nation ukrainienne avant le XXe siècle.
Qui a créé l’Ukraine…? Vladimir Lénine, en 1922.
Pour quel motif…? Pour être le pays vitrine de la propagande de l’URSS en cours de réalisation.
Pourquoi avoir attendu 1922 pour le faire…? Par ce qu'en Octobre 1917, l’Allemagne a introduit les mercenaires bolcheviques qu’elle a soutenus militairement et financièrement. Ils ont assassiné toute la famille impériale pour prendre le pouvoir mais les militaires russes désorganisés s’y sont opposés. Les russes aidés par le contingent de français ont perdu la guerre en 1923, précisément en Crimée. Ce n’est qu’après avoir pris le pouvoir contre les russes que les bolcheviques menés par Lénine et Staline ont décidé de créer l’URSS et un pays vitrine. pour la propagande de l’URSS. Lénine est mort et Staline a pris sa succession.
L’Empire Russe n’avait plus rien du tout. Si les allemands ont soutenu financièrement et militairement les bolcheviques, en contre partie ils avaient le droit de rapatrier en Allemagne tous les trésors de la famille impériale, y compris le fameux emprunt russe que les russes n’ont jamais vu.
Avec quoi croyez vous que l’Allemagne a pu construire en secret l’armée la plus moderne du monde ? L’Allemagne était verrouillée financièrement par le traité de Versailles ses bénéfices allaient à l’Angleterre et à la France pour financer les dommages de guerre (Même si britanniques et allemands ont tout fait pour payer le moins possible ces dommages envers la France). C’est le pillage du trésor de la Russie qui a permis la création de l’armée d’Hitler et ses généraux.
Les véritables noms de Lénine extirpé de Suisse et Staline extirpé de Géorgie ont moins d’importance que leur passé. Staline incriminé dans l’affaire de la famine ukrainienne, changeait d’identité deux fois par semaine et sortait dehors en changeant constamment de déguisement puisqu’il était recherché en Géorgie pour attaques à main armée, avant de devenir le chef suprême de l’URSS.
Nombre de gens collent à l’aise toute la famine de l’Ukraine sur le dos de Staline comme étant une perversion du personnage. C’était un criminel, c’est vrai mais tout l’appareil politique soviétique était responsable de cette grande famine.
Par ce que nombre de gens oublient l’essentiel qui est pourtant extraordinaire. Staline a octroyé aux habitants du nouveau pays qui étaient tous russes avant, des privilèges exceptionnels qui ne pouvaient pas exister dans l’URSS qui était basée sur le collectivisme où tout appartenait à la collectivité des pays de l’union, tandis que l’Ukraine vitrine de l’URSS bénéficiait de droits extraordinaires tel que les droits de propriété privée. C’est totalement ingérable puisque les patrons d’entreprises pouvaient s’enrichir personnellement par la corruption en utilisant gratuitement les moyens en matériel, en salaires, en transports, en santé etc. de la collectivité URSS. En plus, Staline avait fait transférer les usines les plus performantes de Russie en Ukraine et tous les films de la propagande soviétique étaient tournés en Ukraine.
Staline a été obligé d’instaurer les plans quinquennaux pour tenter de régulariser le fonctionnement chaotique provoqué par la corruption en Ukraine. C’est ce conflit qui a engendré la famine et pas Staline. Pour autant, ses conseillers devaient avoir une force de persuasion grandiose puisque Staline n’a jamais retiré les privilèges octroyés avec une légèreté déconcertante à la création de l’Ukraine.
Il y a pire encore : *Staline ne supportait ni les russes, ni les polonais.* Les premiers commissaires politiques (NKVD) étaient pour beaucoup des ukrainiens. Leur rôle a été terrible puisque ce n’était ni plus ni moins que des petits caporaux qui avaient le droit de tuer un supposé ennemi du peuple sans avoir de compte à rendre. Leur rôle principal était d’envoyer leur rapport au politburo. Deux d’entre eux qui ont participé aux purges de 1939 sont même devenus chefs suprêmes de l’URSS en ayant été avant les principaux conseillers de Staline.
Dans les faits, Nikita Khrouchtchev a été roulé dans la farine puisque le premier des deux larrons n’a pas été scolarisé. Il gardait les moutons à Kiev. Il a travaillé un peu partout d’une usine à l’autre sans pouvoir se stabiliser. Dès qu’il a été en âge de le faire, il s’est enrôlé dans l’armée et en louvoyant, il est devenu commissaire du peuple. Il a rencontré la femme de Staline qui a du en dire le plus grand bien à son mari puisque Staline l’a nommé chef du parti communiste d’Ukraine. A la mort de Staline, le luron s’est empressé de dénoncer les crimes de son patron mort. et il est devenu chef suprême de l’URSS succédant à Staline.
Dans les faits, les russes n’avaient pas droit à la parole depuis que la famille impériale a été assassinée, et les ukrainiens ont fait partie des plus importants dirigeants de l’URSS jusqu’en 1985 qui a été l’arrivée de Mikhaïl Gorbatchev au pouvoir. A son arrivée, Gorbatchev a supprimé la fonction de chef suprême de l’URSS et il a été président de l’URSS.
Dans l’ensemble, tous les peuples de l’ancien Empire Russe, devenu URSS, ont subit le communisme, *en particulier les russes.* Les historiens ne sont pas arrivés à chiffrer le nombre de victimes estimé par les uns à 70 millions de morts dans des caves, des hôpitaux psychiatriques ou au goulag et estimé par d’autre à plus de 100 millions de victimes.
Une grande érudition mais aveugle à la dimension géostratégique d'une Ukraine coupant l'accès aux mers chaudes et outil pour défaire la Fédération de Russie. Le jeu américain absent, très troublant. Trop partial. Très frustrant.
@Juan Antonio La partialité n'est pas un problème si elle est argumentée. On a compris que les Ukrainiens sont civilisés et les Russes sont des brutes ! Ici, une partie essentielle de la question n'est pas prise en compte: la géostratégie (il la mentionne pour l'écarter). C'est un droit mais alors on ne peut conclure sur le sens de ce qui arrive. Je défends l'idée que tout cela était inéluctable (dire que les Occidentaux ont été imprudents me parait un euphémisme accusatoire léger, les marionnettistes sont très sérieux). J'ai aussi relevé des jugements douteux sur l'opération militaire (la fable des appelés qui pleurent) et sur la population (il n'y a pas de problème de séparatisme interne c'est la faute de la Russie !). L'exposé, quand il se tient à l'histoire, est par ailleurs remarquable et évidement Ego Non est toujours aussi brillant, ici cependant engagé imprudemment dans l'actualité. J'ai questionné Moreau sur cet exposé et lui ai demandé s'il pouvait contre argumenter. Je n'ai pas de maitre à penser mais après une longue expérience dans l'analyse renseignement j'aime confronter. Cordialement
@Juan Antonio Bien ! Moreau doit évidement rendre de comptes sur ce qu'il affirme mais chez vous je ne vois aucun argument. Bon dimanche de Pâques !
@@pierrecyrc Vous résumez parfaitement, et mieux que moi, ce que j'ai également noté à l'écoute de cet entretien. Analyse historique intéressante, mais contexte géopolitique largement passé à la trappe, ainsi que les faits d'actualité qui ne sont pas alignés sur le narratif.
Passionnante video où Pascal Lassalle fait preuve d'une époustouflante érudition. Mais son argument qui consiste à dire, sans doute à raison, que les milliards de dollars consacrés par les États-Unis à provoquer le coup d'État de Maïdan n'y auraient pas suffi sans l'adhésion d'une bonne partie de la population, peut lui être retourné: les encouragements russes n'auraient pas suffi pour permettre à la population des républiques de Donetsk et de Lougansk de résister pendant huit ans au pilonnage des Kiéviens.
Je me fais une autre réflexion sans rapport direct avec son exposé mais, puisqu'on parle d'Ukraine, où en faire part ailleurs? Les millions d'Ukrainiens qui sont partis en Europe de l'Ouest n'ont rien à y faire. Tout l'ouest de l'Ukraine n'est pas menacé et ne le sera sans doute jamais, il n'intéresse pas les Russes. Un déplacement à l'intérieur des frontières suffirait, avec la perspective de vraiment s'expatrier en cas de réelle menace. On ne m'ôtera pas de l'idée que la majeure partie de ces gens ont profité de la situation pour rejoindre le paradis occidental, puisqu'on leur ouvrait si gentiment les frontières, et que les avoir dehors quand les armes se seront tues en Ukraine ne sera pas une mince affaire.
Lviv, Kiev, et beaucoup d'autres endroits de l'ouest sont régulièrement touchés par les missiles.
De plus quand une guerre est en cours, on ne sait qu'elle est la stratégie de l'envahisseur, il aurait très bien pu attaquer de Biélorussie ou de Transnitrie.
Je trouve que sur la Russie, ce qu'il dit n'est pas du tout correct et il a une méconnaissance du peuple russe et de ce que nous pensons. C'est faux et à vomir. Ce qu'il dit est énervant et je pense qu'avec tout ça, les ennemis de l'Europe au sens ethno-civilisationnel ont de bon jours devants eux et c'est sans parler de certains organismes qui se félicites de cette guerre. Il y a aussi autant d'organisations identitaires du côtés russes qui défendent l'identité ethnique.
Passionnant mais presque tout à charge contre la Russie, pénible. L’ukro-nazisme, la dérussification et l’ingérence américaine, circulez y a rien à voir !
Je suis désolé je suis sûr que le texte est très intéressant, les envolées lyriques sont trop longues, j'ai rapidement décroché et c'est bien dommage.
Je ne vois aucune véritable envolée lyrique dans son exposé.
pourquoi youtube a classé cette vidéo -18 ans ?
Parce que TH-cam a jugé le contenu "choquant", certainement à cause d'un signalement de personnes en désaccord avec les propos tenus ici. J'ai fait appel de cette décision...
@@egonon5710 j'ai vu de nombreuses vidéo plus choquantes qui sont toujours en ligne et sans restrictions...
TH-cam et sa censure à géométrie variable
Je suis allé une fois en Ukraine en 2013 .
Pascal Lassalle est un grand connaisseur de L'Ukraine .
Un avis appuyé certes sur des faits mais sur des faits interprétables a rebours de ses conclusions. La propagande irrigué tous les avis et ce monsieur est loin d'en être exempt. Il annone la vulgate nationaliste ukrainienne. Son mariage avec une Ukrainienne me fait fortement douter de sa rigueur méthodologique.
Ce M Lassalle est d'une mauvaise foi absolu.
Quand a été tourné l'entretient ?
Il y a quelques jours seulement, le mercredi 6 avril ;)
Le son est très mauvais je zappe dommage
Merci pour cet entretien qui m'a énormément donné à réflexion (écouté 2x). L'aspect historique abordé m'a beaucoup appris et m'a poussé a faire des recherches pour mieux comprendre les origines du peuple ukrainien.
Cependant, mon avis est plus mitigé quand aux passages ou vos avis personnels rentrent en jeu. J'ai peur que vous ne soyez tous les deux légerement biaisés étant donné vos situations personnelles (liens avec l'Ukraine et/ou la Pologne). Monsieur Lassalle semble d'ailleurs être en lien avec l'aile métapolitique d'azov.
Concernant l'aspect historique, j'aurais aimé la suite de celui ci après les Cosaques Ukrainiens.
Et surtout même si je suis d'accord qu'il existe un peuple ukrainien, j'aurais aimé que vous définissez quel serait son territoire géographique le plus raisonnable. Car vous parlez de Rus de Kiev comme étant en partie à l'origine du peuple ukrainien mais j'ai l'impression que cet "état" n'a occupé que très peu de temps les territoires de la Crimée et du Donbass. Ces deux territoires (et dans une moindre mesure les territoires cotiers qui les relient) semblent avoir une histoire différente du reste de l'Ukraine.
C'est dommage car c'est bien là la question essentielle à se poser et à répondre une fois que l'on a compris qu'il existe un peuple ukrainien.
Personnellement je pense qu'une grande majorité de l'Ukraine à parfaitement le droit de défendre son identité et sa souveraineté mais je comprends qu'une partie de celle ci ne se retrouve pas dans ces revendications. Ces peuples possèdent peut être eux aussi une identité propre.
Finalement, je pense qu'il est possible d'être contre cette guerre sans être pro Ukraine ou pro Russe mais de comprendre les revendications de part et d'autre, ainsi que de reconnaitre les atrocités faites de part et d'autre.
Merci beaucoup pour ce commentaire, je me réjouis que cet entretien nourrisse ainsi vos réflexions !
Ni mon invité ni moi-même n'avons caché notre sympathie pour la cause ukrainienne, en effet. J'ai d'ailleurs préféré dire d'emblée que Pascal Lassalle était "ukrainophile" afin de lever toute ambiguïté. Il est vrai également que nous avons lui et moi des biais, comme tout un chacun, à la fois personnels, politiques et philosophiques. Dans mon cas, en plus de ma situation personnelle et de l'intérêt que je porte à la culture slave depuis longtemps, il y a une question de principe : je suis pour la défense de toutes les identités européennes et des "patries charnelles". Dès lors, quand j'entends les discours officiels russes nier les particularités de la culture ukrainienne et son droit à l'existence, ma sympathie va immédiatement à cette dernière, comme elle va à la cause irlandaise face à l'Angleterre dans son histoire tragique ou à la défense des cultures bretonne et occitane face au centralisme jacobin de Paris.
Concernant votre seconde remarque, il est vrai que nous pourrions (et devrions peut-être) consacrer une nouvelle partie sur l'histoire récente de l'Ukraine au XXe siècle, sur la russification progressive d'une partie de son territoire ainsi que sur la composition ethnique de ce dernier. Néanmoins, j'aimerais vraiment inviter à la prudence quand on s'intéresse de loin à ce pays et ne pas céder à certaines facilités d'analyse.
Même s'il y a effectivement des différences culturelles entre "l'Ukraine profonde" de l'Ouest, solidement ancrée dans des traditions plus rurales, qui a toujours résisté à la russification, et une partie plus russophone à l'Est (grosso modo à l'Est du Dniepr), il ne faut pas voir dans l'Ukraine une sorte de grande Belgique composée de deux entités aussi hétérogènes que la Wallonie et la Flandres. Pour avoir une idée un peu plus nette, tout d'abord, il est intéressant de regarder quelques données :
- Le 1er décembre 1991, à la chute de l'URSS, un référendum sur l'indépendance de l'Ukraine eut lieu. La question était la suivante : « Êtes-vous favorable à la déclaration d'indépendance de l'Ukraine ? » La participation s'est élevée à 84,18 % et le 'Oui' l'a emporté à 92,3 %. Et non seulement le 'Oui' l'a emporté au niveau national, mais il fut majoritaire dans absolument tous les oblasts (régions) d'Ukraine, y compris dans les régions du Dombass (à environ 86%). La seule région où le 'Oui' fut nettement plus bas fut la Crimée en effet, ce qui montre la complexité de cette question. Néanmoins, le 'oui' l'emporta également à 54%.
- S'il y a une relativement grande disparité linguistique entre l'Ouest et l'Est, la différence ethnique, elle, est moindre. Selon les recensements de 2001, 75% de la population ukrainienne est ethniquement ukrainienne et s'identifie comme telle et 17% seulement sont des Russes ethniques. Les 7% restant sont composés de toutes les autres minorités présentes dans le pays (Ruthènes, Biélorusses, Tatars, Moldaves, Hongrois, etc.). Il est donc important de distinguer les Ukrainiens russophones des Russes ethniques, de même qu'on distingue des Suisses francophones des Français. Les Suisses francophones ont sans nul doute une proximité culturelle à bien des égards plus grande avec les Français de France plutôt qu'avec les Suisses allemands de Zurich, il n'en demeure pas moins qu'ils sont et se sentent Suisses et non français. Or, selon les mêmes recensements de 2001, la proportion des Ukrainiens russophones dépasse celle des Russes ethniques dans le Dombass (ces derniers représentent respectivement 39 % dans l’oblast de Louhansk et 38,2 % dans celui de Donetsk). La Crimée, une fois de plus, est elle un cas particulier. Elle est la seule région dans laquelle la proportion des Russes ethniques est plus grande (60%) que celle des Ukrainiens ethniques russophones (24%) (le reste étant composé des tatars de Crimée et d'autres minorités ethniques). C'est en raison de ce caractère spécial que la Crimée, de 1995 à 2014, jouissait en Ukraine d'un statut spécial et constituait juridiquement une "République autonome", relativement indépendante du gouvernement de Kiev.
- La répartition linguistique est maintenant une question fort épineuse. Parmi les 75 % d'Ukrainiens ethniques, 85 % d'entre eux considèrent que la langue ukrainienne est leur langue maternelle et le russe pour 14,8 % d'entre eux, ce qui porterait la proportion à 67,5 % pour l'ensemble du pays. Selon le recensement de 2001, les locuteurs de l'ukrainien sont majoritaires à plus de 90 % dans l'Ouest (Valhynie, Lviv, Rivne, Ternopil, Ivano-Frankivsk, Jytomyr, Vinnytia), sauf dans la Transcarpathie où vit aussi une importante minorité hongroise ou dans l'oblast de Tchernivtsi qui abrite de nombreux locuteurs roumains. Ce sont des raisons historiques qui expliquent en partie la répartition entre l'Ouest ukrainophone et l'Est russophone. L'Ukraine occidentale a, en effet, été annexée à l'Union soviétique plus tardivement et l'Ukraine de l'Est fut vidée d'une partie de sa population ukrainophone par les répressions staliniennes (Historiquement, l'Ouest ukrainien n’a pratiquement jamais accepté la russification massive et constante du Sud-Est, l'Ouest a jadis fait partie de l'Empire austro-hongrois et a été annexé à l'Union soviétique plus tard que le reste du pays, soit en 1939 et non en 1922; il a pu mieux préserver sa langue).
On emploie souvent le terme «Russes» pour désigner les russophones, bien que la plupart d'entre eux sont des Ukrainiens d'origine, comme je l'ai dit plus haut, mais russifiés au cours des décennies, voire des siècles. Ce sont donc des Ukrainiens russophones, non des Russes dit «ethniques» comme ceux qui vivent en Russie. Néanmoins, il faut comprendre que les ukrainophones sont partout, y compris dans les zones russophones du Sud et de l'Est. Le taux d'ukrainophonie ne tombe sous les 50% que dans 4 oblasts : Louhansk (30%), Donetsk (24%), Odessa (46%) et Crimée (10%).
Ainsi, au regard de toutes ces données, il est capital de faire la distinction entre : russophones, russophiles et Russes ethniques. Les différentes politiques culturelles et linguistiques de l'État ukrainien sont peut-être discutables (quoique, une fois encore, il faut faire attention à ne pas céder aux sirènes de la propagande), mais elles s'inscrivent néanmoins dans un contexte historique bien précis, qui suit les meurtissures des différentes russifications forcées, des répressions soviétiques ainsi que de l'holodomor. Contrairement à ce qu'on entend parfois, les habitants de la partie orientale de l’Ukraine ne s’identifient pas comme des Russes, mais comme des «gens d'ici», ce qui signifie des Ukrainiens russophones une fois encore. Bien qu'indéniablement ukranienne, leur culture diffère pourtant un peu de la culture de l'Ouest en ceci qu'elle intègre plus volontiers des éléments de la culture russe (ce qui en soi n'est pas surprenant pour un pays plus grand que la France, la culture bavaroise n'est après tout pas la même que celle de Hanovre en Allemagne non plus). Toutefois, malgré sa position prédominante depuis des décennies dans les villes, le russe commence à régresser, notamment dans l'administration et l'éducation.
C'est à cet égard à mon sens que la Russie est la plus fautive. Au lieu de se montrer si agressive toutes ces dernières années, elle aurait pu développer un "soft-power" amical et jouer son rôle de "peuple frère" afin d'assurer une continuité culturelle dans cette région. Au lieu de ça, je prends le pari que l'agression de l'Ukraine par la Russie achèvera de solidifier la culture ukrainienne dans un sentiment d'unité nationale anti-russe. Plus que Taras Chevtchenko ou Stepan Bandera, il faudra peut-être dire un jour avec ironie que le vrai père de la nation ukrainienne est Vladimir Poutine lui-même, qui a su faire l'union de tous les Ukrainiens contre lui, un peu comme les conquêtes napoléoniennes contribuèrent à l'unification de l'Allemagne.
Et enfin, un dernier point que je voudrais aborder, plus philosophique cette fois, concerne l'irrédentisme national, à savoir la volonté de rattacher à un État certains territoires pour cette raison, par exemple, qu'ils en ont autrefois fait partie ou parce que leur population est considérée comme historiquement, ethniquement ou linguistiquement apparentée. A mes yeux, il s'agit là d'une ambition souvent funeste, qui n'a conduit qu'à des catastrophes au siècle passé, et qui ne peut que nous détourner des véritables enjeux actuellement. Si l'on doit justifier l'invasion de l'Ukraine par la Russie au motif qu'il y a des minorités ethniques russes (17%), alors où s'arrête-t-on ? En toute logique, la Russie devrait aussi attaquer l'Estonie, qui compte une minorité russe plus grande encore (plus de 25%, d'où l'inquiétude de l'Estonie par ailleurs). Mais d'autres pays devraient peut-être s'y mettre par la suite après tout ? Quid de la "grande Hongrie" (Nagy-Magyarország) qui fut dépouillée de ses territoires lors du traité de Trianon en 1920 et qui chagrine encore les nationalistes hongrois ? La Hongrie devrait-elle faire comme la Russie et annexer certaines partie de la Slovaquie et de la Roumanie ? L'Autriche devrait-elle annexer le Tyrol du Sud italien dont la population est à 50% germanophone ? L'Allemagne devrait-elle récupérer les cantons germanophones de Belgique ? La Finlande la Carélie russe ? Je m'arrête ici, mais on pourrait multiplier les exemples à l'infini. Même si on peut voir des liens historiques entre tel pays et telles régions d'un autre pays, il est dangereux à mon sens d'accepter qu'un pays puisse violer impunément la souveraineté d'un pays voisin. Cela ne peut qu'apporter plus de confusion et de crimes en Europe, à une époque où nous avons surtout besoin d'unité pour faire face aux dangers civilisationnels qui nous menacent...
Ça change des plumitifs ridicules et sur-médiatisés tels qu'Asselineau ou Moreau, excellent entretien.
Aigle bicéphale aussi chez les Habsbourgs
Bon bon bon... Ce monsieur n'est vraiment pas agréable à écouter, un piètre orateur.
beaucoup de bruit pour rien
Hypertrophie du moi.
Excellent, je conseille aussi vivement à tous les camarades Méridien 0. Néanmoins on peut mettre en doute la neutralité du grand Pascal sur la question. Une négation pure d'une nation ukrainienne est absurde, mais la détacher de sa composante russe, inclue et moulée par sa grande sœur est aussi malhonnête. Gloire à Pascal tout de même
Exposé brouillon, dommage.
la Crimée est Ukrainienne selon vous ?
Non, la Crimée n'a jamais été un territoire culturellement ou ethniquement ukrainien.
Pas du tout d’accord avec la vision partielle et trop partiale de ce monsieur sur le conflit ukrainien, qui ne semble pas tenir compte des crimes qui ont été commis par le régime ukrainien qu’il n’a même pas pris la peine d’évoquer... Quant au rattachement de la Crimée à la Russie, péninsule qui n’a jamais été liée à l’identité ukrainienne, elle est tout à fait justifiée !
Rien non plus sur l’anti-russisme et le racisme avéré des neonazi ukrainiens... Bref malgré des connaissances historiques très larges, ses positions sont très suspectes et difficilement défendables.
Mais pourquoi P. Lassalle aurait-il parlé des "crimes" du régime ukrainien moderne alors qu'il s'agissait en priorité d'une émission sur l'histoire de l'Ukraine, son identité et sa place dans l'Europe ? Face à une propagande russe grossière qui affirme la non-existence d'une culture ukrainienne particulière, il m'a paru intéressant d'apporter un autre son de cloche, d'où mon envie de faire cette émission.
Quant à la question de la Crimée, il s'agit d'un cas infiniment plus complexe que l'on veut bien croire. En effet, la péninsule est bien moins liée à l'histoire de l'Ukraine que les autres régions du pays, y compris les régions de l'Est. Mais cela ne veut pas dire qu'elle est historiquement russe non plus. La Crimée fut conquise à la fin du XVIIIe siècle par Catherine II, et même les plus grands défenseurs de l'impérialisme russe étaient forcés de reconnaître qu'il s'agissait-là d'une conquête violente. Même Danilevski - auquel j'ai consacré une longue vidéo - avait du mal, dans son ouvrage, à justifier la conquête de la Crimée. Constantin Leontiev, qui y séjourna durant la guerre de Crimée, appréciait justement cette région pour son caractère "exotique", d'influence grecque et tatare.
Néanmoins, je ne dis pas ça pour justifier l'appartenance de la Crimée à l'Ukraine ou non, mais simplement pour rappeler certains faits historiques.
Toutefois, quand bien même une bonne partie de la population de Crimée a des liens forts avec la culture russe, il ne s'agit pas d'une raison pour déclencher un conflit ouvert et annexer de force ce territoire. L'Autriche devrait-elle reprendre le Tyrol italien ? Gdansk devrait-elle revenir à l'Allemagne ? La Hongrie devrait-elle retrouver ses frontières d'avant le traité de Trianon ? Je me trompe peut-être, mais il me semble que nous avons d'autres questions à régler en Europe avant de sombrer à nouveau dans ces conflits irrédentistes insolubles.
@@egonon5710 Je suis d'accord sur l'occultation implicite par Poutine d'un culture spécifiquement ukrainienne (les Cosaques Zaporogue...). Ceci dit il y a bien des mouvances néo-nazi et antirusse /russophobe en Ukraine. Le nationalisme ukrainien d'origine a été perverti et radicalisé depuis le 2ème guerre mondiale.
Je connais l'histoire de la Crimée, elle a été Tatar pendant à peu près 500 ans - après avoir vu s'établir une multitude de peuples turco-mongol et indo-européens - avant que l'empire russe de Catherine II ne l'annexe (violemment je veux bien le croire).
La Russie ne l'a pas annexé de force mais via un référendum dont le résultat est sans appel et organisé dans des circonstance particulières suite à un coup d'Etat fomenté par le camp occidental. Juridiquement c'est un rattachement et non pas une annexion.
LOL !... et Méga LOL !...
@@ronanleonus7703 Réponse de collégien.
@@Matchat31 MDR !...
Я плачу: th-cam.com/video/Qlx7NLcAmSo/w-d-xo.html 💔💔
Comme quoi la pseudophilosophie mene a la nullite geopolitique .
J'avais déja écrit un pavé sur la vidéo de Julien Rochedy sur Todd, pour ses approximations sur la Russie. Qui a du retirer sa vidéo, merci. Mais alors cette vidéo, avec le recule ou pas, est d'une imprécision de l'histoire, sur sa forme et sur son fond. A force d"'écouter des anciens nationalistes, devenir pro-europe. Je comprends mieux où vous voulez amener vos idées. À la création d'une Europe blanche, qui naÎtra dans le berceau de Kiev. Mais encore une fois dans l'histoire, vous tombez sur un gros problème qui est la Russie. Dommage pour vous, heureusement pour nous.