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  • เผยแพร่เมื่อ 21 ม.ค. 2025
  • La « Marche de la liberté » s’inscrit dans une temporalité politique globale, de libéralisation politique et économique. Un vent de libéralisme, partant de la chute du mur de Berlin, de ladislocation de l’URSS, du discours de La Baule la troisième vague de démocratisation touchant le continent africain dans les années 1990, est porteur de changement et d’espoir pour nombre de citoyens de ce monde. La « Marche du 10 août 1991 », des faucons du mouvement des Forces Vives, les Forces Vives Rasalama d’Albert Zafy et du Pasteur Richard Andriamanjato, vers le palais présidentiel de Iavoloha constitue le point d’orgue des manifestants malgaches à l’encontre du pouvoir autoritaire décadent de Didier Ratsiraka, au pouvoir depuis 1975 et réélu en 1989. Ledit mouvement, regroupant les opposants issus de la société politique, économique, civile et religieuse, souhaitait « faire monter le peuple » et « abattre les murs de Jéricho ». Une radicalisation visant à « cueillir le fruit » à Iavoloha se soldant par des morts suite aux tirs du Régiment pour la Sécurité Présidentielle. Cette forme d’action du répertoire politique contemporain aboutit à la création de martyrs au sein du vahoaka se voulant représentatif de la nation face à un contexte bloqué. Elle s’inscrira dans une itération. La perte du hasina, du pouvoir rassembleur et du lien de confiance par le président sortant contribuent à un partage de pouvoir par le biais de la Convention du Panorama du 31 octobre 1991. L’instauration d’un renouveau démocratique ouvrant la voie à une nouvelle légitimité constituait le leitmotiv des nouveaux acteurs politiques, les Forces Vives, qui par une alliance avec la bible, à travers le conseil des églises chrétiennes de Madagascar (FFKM), ont ouvert la voie du constitutionnalisme de la troisième vague (constitution de 1992) et du chemin de la démocratie en instituant de nouvelles institutions, le multipartisme, la liberté d’expression, de nouveaux droits fondamentaux. La libéralisation ainsi obtenue se heurta toutefois à la confiscation des idéaux par les élites politiques mettant un coup d’arrêt à cette période d’effervescence politique avec un goût de démocratisation inachevée. La persistance du système clientéliste au sein duquel le partage du gâteau national se négocie entre les anciennes et les nouvelles élites a contribué à la persistance des pratiques politiques antérieures sous couvert de reviviscence démocratique.
    Dr. Juvence F. Ramasy

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