De la psychiatrie à la santé mentale : émergence de la stigmatisation, Dr Clément Bonnet

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  • เผยแพร่เมื่อ 18 ต.ค. 2023
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    Déstigmatiser les troubles psychiques
    Malgré une évolution sociale manifeste, notamment depuis l’introduction du terme de handicap psychique (loi du 11 février 2005), les troubles psychiques restent marqués de représentations anciennes, voire ancestrales : peur de la « folie » et de sa possible contagiosité, tabou et honte à dire et reconnaitre certaines pathologies, notion de dangerosité lorsque l’on évoque les schizophrénies… Les causes des troubles psychiques restent à ce jour hypothétiques, non prévisibles et multifactorielles. Cette incertitude étiologique est source d’angoisse pour tout un chacun et couplée à une incidence importante dans nos sociétés occidentales, les représentations liées aux maladie psychiques restent teintées d’angoisse et de peur. La crise sanitaire que nous avons vécu récemment, a révélé nos fragilités existentielles et notre vulnérabilité dans notre rapport au Réel et au lien social.
    Les processus de stigmatisation, c’est-à-dire d’une marque ou surdétermination négative, sont toujours très présents et les personnes en souffrance psychique en témoignent quotidiennement au travers de leurs difficultés à maintenir leur place dans la société, la famille, d’accéder à un logement et au monde du travail.
    « L’autre, hier proche, aujourd’hui souffrant et différent, me devient étranger. » « Il est support de mes représentations et de mes angoisses. » « Et si cette problématique me touchait demain ? »
    Pour autant, les actions grand public de reconnaissance et de déstigmatisation des troubles psychiques se multiplient et participent à relativiser ces représentations négatives : 34e semaine à venir de la santé mentale (SISM) étendue à deux semaines avec des actions proposées partout en France ; sur le modèle des soins somatiques de premier secours, développement des Premiers Secours en Santé Mentale (PSSM) pour tout citoyen ; nombreuses actions et communications des associations en santé mentale (SMF), associations d’usagers (GEM, Clubs) ou d’aidants (UNAFAM) et reconnaissance de la paire-aidance ; politiques publiques orientées vers le logement inclusif des personnes handicapées psychiques, programme Un Chez Soi d’abord et développement des Résidences Accueil ; reconnaissance de la Prestation de Compensation du Handicap (PCH) pour les troubles psychiques permettant ainsi de financer des aides humaines (SAAD spécialisés…).
    On ne peut que soutenir ces multiples actions qui permettent de démystifier les troubles psychiques. Pour autant, nous ne devons pas perdre de vue que derrière le terme général de Handicap psychique, se cachent et opèrent activement des processus psychopathologiques graves, des maladies psychiatriques déstructurantes, invalidantes, complexes à soigner et qui appellent humilité de notre part et mobilisation de tout un chacun pour les prévenir.
    Dans la suite de la journée de FLERS consacrée à la « Souffrance psychique et lien social » et à celle de ROUEN sur le thème « De la déstigmatisation au pouvoir d’agir », SMFN propose une nouvelle journée de réflexion et d’échanges sur la déstigmatisation des troubles psychiques en associant la force des actions sociales à mener, à celle du maintien d’un travail de recherche clinique et thérapeutique. C’est l’articulation de ces deux champs qui peut permettre au sujet d’engager un travail subjectal de rétablissement et de réinscription sociale.
  • วิทยาศาสตร์และเทคโนโลยี

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