Cette interview rare et enrichissante de Didier Eribon mériterait un sous-titrage en français et dans d'autres langues pour la rendre accessible au plus grand nombre
Je n'ai jamais, en terme de catégorie socio-profedsionnelle, quitté ma catégorie d'origine, ouvrière, Mais ai appris la honte sociale au contact de la classe moyenne nantaise dans la quelle j'ai atterri ''géographiquement' à 18 ans, Et cette honte m'a quitté à 35ans, en arrivant à Marseille, où J'ai vu massivement cette société en tant que machine à broyer du pauvre. Plus moyen de se sentir coupable ou honteuse face à la réalité sociale
A lire impérativement Retour à Reims et la Société comme verdict, tout comme il faut lire également Annie Ernaux qui écrit très platement, mais c'est toute sa force, sur son milieu, son père, sa mère... aucune chance de s'en sortir ... on lira Passeron et Bourdieu pour l'héritage culturel et social
@@fadochezemni On est là ✋ Après pour préparer l'épreuve au mieux, à l'inscription ScPo Grenoble joint un PDF sur le site. Je me suis inscrit il y a quelques heures et le PDF est plutôt bien renseigné. Hésite pas non plus à aller voir les sujets d'annales. 😉
Il y a des gens comme ça leurs lunettes elles leur vont bien, elles coulent de source, c'est le prolongement du regard. J'arrive pas à trouver des lunettes comme ça moi, chaque fois que j'achète une paire au bout d'une semaine elles me gonflent.
Avec le confinement, on ferme les facs (... populaires) et on garde les classes prépa ouvertes (où se concentrent les gosses de la bourgeoisie) ... éducation à deux vitesses ? Justice à deux vitesses ? ... merci Macron ... merci ceux qui l'ont élu !
Maître à penser !? C’est suffisant pour que je n’écoute pas, mais j’écoute quand même. C’est amusant, ces gens qui criaient « ni dieu, ni maître ! », mais qui ne résistent pas au rôle de gourou … Changez le titre, pour plus de crédibilité. Surtout avec ces gens-là, que l’on a vus à l’œuvre. Le discours est vieillot. (J’étais aussi dans un milieu homophobe et ouvrier, mais je ne leur ai pas demandé leur avis, ni laissé le choix.)
Sur le salaire à Normale Sup, je suis assez vieux pour avoir fait l'école normale (pas Sup), formation des instits. On était payés aussi, mais on devait 10 ans à l'état. Et on était moins bourgeois (un peu quand même, concours niveau bac en 82). Ça ne pouvait pas durer, les EN ont été supprimées peu après. Pas celles qui font des agrégés avec des gosses de bourges.
@@quoileternite Pire que ça, en 59. Mais pas allé tout de suite à l'EN. Promo 82-85. Oui, c'était une bonne chose, comme le recrutement plus populaire que ça induisait. Aujourd'hui, faut être capable de financer un master... Et de comprendre les enfants du peuple ?
Les véritables "maîtres" à penser récusent le label maître à penser, tout d'abord. C'est le cas de P.Bourdieu qui non seulement refuse cette étiquette mais cherche à mettre en pratique ce qu'il nomme un "intellectuel collectif" tout au long de sa carrière. La volonté de créer un Parlement international des Ecrivains dans les années 1990, le fait d'avoir publié des ouvrages collectifs comme La misère du Monde et d'autres co-écrits avec A.Sayad, J-C.Passeron, L.Wacquant et d'autres ; le fait d'avoir fondé une revue scientifique ARSS, d'avoir travaillé à faire traduire et publier divers auteurs étrangers, d'avoir cherché à développer les éditions Raisons d’Agir, sorte d’encyclopédie populaire internationale, le fait d'avoir cherché à abolir les frontières traditionnelles entre sociologues et philosophes dans Méditations pascaliennes, ses travaux sur le langage accompagnés de J.Laplanche (psychanaliste) et G.Mounin (linguistique) sous le parainage de J.Hyppolite, sa participation au rapport collectif des professeurs du Collège de France en 1985, son engagement dans le Groupe des Agrégés en 1968 et non ailleurs, etc. tout ceci participe d'une conception du travail de l'intellectuel comme membre d'un collectif scientifique ou littéraire, conception autant éloignée de l'idéal-type du fast-thinker de plateau de télé travaillant seul que celui du professeur enfermé dans la tour d'ivoire de sa discipline ou de l'intellectuel "engagé" à la Sartre ou Raymond Aron, incapables de concevoir l'engagement intellectuel autrement qu'en prenant parti pour un parti politique ou en travaillant pour un journal de presse politique (je caricature, mais c'est cela à peu de choses près). Tout ceci pour dire : D.Eribon maître à penser et puis quoi encore (?) mais également peut-on commencer une émission en répétant la phrase de son interlocuteur lorsqu'on est un "maître" ?
Une très bonne émission. Cependant, on sent qu'il y a quelques mots qui sont au bord des lèvres d'Eribon mais qui n'arrivent pas vraiment à sortir. J'aurais bien aimé qu'il aille au bout. Il entrevoit que c'est une question de classe. Mais il a du mal à dire "classe", "bourgeoisie", et on entend pas les concepts pourtant fondamentaux de "prolétariat", "lutte des classes", "exploitation", et c'est pourtant précisément de tout ça qu'il parle !
bonjour je n'ai pas ressenti cette retenue, au contraire moi j'ai appris quelque chose de très intéressant concernant le salaire que touchent les éléves de normal sup, 1200 euros mensuel alors qu'ils sont issus de la grande bourgeoisie et je trouve que c'est intolérable et je n'ai de cesse que de dénoncer cela à tous désormais, et je lui dis un grand merci
@@IarchivesI Je comprends, il est plutôt clair dans ce qu'il dit. Mais je crois qu'il est parfaitement impossible ni souhaitable d'être neutre sur ce genre. Et il est très explicitement contre cette situation, donc il n'est certainement pas neutre, ce qui est un bon point. Ce genre de mots est important parce qu'il enlève toute ces euphémismes qui arrondissent trop les angles. Je crois bien qu'on ne peut pas comprendre ce phénomène si on ne comprend pas la lutte des classes.
Ils reçoivent un salaire effectivement à l'ENS pour le travail de recherche qu'ils effectuent. Ce sont des études extrêmement intellectuelles pour obtenir un doctorat et devenir enseignant ou travailler dans la recherche. :-) Je peux comprendre l'indignation mais c'est un peu résumé de simplement dire "Ils sont payés pour faire leurs études", je vois ça plutôt comme une bourse au même titre qu'un élève en précarité disposant d'une bourse d'étude, qui leur permet de financer certains projets et avoir une vie plus décente
Ce n'est pas du tout ce qu'il dit, à aucun moment il ne remet en cause le système de l'ENS. Il dénonce le fait que l'accès à ces formations est le plus souvent camouflé/peu relayé dans les écoles de banlieues et de provinces au point que la plupart de ces élèves n'entendront jamais parlé de ce type de formation durant leur scolarité. De plus, il dénonce les conditions d'accès à ces formations qui correspondent aux standards des formations primaires/secondaires bourgeoises. Enfin, le parallèle avec les bourses d'études est difficile lorsque l'on parle de 1200 à 1300 euros par mois.
Il y a un autre phenomene qui est encore pire... que j'ai observe indirectement via des amies qui sont passe par l'ecole normale superieure, c'est qu'au contraire d'il y a plusieurs decennies (disons jusque dans les annees 90 a la louche) ou on avait une bourgeoisie "progressiste" / gauche caviar qui etait assez majoritaire dans les classes, on trouve aujourd'hui un entrisme (si j'ose dire) de l'extreme-droite et de catholiques ultratraditionnels sans precedent depuis les annees 70.
Analyses pas inexactes mais pas assez nuancées, ce qui peu donner à son discours un caractère victimaire. J'ai grandi dans le 93 et suis issue de la classe moyenne, y ait fait mon collège, lycée, et DUT, ensuite je suis allé à la fac de Nanterre. Les critères pour accéder à ces établissements étaient mes notes. J'aurais pu aller dans des lycées, DUT et Master de meilleurs qualité mais il m'aurait fallu de meilleures notes donc encore plus d'investissement en terme de temps. Ce n'était pas ma priorité. Effectivement certains établissements peuvent discriminer sur d'autres critères que les notes(le département d'origine par exemple), mais un bon élève (pas un moyen, un bon) n'a pas de raisons de ne pas pouvoir y accéder. Pour s'élever au dessus des autres il ne faut pas sans cesse compter sur l'éducation de son collège, de son lycée, de son DUT, de son master, mais sur son travail personnel en s'améliorant grâce aux livres. L'éducation fournie par l'etat est perfectible (beaucoup trop théorique ou/et basées sur des méthodes/technologies obsolètes en fac) mais fournie déjà des bases suffisantes à qui veut vraiment monter. Après, c'est une question d'éducation personnelle, de travail après les cours en creusant les sujets via les livres.
T'as clairement rien compris aux mécanismes qu'il essaye d'expliquer , lis ses ouvrages . Parce que de la manière dont tu parle c'est juste le jeu de celui qui travaillera le plus , sauf que malheureusement cela ne marche pas comme ça, un enfant qui grandit avec des parents qui vont au musée lisent des livres etc aura plus de facilité et d’intérêt à l'école qu'un enfant dont les parents sont ouvriers et qui n'a aucune idée de sur quoi débouche les études etc et il y'a encore plus de mécanismes comme ça , l'habitus de Bourdieu par exemple qui explique que certaines personnes de par leur environnement social leurs entourage auront des comportement differents face a la société ( déterminisme social ? ) Jsuis pas sociologue encore une fois je te recommande de lire ses ouvrages pour comprendre . Et oui les enfants des classes populaires sont des victimes du système, sauf que la violence est invisible . Si je comprend également ton commentaire tu dis : il faut s'éduquer personnellement à travers les livres , sauf que le gout de la culture est bizarrement plus présente chez les enfants de cadres que chez les enfants d'ouvriers . Donc je ne vois pas les nuances que tu veux apporter :)
Une voix douce, une forme d'innocence de par son statut et donc sa légitimité mais ses propos sont très souvent contestables comme lorsqu'il accuse l'Etat de gouverner par la terreur. Les manifestants qui se trouvent à quelques mètres de l'assemblée ou en train de ramasser des grenades devraient être conscient du risque qu'ils encourent. Les forces de l'ordre bien qu'imparfaites ne peuvent être accusé d'asseoir la terreur alors qu'ils défendent des institutions et ils ne tirent pas à balle réelle au cas où. Bien que les instruments de défense sont à revoir une telle accusation dévoile l'approche idéologique qu'il s'impose en toutes circonstances permet de mieux appréhender "Retour à Reims"
C'est vrai qu'il faudrait que les manifestants arrêtent d'essayer de casser les balles de flashball avec leurs yeux parce que ça met en danger la démocratie. Il se trouve que réprimer par la force une contestation sociale légalement déclarée (qui n'a pas besoin de balles réelles pour être violente), c'est une des composantes que l'on retrouve généralement dans les régimes non démocratiques. On observe une infiltration de mouvements politiques extrêmes depuis quelques semaines au sein des manifestations qui sont une aubaine pour le gouvernement afin de décrédibiliser le mouvement. La réalité c'est que le mouvement est aussi épars politiquement que la population l'est, et que le seul point commun entre toutes ces personnes est l'expression d'un mal être dans le système politique actuel. Et le grand débat qui aurait pu être une possibilité d'entendre ces revendications ressemble plus à une stratégie marketing pour les élections européennes. Ceci dit je suis d'accord avec vous sur le fait d'être conscient d'encourir un risque en manifestant, c'est dire l'intensité du sentiment de révolte chez les manifestants. Bonne journée à vous.
Mehdi , il a la meme voix douce et innocente que ceux qui n'ont plus de légitimité a gouverner et nous raconte en longueurs de plateaux télé que tout va bien , et qu'ils font toute cette casse sociétale pour notre plus grand bien alors que la majorité des gens qui travaillent n'arrivent pas a subvenir à leurs besoins les plus élémentaire , et qu'ils prennent aux appauvris pour que les enrichis s'enrichissent encore plus sur le dos des travailles plus pour gagner moins et ferme ta gueule au nom d'un certain " ruissellement " imaginaire qui l'on a bien compris n'est qu'un somnifère à forte dose comme beaucoup d'autres mensonges pour que les gens ne pètent pas les plombs plus que ça.
Merci Clique de faire découvrir un auteur et sociologue comme ce monsieur et de donner envie aux jeunes comme moi, de lire et de s'instruire.
Cette interview rare et enrichissante de Didier Eribon mériterait un sous-titrage en français et dans d'autres langues pour la rendre accessible au plus grand nombre
Je suis du Mexique et je peux comprendre l'interview très bien.
J'aime bien cet homme et j'aime bien l'amitié et la protection qu'il a amené dans la vie d' Edouard Louis.
Merci clique dimanche
Je n'ai jamais, en terme de catégorie socio-profedsionnelle, quitté ma catégorie d'origine, ouvrière, Mais ai appris la honte sociale au contact de la classe moyenne nantaise dans la quelle j'ai atterri ''géographiquement' à 18 ans, Et cette honte m'a quitté à 35ans, en arrivant à Marseille, où J'ai vu massivement cette société en tant que machine à broyer du pauvre. Plus moyen de se sentir coupable ou honteuse face à la réalité sociale
vero mescla Vous êtes arrivé à Nantes, à 18 ans ?
@@dadoubey oui
@@dadoubey ayant grandi dans le 91, c'est pas vraiment la même chose...
@@dadoubey tu veut sa biographie ?
A lire impérativement Retour à Reims et la Société comme verdict, tout comme il faut lire également Annie Ernaux qui écrit très platement, mais c'est toute sa force, sur son milieu, son père, sa mère... aucune chance de s'en sortir ... on lira Passeron et Bourdieu pour l'héritage culturel et social
L argent va à celui qui a de l argent
Exactement
qui prepare le concours de science po grenoble ici ?
😉 On est donc concurrents
Bonne chance 🤞
rub 's merci toi aussi mais actuellement j’ai lu le livre mais comment préparer l’épreuve car je suis perdu?
@@fadochezemni On est là ✋
Après pour préparer l'épreuve au mieux, à l'inscription ScPo Grenoble joint un PDF sur le site. Je me suis inscrit il y a quelques heures et le PDF est plutôt bien renseigné. Hésite pas non plus à aller voir les sujets d'annales. 😉
@@theo8416 merci bien n'ayant pas encore fait l'inscription peut tu m'envoyer le psf stp?
@@fadochezemni Pas de soucis, je peux te l'envoyer par mail si tu veux
Magnifique. Entretien posé et sincère. Juste une chose sur le titre en bas de l'écran ...
Escroquerie intellectuelle innommable et indigeste, renier ses origines super classe.
Il y a des gens comme ça leurs lunettes elles leur vont bien, elles coulent de source, c'est le prolongement du regard. J'arrive pas à trouver des lunettes comme ça moi, chaque fois que j'achète une paire au bout d'une semaine elles me gonflent.
😂😂😂
Mdrrr ce sont des considérations esthétiques intéressantes que vous faites là🤣🤣🤣
Je te comprends trop
Science Po c'etait mon rêve, mais j'ai du travailler á l'usine un an aprés mon Bac et avant d'integrer la fac de Grenoble. Pas le choix.
Mouloud⭐⭐⭐
Avec le confinement, on ferme les facs (... populaires) et on garde les classes prépa ouvertes (où se concentrent les gosses de la bourgeoisie) ... éducation à deux vitesses ? Justice à deux vitesses ? ... merci Macron ... merci ceux qui l'ont élu !
Maître à penser !? C’est suffisant pour que je n’écoute pas, mais j’écoute quand même.
C’est amusant, ces gens qui criaient « ni dieu, ni maître ! », mais qui ne résistent pas au rôle de gourou …
Changez le titre, pour plus de crédibilité. Surtout avec ces gens-là, que l’on a vus à l’œuvre. Le discours est vieillot.
(J’étais aussi dans un milieu homophobe et ouvrier, mais je ne leur ai pas demandé leur avis, ni laissé le choix.)
Sur le salaire à Normale Sup, je suis assez vieux pour avoir fait l'école normale (pas Sup), formation des instits. On était payés aussi, mais on devait 10 ans à l'état. Et on était moins bourgeois (un peu quand même, concours niveau bac en 82). Ça ne pouvait pas durer, les EN ont été supprimées peu après. Pas celles qui font des agrégés avec des gosses de bourges.
Né en 1964 ? Il y avait un concours d'entrée comme à Normale Sup. Fonctionnaires stagiaires rémunérés, c'était une bonne chose qui aurait dû perdurer.
@@quoileternite Pire que ça, en 59. Mais pas allé tout de suite à l'EN. Promo 82-85.
Oui, c'était une bonne chose, comme le recrutement plus populaire que ça induisait. Aujourd'hui, faut être capable de financer un master... Et de comprendre les enfants du peuple ?
Intéressant votre commentaire👍👍👍👍
j'aimerais poser une question à mme Zerouala:
effque vous favez ffe que f'est qu'un orthofffoniphste?
Les véritables "maîtres" à penser récusent le label maître à penser, tout d'abord. C'est le cas de P.Bourdieu qui non seulement refuse cette étiquette mais cherche à mettre en pratique ce qu'il nomme un "intellectuel collectif" tout au long de sa carrière. La volonté de créer un Parlement international des Ecrivains dans les années 1990, le fait d'avoir publié des ouvrages collectifs comme La misère du Monde et d'autres co-écrits avec A.Sayad, J-C.Passeron, L.Wacquant et d'autres ; le fait d'avoir fondé une revue scientifique ARSS, d'avoir travaillé à faire traduire et publier divers auteurs étrangers, d'avoir cherché à développer les éditions Raisons d’Agir, sorte d’encyclopédie populaire internationale,
le fait d'avoir cherché à abolir les frontières traditionnelles entre sociologues et philosophes dans Méditations pascaliennes, ses travaux sur le langage accompagnés de J.Laplanche (psychanaliste) et G.Mounin (linguistique) sous le parainage de J.Hyppolite, sa participation au rapport collectif des professeurs du Collège de France en 1985, son engagement dans le Groupe des Agrégés en 1968 et non ailleurs, etc. tout ceci participe d'une conception du travail de l'intellectuel comme membre d'un collectif scientifique ou littéraire, conception autant éloignée de l'idéal-type du fast-thinker de plateau de télé travaillant seul que celui du professeur enfermé dans la tour d'ivoire de sa discipline ou de l'intellectuel "engagé" à la Sartre ou Raymond Aron, incapables de concevoir l'engagement intellectuel autrement qu'en prenant parti pour un parti politique ou en travaillant pour un journal de presse politique (je caricature, mais c'est cela à peu de choses près). Tout ceci pour dire : D.Eribon maître à penser et puis quoi encore (?) mais également peut-on commencer une émission en répétant la phrase de son interlocuteur lorsqu'on est un "maître" ?
Si ce type est un " maître à penser" moi avec mon équivalence de bac je suis au minimum un intellectuel de haut niveau ! 😉
😂😂😂
privilégiés comme pouvoir mater la suite de cette émission...
C'est gratuit sur l'app canal t'as pas besoin de payer c'est en replay
Une très bonne émission.
Cependant, on sent qu'il y a quelques mots qui sont au bord des lèvres d'Eribon mais qui n'arrivent pas vraiment à sortir. J'aurais bien aimé qu'il aille au bout. Il entrevoit que c'est une question de classe. Mais il a du mal à dire "classe", "bourgeoisie", et on entend pas les concepts pourtant fondamentaux de "prolétariat", "lutte des classes", "exploitation", et c'est pourtant précisément de tout ça qu'il parle !
bonjour je n'ai pas ressenti cette retenue, au contraire moi j'ai appris quelque chose de très intéressant concernant le salaire que touchent les éléves de normal sup, 1200 euros mensuel alors qu'ils sont issus de la grande bourgeoisie et je trouve que c'est intolérable et je n'ai de cesse que de dénoncer cela à tous désormais, et je lui dis un grand merci
@@IarchivesI Je comprends, il est plutôt clair dans ce qu'il dit.
Mais je crois qu'il est parfaitement impossible ni souhaitable d'être neutre sur ce genre. Et il est très explicitement contre cette situation, donc il n'est certainement pas neutre, ce qui est un bon point.
Ce genre de mots est important parce qu'il enlève toute ces euphémismes qui arrondissent trop les angles.
Je crois bien qu'on ne peut pas comprendre ce phénomène si on ne comprend pas la lutte des classes.
Ils reçoivent un salaire effectivement à l'ENS pour le travail de recherche qu'ils effectuent. Ce sont des études extrêmement intellectuelles pour obtenir un doctorat et devenir enseignant ou travailler dans la recherche. :-) Je peux comprendre l'indignation mais c'est un peu résumé de simplement dire "Ils sont payés pour faire leurs études", je vois ça plutôt comme une bourse au même titre qu'un élève en précarité disposant d'une bourse d'étude, qui leur permet de financer certains projets et avoir une vie plus décente
Ce n'est pas du tout ce qu'il dit, à aucun moment il ne remet en cause le système de l'ENS. Il dénonce le fait que l'accès à ces formations est le plus souvent camouflé/peu relayé dans les écoles de banlieues et de provinces au point que la plupart de ces élèves n'entendront jamais parlé de ce type de formation durant leur scolarité. De plus, il dénonce les conditions d'accès à ces formations qui correspondent aux standards des formations primaires/secondaires bourgeoises. Enfin, le parallèle avec les bourses d'études est difficile lorsque l'on parle de 1200 à 1300 euros par mois.
Jonathan Haddad : On entre à l'ENS en licence ou en master (après de 2 ou 3 ans de prépa), donc rémunéré et pas du tout en cycle doctorat/recherche.
Omar Sy, Mouloud Achour, Didier Éribon ! Qui dit mieux ?
Ta mère en slip, une palanquée d'escrocs communistes
Il y a un autre phenomene qui est encore pire... que j'ai observe indirectement via des amies qui sont passe par l'ecole normale superieure, c'est qu'au contraire d'il y a plusieurs decennies (disons jusque dans les annees 90 a la louche) ou on avait une bourgeoisie "progressiste" / gauche caviar qui etait assez majoritaire dans les classes, on trouve aujourd'hui un entrisme (si j'ose dire) de l'extreme-droite et de catholiques ultratraditionnels sans precedent depuis les annees 70.
Le prochain invité: Edouard Louis !
Ce qui est honteux, c'est la honte qu'il a eu de ses origines.
Et pourtant, il est beaucoup plus facile d'avoir honte de ses origines, que d'en être fier...
Jean-Patrick Nanteuil : NON
C'est excessif- Je suis sociologue -
Mais il fait de l'humour l'eunuque Canal+ de Bolloré : ,,les GJ sont plus grands que moi''.
Frustré ?
Analyses pas inexactes mais pas assez nuancées, ce qui peu donner à son discours un caractère victimaire.
J'ai grandi dans le 93 et suis issue de la classe moyenne, y ait fait mon collège, lycée, et DUT, ensuite je suis allé à la fac de Nanterre.
Les critères pour accéder à ces établissements étaient mes notes.
J'aurais pu aller dans des lycées, DUT et Master de meilleurs qualité mais il m'aurait fallu de meilleures notes donc encore plus d'investissement en terme de temps. Ce n'était pas ma priorité.
Effectivement certains établissements peuvent discriminer sur d'autres critères que les notes(le département d'origine par exemple), mais un bon élève (pas un moyen, un bon) n'a pas de raisons de ne pas pouvoir y accéder.
Pour s'élever au dessus des autres il ne faut pas sans cesse compter sur l'éducation de son collège, de son lycée, de son DUT, de son master, mais sur son travail personnel en s'améliorant grâce aux livres. L'éducation fournie par l'etat est perfectible (beaucoup trop théorique ou/et basées sur des méthodes/technologies obsolètes en fac) mais fournie déjà des bases suffisantes à qui veut vraiment monter. Après, c'est une question d'éducation personnelle, de travail après les cours en creusant les sujets via les livres.
T'as clairement rien compris aux mécanismes qu'il essaye d'expliquer , lis ses ouvrages . Parce que de la manière dont tu parle c'est juste le jeu de celui qui travaillera le plus , sauf que malheureusement cela ne marche pas comme ça, un enfant qui grandit avec des parents qui vont au musée lisent des livres etc aura plus de facilité et d’intérêt à l'école qu'un enfant dont les parents sont ouvriers et qui n'a aucune idée de sur quoi débouche les études etc et il y'a encore plus de mécanismes comme ça , l'habitus de Bourdieu par exemple qui explique que certaines personnes de par leur environnement social leurs entourage auront des comportement differents face a la société ( déterminisme social ? )
Jsuis pas sociologue encore une fois je te recommande de lire ses ouvrages pour comprendre . Et oui les enfants des classes populaires sont des victimes du système, sauf que la violence est invisible . Si je comprend également ton commentaire tu dis : il faut s'éduquer personnellement à travers les livres , sauf que le gout de la culture est bizarrement plus présente chez les enfants de cadres que chez les enfants d'ouvriers . Donc je ne vois pas les nuances que tu veux apporter :)
Je te conseille le vieux film "les cousins" de Chabrol.
Une voix douce, une forme d'innocence de par son statut et donc sa légitimité mais ses propos sont très souvent contestables comme lorsqu'il accuse l'Etat de gouverner par la terreur. Les manifestants qui se trouvent à quelques mètres de l'assemblée ou en train de ramasser des grenades devraient être conscient du risque qu'ils encourent. Les forces de l'ordre bien qu'imparfaites ne peuvent être accusé d'asseoir la terreur alors qu'ils défendent des institutions et ils ne tirent pas à balle réelle au cas où. Bien que les instruments de défense sont à revoir une telle accusation dévoile l'approche idéologique qu'il s'impose en toutes circonstances permet de mieux appréhender "Retour à Reims"
C'est vrai qu'il faudrait que les manifestants arrêtent d'essayer de casser les balles de flashball avec leurs yeux parce que ça met en danger la démocratie. Il se trouve que réprimer par la force une contestation sociale légalement déclarée (qui n'a pas besoin de balles réelles pour être violente), c'est une des composantes que l'on retrouve généralement dans les régimes non démocratiques. On observe une infiltration de mouvements politiques extrêmes depuis quelques semaines au sein des manifestations qui sont une aubaine pour le gouvernement afin de décrédibiliser le mouvement. La réalité c'est que le mouvement est aussi épars politiquement que la population l'est, et que le seul point commun entre toutes ces personnes est l'expression d'un mal être dans le système politique actuel. Et le grand débat qui aurait pu être une possibilité d'entendre ces revendications ressemble plus à une stratégie marketing pour les élections européennes. Ceci dit je suis d'accord avec vous sur le fait d'être conscient d'encourir un risque en manifestant, c'est dire l'intensité du sentiment de révolte chez les manifestants. Bonne journée à vous.
Mehdi , il a la meme voix douce et innocente que ceux qui n'ont plus de légitimité a gouverner et nous raconte en longueurs de plateaux télé que tout va bien , et qu'ils font toute cette casse sociétale pour notre plus grand bien alors que la majorité des gens qui travaillent n'arrivent pas a subvenir à leurs besoins les plus élémentaire , et qu'ils prennent aux appauvris pour que les enrichis s'enrichissent encore plus sur le dos des travailles plus pour gagner moins et ferme ta gueule au nom d'un certain " ruissellement " imaginaire qui l'on a bien compris n'est qu'un somnifère à forte dose comme beaucoup d'autres mensonges pour que les gens ne pètent pas les plombs plus que ça.