MAURICE BLANCHOT (1907-2003) - Les Vendredis de la philosophie [2007]
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- เผยแพร่เมื่อ 7 ต.ค. 2024
- Émission "Les Vendredis de la philosophie - Archives".
Hommage à Maurice Blanchot : entretiens avec Roger Laporte.
Par Marc-Hubert Floriot et Bruno Sourcis.
Émission diffusée sur France Culture le 30.11.2007.
Marc-Hubert Floriot :
À l'occasion du 100ème anniversaire de la naissance de Maurice Blanchot, le 22 septembre 1907, Les Vendredis de la Philosophie - Archives proposent des extraits des "Entretiens avec Roger Laporte", par Philippe Lacoue-Labarthe et Jean-Luc Nancy, diffusés la première fois sur France Culture du 26 au 30/05/1975 (documents INA).
Rendre hommage à Blanchot dont la pensée, à la croisée de la philosophie, de l'analyse littéraire, de la mythologie, du roman, projet esthétique et éthique, voire politique, n’a jamais répondu qu’à l’expérience de l’écriture et de la lecture - cependant sans rendre compte du silence du Maurice Blanchot né le 22 septembre 1907 à Quain, en Saône et Loire et mort en 2003, aboutirait néanmoins à une « biographie ».
Notre attention s’est précisément fixée sur cette question de la possibilité d’une biographie intellectuelle de Maurice Blanchot-auteur, à la faveur, notamment, de sa Postface à « Lettre à personne », de Roger Laporte : « L’écriture s’écrit en mourant, y expose-t-il, tandis que survit l’écrivain qui n’écrit plus … » (Maurice Blanchot, Postface à « Lettre à personne », Roger Laporte, éditions Lignes et Manifestes, Paris, 2006).
En philosophe, Roger Laporte dira ce que Blanchot a si magistralement institué, « un mode nouveau, qui n’est ni roman, ni récit, ni essai, « genre » qui ne porte pas de nom, mais qui amène à chercher, à écrire selon une dimension nouvelle … » (Roger Laporte, Le oui, le non, le neutre, in Critique, juin 1966). Ainsi en fut-il lui-même conduit à l’écriture : « Pendant vingt ans, j’ai lu Blanchot sans penser à écrire sur Blanchot, me souciant seulement d’un livre qu’il restait à écrire, mais justement c’est en lisant Blanchot, son œuvre critique non moins que celle de fiction, que j’ai rêvé d’un livre encore inédit. » (Roger Laporte, Postface ou un chemin de halage, in « Quinze variations sur un thème biographique », éd. Flammarion / Léo Scheer, Coll. Textes, Paris, 2003).
Au printemps de 1975, Philippe Lacoue-Labarthe et Jean-Luc Nancy ont demandé à Roger Laporte son témoignage d’écrivain, son analyse pour le public de France Culture - avec la complicité de Jacques Derrida et de Roland Barthes, d’une exigence d’écriture non seulement « rêvée » mais qui fait fond sur l’écriture de l’autre absent (le « prodigieux absent » de Thomas l’obscur) et qui, à travers une « amitié » sans anecdote, pouvait devenir enfin délibérément, inauguralement « biographique ».
Or l’écriture ne s’autorise que d’elle-même, telle est l’expérience intime de Roger Laporte que Blanchot énoncera ainsi : « Le désir d’écrire, désir personnel, et l’exigence d’écriture, postulation impersonnelle, ne coïncident pas. Réfléchissons sur ce problème. Il peut être insoluble, parce qu’il ne devrait pas se poser. » (Maurice Blanchot, Postface à « Lettre à personne »). Si Roger Laporte a écrit et refusera, en effet, le piège d’avoir à se justifier, c’est Maurice Blanchot, « en nous confiant (en nous transmettant) le désir mélancolique que nous sommes appelés à préserver de toute nostalgie », qui nous invite lui-même à saisir l’occasion de cet hommage centenaire, un hommage en forme de ruban de Möbius.
un examen passionnant sur l'écho éternel entre l"écriture biographique et les voix de l'incessante étrangeté d'Être Penseur
Traduzione in italiano
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