PALIMPSESTE
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- เผยแพร่เมื่อ 20 พ.ย. 2024
- Palimpseste : Parchemin dont on a effacé la première écriture pour pouvoir écrire un nouveau texte. Cette méthode fut utilisée au Moyen Âge, surtout entre le VIIe siècle et le XIIe siècle, par des copistes car le parchemin coûtait cher.
"Cette pièce pour guitare utilise, dans certains de ses mouvements (Fabliau, le 1er et Le Glas, le 3e) des fragments musicaux que j’avais écrit bien avant et les fait évoluer dans de nouvelles directions ou les développe de façon plus élaborée qu’à l’origine.
Le premier mouvement est une variation sur une basse obstinée, l’harmonie s’y répète et j’y superpose des éléments décoratifs qui jouent sur les qualités sonores de la guitare et la grande variété de ses timbres. Le thème, qui apparait peu à peu et clôture, seul et dénudé, le mouvement a quelque chose d’un peu médiéval qui lui a donné son titre de FABLIAU.
Le suivant, Valse à la Noix, est, en effet, une valse à laquelle il manque un demi temps toutes les deux mesures. C’est une valse bancale par son rythme dans la première partie du thème et par son harmonie grinçante dans la deuxième. A noter que l’on pourrait la baptiser Valse à Lannoy, Laurent Blanquart, merveilleux interprète et dédicataire de l’œuvre étant né à Lannoy (59), ce que j’ignorais avant d’écrire ce mouvement. Au-delà de notre connivence musicale, cela nous rapproche encore lui et moi, car je suis né à Lille (59).
Le Glas est un mouvement funèbre, lié à mon histoire personnelle, il évoque, dans un premier temps la lente procession d’un défunt dans l’église et la cloche sombre qui l’accompagne et se rapproche du Chœur de l’édifice. La seconde partie du mouvement (un « trémolo » pour évoquer le terme technique qui désigne ce type d’écriture pour la guitare) est une évocation intime des beaux moments passés avec le disparu, évocation bientôt balayée par le retour du funeste Glas.
Enfin, Furioso, le dernier mouvement (mais le premier à avoir été composé) fait la part belle à la virtuosité de l’interprète lancé dans une course folle vers la fin de l’œuvre. Une plage de paix et de contemplation interrompt un temps le discours frénétique du début mais le combat est inégal et la furie du début reprend vite le dessus et l’œuvre s’achève abruptement sur une cascade de notes et d’accords conclusifs.
Laurent Blanquart a su à merveille s’emparer de cette pièce difficile et lui donner un relief et une poésie dont je lui serai toujours reconnaissant. L’osmose parfaite entre ce grand guitariste, ma musique et la merveilleuse chapelle du Rosaire, chef d’œuvre ultime d’Henri Matisse, me remplit de joie. Joie partagée par d’autres, c’est ce que Laurent et moi espérons de tout cœur". Thierry Muller