Je suis très perplexe, il s'agit clairement d'une des plus belles chansons françaises tous genres et toutes époques confondues, même si le thème est scabreux puisqu'il confère au meurtre passionnel une dimension romantique. Mais néanmoins j'ai beaucoup de mal à concevoir que sept personnes puissent 'disliker'. Ça serait intéressant de savoir pourquoi. Tout est parfait dans ce titre et Layani au sommet de son art.
Bonjour à toi, Je ne suis pas tout à fait d'accord avec ce que tu dis, par ailleurs parfaitement étayé, mais je suis content que tu le dises. A l'époque, Johnny revient d'une fugue aux States à cause de problèmes fiscaux, il lui faut du cash pour relancer sa carrière. Ce qu'il trouve de mieux pour ce faire, c'est copier Sardou qui à l'époque grimpe dans les sondages, les charts et allume comme un brasier un certain malentendu avec les français, infondé sur le fond : je suis réac, je l'assume et je vous emmerde. Sur ce, Johnny aligne deux titres ( admirablement interprétés, voix extraordinaire, présence de gladiateur - bon, c'est Johnny, on sait de quoi il est capable, même dans la position du caméléon) : "Requiem pour un fou" et "Derrière l'amour". Cartons. La machine à fric reprend le dessus. Résultat : Sardou rejoint le cheptel des chanteurs moyens. Johnny, lui, s'en sort comme il s'en est toujours sorti, par cette capacité à capter l'air du temps et à se renouveler. J'ai bien vécu cette période. Il m'en reste une gêne. Voir, à longueur de temps, JH en costume trois-pièces transpirer sur des romances insipides me fait m'éloigner de lui, et aller voir ailleurs. Heureusement, avec d'autres arrangements et d'autres orchestrations, les deux titres aujourd'hui passent la rampe. Mais à l'époque, et uniquement à cause de lui, son crédit rock est sérieusement entamé. J'en ai souffert - ça, on s'en fout - mais lui certainement encore plus. Je ne détiens aucune vérité, c'est juste une hypothèse. Qui, même aujourd'hui avec le recul, tient largement la route. Mais à l'époque... Ils s'en sont tous donné à coeur joie, les Rock'nFolk, les Best, enfin bref, tous ceux qui allaient finalement très vite ramper pour lui cirer les pompes. Evidemment, évoquant Johnny, on parle là d'un des plus grands rockers de tous les temps que je place même, à titre purement personnel, et même vocalement, au-dessus d'un Presley - quant à parler des autres, je n'ai jamais aimé perdre mon temps, donc : on passe. Je tire la chasse. Je connais à peu près TOUT de Johnny, pas seulement par documentation mais par voie personnelle. Aucun doute : c'est le plus grand. Mais, comme un Yarol Poupaud, il faut aussi faire l'effort d'aller chercher les pépites qui n'alimentaient pas les émissions ringardes de Guy Lux ou de Drucker. Exemple : th-cam.com/video/dgiF2Rf89CQ/w-d-xo.html C'est Johnny, ça. Et pas les romances pour ménagères de moins de cinquante ans. Johnny, tu resteras à jamais au coeur de mon amour pour le rock'n'roll et ses dérivés (blues, r'n'blues, soul, pop psychédélique, etc...). Je ne te ferai pas l'offense de t'imposer le RIP de principe. Tout le monde le fait, c'est une sorte de mode, comme les marches blanches, les quêtes pour le Téléthon... En paix, de toute façon tu l'es et le resteras. Et de là où tu es, qui sait ce qui se passe ? Philippe N.
@@vincetaylor3708 Merci de ton retour TRÈS enrichissant. J'ai presque envie de reprendre point par point... 1°) Mon approche perso est sensiblement différente de la tienne. Je dois confesser que je n'ai aucun amour particulier pour le R'n'R 'roots' si cher à Johnny et à nombre de ses fans. Et en voyant ton pseudo je me doute bien que tu vas m'incendier pour cela ! :) Ce qui m'intéresse dans la musique, ce n'est pas l'énergie, mais plutôt ce moment (très subjectif) où je ressens *à titre personnel* un moment de perfection. Je ne suis jamais arrivé à faire comprendre à personne que je pouvais apprécier avec la même intensité aussi bien Sidney Bechet qu'ANTHRAX (mon premier grand amour musical), en passant par Julio Iglesias ou Greg Howe... Ce que j'aime chez Hallyday, c'est résolument sa voix... juste sa voix. 2°) ce qui m'amène au second point où je te rejoins : on peut arriver avec les outils actuels (et notamment Vocalab, le logiciel des orthophonistes) à démontrer de façon quantitative que Johnny pulvérisait sur le plan vocal Elvis Presley (que j'aime beaucoup et dont j'écoutais l'intégrale déjà à l'âge de 5 ou 6 ans) Il me semble que Johnny a eu 5 voix différentes : (1959-1968) voix jeune, peu rocailleuse et somme toute peu précise, il faut le reconnaître. (1969-1976) Voix très coffrée, avec une meilleure maîtrise de la colonne d'air, et donc une plus grande justesse, qui trouvera son apogée dans cette période Blues/Rock lorsqu'on lui écrira un album de variétés 'Derrière l'amour' qui lui permettra d'exprimer toute l'étendue de son spectre vocal :c'est là que nous sommes en désaccord. (1977-1984), la période que personnellement je préfère : puissance énorme, justesse impeccable, tout ça mâtiné d'une authenticité phénoménale. Le désastre de sa vie personnelle à cette époque faisait qu'il jouait littéralement sa peau à chaque fois qu'il chantait la moindre note (les interprétations sont d'ailleurs très émouvantes, qu'il garde le contrôle comme dans 'Ma gueule', 'Ne me quitte pas' ou 'Qu'est-ce qu'elle fait'... (c'en devient un travail de comédien) ou qu'il perde totalement les pédales comme dans 'Avec le temps', qui ne sortira finalement pas puisque Johnny sera incapable de la terminer sans pleurer et ne recommencera pas d'autres prises). (1985-1998) La dernière fois qu'il aura une voix de fauve. (1999-2017) Sa voix de 'vieux', pour dire les choses un peu crûment. À ma connaissance, la note la plus basse qu'il ait chanté en studio est le sol (6è corde de guitare, 3è case) sur 'La fille aux cheveux clairs' 2min58s sur "visage". La note la plus haute est le si (1è corde, 7è case) sur seulement deux chansons : 'Ma voix de révolté' 1min54 sur "l'homme", et 'Allumer le feu' à 0min56s sur "il suffira". Il faut savoir que jamais Johnny ne chantera cela sur scène, toutes les versions 'public' étant en LA plutôt qu'en SI. Et même sur le disque il faut bien admettre que chaque occurrence de cette phrase est un copier-coller. Je n'irai pas par quatre chemins, il est à mes yeux le meilleur chanteur masculin du monde dans notre courte histoire de musiques dites actuelles, et qui commence au début des années 50 aux États-Unis. Si l'on doit mesurer, quantifier la voix d'une façon ou d'une autre, je dirais qu'il y a 5 domaines à observer. Comme je n'y connais rien je vais employer mes propres termes, mais j'imagine qu'un prof de chant a des dénominations adéquates pour en parler. 1°) l'étendue (de la note la plus basse à la note la plus haute) 2°) la justesse (chanter un LA à 440Hz, c'est juste, à 441, ça ne l'est déjà plus) 3°) la puissance (en décibels, et c'est vrai que de Renaud, Marc Lavoine ou Etienne Daho jusqu'à Pagny, Fiori ou Hallyday, il y a un gouffre) 4°) Le phrasé (qui lui-même peut se subdiviser en deux : d'une part le placement qui permet de chanter à l'heure (ni en retard, ni en avance) et de faire rebondir les notes pour faire groover, et d'autre part les effets de style (glissandos, vibrato, mélismes) Mélismes dont Céline Dion et Whitney Houston sont spécialistes, et dont Hallyday n'abusait pas, même si indubitablement, il sait faire (cf. 1è phrase sur 'Ma voix de révolté' (Sol-mi-ré-do-ré...mi... /mi /mi... [(ré)/mi-ré-do-la-sol] notes entre crochets chantées legato avec une vitesse et une justesse déconcertantes] 5°) ce 5è domaine d'expertise, je n'en suis pas bien sûr, et j'ignore comment on pourrait le quantifier... peut-être avec une égaliseur graphique. J'en ai pris conscience en écoutant une masterclass donnée par des doubleurs pour le cinéma francophone. Au début de la conférence, un jeune homme prend la parole et parle de sa voix normale. Une voix très ordinaire comme on en a tous. Et puis, à un moment, Patrick Poivey prend la parole, et là on sent que sa voix occupe tout le spectre de l'égaliseur, que le micro adore sa voix : c'est gros, rond, moelleux, agréable à entendre. Pas le genre de mec à qui on dit : "Tu peux répéter, je t'ai pas bien entendu" Jugez par vous-même la transition entre un mec normal... et Patrick Poivey, paix à son âme (alias la voix de Bruce Willis) th-cam.com/video/KIPkSuUCIbo/w-d-xo.html Hallyday, c'était la même chose, il faisait un duo avec quelqu'un, et on le faisait systématiquement chanter en deuxième parce qu'on savait que le contraste allait être seyant :) On parle souvent de la puissance d'Hallyday ; pour moi son domaine d'excellence était le phrasé. Voilà pour moi ! Je t'adresse mes très cordiales salutations, Vince !
@@rallumonslefeu3451 On se rejoint sur plusieurs points. Je te réponds plus longuement demain, si tu le permets. Même si on n'a pas la même approche, sur certains points, on peut tomber sur la même finalité (la suprématie de Johnny sur Elvis niveau vocal par exemple, mais pas seulement... ). Merci pour ton message, tu as fait l'effort, tu as été au charbon, et c'est tellement peu courant... Ici, quand on a un échange intelligent et constructif, on est un peu désemparé. Bien cordialement. Philippe N.
@@rallumonslefeu3451 Bonne nuit à toi (j'écris toujours la nuit). Entre nous, avec ses chaînes achetées à Castorama et son costume en skaï pur souche, Vince T. aura été un sacré blaireau. Moi non plus je ne suis pas un puriste acharné du rock'n'roll concernant Hallyday, je trouve même que les choses le concernant les plus intéressantes viennent d'ailleurs. Je relis ton intervention, très pointue, bravo. En définitive, les éléments de désaccord ne sont pas si nombreux - certains même se rejoignent. Pour leur plus grande part, je dirais même qu'ils sont anecdotiques. Je te l'annonce d'avance : je serai beaucoup moins technique que toi. Ce qui définit Johnny, c'est l'étendue de la tessiture alliée à la puissance de la voix et à la clarté du chant. Quand on me parle de rock'n'roll, on parle de quinze standards, point barre. Pas plus. Question : comment construire une carrière de 60 ans là-dessus ? On a honni et tenté de ridiculiser son tempérament de caméléon, surtout dans une certaine presse bien-pensante. Moi je vois plutôt que le mec avait, chaque fois, 30 secondes d'avance sur tous les autres. Peut-être reviendrai-je plus tard sur le plan purement vocal. "Les bras en croix", qui fait ça avant lui, en France ? Nobody. Idem pour "Les mauvais garçons", "La fille à qui je pense" où là, les octaves commencent à grimper, "Mais je reviens" (là, la voix prend sa chair et s'incarne en elle), je passe tous les hits, style "Pénitencier", ça va, ouvrons les perspectives, c'est la première fois que Johnny dépasse l'original et certainement pas la dernière, "Génération perdue" (le morceau +l'album), "Je te veux" bien sûr - qui avait fait ça avant et qui a fait ça depuis ? "Mal" ("Hush", pas de Deep Purple, mais d'un vieux bluesman oublié), "Rivière ouvre ton lit", ode orgiaque et dionysiaque érectile comme on n'en fera jamais plus dans notre cher pays aseptisé, même "Rendez-moi le soleil" et ne parlons pas de "Je suis né dans la rue", joyau intouchable (je sais, de nos jours, tout le monde dit "inaltérable"), "Fils de personne", "Sarah", "Que j'aie tort ou raison", bon j'arrête là, ça m'épuise d'avance... Ah, si : "Tu peux partir si tu le veux", oublions le texte et gardons la voix et la grille harmonique... Bon, les années fric maintenant : 1976 surtout. Difficiles à appréhender, mais aucune raison de ne pas se les coltiner. Juste problématiques. Johnny, c'est pas ça, en tout cas. Ce précepte posé, on peut aller y voir comme tu l'as fait. Sachant qu'avec Johnny tout est instinctif, intuitif, inné, brut de chez brut. Je ne suis pas aussi pointilleux que toi (mais ce dernier point, pour moi, est une qualité). Je crois qu'on tombera tous les deux d'accord que pour Johnny, c'est pas le critère dominant, et c'est ce qui fait sa force d'ailleurs : chanter à l'arrache, comme ça vient, sans solfège ni bride ni consigne d'aucune sorte. Des fois, ça foire. Là, ça tape dans le mille. Je soulevais juste le problème de "je dois faire un peu de pure variété putassière pour reconquérir mon trône". Ce qu'il a fait. Haut la main. Sardou est très vite disparu des compteurs, et l'autre endive Claude François par la force des choses idem (sacré vibro-masseur !). Ton analyse est super pointue, peut-être même un peu trop - ça n'est pas une critique, au contraire. Bravo Mister. Quand Johnny récupère, par la gauche (Baye, Godard, Berger si on veut), la deuxième partie de la France, la voie est ouverte. A fond. Du coup ça déroule, et la star devient mythe, puis le mythe devient légende. Alors là, vocalement, ça donne des sommets. Rock ou pas. Mais précisément on s'en moque. Car Johnny transforme tout en rock. Même "L'envie", "Requiem pour un fou", "Que je t'aime" ou "Tennessee", et bien d'autres. Conséquence : Monument National. Mais grâce à sa voix, en premier lieu. Non ? Le mythe enfle encore et il devient une sorte de Tour Eiffel de la quoi ? (chanson, non, rock oui, âge d'or enfoui dans les limbes des années glorieuses, mille fois oui). Mais rock, dans tout ce qu'il fait, il l'est. Ce qui explique mon peu d'appétence et d'enthousiasme de "Blue suede shoes" ou de "Carole". Pas besoin de ça. Même si c'est magistral. On s'en moque absolument. Il EST rock jusqu'au bout des ongles, jusqu'à la fin de sa vie, et jusqu'au bout de ses choix et de ses rêves - parfois hasardeux, les choix, mais il rattrape le truc à chaque fois avec sa voix. Combien d'étendue de tessiture ? Moi je sais. Et c'est une chose que je ne divulguerai pas. Là, vraiment, peu importe. Pour moi Johnny est le seul vrai rocker de l'histoire, justement parce qu'il a emprunté d'autres canaux. Et a pointé. Droit dans la cible. Qui d'autre ? Elvis et ses insuffisances dans les aigus, et par son appétence des roucoulades ? Jim Morrisson et sa morbidité tellement surjouée qu'elle l'a emmené directement dans la tombe ? Même les créateurs du genre, pratiquement que des loosers : Cochran, Chuck Berry, Gene Vincent et sa patte folle, etc - je fais une exception pour Jerry Lee Lewis, Buddy Holly et sa neutralité à fleur de peau, Elvis (j'y reviens) ? J'ai déjà donné mon avis sur ce mec sans personnalité, larbin du Colonel Parker, grand pote de Nixon, fan de l'armée, et de toutes les drogues licites - et les condamnant dans le même temps avec le plus bel et arrogant affront devant des milliards de téléspectateurs. Little Richard, oui. Sans rechigner. Mais combien de temps avant qu'il ne devienne cette caricature poudrée ? Trois ans. Eddy Mitchell (non, ce n'est pas une joke, ni private ni publique) ? A part ses menthe à l'eau, ses éléphants, son rio grande où il n'a jamais mis les pieds, sa dernière séance qui a fait chier tout le monde - au moins si ça pouvait être vrai, sa route de Memphis à la noix, seul "M'man" me touche un poil parce que je viens de perdre la mienne (ma mère). Et si j'ai perdu ma mère, que cela me fasse rugir et réagir sous la dictature de l'hôpital et de son corporatisme, c'est à cause de la négligence et de l'incompétence des soignants, ces sacro-saints soignants pour lesquels les gogos sans cervelle applaudissaient depuis les fenêtres de leurs HLM pourris, ça n'est pas pour rien. Vaccinée trois fois pour du beurre, traitée comme une vieille vache, méprisée comme jamais j'ai vu un être humain méprisé à ce point. Je sais que ça dénote par rapport au discours officiel, mais ma mère a été délaissée, trimballée et maltraitée jusqu'au bout, et peut-être l'a-t-elle payé de sa vie. Donc : j'ai un petit conseil, moi qui contrairement à la plupart des gens ne me considère pas comme inférieur à vous, j'ai une chose, une petite chose à vous dire : passez moins de temps à la machine à café (c'est fou comme, soignants héroïques tels qu'on vous présente, vous êtes collés à ce distributeur d'arabica, on m'en avait parlé, j'étais sceptique mais je l'ai vu et vécu, et mon père aussi et, en fait, tout le monde : votre quartier général est là, et vous vous y marrez vachement bien). En revanche, au chevet des malades en souffrance, on ne voit pas grand-monde. Je me suis égaré. Je reprends très vite. Dès que mes multiples occupations de la plus haute importance (écouter Muddy Waters, boire une bière en terrasse, prendre soin de mon fils qui va naître et de la femme qui le porte avec amour) me le permettront, je serai plus présent. Sans doute. Peut-être. Merci encore pour l'échange. Ecris quand tu veux. C'est quand même beau, un peu d'intelligence. Philippe N.
@@vincetaylor3708 Un vrai plaisir de te lire ; je compatis pour cet épisode douloureux qui entache ta vie personnelle. J'ai bien des opinions politiques sur tous ces problèmes, tant sur l'agencement de notre corps médical (dont les membres sont, à l'image de nos fonctionnaires policiers, scrupuleusement choisis et formatés pour ne pas poser de questions et simplement, comme leur nom l'indique : *fonctionner* ) que sur ceux, plus pointus, qui concernent tous les aspects financiers de l'industrie pharmaceutique... ça nous emmènerait trop loin. Mais tu dis quelque chose qui résonne en moi à un moment de ton développement sur la période Nathalie Baye : ça me rappelle que les gens de gauche (médecins de plateau comme on dit aujourd'hui ou simplement artistes) sont dans une large mesure des précieuses ridicules dont l'autorité est auto-proclamée. On ne peut pas devenir une vache sacrée sans leur adoubement, et c'est vrai que c'est arrivé à Johnny en 85-86... ils imposent assez systématiquement leurs goûts et leurs choix, intronisant qui ils veulent en s'appuyant sur une masse de gens en partie incultes. Tu mentionnes _La fille à qui je pense_ , et je trouve ce titre formidable... cette chanson titube littéralement. J'avais laissé ce commentaire sur le podcast 51 (je copie-colle) : "La fille à qui je pense... Chanson absolument géniale qui n'a clairement pas eu sur scène la reconnaissance qu'elle aurait dû. Les couplets sont agencés pour faire écho à l'ivresse alcoolique et au mal-être (9/8, 6/8, 9/8, 9/8, 6/8, 6/8, 6/8, et enfin 9/8). Je ne connais pas d'autres chansons de rock/variétés à la structure aussi torturée. Après il faut taper dans du Rush ou du Dream Theater :) " J'ai aussi noté que tu parles de chant complètement intuitif chez Hallyday : ça me rappelle deux passages en particulier. Je me souviens m'être dit qu'à la fin d' _Aimer vivre_ il pousse une gueulante extraordinaire. Depuis gamin, ça m'a toujours filé des frissons, mais je ne savais pas pourquoi... en fait après analyse bien des années plus tard, c'est une 7è mineure, qu'il hurle. La note blues par excellence... Je pense pas qu'à aucun moment il se soit dit, tiens : je vais envoyer une 7è. Il avait naturellement en lui ce sens du bon goût pour l'harmonie. Et aussi, à la toute fin du _Survivant_ on est déjà sur le fondu sortant, le son est en train de disparaître. Il envoie une gueulante mais se rate un peu... pareil, gamin à la première écoute je me souviens m'être dit : c'est pas possible, il ne va pas en rester là... et le coup suivant il t'envoie un truc surhumain complètement invraisemblable... comme pour se rattraper. C'est vrai qu'il n'avait aucun sens de l'économie et qu'il donnait tout !
Le pur Johnny se situe ailleurs : dans le rock'n'roll voire le hard-rock, le blues, la soul, la pop psychédélique, et certainement pas dans ce qui, à l'époque, n'était qu'une sorte de brouet sans relief. Dieu merci, les arrangements ont changé et le morceau a un peu plus de tenue, digne du Boss incontestable qu'il est et restera, pas pour ce genre de chanson mais pour : Car pour moi tu es la seule Le pénitencier Fumée Je te veux C'est écrit sur les murs Voyage au pays des vivants Je n'ai besoin de personne Fils de personne Rien n'vaut cette fille-là Rock'n'roll man La terre promise Etc... Il y en a des centaines comme ça, de purs chefs-d'oeuvre, et même les fans les plus aguerris vont toujours chercher les mêmes tubes qui, par leur fonction-même de tubes, sonnent parfois un peu creux - à l'intérieur d'un tube, on trouve souvent du vide et de l'air. On doit impérativement réhabiliter le Johnny sauvage, rebelle et novateur qu'il était, et pas celui qui devenait peu à peu, sans s'en apercevoir (heureusement, ça n'a pas duré) le chantre de la variété française. On ne lésine pas sur les moyens quand on parle du Meilleur ! Philippe N.
Avec grand plaisir tu sais:) je suis fort occupé en ce moment mais je reviens bientôt pour d'autres belles surprises..Merci à toi pour les compliments qui me font chaud au cœur.... Gros bisous:)
@@AnastasioEric J'imagine le temps que tu consacre à l'élaboration de ces vidéos et c'est super gentil de ta part de nous faire tous ces cadeaux.. Bon week-end 🦋 🌞 🌷 Gros bisous.. 😘
Merci ma Fatiha c'est vraiment très gentil de ta part et c'est ça me fait énormément de bien de savoir que dans ce monde très difficile il y a encore des gens comme toi qui sont très respectueux avec une grande sensibilité...gros bisous et bon weekend:)
Je reviens un an plus tard pour voir si les -non plus sept- mais 11 dislikers ont expliqué les raisons de leur désapprobation afin de donner éclairage constructif... Pas un malheureusement ; il s'agit bien là de l'inclinaison très actuelle pour les anencéphales à décharger leur bile d'un clic compulsif. Triste époque que la nôtre.
@@aurelienchiorino684 Bonjour. Évidemment que c'est un playback, c'est même un remultiplexage de la version studio, d'où l'intérêt... Enfin, peu importe : pour le reste, continuez d'aimer ce que vous aimez, c'est très bien... mais même si ça vous déplaît de l'entendre, Hallyday pulvérisait Presley à tous les égards (aussi bien l'étendue du spectre vocal, que le placement, la justesse, et même la présence scénique). Je passe sur vos insultes : c'est vous-même qu'elles ne grandissent pas.
En Hommage jean Philippe Smet Johnny Hallyday 🎸🎧🎚🎙🎶🎵🎤🏍🕯🙏🌷❤️Magnifique En 🎥📽1976 Jean Philippe Smet Johnny Hallyday 2023🌷❤🙏🕯🌟🌟🌟🌟🌟2023❤🌺❤🌺❤🌺❤👍👍Anastasio Eric🌟🌟🌟🌟🌟2023
JOHNNY POUR LA VIE Nés en Novembre 1950, fans de Johnny Hallyday depuis l’adolescence, moi et le grand amour de ma vie, Helena, avons profité les deux décades où nous avons vécu à Bruxelles pour l’accompagner dans plusieurs de ces mémorables concerts: Fête de l'Humanité (1985), Bercy (1987, 1990 et 1992), Parc des Princes (1993), La Cigale (1994), Bercy (1995), Stade de France (1998), Tour Eiffel (2000), Stade Roi Baudoin (2000), Bercy (2003). Nous sommes rentrés au Portugal en Juin 2006 et on s'est dit au revoir la dernière fois quelques jours avant, au Palais des Sports. Notre Johnny est revenu à Bruxelles en Octobre de cette année-là, mais nous n’étions plus au rendez-vous. Par après, jusqu’à son dernier pélérinage auprès de son publique (Rester Vivant Tour 2015/2016), nous l’avons accompagné le mieux possible par les médias. Johnny Hallyday, un très grand artiste avec un énorme coeur, il est parti 25 jours après toi, Helena, mais tel que toi pour moi il est toujours vivant, notre Johnny, qui en tant de concerts nous a fait tellement vibrer et rêver. /// JOHNNY POR TODA A VIDA Nascidos em Novembro de 1950, fãs de Johnny Hallyday desde a adolescência, eu e o grande amor da minha vida, Helena, aproveitámos as duas décadas em que vivemos em Bruxelas para o acompanhar em vários dos seus memoráveis concertos: Fête de l'Humanité (1985), Bercy (1987, 1990 e 1992), Parc des Princes (1993), La Cigale (1994), Bercy (1995), Stade de France (1998), Tour Eiffel (2000), Stade Roi Baudoin (2000), Bercy (2003). Regressámos a Portugal em Junho de 2006 e despedimo-nos pela última vez alguns dias antes no Palais des Sports. O nosso Johnny veio de novo a Bruxelas em Outubro desse ano, mas nós já não fomos ao encontro. Desde então, até à sua última peregrinação junto do seu público (Rester Vivant Tour 2015/2016), acompanhámo-lo o melhor possível pelos mídia. Johnny Hallyday, grande artista, enorme coração. Partiu 25 dias a seguir a ti, Lena, mas tal como tu para mim está sempre vivo, o nosso Johnny, que em tantos concertos tanto nos fez vibrar e sonhar. www.gatoslivres.org / facebook.com/angelo.barreto.31337 sites.google.com/view/edicoesrocio/home th-cam.com/channels/_10RBNoJRJPL5VaOvQsaBw.html
Mourir pour mourir pour mourir autant que ce soit lui ….IL ME FERA L’AMOUR À SA FAÇON Puisque Il me fat mourir de 4:314:314:31 De consumation au moins il aura la paix et moi aussi❤❤❤😂 ❤ 4:314:31
![[TH] FS vs BME - VCT Ascension Pacific - Lower Bracket Final](http://i.ytimg.com/vi/wnygqsR2Fig/mqdefault.jpg)
❤❤. J'aime souvenirs d'amour🎉🎉🎉
Merci une très belle chanson de notre Johnny ✌️✌️🎸🎸😘😘
Très beau titre j’aime beaucoup cette chanson merci pour ce partage Amitié aux fans du Tôlier
S était un bel homme notre boss ❤❤❤ comme tu nous manques repose en paix ❤❤❤
sublime ! merci !
Je suis très perplexe, il s'agit clairement d'une des plus belles chansons françaises tous genres et toutes époques confondues, même si le thème est scabreux puisqu'il confère au meurtre passionnel une dimension romantique. Mais néanmoins j'ai beaucoup de mal à concevoir que sept personnes puissent 'disliker'. Ça serait intéressant de savoir pourquoi. Tout est parfait dans ce titre et Layani au sommet de son art.
Bonjour à toi,
Je ne suis pas tout à fait d'accord avec ce que tu dis, par ailleurs parfaitement étayé, mais je suis content que tu le dises. A l'époque, Johnny revient d'une fugue aux States à cause de problèmes fiscaux, il lui faut du cash pour relancer sa carrière. Ce qu'il trouve de mieux pour ce faire, c'est copier Sardou qui à l'époque grimpe dans les sondages, les charts et allume comme un brasier un certain malentendu avec les français, infondé sur le fond : je suis réac, je l'assume et je vous emmerde.
Sur ce, Johnny aligne deux titres ( admirablement interprétés, voix extraordinaire, présence de gladiateur - bon, c'est Johnny, on sait de quoi il est capable, même dans la position du caméléon) : "Requiem pour un fou" et "Derrière l'amour". Cartons. La machine à fric reprend le dessus. Résultat : Sardou rejoint le cheptel des chanteurs moyens. Johnny, lui, s'en sort comme il s'en est toujours sorti, par cette capacité à capter l'air du temps et à se renouveler.
J'ai bien vécu cette période. Il m'en reste une gêne. Voir, à longueur de temps, JH en costume trois-pièces transpirer sur des romances insipides me fait m'éloigner de lui, et aller voir ailleurs. Heureusement, avec d'autres arrangements et d'autres orchestrations, les deux titres aujourd'hui passent la rampe. Mais à l'époque, et uniquement à cause de lui, son crédit rock est sérieusement entamé. J'en ai souffert - ça, on s'en fout - mais lui certainement encore plus. Je ne détiens aucune vérité, c'est juste une hypothèse. Qui, même aujourd'hui avec le recul, tient largement la route. Mais à l'époque... Ils s'en sont tous donné à coeur joie, les Rock'nFolk, les Best, enfin bref, tous ceux qui allaient finalement très vite ramper pour lui cirer les pompes.
Evidemment, évoquant Johnny, on parle là d'un des plus grands rockers de tous les temps que je place même, à titre purement personnel, et même vocalement, au-dessus d'un Presley - quant à parler des autres, je n'ai jamais aimé perdre mon temps, donc : on passe. Je tire la chasse.
Je connais à peu près TOUT de Johnny, pas seulement par documentation mais par voie personnelle. Aucun doute : c'est le plus grand. Mais, comme un Yarol Poupaud, il faut aussi faire l'effort d'aller chercher les pépites qui n'alimentaient pas les émissions ringardes de Guy Lux ou de Drucker. Exemple :
th-cam.com/video/dgiF2Rf89CQ/w-d-xo.html
C'est Johnny, ça. Et pas les romances pour ménagères de moins de cinquante ans.
Johnny, tu resteras à jamais au coeur de mon amour pour le rock'n'roll et ses dérivés (blues, r'n'blues, soul, pop psychédélique, etc...). Je ne te ferai pas l'offense de t'imposer le RIP de principe. Tout le monde le fait, c'est une sorte de mode, comme les marches blanches, les quêtes pour le Téléthon... En paix, de toute façon tu l'es et le resteras. Et de là où tu es, qui sait ce qui se passe ?
Philippe N.
@@vincetaylor3708 Merci de ton retour TRÈS enrichissant. J'ai presque envie de reprendre point par point...
1°) Mon approche perso est sensiblement différente de la tienne. Je dois confesser que je n'ai aucun amour particulier pour le R'n'R 'roots' si cher à Johnny et à nombre de ses fans. Et en voyant ton pseudo je me doute bien que tu vas m'incendier pour cela ! :) Ce qui m'intéresse dans la musique, ce n'est pas l'énergie, mais plutôt ce moment (très subjectif) où je ressens *à titre personnel* un moment de perfection. Je ne suis jamais arrivé à faire comprendre à personne que je pouvais apprécier avec la même intensité aussi bien Sidney Bechet qu'ANTHRAX (mon premier grand amour musical), en passant par Julio Iglesias ou Greg Howe...
Ce que j'aime chez Hallyday, c'est résolument sa voix... juste sa voix.
2°) ce qui m'amène au second point où je te rejoins : on peut arriver avec les outils actuels (et notamment Vocalab, le logiciel des orthophonistes) à démontrer de façon quantitative que Johnny pulvérisait sur le plan vocal Elvis Presley (que j'aime beaucoup et dont j'écoutais l'intégrale déjà à l'âge de 5 ou 6 ans)
Il me semble que Johnny a eu 5 voix différentes : (1959-1968) voix jeune, peu rocailleuse et somme toute peu précise, il faut le reconnaître. (1969-1976) Voix très coffrée, avec une meilleure maîtrise de la colonne d'air, et donc une plus grande justesse, qui trouvera son apogée dans cette période Blues/Rock lorsqu'on lui écrira un album de variétés 'Derrière l'amour' qui lui permettra d'exprimer toute l'étendue de son spectre vocal :c'est là que nous sommes en désaccord.
(1977-1984), la période que personnellement je préfère : puissance énorme, justesse impeccable, tout ça mâtiné d'une authenticité phénoménale. Le désastre de sa vie personnelle à cette époque faisait qu'il jouait littéralement sa peau à chaque fois qu'il chantait la moindre note (les interprétations sont d'ailleurs très émouvantes, qu'il garde le contrôle comme dans 'Ma gueule', 'Ne me quitte pas' ou 'Qu'est-ce qu'elle fait'... (c'en devient un travail de comédien) ou qu'il perde totalement les pédales comme dans 'Avec le temps', qui ne sortira finalement pas puisque Johnny sera incapable de la terminer sans pleurer et ne recommencera pas d'autres prises). (1985-1998) La dernière fois qu'il aura une voix de fauve. (1999-2017) Sa voix de 'vieux', pour dire les choses un peu crûment.
À ma connaissance, la note la plus basse qu'il ait chanté en studio est le sol (6è corde de guitare, 3è case) sur 'La fille aux cheveux clairs' 2min58s sur "visage". La note la plus haute est le si (1è corde, 7è case) sur seulement deux chansons : 'Ma voix de révolté' 1min54 sur "l'homme", et 'Allumer le feu' à 0min56s sur "il suffira". Il faut savoir que jamais Johnny ne chantera cela sur scène, toutes les versions 'public' étant en LA plutôt qu'en SI. Et même sur le disque il faut bien admettre que chaque occurrence de cette phrase est un copier-coller.
Je n'irai pas par quatre chemins, il est à mes yeux le meilleur chanteur masculin du monde dans notre courte histoire de musiques dites actuelles, et qui commence au début des années 50 aux États-Unis.
Si l'on doit mesurer, quantifier la voix d'une façon ou d'une autre, je dirais qu'il y a 5 domaines à observer. Comme je n'y connais rien je vais employer mes propres termes, mais j'imagine qu'un prof de chant a des dénominations adéquates pour en parler.
1°) l'étendue (de la note la plus basse à la note la plus haute)
2°) la justesse (chanter un LA à 440Hz, c'est juste, à 441, ça ne l'est déjà plus)
3°) la puissance (en décibels, et c'est vrai que de Renaud, Marc Lavoine ou Etienne Daho jusqu'à Pagny, Fiori ou Hallyday, il y a un gouffre)
4°) Le phrasé (qui lui-même peut se subdiviser en deux : d'une part le placement qui permet de chanter à l'heure (ni en retard, ni en avance) et de faire rebondir les notes pour faire groover, et d'autre part les effets de style (glissandos, vibrato, mélismes) Mélismes dont Céline Dion et Whitney Houston sont spécialistes, et dont Hallyday n'abusait pas, même si indubitablement, il sait faire (cf. 1è phrase sur 'Ma voix de révolté' (Sol-mi-ré-do-ré...mi... /mi /mi... [(ré)/mi-ré-do-la-sol] notes entre crochets chantées legato avec une vitesse et une justesse déconcertantes]
5°) ce 5è domaine d'expertise, je n'en suis pas bien sûr, et j'ignore comment on pourrait le quantifier... peut-être avec une égaliseur graphique. J'en ai pris conscience en écoutant une masterclass donnée par des doubleurs pour le cinéma francophone. Au début de la conférence, un jeune homme prend la parole et parle de sa voix normale. Une voix très ordinaire comme on en a tous.
Et puis, à un moment, Patrick Poivey prend la parole, et là on sent que sa voix occupe tout le spectre de l'égaliseur, que le micro adore sa voix : c'est gros, rond, moelleux, agréable à entendre. Pas le genre de mec à qui on dit : "Tu peux répéter, je t'ai pas bien entendu" Jugez par vous-même la transition entre un mec normal... et Patrick Poivey, paix à son âme (alias la voix de Bruce Willis) th-cam.com/video/KIPkSuUCIbo/w-d-xo.html
Hallyday, c'était la même chose, il faisait un duo avec quelqu'un, et on le faisait systématiquement chanter en deuxième parce qu'on savait que le contraste allait être seyant :)
On parle souvent de la puissance d'Hallyday ; pour moi son domaine d'excellence était le phrasé.
Voilà pour moi ! Je t'adresse mes très cordiales salutations, Vince !
@@rallumonslefeu3451 On se rejoint sur plusieurs points. Je te réponds plus longuement demain, si tu le permets. Même si on n'a pas la même approche, sur certains points, on peut tomber sur la même finalité (la suprématie de Johnny sur Elvis niveau vocal par exemple, mais pas seulement... ).
Merci pour ton message, tu as fait l'effort, tu as été au charbon, et c'est tellement peu courant... Ici, quand on a un échange intelligent et constructif, on est un peu désemparé.
Bien cordialement.
Philippe N.
@@rallumonslefeu3451 Bonne nuit à toi (j'écris toujours la nuit).
Entre nous, avec ses chaînes achetées à Castorama et son costume en skaï pur souche, Vince T. aura été un sacré blaireau.
Moi non plus je ne suis pas un puriste acharné du rock'n'roll concernant Hallyday, je trouve même que les choses le concernant les plus intéressantes viennent d'ailleurs. Je relis ton intervention, très pointue, bravo. En définitive, les éléments de désaccord ne sont pas si nombreux - certains même se rejoignent. Pour leur plus grande part, je dirais même qu'ils sont anecdotiques.
Je te l'annonce d'avance : je serai beaucoup moins technique que toi. Ce qui définit Johnny, c'est l'étendue de la tessiture alliée à la puissance de la voix et à la clarté du chant.
Quand on me parle de rock'n'roll, on parle de quinze standards, point barre. Pas plus. Question : comment construire une carrière de 60 ans là-dessus ? On a honni et tenté de ridiculiser son tempérament de caméléon, surtout dans une certaine presse bien-pensante. Moi je vois plutôt que le mec avait, chaque fois, 30 secondes d'avance sur tous les autres. Peut-être reviendrai-je plus tard sur le plan purement vocal.
"Les bras en croix", qui fait ça avant lui, en France ? Nobody. Idem pour "Les mauvais garçons", "La fille à qui je pense" où là, les octaves commencent à grimper, "Mais je reviens" (là, la voix prend sa chair et s'incarne en elle), je passe tous les hits, style "Pénitencier", ça va, ouvrons les perspectives, c'est la première fois que Johnny dépasse l'original et certainement pas la dernière, "Génération perdue" (le morceau +l'album), "Je te veux" bien sûr - qui avait fait ça avant et qui a fait ça depuis ? "Mal" ("Hush", pas de Deep Purple, mais d'un vieux bluesman oublié), "Rivière ouvre ton lit", ode orgiaque et dionysiaque érectile comme on n'en fera jamais plus dans notre cher pays aseptisé, même "Rendez-moi le soleil" et ne parlons pas de "Je suis né dans la rue", joyau intouchable (je sais, de nos jours, tout le monde dit "inaltérable"), "Fils de personne", "Sarah", "Que j'aie tort ou raison", bon j'arrête là, ça m'épuise d'avance... Ah, si : "Tu peux partir si tu le veux", oublions le texte et gardons la voix et la grille harmonique...
Bon, les années fric maintenant : 1976 surtout. Difficiles à appréhender, mais aucune raison de ne pas se les coltiner. Juste problématiques. Johnny, c'est pas ça, en tout cas. Ce précepte posé, on peut aller y voir comme tu l'as fait. Sachant qu'avec Johnny tout est instinctif, intuitif, inné, brut de chez brut. Je ne suis pas aussi pointilleux que toi (mais ce dernier point, pour moi, est une qualité). Je crois qu'on tombera tous les deux d'accord que pour Johnny, c'est pas le critère dominant, et c'est ce qui fait sa force d'ailleurs : chanter à l'arrache, comme ça vient, sans solfège ni bride ni consigne d'aucune sorte. Des fois, ça foire. Là, ça tape dans le mille. Je soulevais juste le problème de "je dois faire un peu de pure variété putassière pour reconquérir mon trône". Ce qu'il a fait. Haut la main. Sardou est très vite disparu des compteurs, et l'autre endive Claude François par la force des choses idem (sacré vibro-masseur !).
Ton analyse est super pointue, peut-être même un peu trop - ça n'est pas une critique, au contraire. Bravo Mister.
Quand Johnny récupère, par la gauche (Baye, Godard, Berger si on veut), la deuxième partie de la France, la voie est ouverte. A fond. Du coup ça déroule, et la star devient mythe, puis le mythe devient légende. Alors là, vocalement, ça donne des sommets. Rock ou pas. Mais précisément on s'en moque. Car Johnny transforme tout en rock. Même "L'envie", "Requiem pour un fou", "Que je t'aime" ou "Tennessee", et bien d'autres.
Conséquence : Monument National. Mais grâce à sa voix, en premier lieu. Non ? Le mythe enfle encore et il devient une sorte de Tour Eiffel de la quoi ? (chanson, non, rock oui, âge d'or enfoui dans les limbes des années glorieuses, mille fois oui).
Mais rock, dans tout ce qu'il fait, il l'est. Ce qui explique mon peu d'appétence et d'enthousiasme de "Blue suede shoes" ou de "Carole". Pas besoin de ça. Même si c'est magistral. On s'en moque absolument. Il EST rock jusqu'au bout des ongles, jusqu'à la fin de sa vie, et jusqu'au bout de ses choix et de ses rêves - parfois hasardeux, les choix, mais il rattrape le truc à chaque fois avec sa voix. Combien d'étendue de tessiture ? Moi je sais. Et c'est une chose que je ne divulguerai pas. Là, vraiment, peu importe.
Pour moi Johnny est le seul vrai rocker de l'histoire, justement parce qu'il a emprunté d'autres canaux. Et a pointé. Droit dans la cible. Qui d'autre ? Elvis et ses insuffisances dans les aigus, et par son appétence des roucoulades ? Jim Morrisson et sa morbidité tellement surjouée qu'elle l'a emmené directement dans la tombe ? Même les créateurs du genre, pratiquement que des loosers : Cochran, Chuck Berry, Gene Vincent et sa patte folle, etc - je fais une exception pour Jerry Lee Lewis, Buddy Holly et sa neutralité à fleur de peau, Elvis (j'y reviens) ? J'ai déjà donné mon avis sur ce mec sans personnalité, larbin du Colonel Parker, grand pote de Nixon, fan de l'armée, et de toutes les drogues licites - et les condamnant dans le même temps avec le plus bel et arrogant affront devant des milliards de téléspectateurs. Little Richard, oui. Sans rechigner. Mais combien de temps avant qu'il ne devienne cette caricature poudrée ? Trois ans.
Eddy Mitchell (non, ce n'est pas une joke, ni private ni publique) ? A part ses menthe à l'eau, ses éléphants, son rio grande où il n'a jamais mis les pieds, sa dernière séance qui a fait chier tout le monde - au moins si ça pouvait être vrai, sa route de Memphis à la noix, seul "M'man" me touche un poil parce que je viens de perdre la mienne (ma mère).
Et si j'ai perdu ma mère, que cela me fasse rugir et réagir sous la dictature de l'hôpital et de son corporatisme, c'est à cause de la négligence et de l'incompétence des soignants, ces sacro-saints soignants pour lesquels les gogos sans cervelle applaudissaient depuis les fenêtres de leurs HLM pourris, ça n'est pas pour rien. Vaccinée trois fois pour du beurre, traitée comme une vieille vache, méprisée comme jamais j'ai vu un être humain méprisé à ce point. Je sais que ça dénote par rapport au discours officiel, mais ma mère a été délaissée, trimballée et maltraitée jusqu'au bout, et peut-être l'a-t-elle payé de sa vie. Donc : j'ai un petit conseil, moi qui contrairement à la plupart des gens ne me considère pas comme inférieur à vous, j'ai une chose, une petite chose à vous dire : passez moins de temps à la machine à café (c'est fou comme, soignants héroïques tels qu'on vous présente, vous êtes collés à ce distributeur d'arabica, on m'en avait parlé, j'étais sceptique mais je l'ai vu et vécu, et mon père aussi et, en fait, tout le monde : votre quartier général est là, et vous vous y marrez vachement bien).
En revanche, au chevet des malades en souffrance, on ne voit pas grand-monde.
Je me suis égaré. Je reprends très vite. Dès que mes multiples occupations de la plus haute importance (écouter Muddy Waters, boire une bière en terrasse, prendre soin de mon fils qui va naître et de la femme qui le porte avec amour) me le permettront, je serai plus présent. Sans doute. Peut-être.
Merci encore pour l'échange. Ecris quand tu veux.
C'est quand même beau, un peu d'intelligence.
Philippe N.
@@vincetaylor3708 Un vrai plaisir de te lire ; je compatis pour cet épisode douloureux qui entache ta vie personnelle. J'ai bien des opinions politiques sur tous ces problèmes, tant sur l'agencement de notre corps médical (dont les membres sont, à l'image de nos fonctionnaires policiers, scrupuleusement choisis et formatés pour ne pas poser de questions et simplement, comme leur nom l'indique : *fonctionner* ) que sur ceux, plus pointus, qui concernent tous les aspects financiers de l'industrie pharmaceutique... ça nous emmènerait trop loin.
Mais tu dis quelque chose qui résonne en moi à un moment de ton développement sur la période Nathalie Baye : ça me rappelle que les gens de gauche (médecins de plateau comme on dit aujourd'hui ou simplement artistes) sont dans une large mesure des précieuses ridicules dont l'autorité est auto-proclamée. On ne peut pas devenir une vache sacrée sans leur adoubement, et c'est vrai que c'est arrivé à Johnny en 85-86... ils imposent assez systématiquement leurs goûts et leurs choix, intronisant qui ils veulent en s'appuyant sur une masse de gens en partie incultes.
Tu mentionnes _La fille à qui je pense_ , et je trouve ce titre formidable... cette chanson titube littéralement. J'avais laissé ce commentaire sur le podcast 51 (je copie-colle) :
"La fille à qui je pense... Chanson absolument géniale qui n'a clairement pas eu sur scène la reconnaissance
qu'elle aurait dû. Les couplets sont agencés pour faire écho à l'ivresse alcoolique et au mal-être (9/8, 6/8, 9/8, 9/8, 6/8, 6/8, 6/8, et enfin 9/8). Je ne connais pas d'autres chansons de rock/variétés à la structure aussi torturée. Après il faut taper dans du Rush ou du Dream Theater :) "
J'ai aussi noté que tu parles de chant complètement intuitif chez Hallyday : ça me rappelle deux passages en particulier. Je me souviens m'être dit qu'à la fin d' _Aimer vivre_ il pousse une gueulante extraordinaire. Depuis gamin, ça m'a toujours filé des frissons, mais je ne savais pas pourquoi... en fait après analyse bien des années plus tard, c'est une 7è mineure, qu'il hurle. La note blues par excellence... Je pense pas qu'à aucun moment il se soit dit, tiens : je vais envoyer une 7è. Il avait naturellement en lui ce sens du bon goût pour l'harmonie.
Et aussi, à la toute fin du _Survivant_ on est déjà sur le fondu sortant, le son est en train de disparaître. Il envoie une gueulante mais se rate un peu... pareil, gamin à la première écoute je me souviens m'être dit : c'est pas possible, il ne va pas en rester là... et le coup suivant il t'envoie un truc surhumain complètement invraisemblable... comme pour se rattraper. C'est vrai qu'il n'avait aucun sens de l'économie et qu'il donnait tout !
MOURIR POUR MOURIR AUTANT QUE CE SOIT PAR LUI ❤
❤❤❤❤❤
Le meilleur à jamais
Video e canzone sublime
J'adore
Magnifique vidéo, très belle chanson de notre Johnny national!!!
Je l'ai joyeusement ajoutée à ma playlist! Gros bisous 💖
Oh, et Vive Jojo!!! 💖💖💖
Grazie ❤ Eric
Bonsoir Eric, magnifique vidéo ! Joyeux anniversaire à notre Johnny, bonne soirée gros bisous
Un géant
Du pur Johnny, j'adore!!!
Merci---) Morgane!
Ah non, c'est moi qui te remercie, Éric!
Quel beau partage, j'apprécie énormément tu sais.
merci Morgane je sais que tu apprécies et j'en suis ravi car je travaille beaucoup sur la qualité.
Le pur Johnny se situe ailleurs : dans le rock'n'roll voire le hard-rock, le blues, la soul, la pop psychédélique, et certainement pas dans ce qui, à l'époque, n'était qu'une sorte de brouet sans relief. Dieu merci, les arrangements ont changé et le morceau a un peu plus de tenue, digne du Boss incontestable qu'il est et restera, pas pour ce genre de chanson mais pour :
Car pour moi tu es la seule
Le pénitencier
Fumée
Je te veux
C'est écrit sur les murs
Voyage au pays des vivants
Je n'ai besoin de personne
Fils de personne
Rien n'vaut cette fille-là
Rock'n'roll man
La terre promise
Etc... Il y en a des centaines comme ça, de purs chefs-d'oeuvre, et même les fans les plus aguerris vont toujours chercher les mêmes tubes qui, par leur fonction-même de tubes, sonnent parfois un peu creux - à l'intérieur d'un tube, on trouve souvent du vide et de l'air.
On doit impérativement réhabiliter le Johnny sauvage, rebelle et novateur qu'il était, et pas celui qui devenait peu à peu, sans s'en apercevoir (heureusement, ça n'a pas duré) le chantre de la variété française.
On ne lésine pas sur les moyens quand on parle du Meilleur !
Philippe N.
Magnifique partage.. Un Johnny plus beau que jamais et une chanson qui defie le temps... Merci Eric pour tous tes efforts.... 😊😍 😘🥀🥀🥀
Avec grand plaisir tu sais:) je suis fort occupé en ce moment mais je reviens bientôt pour d'autres belles surprises..Merci à toi pour les compliments qui me font chaud au cœur.... Gros bisous:)
@@AnastasioEric
J'imagine le temps que tu consacre à l'élaboration de ces vidéos et c'est super gentil de ta part de nous faire tous ces cadeaux.. Bon week-end 🦋 🌞 🌷 Gros bisous.. 😘
Merci ma Fatiha c'est vraiment très gentil de ta part et c'est ça me fait énormément de bien de savoir que dans ce monde très difficile il y a encore des gens comme toi qui sont très respectueux avec une grande sensibilité...gros bisous et bon weekend:)
Je reviens un an plus tard pour voir si les -non plus sept- mais 11 dislikers ont expliqué les raisons de leur désapprobation afin de donner éclairage constructif... Pas un malheureusement ; il s'agit bien là de l'inclinaison très actuelle pour les anencéphales à décharger leur bile d'un clic compulsif. Triste époque que la nôtre.
Le Playback est trop flagrant (Mdr à 1"53) je n'aime pas la voix d'Hallyday.
C'est un Ersatz du King Presley.
Bisous fada de l'idole des beaufs
@@aurelienchiorino684 Bonjour. Évidemment que c'est un playback, c'est même un remultiplexage de la version studio, d'où l'intérêt...
Enfin, peu importe : pour le reste, continuez d'aimer ce que vous aimez, c'est très bien... mais même si ça vous déplaît de l'entendre, Hallyday pulvérisait Presley à tous les égards (aussi bien l'étendue du spectre vocal, que le placement, la justesse, et même la présence scénique).
Je passe sur vos insultes : c'est vous-même qu'elles ne grandissent pas.
Quelle merveille une légende ❤️❤️❤️❤️❤️
Migliore non esiste
En Hommage jean Philippe Smet Johnny Hallyday 🎸🎧🎚🎙🎶🎵🎤🏍🕯🙏🌷❤️Magnifique En 🎥📽1976 Jean Philippe Smet Johnny Hallyday 2023🌷❤🙏🕯🌟🌟🌟🌟🌟2023❤🌺❤🌺❤🌺❤👍👍Anastasio Eric🌟🌟🌟🌟🌟2023
JOHNNY POUR LA VIE
Nés en Novembre 1950, fans de Johnny Hallyday depuis l’adolescence, moi et le grand amour de ma vie, Helena, avons profité les deux décades où nous avons vécu à Bruxelles pour l’accompagner dans plusieurs de ces mémorables concerts: Fête de l'Humanité (1985), Bercy (1987, 1990 et 1992), Parc des Princes (1993), La Cigale (1994), Bercy (1995), Stade de France (1998), Tour Eiffel (2000), Stade Roi Baudoin (2000), Bercy (2003).
Nous sommes rentrés au Portugal en Juin 2006 et on s'est dit au revoir la dernière fois quelques jours avant, au Palais des Sports. Notre Johnny est revenu à Bruxelles en Octobre de cette année-là, mais nous n’étions plus au rendez-vous. Par après, jusqu’à son dernier pélérinage auprès de son publique (Rester Vivant Tour 2015/2016), nous l’avons accompagné le mieux possible par les médias.
Johnny Hallyday, un très grand artiste avec un énorme coeur,
il est parti 25 jours après toi, Helena, mais tel que toi
pour moi il est toujours vivant, notre Johnny,
qui en tant de concerts nous a fait tellement vibrer et rêver.
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JOHNNY POR TODA A VIDA
Nascidos em Novembro de 1950, fãs de Johnny Hallyday desde a adolescência, eu e o grande amor da minha vida, Helena, aproveitámos as duas décadas em que vivemos em Bruxelas para o acompanhar em vários dos seus memoráveis concertos: Fête de l'Humanité (1985), Bercy (1987, 1990 e 1992), Parc des Princes (1993), La Cigale (1994), Bercy (1995), Stade de France (1998), Tour Eiffel (2000), Stade Roi Baudoin (2000), Bercy (2003).
Regressámos a Portugal em Junho de 2006 e despedimo-nos pela última vez alguns dias antes no Palais des Sports. O nosso Johnny veio de novo a Bruxelas em Outubro desse ano, mas nós já não fomos ao encontro. Desde então, até à sua última peregrinação junto do seu público (Rester Vivant Tour 2015/2016), acompanhámo-lo o melhor possível pelos mídia.
Johnny Hallyday, grande artista, enorme coração.
Partiu 25 dias a seguir a ti, Lena, mas tal como tu
para mim está sempre vivo, o nosso Johnny,
que em tantos concertos tanto nos fez vibrar e sonhar.
www.gatoslivres.org / facebook.com/angelo.barreto.31337
sites.google.com/view/edicoesrocio/home
th-cam.com/channels/_10RBNoJRJPL5VaOvQsaBw.html
❤️🕊🔥
Kéké Land
@@aurelienchiorino684 c...ard Land...
Mourir pour mourir pour mourir autant que ce soit lui ….IL ME FERA L’AMOUR À SA FAÇON Puisque
Il me fat mourir de 4:31 4:31 4:31
De consumation au moins il aura la paix et moi aussi❤❤❤😂
❤ 4:31 4:31
💙🤍❤💛💚💜🧡
superbe merci Eric, tu est vraiment top de partager une vidéo aussi belle.
🙂 merci beaucoup c'est très gentil 😉
Quelle gueule
Seule chanson que j aime de lui. Le reste n est que de la daube copiée des USA par un chanteur complexé de ne pas être americain .
Un monument, rien à voir avec les tafiotes du rap.
Penso che il nostro passato ❤ non assomglia al presente perché il presente fa schifo
Magnifique !
Grande ❤
❤❤❤❤❤❤❤❤
Ma père...❤...🚬
Questo video non è solo stupendo da ascoltare ma è sublime da guardare
Super version!
Eccezionale questo video
Легенда!
Devo dire grande chi ha realizzato questo video perché è meraviglioso
Grazie Maria 🥰🙂😉
L' Amour est Enfant de Bohême, il n'a JAMAIS, JAMAIS connu de loi... CRIME PASSIONNEL
Je n étais qu un gamin ,et je l écoutais en boucle .....Johnny tu avais à cette époque une voix bénie des Dieux....RIP