L'actualité de l'analyse économique de Rosa Luxembourg - Mylène Gaulard

Mylène Gaulard a présenté dans le cadre de la quinzaine Rosa Luxembourg (quinzainerosalu...) les thèses économiques de Rosa Luxemburg. Elle a mis en avant les similitudes de la période actuelle avec celles qui précèdent la première guerre mondiale.

[@ira-mp3qh]

Enfin Très très très très très très très très intéressant! Cependant la femme blonde répète "enfin" très souvent ! =)

[@darkon4431]

Je ne crois pas que la crise actuelle soit une crise de surproduction, par contre la baisse tendancielle des profits me paraît une thèse juste. Le problème majeur aujourd'hui, c'est que l'on peut produire sans ouvriers ou quasiment. Demain les usines entièrement robotisées seront la norme. Alors que deviendront les travailleurs, à quoi serviront-ils, à consommer ? Non, ils serviront à détruire les produits. La guerre comme solution à la surproduction par la destruction, c'est une théorie très subtile et très forte. Cela rappelle les potlatchs des indiens d'Amérique. Quand une société est trop riche, le seul moyen pour elle d'évacuer cet excédent de richesses, c'est de les détruire. Nos sociétés sont en effet arrivés à un niveau d'accumulation des richesses jamais vu, même si ces richesses ne sont pas partagées de façon équitable, ce qui est de structure dans le système capitaliste d'accumulation des richesses, puisque l'argent va à l'argent, le capital produit le capital, et l'absence de capital grossit elle la dette, soit la pauvreté et la dépendance. Les riches sont de plus en plus riche, et les pauvres de plus en plus pauvres. Il est faux de dire que la richesse de quelques uns profite à tous, c'est un mensonge d'agents conscients ou inconscients du capital. La richesse accumulée produit du sur-pouvoir qui menace les masses démunies.

[@simonmorin2261]

Faut que tu sois dans un boulot bien sympa pour écrire ça. Pour la plupart des gens la disparition du travail c'est une bénédiction (si
non pourquoi on inventerait sans arrêt des robots?)

[@LeSeulViolet]

Rhâââ sabotage! On nous a sucré la conclusion!

[@darkon4431]

Le progrès technologique est lié à la guerre, c'est une vérité depuis la Chine antique, et ça n'a rien à voir avec ce qu'on appelle le capitalisme, c'est un fait dont je ne déduis rien, à part peut être que le progrès n'en est pas forcément un, à méditer pour tous

[@darkon4431]

Pourquoi tout va mal ? Je vais vous le dire... Attention aux interprétations économiques trop rapides, ne pas confondre les faits, comme la baisse du taux d'utilisation des machines, et une cause posée à-priori qui justifie la théorie d'ensemble, plus qu'elle n'explique ce fait en lui-même. Ici l'explication donnée est la faiblesse de la demande qui ferait que les usines ne tournent pas à leur pleine capacité productive. C'est une interprétation qui ne repose sur rien d'autre que sur la conviction de l'oratrice, c'est à dire sur une idéologie. Les discours idéologiques sont à fuir, ce sont eux qui ont mené au pire en URSS comme en Chine. Il faut étudier les faits de façon scientifique, sans à-priori et ne pas apporter de conclusions sans preuves, comme dans une enquête de police. Cela fait partie des bases de l'honnêteté intellectuelle, ou de la rigueur scientifique si vous préférez. On ne peut pas donner des explications, même convaincantes, sans les prouver. On n'utilise peut être pas les machines de la même façon aujourd'hui et dans les années cinquante, les stratégies de production changent, parce que le contexte change, parce que la façon de travailler change et que les machines n'ont pas le même emploi. Il faut aujourd'hui certaines machines très sophistiquées qui ne vont entrer dans le processus de production que de façon ponctuelle. Ce phénomène est due à la complexification de l'appareil productif dans son ensemble. Une des causes majeures de la perte de profit tendancielle qui elle est bien avérée.

[@steeltrust]

il me semble que M. Gaulard a fait des recherches, thèses et ouvrages pour mettre en évidence la problématique de capacité productive. Mais cela met surtout en évidence que la vraie problématique: la confiscation du pouvoir politique, qui entraîne l'hyper-concentration des ressources et les injustices sociales systémiques. De quoi se révolter quand on compare la quantité de biens et de moyens disponibles, et les préjudices subis par les populations et leur environnement. Le problème économique est lié à une situation politique, idéologique désastreuse. Manque de prises de consciences & engagements des populations majoritairement et proportionnellement plus lésées que jamais...