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Merci Nath pour ce post passionnant! Je pense comme vous l’avez dit que le sujet est complexe. Il faut distinguer droit à l’image du droit à la vie privée. Il faut aussi distinguer la prise de vue de sa diffusion et enfin d’une utilisation commerciale de l’image d’autrui sans son consentement ou sans qu’il ou elle en ait tiré un profit. Dans l’espace public il n’y a par nature pas de vie privée. Deux personnes qui s’embrassent dans la rue au vu et au su de tout le monde ne peuvent pas revendiquer une atteinte à leur vie privée. Il ne s’agit bien sûr pas, à partir de l’espace public de photographier chez des gens. Les magasins ou malls commerciaux sont des lieux privés où il est souvent interdit de photographier. Un plaignant doit assigner en justice le photographe et rapporter la preuve d’une faute, d’un préjudice, et du lien de causalité entre les deux, ce qui a peu de chances d’être couronné de succès si l’espace était public et la photo n’est pas dégradante pour le sujet. La situation est différente si le sujet pris en photo a donné lieu à une diffusion commerciale qui a rapporté de l’argent au photographe ou à la société qui va exploiter commercialement la photo. Le sujet obtiendra très certainement une indemnisation. Bruce Gilden s’est fait casser la figure plus d’une fois ( et je pense qu’il le méritait aussi quand même un peu..) Je crois qu’avec de l’empathie, un sourire et des explications on arrive à résoudre les tensions qui peuvent survenir à l’occasion d’une photo « volée ». Pour ma part, je propose aux gens de leur envoyer la photo en leur laissant une adresse mail s’ils le souhaitent et je l’efface quand ils le veulent.(ce qui n’est jamais arrivé!) Il est vrai que la paranoïa ambiante ne facilite guère la street photography.
Que penser de la jurisprudence François-Marie Banier de 2008 en France qui a fait prévaloir le droit artistique et la liberté d'expression du photographe si l'image ne porte pas préjudice ou n'est pas dégradante pour la personne photographiée ?
Tout est là… et heureusement d’ailleurs. Personnellement je m’appuie sur celle-ci pour pratiquer ma Street Photography de façon plus sereine sinon il faudrait que je demande à chaque habitant de Toulouse son consentement 😅. En revanche : ne jamais porter atteinte à la dignité de la personne et ne JAMAIS photographier et encore diffuser la photo d’enfants sans le consentement (écrit si possible) des parents… Voici les 2 règles que je respecte… toujours.
L'arrêt "Bannier" nommé ainsi, car c'est le photographe de la photo mise en cause, alors que les parties au procès étaient différentes (I de P c/Ed. Gallimard), est la base de la jurisprudence, mais ce n'est pas une obligation pour les tribunaux de le suivre. Comme le dit Nath, c'est du cas par cas. Dans tous les cas, il faut montrer, démontrer, c'est-à-dire prouver un préjudice, du fait de la publication non autorisée, l'affirmer ne suffit pas.
@ Oui chaque cas est finalement étudié indépendamment, cela me paraît évident. Mais s’il est prouvé qu’il n’y a pas atteinte à la dignité de la personne et qu’il n’y a aucun réel et sérieux préjudice chez la personne photographiée, cette jurisprudence fait bien fonction de loi n’est ce pas? Est-ce que vous savez d’ailleurs si une jurisprudence est, au bout d’un temps, transformée en article de loi dans le code civil au bout d’un certain temps ? Je serais heureux de le savoir… Merci.
@@Pelloche Étant diplômé en droit je pense pouvoir répondre : La jurisprudence n'est pas une source formelle du droit, mais elle est un acteur essentiel dans l'élaboration du droit positif. Elle est dans la dépendance de la loi, mais a une autorité réelle sur le législateur. Elle complète l'œuvre du législateur puisqu'elle l'adapte et comble ses lacunes. Il n'y a aucun délai pour que le législateur décide (Ou pas) de transposer une jurisprudence en Loi. Sinon le pouvoir judiciaire n'appartient qu'aux juges et à eux seuls. (Séparation des pouvoirs).
Je pense également au photographe Gilbert Duclos, qui peut être dans les exemples qui tu as cité. J’en profite Nath, pour te dire un immense merci pour tes vidéos et tes livres qui me retournent bien la tête. (Et puis grâce à toi, j’ai su que je devais investir, avec un peu de retard certes, dans le système Nikon 1 😬🤭😉)
Bonjour Nath je me posais la question si il serait possible d’avoir une décharge pré remplie pour présenter comme demande de droits d’auteurs lorsque je photographie dans la rue et où la télécharger .
Parlons de la France et de la loi. En fait, chez nous les tribunaux s’appuient non pas sur une loi mais sur la jurisprudence, Cours d’appel de 2008, affaire Gallimard. La cours precise qu’il ne faut pas confondre le droit à l’image et la protection de la vie privée, en effet, et contrairement aux idées reçues, le droit à l’image est protecteur pour le photographe qui a le droit de faire des images dans l’espace public dans un but artistique à condition que l’image publiée, quelque soit le support ne porte pas préjudice à la personne photographiée et c’est à cette dernière de prouver le préjudice. Par exemple, votre image est associée à une publicité, un parti politique, vente de votre photo, humiliante, etc, etc… Il en est de même pour certains bâtiments, ainsi savez-vous qu’il est interdit de photographier la Tour Eiffel de nuit ? Pas pour la Tour Eiffel bien sûr mais ce sont ses illuminations qui sont protégées ( si vous faites une photo avec votre téléphone, personne ne viendra vous enquiquiner ). Mais attention, il y aura toujours atteinte à la vie privée si vous faites une image d’une personne qui est chez elle même si vous êtes dans la rue, c’est une intrusion… Ne pas confondre non plus, espace public et espace privé ouvert au public, bar, restaurant, magasin, etc…. , le propriétaire des lieux peut interdire toute image. Sachons aussi que ce n’est pas le fait de prendre une photo qui pose problème, c’est le fait de la publier et le préjudice qui peut en découler. Je vous conseille de consulter donc l’arrêt de la Cours d’appel en 2008 affaire Gallimard. N’oubliez pas non plus que chaque pays a ses propres réglementations, ce qui est vrai pour la France n’est pas forcément vrai dans un autre pays et inversement et aussi une loi ou une jurisprudence peut évoluer ou changer ….
Merci pour cet éclairage précis et bien documenté ! Vous avez tout à fait raison de rappeler l'importance de la jurisprudence en France, notamment l'arrêt Gallimard de 2008, qui est une référence incontournable pour comprendre le droit à l’image dans le cadre artistique. La distinction entre le droit à l’image et la vie privée est en effet cruciale. Il est rassurant de savoir que la loi protège les photographes dans leur démarche artistique, à condition de respecter certaines limites. L’idée que c’est à la personne photographiée de prouver le préjudice est souvent méconnue, alors que c’est un point clé dans le débat sur la liberté de création. L’exemple des illuminations de la Tour Eiffel est toujours intéressant, car il illustre bien comment certains éléments visuels, même dans l’espace public, peuvent être protégés. Cela peut surprendre de nombreux photographes, surtout dans un monde où le numérique a brouillé les frontières entre amateurisme et professionnalisme. Vous faites également bien de souligner que c’est davantage la publication qui pose problème, pas forcément la prise de vue. Ce genre de nuances est souvent perdu dans les débats, alors qu’il est essentiel de le rappeler, notamment pour différencier espace public, vie privée, et espace privé ouvert au public. Enfin, votre remarque sur les variations législatives d’un pays à l’autre est très juste : les règles en France ne sont pas universelles, et voyager avec un appareil photo exige de connaître les réglementations locales pour éviter les ennuis. Merci encore pour votre contribution éclairante ! 😊
Cette décision est plus connue, à tort, comme "l'arrêt Bannier", nom du photographe dont la photo a été publiée sans autorisation de la plaignante qui a en effet été déboutée. Mais depuis 2008 il y a eu des jugements de relaxe et des jugements de condamnation ici et là. In n'y a AUCUNE certitude dans ces affaires même si en général sans préjudice le photographe n'est pas condamné.
@@NathSakuraChannel Mais cette jurisprudence protectrice est le plus souvent totalement méconnue du "grand public" qui croit que le droit à l'image peut être invoqué pour refuser d'être pris en photo dans la rue... Et il n'y a aucune pédagogie sur le sujet par les médias où l'on confond allègrement information et expression artistique, usage commercial, etc.
Ce n'est pas la tour de nuit qu'il est interdit de photographier en étant puriste car elle n'est pas protégée, ce sont ces éclairages qui eux le sont. Mais là encore un simple photo et on ne risque rien de rien du tout, par contre une utilisation peut poser un problème et pire s'il y a un but mercantile. Pour les bâtiments, à part ceux protégés par un décret, car militaires ou abritant des services secrets, etc, vous avez tout à fait le droit de photographier un bâtiment depuis la voie publique et même de publier les photos s'il n'en résulte pas "un trouble anormal". Reste le droit d'auteur de l'architecte, éventuel, autre sujet.
Oui, concernant la Tour Eiffel c’est bien ce qui avait été évoqué : les éclairages, et non la tour. Mais même cela est à prendre avec des pincettes. Qu’en est il d’une photo d’une scène de rue dont le sujet principal serait un humain, ou un chat, avec la Tour Eiffel en arrière plan de nuit… ? 😅😊
Merci pour toutes ces précisions. Pour moi la photo de rue est un ART ,surtout quand il y a une situation insolite , comme un gros nuage de fumée dû au vapotage , ou un look qui sort de l'ordinaire !!!! Moi qui en fait beaucoup ,photographie des gens à la volée !! avec le boitier à la taille !! Mais je ne photographie pas tout le monde et Respecte ceux qui sont sans domicile fixe ou dans la précarité , et évite de photographier les enfants , sauf accord des Parents , auxquels j'envoie ensuite les photos . Ce qui sauve c'est que à Lyon , beaucoup de Gens ont soit les écouteurs ou un casque avec la musique à fond , donc il n'entendent pas le déclencheur ou alors tellement rivés sur leurs téléphone qu'ils ne se rendent pas compte qu'ils sont photographiés !!!!!! La vue d'un appareil photo fait peur et rend les Gens méfiant , mais les mêmes photos prisent avec un téléphone laisse les Gens totalement indifférent !!!!! Bon je ne diffuse aucune photos et les gardes en archives personnelle photos gravées sur DVD , et quand y a rien à la télé , je me fais une séance photo 📷 Bonnes fêtes de fin d'année.
Ce qui rend un peu méfiant, c’est qu’un appareil photo peut être porté par un professionnel. Journaliste ou autres, on ne sait pas quoi. Le risque de publication est plus probable qu’avec un smart phone. (Quoique ! ) Perso, je part du principe que dans l’espace publique, je vais être vu, je suis prêt. Donc pas de soucis. Ce sont plus les caméras de surveillance qui me posent problème.
Dans le droit à l'image des photos en lieux publics avec personne reconnaissable et hors protection particulière (le cas des mineurs évoqués, ou d'une dignité non préservée), y-a-t'il des distinctions jurisprudentielles entre le caractère commercial et non commercial de l'exploitation de la photo ?
faux, il n'y a aucune différence entre photographier un mineur et photographier un adulte dans un lieu PUBLIC. La seule différence est la sévérité du juge pour l'appréciation du préjudice du mineur en cas de publication ou diffusion de la photo (et pas le préjudice prétendu de ses parents). Toutefois, depuis février 2024 le Code civil a été modifié pour pouvoir publier la photo d'un mineur.
@@NathSakuraChannel Une exploitation commerciale par exemple publicitaire doit être traitée différemment d'une expression artistique (même dans un album) par un tribunal, elle oblige je suppose à un consentement de type contractuel a priori, sinon il y a un abus d'utilisation doublé d'un préjudice financier.
@@hectorlaffarge5019 Bonjour, je n'interrogeait pas la différence mineur/majeur - la loi 2024-120 me paraît renforcer cette protection du mineur dans le 372-1 du CP et consacre le rôle des parents dans le consentement du mineur.
@@philippebreton602 pour la diffusion oui, mais pas pour la simple prise de vue, mais quid d'une photo exposée dans un salon ou une galerie privés alors?
Au Québec il y a: "L'arrêt Duclos" qui dicte ce qu'un photographe peu ou ne peu pas faire. C'est dommage car tout le monde prend des photos avec leur cellulaire sans arrêt, et sans que ça pose problème. Mais dès qu'une personne aperçoit un appareil photo, immédiatement on invoque le droit à l'image. Plusieurs photographes disent que les gens veulent de l'argent en échange de leur image. Comme si ils étaient un modèle payé par le photographe, et que celui-ci va faire de l'argent avec leur photo, donc ils veulent de l'argent des "possibles" revenus du photographe. Par contre il se prend sur terre des milliards de photos par jour avec les cellulaires et c'est postés sur les réseaux sociaux sans que personne ne fasse de vague.
Au Canada il y a surtout le "fameux" arrêt AUBRY C/ Ed. Vice Versa. La Cour a accordé des dommages et intérêts à Aubry en raison de la publication d'une photographie d'elle-même dans une revue sans que celle-ci soit autorisée.
Le Canada, c'est le Canada. La France, c'est la France. Tous les cas cités qui n'ont pas été jugés en France, ne sont pas pertinents. Ils sont informatifs, documentaires, mais c'est tout.
Pas grand risque pour une manifestation publique dans un espace public... Il faudrait vraiment tomber sur un juge retors et détestant la photo pour donner raison à une plainte.
Le Droit à l'image n'est in fine qu'un droit prétorien, c'est-à-dire un droit jurisprudentiel. ;-) En effet, c'est jugé au cas par cas, et c'est très complexe. Les tribunaux mettent en balance d'un côté les libertés fondamentales (du photographe) et de l'autre côté le respect à la vie privée et à l'intimité de la vie privée (des personnes photographiées, en cas de publication ou diffusion, préjudiciables). Ce sera chez les photographes et pour le public un éternel débat, entre droit de faire et le respect de l'autre, mais dans un lieu public même la Police n'a pas le droit de vous interdire ou de vous empêcher de faire des photos, même de gens qui s'y trouvent et même sans leur accord !(Sources : Ministère de l'Intérieur, IGPN la police des polices, jurisprudence). C'est la liberté d'expression et/ou la liberté de la presse, même pour un simple particulier.
Je ne me pose pas de questions quand je fais de la photo de rue, je vais souvent dans des endroit assez sensibles, il m’arrive d’avoir des confrontations avec les gens que je photographie, mais la plupart du temps j’arrive calmement à désamorcer assez facilement, en expliquant ce que je fais, et je propose d’effacer les images si ça bloque, au pire je suis bon au 100 mètres mais je n’en suis jamais arrivé là, bref, la photo de rue c’est aussi s’exposer,enfreindre des règles,aller chercher l’image, quand a prendre des risques autant y aller à fond,et pas caché derrière un mur avec un téléobjectif, ça n’a pas de sens,et je me vois mal rentrer dans une rame de métro et demander aux gens leurs autorisation de faire des photos...
Ton point de vue est intéressant et met en lumière un aspect essentiel de la photographie de rue : la spontanéité et le contact humain. Ton approche, basée sur le dialogue et l’honnêteté, est une manière respectueuse de gérer ces situations parfois délicates. Expliquer son travail, proposer d’effacer les images en cas de blocage, c’est déjà beaucoup plus que ce que font certains, et cela montre une certaine éthique malgré l’audace de ta démarche. Tu as raison, la photographie de rue, c’est aussi prendre des risques, aller au-delà des limites - parfois légales, parfois personnelles - pour capturer ce qui échappe au regard commun. Mais c’est précisément cet équilibre entre audace et respect qui fait toute la richesse de cette pratique. Cela dit, chacun a sa manière de pratiquer. Certains préfèrent l'approche directe et immersive, comme toi, tandis que d'autres optent pour la discrétion. Ce n'est pas forcément "caché" derrière un mur, mais une autre façon de documenter sans confrontation directe. Chacune de ces approches a sa propre esthétique et ses propres défis. Quant aux lieux comme le métro, c'est vrai qu'il serait absurde et impraticable de demander des autorisations individuelles. Mais c’est là que la photographie de rue entre dans une zone grise : artistique pour certains, intrusive pour d'autres. C’est souvent ce flou qui alimente à la fois les conflits… et les débats passionnants ! Bref, merci pour ce partage d’expérience ! Ta philosophie "à fond ou rien" est inspirante, même si tout le monde ne serait pas à l’aise avec cette approche.
Comment prouver a posteriori et en cas de litige qu'on a obtenu le consentement de la personne photographiée ? Retour au bon vieux formulaire papier rempli, daté et signé ou d'autres idées ? Excellent résumé car pas si simple.
le consentement à photographier un individu dans l'espace public n'est pas nécessaire (Jurisprudence). Le problème ne peut se poser qu'en cas de diffusion de la photographie.
Bonjour. Je crois que cette question en rejoint une autre: pourquoi fait-on des photos? ( et aussi pour qui? ) Il y a aussi des limitations pour la photo d’immeubles. Ainsi dans certaines villes l’usage du trépied est interdit. A Londres des concierges interviennent pour empêcher la photo d’immeubles car les droits ne sont pas libres. Et si vous pouvez photographier la tour Eiffel tant que vous voulez le jour, sachez que ce n’est pas le cas la nuit car les entreprises qui l’illuminent déposent des droits d’auteurs. En principe, vous ne pouvez pas publier les photos de nuit.
Vous posez une question fondamentale : pourquoi fait-on des photos, et pour qui ? C’est une réflexion qui dépasse les simples contraintes légales pour entrer dans une véritable quête de sens. Photographier, c’est figer un moment, une émotion, une vision personnelle du monde. Mais ces intentions se heurtent souvent à des cadres légaux, parfois absurdes, qui viennent limiter notre liberté créative. L’exemple des immeubles et des restrictions liées à leur photographie est particulièrement révélateur. Interdire l’usage d’un trépied dans certaines villes ou voir des concierges intervenir à Londres montre bien que, parfois, la protection des droits peut devenir un frein disproportionné à l’expression artistique. Et que dire des illuminations de la Tour Eiffel, protégées par des droits d’auteur ? Si cette réglementation peut sembler légitime du point de vue des entreprises concernées, elle entre en contradiction avec l’idée que l’art urbain appartient à tous. Mais au-delà de ces contraintes, ces limitations posent une autre question : la finalité de nos images. Fait-on des photos pour soi, pour un public, ou pour participer à un dialogue plus large avec le monde ? Publier une photo, c’est l’offrir à l’interprétation des autres, mais c’est aussi prendre le risque de se heurter à des règles ou des incompréhensions. En fin de compte, ces obstacles nous rappellent qu’être photographe, c’est aussi être un équilibriste, entre inspiration, création, et adaptation aux contraintes du monde dans lequel nous vivons. Merci pour cette réflexion riche et stimulante !
3 mois après la publiction de l'image. www.info.gouv.fr/guide-victimes/proteger-son-droit-a-l-image#:~:text=Il%20faut%20toutefois%20noter%20que,une%20prescription%20de%20trois%20mois.
@@NathSakuraChannel 3 mois, c'est uniquement pour ce qui est du droit de la presse, (loi du 29/07/1881) Sinon la prescription civile et la prescription pénale ordinaires s'appliquent. De plus une prescription peut être suspendue ou interrompue.
Merci pour ces explications qui m’inquiètent plus qu’autre chose… Mon problème est que je prends presque que des photos de gens de près et beaucoup d’enfants (avec un petit sourire aux parents). Je finalise un projet et voudrais en faire un livre mais comment faire? J’aime mon style et je n’ai pas envie de devoir le ‘stériliser’ pour devenir ‘acceptable’… Pour ma part il est impossible de demander l’approbation de toutes les personnes que je photographie. Je ne ferais plus que ça et ce serait impossible de travailler de façon concentré. De plus que très peu de photos valent finalement la peine d’être montrées.
Votre inquiétude est tout à fait compréhensible, surtout quand votre style repose sur une proximité avec vos sujets, et en particulier avec des enfants. Le défi est de concilier votre vision artistique avec les contraintes légales et éthiques sans trahir l’essence de votre travail. Pour un projet de livre, voici quelques pistes : Le droit à l’image et les enfants : En France (et dans de nombreux pays), les mineurs bénéficient d’une protection accrue concernant leur image. Si vous souhaitez publier un livre, il serait préférable d’obtenir l’autorisation écrite des parents, même si cela peut paraître contraignant. Un petit sourire aux parents au moment de la prise de vue est un bon début, mais pour une publication, il faut formaliser cet accord. Cela peut être présenté comme une démarche valorisante pour eux : leur enfant participe à un projet artistique. Flouter ou anonymiser : Si l’obtention des autorisations est impossible pour certaines images, pensez à jouer avec des cadrages, des ombres ou des flous qui préservent l’anonymat tout en conservant la puissance visuelle de vos clichés. Cela peut même devenir une signature stylistique et un moyen d’exprimer autrement votre vision. Limiter les images utilisées : Vous mentionnez que très peu de photos valent la peine d’être montrées. C’est une force ! Cela vous permet de sélectionner uniquement celles pour lesquelles vous pouvez obtenir les autorisations nécessaires ou qui sont assez abstraites pour ne poser aucun problème. Inclure un contexte explicatif : Si votre livre est un projet artistique, ajoutez une introduction expliquant votre démarche et votre respect des personnes photographiées. Cela montre votre intention et peut désamorcer certaines critiques. Enfin, n’oubliez pas que votre style et votre vision sont précieux. Adapter certaines pratiques ne signifie pas les « stériliser ». C’est souvent dans la contrainte que l’artiste trouve des solutions créatives qui enrichissent son travail. Peut-être que ces limites, frustrantes au départ, pourraient ouvrir de nouvelles voies à votre expression artistique. Je vous souhaite beaucoup de succès avec votre projet
@@NathSakuraChannel Waw, quelle belle réponse remplie de bons conseils! Cela me donne matière à réfléchir... Obtenir les accords retro-actifs n'est de toute façon plus possible car je ne connais ces gens ni d'Adam ni d'Eve. Et ça fait 4 ans que je travaille sur le projet, donc y’a de quoi. Je peux limiter les photos d’enfants, mais pas les personnes reconnaissables, car ça fait 95% des photos… Les derniers temps j’essaie de faire plus de photos impersonnelles pour pouvoir entrecouper les photos de personnes. Question d’avoir un peu de variation mais ça ne résoudra pas le problème de base ;-) Je travaille en argentique N&B, contrasté et granuleux. J’espère que ça aidera un peu à ‘anonymiser’ les personnes. L’ajout d’un contexte dans la préface est un très bon point aussi. Je rassemble déjà des idées pour le texte, et j’ai rajouté ce point à élaborer. Vu l’état très avancé du projet, je ne pourrai plus changer de style. Mais je devrai y réfléchir pour le projet suivant. De toute façon il faut évoluer, n’est-ce pas? On ne peut pas faire la même chose toute sa vie ;-) Le fait qu’il devient de plus en plus compliqué d’inclure des personnes reconnaissbles est, selon moi, vraiment dommage et casse un des piliers principaux de ce style. Je ne crois d’ailleurs pas trop en la faisabilité de demander des autorisations en photo de rue. Il faut être discret, rapide et très concentré pour pouvoir détecter chaque scène intéressante et appuyer sur le déclencheur au bon moment. Surtout avec mon style car je me fond dans la foule. Je vous remercie énormément pour ces conseils personnalisés et je vous souhaite une bonne année 2025 remplie de succès!
Bonjour, moi j'aimerai savoir si une personne peut vous demander d'effacer vos photos ? Un jour je faisais des photos de filé de vélo ou trottinette, j'ai pris une photo d'un monsieur sur son vélo, le monsieur m'a vu prendre les photos a fait demi pour me demander d'effacer mes photos. Avait'il le droit ? j'ai efface pour être tranquille, mais je vois bien avec le temps les choses changent, dans les années 80-90 jamais personnes serai venu me voir, alors qu'en 2024 je suis moins tranquille.... De plus la loi est avec moi, je peux tout prendre en photo, tant que je me diffuse pas ?
@@NathSakuraChannel Une réponse qui correspond exactement à ce que j'ai déjà lu. Maintenant, allez donc expliquer ça à un excité qui croit qu'il a tous les droits...
Alors oui la loi ne s'applique en général que si il y a diffusion. Gaffe quand même avec les mineurs de moins de 16 ans, on entre dans une toute autre catégorie de crime. Mais le problème est que : si tu montre ta photo à qui que ce soit: c'est de la diffusion. Si tu sauvegarde ta photo en ligne: c'est de la difusion. Si tu utilise Un logiciel Adobe avec créative cloud: c'est de la diffusion. Dans les cas de service de sauvegarde en ligne la plupart de ces service (Apple, microsoft, ggoogle, adobe, drpbox...) te font signer un accord de cession des droit de reproduction et d'utilisation. Tu entraine donc avec toi dans ton crime tous les services en ligne sur lesquels tu sauvegarde tes images. Ils ne sont pas friants de la mauvaise pub que ferait un procès. Donc mieux vaut s'abstenir de prendre des photos de gents sans leur accord ecrit et signé. Un formulaire est disponible sur Economie.gouv.fr.
NON personne, et même la police n'a pas le droit de vous demander d'effacer une photo, ni bien sûr de le faire elle-même ! (sources officielles concordantes) Y compris si la photo est illégale. C'est votre propriété privée.
Bonjour. Ta vidéo et la plupart des commentaires sont intéressants. Je conçois qu'on pourrait demander systématiquement aux personnes photographiées un accord, mais d'un point de vue pratique, comment s'y prendre ? En toute rigueur, pour que cela serve en cas de contestation, il faudrait un document écrit et signé. Donc, faire lire un texte, obtenir un début d'état civil, faire signer en double, etc ... Je doute que cela soit bien réalisable aisément.
Hi hi, non il suffit d'être simple et d'agir avec les inconnus exactement comme on le fait quand on est correctement éduqué. On prend sa photo, pour avoir de l'authenticité, et ENSUITE on va voir la personne et on lui dit ce qu'on a fait. Il suffit de sourire et même sans papier ni document officiels, ce simple échange fait tomber les risques futurs de plaintes. Moi en tout cas, c'est ainsi que j'ai agi pendant 17 ans en tant que photoreporter. Si les gens se sentent respectés ça se passe toujours bien.
Vidéo très intéressante, comme toutes les autres ! Petite question, si je photographie une personne canadienne (le droit à l'image étant différent par rapport à la France) dans Paris, imaginons que celle-ci me poursuive en justice, quelle législation sera appliquée ? (Canadien ou français)
Le "délit" s'il est qualifié comme tel ayant eu lieu en France, c'est à la justice française de trancher. Pour le reste, le droit à l'image canadien et extrêmement proche du droit européen en la matière.
A l heure où tt le monde étale sa vie sur les réseaux sociaux que signifie privé ? Tant que cela ne nuis pas au sujet (s) Le dilemme etant peut-être l image que l on a de soi, l image que l on veut montrer et celle que l autre perçoit.
Oui, c'est en effet une vraie question : la société a changé en profondeur et le rapport à la vie privé est bien différent de celui qui a fondé les lois en Occident au XVIII° siècle. Mais je pense qu'on résout dans les dilemme en se posant la question simple : "Est-ce que je vois l'autre comme un sujet, un alter ego, ou comme un objet ?" Et pour approfondir "Est-ce que je respecte celui ou celle que je photographie ?"
Je viens de faire des photos de différents spectacles de rue. Mon intention etait de photographier les artistes, ce que j'ai essayé de faire. Sur mes photos on aperçoit des silhouettes, des visages d'enfants émerveillés par les spectacles, on distingue aussi leur complicité avec les artistes. Je ne pourrai jamais retrouver les enfants pour leur offrir les clichés et encore moins les partager. Dommage mais aujourd'hui tout devient si compliqué. ...
Vous pouvez publier des photos de groupes, ou des photos où il n'y a pas d'individualisation d'un sujet. Des enfants dans le public n'est pas à priori un obstacle à la publication d'une photo. Par ailleurs, en cas de procédure, les plaignants doivent démontrer (prouver) que la publication cause "un préjudice d'une particulière gravité" à la personne photographiée (et pas à ses parents pour un mineur). Sources : Livres de droit sur le sujet, de Joelle Verbrugge et de Manuella Dournes.
@@NathSakuraChannel En effet, surtout que ces affaires relèvent des juridictions civiles et non pénales dans 99% des cas (dans les lieux publics) ! Or pour porter plainte, et se constituer partie civile, il faut un fait réprimé par le Code pénal. ;-)
@@didierperrusset Se constituer partie civile, c'est pour extorquer du pognon au photographe. Il y en a qui se prennent pour Stéphanie de Monaco devant un paparazzi et qui espèrent un pactole en compensation.
J'ai toujours adoré le "street photography" hélas je n'ai pas la patience et le pouvoir de se fondre dans la foule sans se faire remarquer, encore moins le pouvoir d'anticiper les scènes et faire inter-réagir entre eux les éléments présents dans le cadrage, mais je reste toujours en admiration sur ces clichés, surtout quand dans un même cadre il existe plusieurs groupes d' interactions qui sont les unes indépendantes des autres ! Cette liste de procès qui ont eu lieu dans d' autres pays est très interessante. C'est malheureux d'en arriver là mais au moins ça nous fournit un éclaircissement des états d'esprit, d'étiquettes socio-culturelles à l'étranger...
En tant que photographe de rue, le sujet m'intéresse forcément. Il est vrai que le sujet est discutable. Je crois que l'intention et les valeurs du photographe de rue sont primordiales. Ceci dit, j'ai toujours cru qu'en France, le droit à la créativité dans l'espace public primait sur le droit à l'image tant qu'un préjudice grave à l'encontre de la personne photographiée n'était pas prouvé. L'affaire François-Marie Banier que vous ne citée pas en témoigne. Et puis, dans le fond on peut prendre n'importe quelle photo dans l'espace public. C'est bien ça diffusion qui peut poser un problème. Le sujet est complexe. Si Doisneau, Koudelka, Cartier-Bresson, Erwitt, Brassaï, Ronis, Maier, weiss, Gilden, Schaller, et tant d'autres n'avaient pas oser prendre des passant(e)s dans l'espace public et offrir au monde ce témoignage sur leur vision du monde, l'histoire serait d'une pauvreté immense. Je crois que le photographe de rue ne cherche pas à rentrer dans l'intimité de la vie privée d'une personne. D'ailleurs, est-ce que l'espace public est vraiment un lieu qui privilégie la vie privée ? Avec toutes ses caméras de surveillance, j'en doute fortement. Bref, vous l'aurez compris, ce sujet me passionne !
Vous avez bien resumé le droit français en la matière : le « tant que cela ne porte pas un préjudice grave … », avec aussi le fait que l’on ne montre pas la personne dans une situation dégradante ou humiliante … etc. Tout cela est très bien expliqué depuis longtemps par Joëlle Verbrugghe qui, en tant qu’avocate et photographe, a planché en son temps sur ce sujet et présenté une vision claire avec jurisprudence et exemples à l’appui. En France il ne suffît pas de revendiquer son droit à l’image pour faire condamner un photographe, et encore heureux, bien que dans une société où le droit est truffé de contradictions, d’ambiguïtés, de dispositions grotesques, voire même de dispositions quasi dictatoriales sans qu’on s’en rende vraiment compte (à l’égard de certaines communautés agissantes …), on n’est à l’abri de rien et c’est bien là le vrai problème.
Le problème maintenant est qu'il y a beaucoup trop de "photographes de rue" et qu'ils ne sont pas tous des "grands noms" connus pour leur travail. Enfin maintenant en procédure française c'est au plaignant de prouver qu'il y a bien préjudice à sa personne. Ce qui n'était pas le cas avant. Il suffisait de dire "j'ai un préjudice" et le photographe était condamné !
Théoriquement il faudrait une autorisation écrite :) Mais bon, si la personne te donne son accord verbal, il y a peu de chance qu'elle tattaque ensuite.
@@NathSakuraChannel ok Nath, tu réduis certainement le risque, mais, au yeux de la loi ce n'est pas suffisamment explicite, cadre, durée, exploitation... A bientôt
Hello Nath, j'aime bien la street photo, je suis dans le camp des pêcheurs, je peux rester plus d'une heure a un endroit, j'attends avec un appareil discret, pour immortaliser, un moment furtif, des lignes géométriques interressantes , des couleurs ou de la brume qui s'entremêlent avec des personnages...les soucis risquent d'arriver quand tu publies ces images, car le fait que se soit furtif , tu n'as juste pas le temps de demander où tu n'as pas envie de te 'griller' tout simplement....déjà ne pas porter atteinte a une personne ou la montrer de manière dévalorisant e comme les photos de SDF...les enfants dans les parcs ? C'est trop sensible....il faudrait parler avant aux parents pas sûr qu'ils disent oui ... sûrement plus facile pour une femme ....je trouve cette pratique interressante car elle montre la vie a un instant T , j'aime regarder les anciennes photos des villes, on y voit comment s'habiller les gens a l'époque, les voitures anciennes, l'ambiance des rues c'est des vestiges du passé et je trouve cela important... Une traction dans les rues de Paris , un mange disque orange dans vide grenier qui côtoie une montre Texas instruments les des années 80....
La photo de rue n'est pas ma tasse de thé, aussi quandill m'arrive d'en faire, notamment à l'étranger, je demande toujours l'autorisation, et j'ai rarement des refus, je trouve cela plus intéressant que se cacher pour photographier, c'est ma philosophie 😊
Un conseil si je peux me permettre : c’est justement à l’étranger qu’il faut le plus se méfier, non pas en demandant aux gens seulement, mais en regardant les textes de lois du pays concerné… Ça peut vous éviter des problèmes bien plus graves qu’en France 😉
@@Pelloche Tout à fait , je photographie beaucoup au Maroc , dans le cadre d'une association humanitaire , aux Etat unis aussi , mais c'est sur qu'il faut faire attention !
j'aime bien Bruce Guilden quand il met le flash sous la tête des gens avant de les photographiés, c'est le plus fou de tous^^ en gros les lois sembles assez uniformes d'un pays à l'autre! En Coré du nord avant ton séjour on te coach souvent de Chine (car du sud on peu aller que jusqu'à la dmz) pour te dire que si tu coupe le corp a kim en photo c'est pas légal!!!! En parlant de vivan Maier elle a une rue à son nom dans un quartier du 13ème à Paris , va falloir que j'y aille!!!!! C'est plûtot un art, je suit des street photographers Français (David Ken , Genaro Bardy, Sebastien Hirsh) ils sont tous fan de Bresson , souvent de Saul Leiter de ses truc au 85mm , en ce moment je suit le photographe de rue Roumain (je crois ) Oliviu Selaru!!! Ya une vraie volonté de documenter mais c'est vraie que la diffusion devient super facile aussi , en tout cas si tu parles avec les gens il faut le faire après la photo sinon il vont plus être naturel. je te renvois sur cette incroyable vidéo de Genaro Bardy , il est allé dehors photographier à la Bruce Guilden(flash agressif) et a expliquer sa démarche avec un incroyable sourire et patience , c'est très très interessant vraiment a voir th-cam.com/video/jLzo5BM1FWw/w-d-xo.html
J'ai prévu un sujet sur Bruce Guilden justement :)
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Sujet complexe effectivement. De mon côté, 90% du temps je demande l'accord verbal avant, sinon après. Car le but est d'obtenir un instantané naturel non posé. En revanche, les photos volées sont pour moi une atteinte aux personnes. Et comme pour plein d'autres sujets, la nécessité de réglementer vient des abus trop fréquents de nombreux quidams irrespectueux.
bonjour. deux choses importante a distinguer il me semble : la loi et la morale. il faut trouver un juste équilibre et ce n'est pas aussi simple.... l'image de boîtier et objectifs surtout si il est gros contrairement à un smartphone peut impressionné voir agressé visuellement et psychologiquement ça change tout... éviter d'utiliser un gros boîtier avec un 70/200 (déjà vue en photos de rue..). certains photographes demandent avant de prendre le cliché, je ne suis pas pour car celas enlève toutes spontanéité de l'instant ... le faire après évidemment c'est mieux mais pas si simple dans la réalité... quand a prendre des clichés pour ne pas les diffuser ou exposer c'est une aberration et une frustration pour moi!!!! comme d'ailleurs tous les art ❤❤😊
Vous soulevez des points vraiment intéressants ! Effectivement, la distinction entre loi et morale est essentielle, surtout dans la pratique de la photographie. La perception d’un photographe dans l’espace public peut varier énormément en fonction du matériel utilisé : un smartphone passe souvent inaperçu, tandis qu’un boîtier avec un objectif imposant peut attirer l’attention, voire provoquer un certain malaise. Pour les photos de rue, c’est toujours une question de contexte et d’approche. Demander l’autorisation avant peut briser la spontanéité, je suis d’accord. Mais c’est aussi une question d’éthique personnelle : tout le monde ne se sent pas à l’aise d’être photographié sans le savoir, et le moment décisif peut ne pas justifier une intrusion dans l’intimité. C’est un équilibre délicat à trouver. Quant à la frustration de prendre des clichés sans les diffuser, je vous comprends totalement. La photographie, comme tous les arts, a cette vocation de partage. Mais parfois, certaines images peuvent aussi exister pour soi-même, comme une trace personnelle d’un moment ressenti, sans qu’elles aient besoin de rencontrer un public. Une question d’intention, finalement. 😊 Merci pour cette réflexion qui ouvre un beau débat !
J'aime beaucoup la photo de rue... Mais avec une histoire, pas juste des passants devant une boutique ou au mileu d'un carrefour. J'en fais un peu, pas facile de trouver des situations intéressantes à photographier. Et je prends toujours les gens de dos ou de trois quart, pas reconnaissables, et sans demander leur avis. Je vole des photos, mais pour l'action qu'elles racontent, pas pour la personne qui pour moi est interchangeable et ne m'intéresse pas du tout dans ce cas précis. Par contre en tant que correspondante de presse locale, je prends forcément les gens de face pour illustrer mon article et les enfants avec autorisation des parents. Mais là c'est accepté par le public. Et perso prendre des "gueules" ou des situations génantes ne m'intéresse pas, j'ai trop de respect pour les gens.
Je trouve qu'il y a une certaine forme d'hypocrisie autour du droit à l'image. quand on voit ce que les gents publient sur les réseaux sociaux, en accès libre. Ce n'est pas une raison pour faire n'importe quoi avec l'image des autres... Il y a une expression qui n'interpelle et me met un certain malaise, c'est le terme "chasseur"... Ca induit une idée de prédation, quelque chose d'agressif, loin celons moi de l'idée d'éthique prôné par ces mêmes photographes....
Une question épineuse que celle-ci, qui a été traitée de très nombreuses fois mais semble demeurer un vrai sujet de préoccupation. Pour ma part, dans la rue, j'essaie de ne pas trop m'autocensurer. Bien sûr, l'intelligence de situation et le bon sens prévalent, et je me refuse à photographier qui que ce soit dans une situation gênante ou dégradante. Si une personne manifeste son refus après m'avoir vu, je n'insiste pas. Et si une personne vient me parler, j'explique naturellement la démarche, et lui propose de lui envoyer les photos, si toutefois elle est d'accord pour que je les conserve. Concernant les enfants, j'évite également de les photographier, bien que le sujet m'intéresse (je pense notamment aux travaux passionnants d'Helen Lewitt sur les enfants en train de jouer dans les rues de New York). Je ne saurais en vouloir aux parents soucieux de l'image et surtout de la sécurité de leurs enfants. En revanche, je me censure énormément au moment de choisir les photos que je diffuse, et je privilégie les photos sur lesquels les gens sont difficilement identifiables (silhouettes, vues de dos, visages partiellement ou entièrement cachés par un élément comme une ombre, un reflet, etc.). Chose amusante, les réactions des gens diffèrent fortement en fonction de l'appareil utilisé. Le smartphone génère une parfaite indifférence, un gros boitier numérique suscite une vraie méfiance. Mais le plus surprenant, c'est lorsque je photographie en argentique : les gens deviennent souriant, les conversations s'engagent, la méfiance semble disparaitre. Cela me rappelle le travail d'un photographe (j'ai oublié lequel) et qui, pour une de ses séries, a travaillé avec un appareil argentique jouet Mickey Mouse, ce qui lui a permis d'obtenir des réactions et des photos qu'il n'aurait pas pu avoir autrement.
A titre personnel, le fait d'avoir un appareil photo ne fait pas de nous des artistes. Ne pas avoir le titre d'artiste ne nous empêche pas de faire de belles photos. Dans une œuvre artistique, il doit y avoir une démarche intentionnelle où chaque paramètre est le choix de l'artiste. Quand je regarde ton travail, je trouve qu'il y a une vraie démarche artistique où tout est maîtrisé sans laisser de place au hasard et donc il ne serait pas usurpé de te qualifier d'artiste. En revanche en la photo de rue, j'ai l'impression d'être dans l'état d'esprit d'un chasseur qui attend le bon moment pour déclencher la prise de vue. Ce qui veut dire que lorsque l'on décide de partir faire de la photo de rue, on ne sait pas sur quoi on va tombé. Ce qui fait qu'il y a une partie très aléatoire dans cette pratique mais d'où peu en résulter de très beau clichés. Je trouve que la photo de rue c'est surfait et que c'est l'art d'utiliser la vie des autres pour servir ses propres intérêts pour beaucoup de pseudos photographes afin d'alimenter des chaines TH-cam. Quand on vient à photographier la vie intime des gens sans leur consentement s'est du voyeurisme. Cela ne veut pas dire qu'il y a quelque vrais artiste dans ce domaine. Mais ils ne sont pas aussi nombreux que l'on veut bien nous le faire croire.
Non, si on ne sait pas sur quoi on va tomber c'est qu'on n'a pas construit de réel projet, il n'y a donc pas de démarche artistique derrière. Tout part de l'intention, on ne sort pas en disant qu'on verra bien ce qu'on ramène, on sait ce qu'on va chercher un minimum.
@@MerSicks Reproduire le travail de Nath-Sakura n'est pas à la portée de tout le monde sans connaissance contrairement à la photo de rue. Comme je l'ai dit, on peut faire de très belles de photos de rue mais sans les élever au rang d'œuvre d'art. Tout le monde cuisine et pourtant tout le monde n'est pas cuisinier🤔 Je ne connais pas votre travail mais ne prenez pas à titre personnel mon commentaire. Mais il faut être honnête, il y a beaucoup de photographe de rue sur TH-cam qui ont la grosse tête parce qu'ils savent passer une photo couleur médiocre en noir et blanc afin qu'elle le soit moins.
@@brunodoucet8120 mon travail est sans interet, mais c'est sous-estimer la photo de rue que penser s'aligner sur Cartier-Bresson sans connaissances, et nier au passage la démarche artistique de nombreux artistes.
Un sujet plus compliqué qu'il n'y parait et de plus en plus polémique. Il y aura toujours d'un côté les juristes et de l'autre côté les moralistes et ceux qui en causent sans maitriser le sujet. Les photographes, les "experts" des réseaux sociaux. Plus ou moins jeunes ou vieux, plus ou moins cultivés ou non, plus ou moins courageux ou pas. On trouvera toujours ceux qui osent et les trouillards qui ont peur de tout et de rien en photo de rue. Dans le sujet du droit à l'image il y a le mot DROIT. Donc faisons des photos de rue ou des photos dans la rue puisque rien n'interdit de les faire ! L'espace public est public. Est-ce un art ? est un tout autre débat. Déjà, il faudrait définir l'art en photographie.
Forme d'art ou intrusion? Je pense que celà dépend de l'approche du photographe. Dans le domaine public la règle est l'autorisation de la personne photographiée à partir du moment où elle est reconnaissable et si le "focus" de la photo est axé sur elle; cependant la jurisprudence française même si l'appréciation en est floue reconnaît une exception et le droit à l'expression artistique peut alors prendre le dessus sur le droit à l'image. "L'exception à l'exception " étant alors qu'il ne doit pas être fait atteinte à la dignité de la personne (sujet photographié dans une situation dégradante) ni que la diffusion de la photo puisse être source de préjudice pour la personne (par exemple divorce avec forte compensation pécuniaire parce que l'épouse pourra fournir une photo prise de son mari embrassant sa maîtresse...). Donc on revient à l'approche du photographe; personnellement en photo de rue je m'abstiens de déclencher si je pense que la photo puisse donner une image négative de la personne, je ne photographie jamais un SDF si le cliché ne peut pas le mettre en valeur et si je vois qu'une personne semble gênée que je l'ai photographiée je ne discute même pas et j'efface de suite la photo. Règle absolue: je ne photographie JAMAIS des enfants sauf de dos ou en ombre chinoise à contre jour, ce n'est même pas une question de droit à l'image mais de protection de ces enfants.
NON nul besoin d'un accord ou d'un consentement pour prendre la photo d'une ou plusieurs personnes dans un lieu public Pour les Juges, le délit n'est pas constitué. CQFD.
Vous avez tout à fait raison de mentionner l'arrêt Banier, qui est effectivement une décision marquante en matière de droit à l'image en France. Cet arrêt rappelle que la publication d'une photographie prise dans l'espace public peut être limitée si elle cause un préjudice moral ou patrimonial à la personne photographiée, et il a clarifié les limites du droit des photographes face à celui des individus. C’est un cas emblématique qui illustre bien les tensions entre liberté artistique et respect de la vie privée. Cela démontre aussi l'importance pour les photographes de rester vigilants, surtout lorsqu'il s'agit de projets destinés à être publiés ou exposés. Merci de souligner ce point, car il enrichit le débat et montre à quel point les cadres légaux peuvent influencer notre pratique artistique.
Le problème du droit à l'image lié à la photo s'est amplifié par la généralisation des smartphones à celle, conjointe, des réseaux sociaux. Et comme toujours un rapport de forces s'est installé entre les photographes (ici, tout individu qui prend une photo) et des individus évoluant dans un lieu public. c'est un rapport malsain où les 2 parties cherchent à tirer avantage : le photographe pour flatter son ego et/ou en tirer bénéfice en exposant/vendant les photos par exemple, le sujet photographié en espérant que le tribunal lui accorde dommages et intérêts. A mon avis, le droit ne résoudra jamais cette situation. Ce n'est pas en interdisant une substance quelqu'elle soit que certains n'en feront pas usage. Ce que nous avons tous perdu c'est de prendre le temps et d'échanger avec l'autre. Si je veux prendre des photos d'ambiance dans un bar, je vais fréquenter le lieu au moins pendant quelques jours, appareil en bandoulière, le temps que les consommateurs s'habituent à m'y voir. Ce sera d'ailleurs l'occasion d'échanges intéressants durant lesquels le photographe va expliquer, si cela vient dans une conversation, sa démarche, pourquoi il veut photographier ce lieu, ce qu'il veut faire de ses photos et, spontanément, certaines personnes vont elles-mêmes demander à être photographiées. C'est ça les échanges humains... Et dans cet exemple particulier où le photographe est dans un bar et/ou restaurant, il ne lui est pas interdit d'offrir un verre... Pourquoi pas ? Donc, pour résumer : plutôt que de prendre des photos volées à la sauvette, il est plus intéressant de se fixer un thème (un thème de reportage), repérer un lieu potentiellement intéressant et se fondre dans cet environnement ce qui prend, c'est vrai, du temps et un peu d'argent. Peut-être qu'en une longue semaine je ne retiendrais qu'une ou 2 photos. Mais ce ne sera pas les photos de tout le monde et le risque juridique sera bien faible car la personne photographiée aura été consentante... tout simplement. Et même si les photos sont médiocres... peut-être cela sera-t-il compensé par le plaisir d'avoir rencontré des personnages extraordinaires, tout simplment. Voilà ce que j'en pense ! 😃
Perso je ne suis pas photographe, mais dessinateur. Il m’arrive de croquer ici où là des gens dans la rue sans rien demander à la personne, si je le fais elle va commencer à poser et ça m’a plus le même intérêt. Il m’arrive, si c’est réussi ou selon le le moment de montrer mon travail à la personne et de lui donner. Mais la plus part du temps je garde le dessin dans son carnet. Il m’arrive de me faire prendre et qu’on me demande de déchirer mon dessin. Je suis là pour développer mon art, alors c’est pas un problème. Je pense que c’est pas tout à fait la même chose que pour une photo qui se fait en un clic et qui témoigne de bien plus de choses. La publication éventuelle pèse plus lourd. Mais il m’arrive d’avoir des protestations quand-même. Parfois une gêne ou la sensation d’être observé, je sais pas. Quand ça fait un attroupement derrière moi, je suis grillé et je dois abandonner 😅
Interessant comme pratique : ça te dirait de me redire ça face à ton smartphone et de m'envoyer la vidéo ? Je pense que je pourrais l'intégrer à une vidéo sur cet aspect de la question de la représentation de nos contemporains. Il y a un vrai sujet là.
Hello Nath, j’espère que tu as passé de bonnes fêtes de fin d’année 🌟 Merci pour ta proposition, je serais flatté de participer à une de tes vidéos. Malheureusement le moment est mal choisi, je suis en galère, j’ai à peu près tout perdu. Il ne me reste que ma famille et mon job, pour faire court. Je ne vais pas t’infliger ma bobine toute décomposée. (Je suis victime d’une arnaque, je pensais aider une amie proche à réaliser son rêve, on m’a tout pris ! Une occasion de tout recommencer, je ne me laisse pas abattre, ce qui ne nous tue pas nous rends plus forts) Peut-être dans quelques temps quand je serai stabilisé. J’ai décidé de faire une série de peintures en vue de faire une expo. Ça va prendre du temps, mais je te ferai signe. Le changement est porteur d’inspiration. Merci encore pour ta proposition, je dois la décliner pour l’instant. J’adore ton travail Je dessine les gens depuis gamin, j’ai plus de 50 ans aujourd’hui. Depuis la suisse. Tous mes vœux pour 2025. Continue de nous apprendre des trucs, c’est passionnant. ❤
Je pense qu’une photo peut à la fois être artistique et une intrusion. Pour les photos prise dans les appartements des voisins, je trouve limite. On voit que ces photos sont sans malice, mais ce sont des moments intimes que tout le monde n’a pas envie de publier. Ils sont chez-eux, je n’aurais pas statué en faveur le l’artiste dans ce cas, je pense. Bien que ce soit visible depuis la rue, de façon involontaire. Ce n’est pas dans la rue. Par contre, une photo de moi prise dans la rue me paraît moins privée. Je me suis habillé, coiffé et je sais que des gens vont me voir dans l’espace publique . Donc, à mon sens c’est OK. Même si il se passe qque chose. Par contre la surveillance de tout le monde par des caméras doublée d’un système informatique pour suivre n’importe qui dans la rue me paraît inadmissible. Si un criminel me demande l’heure, je n’ai pas à me justifier ou à être soupçonné de complicité. On sort de l’artistique. Mais qui sait, des photos de ce genre pourraient être publiées dans un journal ou une revue et être mal interprétées. Voir une femme enceinte se coiffer dans son appartement a qque chose de charmant. Mais qui sait, avec plus de patience quelles photos aurait pu prendre ce photographe et dans quoi il la publie ou la vend. Il n’y a que le cas pas cas qui pourra trancher. Mais l’idée que des gens puissent impunément surveiller les fenêtres des appartements ne me plaît pas. Mon voisin peut déposer plainte si je me promène à poil dans mon appartement. Dans ce cas je saurai qu’on peut me voir. Mais découvrir ça dans un journal ou dans une expo, c’est autre chose, quel que soit le niveau artistique 😅
Je sui d'accord avec toi : je me sens beaucoup plus gênée par les caméras de vidéo surveillance que par les street-photographer :) Eux au moins ne voient pas en moi une suspecte en puissance :)
Sur le sujet, je vous invite à lire l’excellent article de Joëlle Verbrugge, publié dans le numéro 104 janvier / février 2025, de Compétences Photo. C’est là qu’on voit que les grands esprits se rencontrent, puisqu’elle en tire les mêmes conclusions que toi, Nath. Je pense qu’il serait très intéressant que tu nous parles du photographe britannique Lee Jeffries qui a été confronté aux protestations des prostituées lors de ses premiers portraits de rue. Par la suite, il a compris qu’il fallait les respecter en allant s’asseoir à côté d’elles et de leur demander leurs approbations.
Très intéressant merci et peux t on utiliser un lieu public comme arrière plan avec de la foule derrière par exemple. Je sais que pour Paris il faut demander une autorisation même pour la Tour Eiffel la nuit. C’est vraiment devenu compliqué. Merci de m’aider car je n’ose pas capter en extérieur du coup . Bonne année, porte toi bien et bcp de succès !!!!! 🎉
Oui MAIS TU AS TOTALEMENT LE DROIT DE PHOTOGRAPHIER EN PUBLIC. Ce n'est pas la prise de vue en soi qui pose problème : c'est la présentation publique des photos qui, dns certains cas, heureusement assez rare, peut être problématique.
FAUX même la Police ne peut vous interdire de faire des photos dans un lieu public, y compris des gens qui s'y sont et sans leur consentement !! Multiples sources officielles concordantes.
On dit souvent qu'en France cest la diffusion qui pose problème. Mais c'est assez hypocrite ce truc. Vous avez le droit de prendre la photo mais vous la gardez oour vous. Quel intérêt alors ? Dans le cas d'un portrait on demande l'autorisation je veux bien. Mais en ce moment je travaille sur un projet de livre photo sur ma vilke. Si je dois courir après chaque passant reconnaissable qui passe dans ma photo ça va vite devenir une galere avant d'être un plaisir, autant que j'arrête tout de suite et que je retourne photographier des pâquerettes...
Ca fait pourtant partie du travail du photographe de rue conséquent. Et il ne s'ait pas de toutes les personnes : seulement de celles qui sont parfaitement reconnaissables et isolées de la foule.
Trop souvent la "photo de rue" est juste de la photo prise dans la rue... Pas de point de vue, pas de composition, sans intérêt. ni de situation, ni esthétique ni documentaire. Quand c'est réussi, c'est un genre précieux qui fait en grande partie l'intérêt de la photographie. Il faut juste veiller à ne pas porter un préjudice caractérisé à la personne photographiée, à ne pas commettre une intrusion délibérée dans un lieu privé ou encore un usage commercial non consenti, cela devrait être les seules limites. C'est à peu près vrai de la jurisprudence en France, très variable à l'étranger.
Le domaine de la photo de rue est complexe. Il est parfois même interdit de photographier des bâtiments ou des monuments... Qui le sait ? Qui s'en soucie ? À l'heure où il y a des milliards de photos prises par des smart Phone, la question à se poser en tant que photographe de rue est l'intention. L'exploitation de l'image vient après : commercial ou artistique. Et là la démonstration de Nath est "éclairante" comme un flash
Merci pour votre réflexion ! Vous avez raison : l’intention est le cœur de la photographie de rue. Que l’image soit commerciale ou artistique, c’est l’intention qui guide notre démarche et justifie notre travail. Les restrictions sur les bâtiments ou monuments rappellent qu’un photographe doit être à la fois créatif et informé. Et si la démonstration est "éclairante", c’est sans doute parce que la lumière guide toujours l’artiste !
Hé ben c'est un peu leger pour une fois comme flash, un peu déçu, j'espérais apprendre qqch. Trop d'exemples, pas assez de questions. Le droit à l'image et la liberté d'expression sont-ils traités pareils dans tous les pays ? On ne dirait pas, et c'est peut-être une 1ere question à se poser quand on sort. Qu'en est-il en France ? On a le droit à l'image mais il est bordé par la question du respect de la dignité de la personne, sauf quand le droit à l'information prévaut ? Mais si c'est de l'information est-ce toujours de la photo de rue ? Ou du photojournalisme ? A ce moment là, est-on plus protégé avec une carte de presse ?
La photo de rue comme l'a bien défini cartier Bresson c'est " l'instant décisif" a en lire certains tout les photographes de rue ne sont pas artiste,je serai curieux de savoir ce qui pour eux défini un artiste, même si il sors avec une intention pour une série,il peut toujours être interpellé par un moment insolite,le propre d'un artiste c'est justement d'être ouvert à tout ce qui l'entoure sinon vous sortez avec des oeillères et vous ne photographier que ce qui rentre dans votre. Cadre pour ne froissé personne, avec la mentalité actuelle il y a des photos qui sont reconnues que cartier Bresson n'aurait jamais pu faire sous peine de poursuites, et lui ne ce prenait pas le chou de artiste ou pas artiste pour moi a partir du moment où on demande la permission a une personne la spontanéité est perdue, dans ce cas autant photographier un modèle en studio sur fond vert. Et de toute façon qui décide que tel ou tel personne est artiste ou pas sans doute des gens qui aimeraient faire mais n'osent pas le seul truc où je suis d'accord c'est pour les enfants la même si les parents autorise un portrait on a pas le droit de les exposer mais sinon a une époque où on est filmé partout le droit a l'image devient ridicule
@thierrydumont7053 voilà qui donnera du grain à moudre à @nathsakurachannel pour un prochain flash, sur la définition de la démarche artistique. Pour moi être interpellé par un moment insolite n'a rien à voir avec l'art. Un artiste a toujours une démarche construite en amont, il sait ce qu'il cherche, ce ne sont pas pour autant des œillères mais de la rigueur. L'instant décisif n'est pas un coup de chance, mais bien le fruit d'une réflexion, de recherches (le bon lieu, le bon moment de la journée, le bon angle de vue...) et finalement l'attente de l'élément humain qui viendra compléter le puzzle savamment préparé.
On n'est pas beaucoup plus protégé par la carte de presse. SI c'est de l'actu, normalement pas de soucis, mais sur les photos prétextes (qui représentent 70% des photos pour tous les articles magazines) il m'est arrivé d'être condamnée. C'est justement ce que j'explique dans cette vidéo : IL N'Y A PAS DE CADRE LEGAL ABSOLU. TOUT DPEND DE L'APPRECIATION DU JUGE.
ben ...... et l histoire de la jeune femme en mai 68 qui a été desheritée par son pere tu n en parles pas? ;) pour ma part : regle 1: toute photographie doit respecter la personne prise en photo , j ai vu qq un poster recement une photo d une femme sdf uriner adossée contre un mur ........ oû se trouve "l art" dans ce cas :o regle 2 : tjrs aller voir la personne (avant ou apres) certains vont meme jusqu a donner une photo a l a suite, vive le numerique et les imprimantes portables......on peut tomber sur de belles histoires avec cette personne .
L'IA utilise des images existantes comme base pour générer de nouvelles créations, soulevant des questions sur la propriété intellectuelle et l'originalité artistique Cela me dérange encore plus et pourtant j’ai l’impression que cela devient une normalité.😢
Le droit â l'image en France est encadré par des textes qui ne laissent que peu de place à l'interprétation. Toute photo prise sans consentement d'un sujet reconnaissable est illégale. Les photo de mineurs de moins de 16 ans sont un crime passible de prison. Non on est pas tous des fan de résaux sociaux. Non on ne publie pas notre vie en ligne. Il faut arréter d'imaginer que votre vie sans pudeur et sans vie privée est quelque chose d'universel. Chaque personne qui me prendra en photo aura le droit â une conversation musclée, tout refus de s'identifier et d'effacer toute image prise sans consentement sera suivi d'une conversation avec un agent de police lors du dépot de plainte. En cas de refus d'optempérer la force sera appliqué pour detruire la photo par tout les moyens. Les photographes de rue sont des vandales au même titre que les voleurs à la tire, il ne méritent pas plus de respect. Nous avons le droit de nous défendre contre ses agresseurs.
Hi hi, je pense que tu t'es référé aux textes en usage en Corée du Nord, en France il n'est pas question de destruction de "photos par tous le moyens" :) En France, il n'y a que la question de la présentation publique des images qui peut causer soucis, et encore les jurisprudences ont largement infléchi cela. Ici, c'est la liberté artistique qui prime (cf arrêt Bannier).
En bref : faites de la photo animalière, vous serez peinard 🤣 Quoique je me demande s'il n'y a pas déjà eu des procès de propriétaires de forêts à l'encontre de photographes, tu profites de "MON" chevreuil pour te faire du blé, j'en veux aussi 😡
Bonjour Nath Cf jurisprudence (en France) de 2008 qui est abordée en commentaire un peu plus bas… Sans elle, il faut bien avouer que la Street Photography serait quasi impossible en France (comme c’est d’ailleurs le cas dans d’autres pays… Je pense à l’Allemagne entre-autres). Personnellement je m’appuie sur celle-ci pour pratiquer ma Street Photography de façon plus sereine (et sans me poser 10.000 questions) sinon il faudrait que je demande à chaque habitant de Toulouse son consentement 😅. De plus, « demander le consentement » à une personne qui va se retrouver dans une scène de Street Photography va (de mon point de vue) enlever 80% de l’intérêt de celle-ci, lui enlevant spontanéité, attitude, expression, intention… En revanche : ne jamais porter atteinte à la dignité de la personne et ne JAMAIS photographier et encore moins diffuser la photo d’enfants sans le consentement (écrit si possible) des parents… Voici les 2 règles que personnellement je respecte… toujours. Après avoir pris la photo, il est toujours possible d’aller vers le sujet principal pour lui montrer et lui expliquer la démarche… Quand c’est possible, c’est bien de le faire je trouve… et ça crée un dialogue intéressant. Merci pour tes vidéos très intéressantes toujours…
Pour info : « Le droit d’expression artistique prévaut sur le droit à l’image » « La photographie de rue comme pratique artistique permet de prendre des photos dans un lieu public, diffuser voire de commercialiser ces photos ». Au sujet du texte sur « Le droit à l’image » du Service Public : La Jurisprudence dite François Marie Banier permet dans le cas d’une pratique artistique de se dispenser de l’autorisation. Le texte sur le “Droit à l’Image” du service Public n’est pas un texte de loi, il se sert de plusieurs textes de loi comme référence : LOI n° 2020-1266 du 19 octobre 2020 visant à encadrer l'exploitation commerciale de l'image d'enfants de moins de seize ans sur les plateformes en ligne Code civil : articles 7 à 16-14 respect de la vie privée (article 9) Code pénal : articles 226-1 à 226-7 Atteinte à la vie privée Code pénal : articles 226-8 à 226-9 Atteinte à la représentation de la personne Code de procédure civile : articles 484 à 492-1 Le texte du Service Public étant une interprétation de la loi, c’est donc bien à la jurisprudence de nous éclairer sur la question, et elle est limpide elle aussi. Voilà… Je pense malgré tout qu’il ne faut pas donner le bâton pour se faire battre et éviter, autant que faire se peut les problèmes en se posant les bonnes questions : -ma photo peut-elle mettre le ou les sujets en position délicate en cas de diffusion ? -ma photo porte t’elle atteinte à la dignité de la personne si elle est diffusée ? -quel âge a le sujet sur la photo que je souhaite diffuser ? -suis-je bien dans un lieu public ? Attention : Métro et gare ne sont pas des lieux publics… Autorisation normalement obligatoire. Personnellement, je procède ainsi… Bonne journée
Merci pour ce rappel et pour les précisions que tu apportes concernant le droit à l’image et la jurisprudence en matière de photographie artistique. Ces questions sont effectivement cruciales pour tous les photographes, en particulier ceux qui pratiquent la photographie de rue. Tu soulignes un point important : bien que le droit d’expression artistique soit reconnu par la jurisprudence (notamment l'affaire François-Marie Banier), cela ne signifie pas qu’on peut se permettre d’ignorer totalement les autres considérations légales ou éthiques. La prudence reste de mise, et les questions que tu proposes de se poser avant la diffusion d’une photo sont extrêmement pertinentes. Elles traduisent une démarche respectueuse et professionnelle. Effectivement, chaque situation peut être différente : Une photographie prise dans un lieu public doit toujours être évaluée à l’aune de ses conséquences potentielles pour les personnes représentées. La distinction entre lieu public et privé (comme les gares ou le métro, qui sont soumis à des réglementations spécifiques) est également cruciale à rappeler. Quant aux mineurs, la loi est claire, et la diffusion de leur image nécessite une vigilance encore plus grande. Le droit à l’image, bien que parfois interprété de manière stricte par le grand public, n’est pas une barrière infranchissable pour les artistes. Cependant, adopter une posture éthique est non seulement un gage de respect envers les sujets photographiés mais aussi une manière d’éviter des conflits inutiles. Merci pour ce partage réfléchi, et bonne journée à toi également !
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Merci Nath pour ce post passionnant!
Je pense comme vous l’avez dit que le sujet est complexe.
Il faut distinguer droit à l’image du droit à la vie privée.
Il faut aussi distinguer la prise de vue de sa diffusion et enfin d’une utilisation commerciale de l’image d’autrui sans son consentement ou sans qu’il ou elle en ait tiré un profit.
Dans l’espace public il n’y a par nature pas de vie privée.
Deux personnes qui s’embrassent dans la rue au vu et au su de tout le monde ne peuvent pas revendiquer une atteinte à leur vie privée.
Il ne s’agit bien sûr pas, à partir de l’espace public de photographier chez des gens.
Les magasins ou malls commerciaux sont des lieux privés où il est souvent interdit de photographier.
Un plaignant doit assigner en justice le photographe et rapporter la preuve d’une faute, d’un préjudice, et du lien de causalité entre les deux, ce qui a peu de chances d’être couronné de succès si l’espace était public et la photo n’est pas dégradante pour le sujet.
La situation est différente si le sujet pris en photo a donné lieu à une diffusion commerciale qui a rapporté de l’argent au photographe ou à la société qui va exploiter commercialement la photo.
Le sujet obtiendra très certainement une indemnisation.
Bruce Gilden s’est fait casser la figure plus d’une fois ( et je pense qu’il le méritait aussi quand même un peu..)
Je crois qu’avec de l’empathie, un sourire et des explications on arrive à résoudre les tensions qui peuvent survenir à l’occasion d’une photo « volée ».
Pour ma part, je propose aux gens de leur envoyer la photo en leur laissant une adresse mail s’ils le souhaitent et je l’efface quand ils le veulent.(ce qui n’est jamais arrivé!)
Il est vrai que la paranoïa ambiante ne facilite guère la street photography.
Oui, s'il y a dialogue, les choses se passent toujours mieux.
"Il faut aussi distinguer la prise de vue de sa diffusion " : exactement !
Que penser de la jurisprudence François-Marie Banier de 2008 en France qui a fait prévaloir le droit artistique et la liberté d'expression du photographe si l'image ne porte pas préjudice ou n'est pas dégradante pour la personne photographiée ?
Tout est là… et heureusement d’ailleurs.
Personnellement je m’appuie sur celle-ci pour pratiquer ma Street Photography de façon plus sereine sinon il faudrait que je demande à chaque habitant de Toulouse son consentement 😅.
En revanche : ne jamais porter atteinte à la dignité de la personne et ne JAMAIS photographier et encore diffuser la photo d’enfants sans le consentement (écrit si possible) des parents… Voici les 2 règles que je respecte… toujours.
Certes, mais cette jurisprudence n'est pas appliquée de la même manière par tous les tribunaux du pays. On reste toujours dans l'appréciation du juge.
L'arrêt "Bannier" nommé ainsi, car c'est le photographe de la photo mise en cause, alors que les parties au procès étaient différentes (I de P c/Ed. Gallimard), est la base de la jurisprudence, mais ce n'est pas une obligation pour les tribunaux de le suivre. Comme le dit Nath, c'est du cas par cas. Dans tous les cas, il faut montrer, démontrer, c'est-à-dire prouver un préjudice, du fait de la publication non autorisée, l'affirmer ne suffit pas.
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Oui chaque cas est finalement étudié indépendamment, cela me paraît évident. Mais s’il est prouvé qu’il n’y a pas atteinte à la dignité de la personne et qu’il n’y a aucun réel et sérieux préjudice chez la personne photographiée, cette jurisprudence fait bien fonction de loi n’est ce pas?
Est-ce que vous savez d’ailleurs si une jurisprudence est, au bout d’un temps, transformée en article de loi dans le code civil au bout d’un certain temps ? Je serais heureux de le savoir… Merci.
@@Pelloche Étant diplômé en droit je pense pouvoir répondre : La jurisprudence n'est pas une source formelle du droit, mais elle est un acteur essentiel dans l'élaboration du droit positif. Elle est dans la dépendance de la loi, mais a une autorité réelle sur le législateur. Elle complète l'œuvre du législateur puisqu'elle l'adapte et comble ses lacunes. Il n'y a aucun délai pour que le législateur décide (Ou pas) de transposer une jurisprudence en Loi. Sinon le pouvoir judiciaire n'appartient qu'aux juges et à eux seuls. (Séparation des pouvoirs).
Je pense également au photographe Gilbert Duclos, qui peut être dans les exemples qui tu as cité. J’en profite Nath, pour te dire un immense merci pour tes vidéos et tes livres qui me retournent bien la tête. (Et puis grâce à toi, j’ai su que je devais investir, avec un peu de retard certes, dans le système Nikon 1 😬🤭😉)
Hi hi :) Ne fais pas ça malheureux ! :)
Bonjour Nath je me posais la question si il serait possible d’avoir une décharge pré remplie pour présenter comme demande de droits d’auteurs lorsque je photographie dans la rue et où la télécharger .
Pas "demande de droit d'auteur" :) Ca c'est à toi. Non "Droit à l'image". Bien entendu. Tu devrais en trouver des tonnes sur le web :)
@@NathSakuraChannel Oups j’étais pas bien réveillée mais tu m’as comprise merci bonne après midi
Parlons de la France et de la loi.
En fait, chez nous les tribunaux s’appuient non pas sur une loi mais sur la jurisprudence, Cours d’appel de 2008, affaire Gallimard.
La cours precise qu’il ne faut pas confondre le droit à l’image et la protection de la vie privée, en effet, et contrairement aux idées reçues, le droit à l’image est protecteur pour le photographe qui a le droit de faire des images dans l’espace public dans un but artistique à condition que l’image publiée, quelque soit le support ne porte pas préjudice à la personne photographiée et c’est à cette dernière de prouver le préjudice.
Par exemple, votre image est associée à une publicité, un parti politique, vente de votre photo, humiliante, etc, etc…
Il en est de même pour certains bâtiments, ainsi savez-vous qu’il est interdit de photographier la Tour Eiffel de nuit ?
Pas pour la Tour Eiffel bien sûr mais ce sont ses illuminations qui sont protégées ( si vous faites une photo avec votre téléphone, personne ne viendra vous enquiquiner ).
Mais attention, il y aura toujours atteinte à la vie privée si vous faites une image d’une personne qui est chez elle même si vous êtes dans la rue, c’est une intrusion…
Ne pas confondre non plus, espace public et espace privé ouvert au public, bar, restaurant, magasin, etc…. , le propriétaire des lieux peut interdire toute image.
Sachons aussi que ce n’est pas le fait de prendre une photo qui pose problème, c’est le fait de la publier et le préjudice qui peut en découler.
Je vous conseille de consulter donc l’arrêt de la Cours d’appel en 2008 affaire Gallimard.
N’oubliez pas non plus que chaque pays a ses propres réglementations, ce qui est vrai pour la France n’est pas forcément vrai dans un autre pays et inversement et aussi une loi ou une jurisprudence peut évoluer ou changer ….
Merci pour cet éclairage précis et bien documenté ! Vous avez tout à fait raison de rappeler l'importance de la jurisprudence en France, notamment l'arrêt Gallimard de 2008, qui est une référence incontournable pour comprendre le droit à l’image dans le cadre artistique.
La distinction entre le droit à l’image et la vie privée est en effet cruciale. Il est rassurant de savoir que la loi protège les photographes dans leur démarche artistique, à condition de respecter certaines limites. L’idée que c’est à la personne photographiée de prouver le préjudice est souvent méconnue, alors que c’est un point clé dans le débat sur la liberté de création.
L’exemple des illuminations de la Tour Eiffel est toujours intéressant, car il illustre bien comment certains éléments visuels, même dans l’espace public, peuvent être protégés. Cela peut surprendre de nombreux photographes, surtout dans un monde où le numérique a brouillé les frontières entre amateurisme et professionnalisme.
Vous faites également bien de souligner que c’est davantage la publication qui pose problème, pas forcément la prise de vue. Ce genre de nuances est souvent perdu dans les débats, alors qu’il est essentiel de le rappeler, notamment pour différencier espace public, vie privée, et espace privé ouvert au public.
Enfin, votre remarque sur les variations législatives d’un pays à l’autre est très juste : les règles en France ne sont pas universelles, et voyager avec un appareil photo exige de connaître les réglementations locales pour éviter les ennuis.
Merci encore pour votre contribution éclairante ! 😊
Cette décision est plus connue, à tort, comme "l'arrêt Bannier", nom du photographe dont la photo a été publiée sans autorisation de la plaignante qui a en effet été déboutée. Mais depuis 2008 il y a eu des jugements de relaxe et des jugements de condamnation ici et là. In n'y a AUCUNE certitude dans ces affaires même si en général sans préjudice le photographe n'est pas condamné.
@@NathSakuraChannel Mais cette jurisprudence protectrice est le plus souvent totalement méconnue du "grand public" qui croit que le droit à l'image peut être invoqué pour refuser d'être pris en photo dans la rue... Et il n'y a aucune pédagogie sur le sujet par les médias où l'on confond allègrement information et expression artistique, usage commercial, etc.
Ce n'est pas la tour de nuit qu'il est interdit de photographier en étant puriste car elle n'est pas protégée, ce sont ces éclairages qui eux le sont. Mais là encore un simple photo et on ne risque rien de rien du tout, par contre une utilisation peut poser un problème et pire s'il y a un but mercantile. Pour les bâtiments, à part ceux protégés par un décret, car militaires ou abritant des services secrets, etc, vous avez tout à fait le droit de photographier un bâtiment depuis la voie publique et même de publier les photos s'il n'en résulte pas "un trouble anormal". Reste le droit d'auteur de l'architecte, éventuel, autre sujet.
Oui, concernant la Tour Eiffel c’est bien ce qui avait été évoqué : les éclairages, et non la tour. Mais même cela est à prendre avec des pincettes. Qu’en est il d’une photo d’une scène de rue dont le sujet principal serait un humain, ou un chat, avec la Tour Eiffel en arrière plan de nuit… ? 😅😊
Merci pour toutes ces précisions.
Pour moi la photo de rue est un ART ,surtout quand il y a une situation insolite , comme un gros nuage de fumée dû au vapotage , ou un look qui sort de l'ordinaire !!!!
Moi qui en fait beaucoup ,photographie des gens à la volée !! avec le boitier à la taille !!
Mais je ne photographie pas tout le monde et Respecte ceux qui sont sans domicile fixe ou dans la précarité , et évite de photographier les enfants , sauf accord des Parents , auxquels j'envoie ensuite les photos .
Ce qui sauve c'est que à Lyon , beaucoup de Gens ont soit les écouteurs ou un casque avec la musique à fond , donc il n'entendent pas le déclencheur ou alors tellement rivés sur leurs téléphone qu'ils ne se rendent pas compte qu'ils sont photographiés !!!!!!
La vue d'un appareil photo fait peur et rend les Gens méfiant , mais les mêmes photos prisent avec un téléphone laisse les Gens totalement indifférent !!!!!
Bon je ne diffuse aucune photos et les gardes en archives personnelle photos gravées sur DVD , et quand y a rien à la télé , je me fais une séance photo 📷
Bonnes fêtes de fin d'année.
Un peu comme Vivian Maier :)
@@NathSakuraChannel 👍👍😁😁📷📷
Ce qui rend un peu méfiant, c’est qu’un appareil photo peut être porté par un professionnel. Journaliste ou autres, on ne sait pas quoi. Le risque de publication est plus probable qu’avec un smart phone. (Quoique ! )
Perso, je part du principe que dans l’espace publique, je vais être vu, je suis prêt. Donc pas de soucis.
Ce sont plus les caméras de surveillance qui me posent problème.
@@patrikb.4838 tout à fait d'accord 👍👍
Bonnes fêtes de fin d'année
Dans le droit à l'image des photos en lieux publics avec personne reconnaissable et hors protection particulière (le cas des mineurs évoqués, ou d'une dignité non préservée), y-a-t'il des distinctions jurisprudentielles entre le caractère commercial et non commercial de l'exploitation de la photo ?
Non, la différence c'est la présentation publique ou pas. Qu'elle soit commerciale ou non.
faux, il n'y a aucune différence entre photographier un mineur et photographier un adulte dans un lieu PUBLIC. La seule différence est la sévérité du juge pour l'appréciation du préjudice du mineur en cas de publication ou diffusion de la photo (et pas le préjudice prétendu de ses parents). Toutefois, depuis février 2024 le Code civil a été modifié pour pouvoir publier la photo d'un mineur.
@@NathSakuraChannel Une exploitation commerciale par exemple publicitaire doit être traitée différemment d'une expression artistique (même dans un album) par un tribunal, elle oblige je suppose à un consentement de type contractuel a priori, sinon il y a un abus d'utilisation doublé d'un préjudice financier.
@@hectorlaffarge5019 Bonjour, je n'interrogeait pas la différence mineur/majeur - la loi 2024-120 me paraît renforcer cette protection du mineur dans le 372-1 du CP et consacre le rôle des parents dans le consentement du mineur.
@@philippebreton602 pour la diffusion oui, mais pas pour la simple prise de vue, mais quid d'une photo exposée dans un salon ou une galerie privés alors?
Au Québec il y a: "L'arrêt Duclos" qui dicte ce qu'un photographe peu ou ne peu pas faire. C'est dommage car tout le monde prend des photos avec leur cellulaire sans arrêt, et sans que ça pose problème. Mais dès qu'une personne aperçoit un appareil photo, immédiatement on invoque le droit à l'image. Plusieurs photographes disent que les gens veulent de l'argent en échange de leur image. Comme si ils étaient un modèle payé par le photographe, et que celui-ci va faire de l'argent avec leur photo, donc ils veulent de l'argent des "possibles" revenus du photographe. Par contre il se prend sur terre des milliards de photos par jour avec les cellulaires et c'est postés sur les réseaux sociaux sans que personne ne fasse de vague.
Oui, et ça c'est un vrai sujet : le rapport différent qu'on les gens avec les appareil photos et les cellulaires.
Au Canada il y a surtout le "fameux" arrêt AUBRY C/ Ed. Vice Versa. La Cour a accordé des dommages et intérêts à Aubry en raison de la publication d'une photographie d'elle-même dans une revue sans que celle-ci soit autorisée.
@@didierperrusset oui mon erreur. Le photographe est Duclos, mais la plaignante est Aubry. 😉
Le Canada, c'est le Canada. La France, c'est la France. Tous les cas cités qui n'ont pas été jugés en France, ne sont pas pertinents. Ils sont informatifs, documentaires, mais c'est tout.
Quid des photos dans un spectacle de rue ou forcément il y aura plein de monde reconnaissable ?
C'est la même chose.
Pas grand risque pour une manifestation publique dans un espace public... Il faudrait vraiment tomber sur un juge retors et détestant la photo pour donner raison à une plainte.
Le Droit à l'image n'est in fine qu'un droit prétorien, c'est-à-dire un droit jurisprudentiel. ;-) En effet, c'est jugé au cas par cas, et c'est très complexe. Les tribunaux mettent en balance d'un côté les libertés fondamentales (du photographe) et de l'autre côté le respect à la vie privée et à l'intimité de la vie privée (des personnes photographiées, en cas de publication ou diffusion, préjudiciables). Ce sera chez les photographes et pour le public un éternel débat, entre droit de faire et le respect de l'autre, mais dans un lieu public même la Police n'a pas le droit de vous interdire ou de vous empêcher de faire des photos, même de gens qui s'y trouvent et même sans leur accord !(Sources : Ministère de l'Intérieur, IGPN la police des polices, jurisprudence). C'est la liberté d'expression et/ou la liberté de la presse, même pour un simple particulier.
C'est précisément ce que j'explique dans cette vidéo :)
@@NathSakuraChannel vouiiii ;-) Par contre, les captations et/ou publications, sans autorisation, dans un lieu privé, là, c'est du pénal.
Je ne me pose pas de questions quand je fais de la photo de rue, je vais souvent dans des endroit assez sensibles, il m’arrive d’avoir des confrontations avec les gens que je photographie, mais la plupart du temps j’arrive calmement à désamorcer assez facilement, en expliquant ce que je fais, et je propose d’effacer les images si ça bloque, au pire je suis bon au 100 mètres mais je n’en suis jamais arrivé là, bref, la photo de rue c’est aussi s’exposer,enfreindre des règles,aller chercher l’image, quand a prendre des risques autant y aller à fond,et pas caché derrière un mur avec un téléobjectif, ça n’a pas de sens,et je me vois mal rentrer dans une rame de métro et demander aux gens leurs autorisation de faire des photos...
Ton point de vue est intéressant et met en lumière un aspect essentiel de la photographie de rue : la spontanéité et le contact humain. Ton approche, basée sur le dialogue et l’honnêteté, est une manière respectueuse de gérer ces situations parfois délicates. Expliquer son travail, proposer d’effacer les images en cas de blocage, c’est déjà beaucoup plus que ce que font certains, et cela montre une certaine éthique malgré l’audace de ta démarche.
Tu as raison, la photographie de rue, c’est aussi prendre des risques, aller au-delà des limites - parfois légales, parfois personnelles - pour capturer ce qui échappe au regard commun. Mais c’est précisément cet équilibre entre audace et respect qui fait toute la richesse de cette pratique.
Cela dit, chacun a sa manière de pratiquer. Certains préfèrent l'approche directe et immersive, comme toi, tandis que d'autres optent pour la discrétion. Ce n'est pas forcément "caché" derrière un mur, mais une autre façon de documenter sans confrontation directe. Chacune de ces approches a sa propre esthétique et ses propres défis.
Quant aux lieux comme le métro, c'est vrai qu'il serait absurde et impraticable de demander des autorisations individuelles. Mais c’est là que la photographie de rue entre dans une zone grise : artistique pour certains, intrusive pour d'autres. C’est souvent ce flou qui alimente à la fois les conflits… et les débats passionnants !
Bref, merci pour ce partage d’expérience ! Ta philosophie "à fond ou rien" est inspirante, même si tout le monde ne serait pas à l’aise avec cette approche.
Surtout qu'une image effacée peut se récupérer sans problème avec des programmes de récupération de données gratuits ou payants.
un arrêté préfectoral, assez ancien, mais toujours valide, interdit les prises de vues dans le métro.
Comment prouver a posteriori et en cas de litige qu'on a obtenu le consentement de la personne photographiée ? Retour au bon vieux formulaire papier rempli, daté et signé ou d'autres idées ? Excellent résumé car pas si simple.
Ben oui, pas trop de choix. Mais si au moins il y a eu un échange avec la personne avant, il n'y a généralement pas de litiges après...
le consentement à photographier un individu dans l'espace public n'est pas nécessaire (Jurisprudence). Le problème ne peut se poser qu'en cas de diffusion de la photographie.
Bonjour. Je crois que cette question en rejoint une autre: pourquoi fait-on des photos? ( et aussi pour qui? ) Il y a aussi des limitations pour la photo d’immeubles. Ainsi dans certaines villes l’usage du trépied est interdit. A Londres des concierges interviennent pour empêcher la photo d’immeubles car les droits ne sont pas libres. Et si vous pouvez photographier la tour Eiffel tant que vous voulez le jour, sachez que ce n’est pas le cas la nuit car les entreprises qui l’illuminent déposent des droits d’auteurs. En principe, vous ne pouvez pas publier les photos de nuit.
Vous posez une question fondamentale : pourquoi fait-on des photos, et pour qui ? C’est une réflexion qui dépasse les simples contraintes légales pour entrer dans une véritable quête de sens. Photographier, c’est figer un moment, une émotion, une vision personnelle du monde. Mais ces intentions se heurtent souvent à des cadres légaux, parfois absurdes, qui viennent limiter notre liberté créative.
L’exemple des immeubles et des restrictions liées à leur photographie est particulièrement révélateur. Interdire l’usage d’un trépied dans certaines villes ou voir des concierges intervenir à Londres montre bien que, parfois, la protection des droits peut devenir un frein disproportionné à l’expression artistique. Et que dire des illuminations de la Tour Eiffel, protégées par des droits d’auteur ? Si cette réglementation peut sembler légitime du point de vue des entreprises concernées, elle entre en contradiction avec l’idée que l’art urbain appartient à tous.
Mais au-delà de ces contraintes, ces limitations posent une autre question : la finalité de nos images. Fait-on des photos pour soi, pour un public, ou pour participer à un dialogue plus large avec le monde ? Publier une photo, c’est l’offrir à l’interprétation des autres, mais c’est aussi prendre le risque de se heurter à des règles ou des incompréhensions.
En fin de compte, ces obstacles nous rappellent qu’être photographe, c’est aussi être un équilibriste, entre inspiration, création, et adaptation aux contraintes du monde dans lequel nous vivons.
Merci pour cette réflexion riche et stimulante !
Des limitations pour les photos d'immeubles ?? Lesquelles ?? Quelles lois ? Quels textes ?? Quels articles de quels codes ??
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th-cam.com/video/raX9Rr29O2c/w-d-xo.htmlsi=3FDND52OWemK7nJb
Est-ce qu'il peut y avoir prescription après quelques années (combien) ?
3 mois après la publiction de l'image. www.info.gouv.fr/guide-victimes/proteger-son-droit-a-l-image#:~:text=Il%20faut%20toutefois%20noter%20que,une%20prescription%20de%20trois%20mois.
@@NathSakuraChannel uniquement la presse pour des photos d'actualité visiblement ? (pas de réseaux sociaux en 1881)
@@NathSakuraChannel 3 mois, c'est uniquement pour ce qui est du droit de la presse, (loi du 29/07/1881) Sinon la prescription civile et la prescription pénale ordinaires s'appliquent. De plus une prescription peut être suspendue ou interrompue.
Merci pour ces explications qui m’inquiètent plus qu’autre chose… Mon problème est que je prends presque que des photos de gens de près et beaucoup d’enfants (avec un petit sourire aux parents). Je finalise un projet et voudrais en faire un livre mais comment faire? J’aime mon style et je n’ai pas envie de devoir le ‘stériliser’ pour devenir ‘acceptable’…
Pour ma part il est impossible de demander l’approbation de toutes les personnes que je photographie. Je ne ferais plus que ça et ce serait impossible de travailler de façon concentré. De plus que très peu de photos valent finalement la peine d’être montrées.
Votre inquiétude est tout à fait compréhensible, surtout quand votre style repose sur une proximité avec vos sujets, et en particulier avec des enfants. Le défi est de concilier votre vision artistique avec les contraintes légales et éthiques sans trahir l’essence de votre travail.
Pour un projet de livre, voici quelques pistes :
Le droit à l’image et les enfants : En France (et dans de nombreux pays), les mineurs bénéficient d’une protection accrue concernant leur image. Si vous souhaitez publier un livre, il serait préférable d’obtenir l’autorisation écrite des parents, même si cela peut paraître contraignant. Un petit sourire aux parents au moment de la prise de vue est un bon début, mais pour une publication, il faut formaliser cet accord. Cela peut être présenté comme une démarche valorisante pour eux : leur enfant participe à un projet artistique.
Flouter ou anonymiser : Si l’obtention des autorisations est impossible pour certaines images, pensez à jouer avec des cadrages, des ombres ou des flous qui préservent l’anonymat tout en conservant la puissance visuelle de vos clichés. Cela peut même devenir une signature stylistique et un moyen d’exprimer autrement votre vision.
Limiter les images utilisées : Vous mentionnez que très peu de photos valent la peine d’être montrées. C’est une force ! Cela vous permet de sélectionner uniquement celles pour lesquelles vous pouvez obtenir les autorisations nécessaires ou qui sont assez abstraites pour ne poser aucun problème.
Inclure un contexte explicatif : Si votre livre est un projet artistique, ajoutez une introduction expliquant votre démarche et votre respect des personnes photographiées. Cela montre votre intention et peut désamorcer certaines critiques.
Enfin, n’oubliez pas que votre style et votre vision sont précieux. Adapter certaines pratiques ne signifie pas les « stériliser ». C’est souvent dans la contrainte que l’artiste trouve des solutions créatives qui enrichissent son travail. Peut-être que ces limites, frustrantes au départ, pourraient ouvrir de nouvelles voies à votre expression artistique.
Je vous souhaite beaucoup de succès avec votre projet
@@NathSakuraChannel Waw, quelle belle réponse remplie de bons conseils! Cela me donne matière à réfléchir...
Obtenir les accords retro-actifs n'est de toute façon plus possible car je ne connais ces gens ni d'Adam ni d'Eve. Et ça fait 4 ans que je travaille sur le projet, donc y’a de quoi.
Je peux limiter les photos d’enfants, mais pas les personnes reconnaissables, car ça fait 95% des photos… Les derniers temps j’essaie de faire plus de photos impersonnelles pour pouvoir entrecouper les photos de personnes. Question d’avoir un peu de variation mais ça ne résoudra pas le problème de base ;-)
Je travaille en argentique N&B, contrasté et granuleux. J’espère que ça aidera un peu à ‘anonymiser’ les personnes.
L’ajout d’un contexte dans la préface est un très bon point aussi. Je rassemble déjà des idées pour le texte, et j’ai rajouté ce point à élaborer.
Vu l’état très avancé du projet, je ne pourrai plus changer de style. Mais je devrai y réfléchir pour le projet suivant. De toute façon il faut évoluer, n’est-ce pas? On ne peut pas faire la même chose toute sa vie ;-)
Le fait qu’il devient de plus en plus compliqué d’inclure des personnes reconnaissbles est, selon moi, vraiment dommage et casse un des piliers principaux de ce style. Je ne crois d’ailleurs pas trop en la faisabilité de demander des autorisations en photo de rue. Il faut être discret, rapide et très concentré pour pouvoir détecter chaque scène intéressante et appuyer sur le déclencheur au bon moment. Surtout avec mon style car je me fond dans la foule.
Je vous remercie énormément pour ces conseils personnalisés et je vous souhaite une bonne année 2025 remplie de succès!
Bonjour, moi j'aimerai savoir si une personne peut vous demander d'effacer vos photos ? Un jour je faisais des photos de filé de vélo ou trottinette, j'ai pris une photo d'un monsieur sur son vélo, le monsieur m'a vu prendre les photos a fait demi pour me demander d'effacer mes photos. Avait'il le droit ? j'ai efface pour être tranquille, mais je vois bien avec le temps les choses changent, dans les années 80-90 jamais personnes serai venu me voir, alors qu'en 2024 je suis moins tranquille.... De plus la loi est avec moi, je peux tout prendre en photo, tant que je me diffuse pas ?
Non. Personne ne peut vous le demander, même pas un policier. C'est sur la présentation publique qu'il peut y avoir débat, pas sur la capture.
@@NathSakuraChannel Une réponse qui correspond exactement à ce que j'ai déjà lu. Maintenant, allez donc expliquer ça à un excité qui croit qu'il a tous les droits...
Alors oui la loi ne s'applique en général que si il y a diffusion. Gaffe quand même avec les mineurs de moins de 16 ans, on entre dans une toute autre catégorie de crime. Mais le problème est que : si tu montre ta photo à qui que ce soit: c'est de la diffusion. Si tu sauvegarde ta photo en ligne: c'est de la difusion. Si tu utilise Un logiciel Adobe avec créative cloud: c'est de la diffusion. Dans les cas de service de sauvegarde en ligne la plupart de ces service (Apple, microsoft, ggoogle, adobe, drpbox...) te font signer un accord de cession des droit de reproduction et d'utilisation. Tu entraine donc avec toi dans ton crime tous les services en ligne sur lesquels tu sauvegarde
tes images. Ils ne sont pas friants de la mauvaise pub que ferait un procès. Donc mieux vaut s'abstenir de prendre des photos de gents sans leur accord ecrit et signé. Un formulaire est disponible sur Economie.gouv.fr.
NON personne, et même la police n'a pas le droit de vous demander d'effacer une photo, ni bien sûr de le faire elle-même ! (sources officielles concordantes) Y compris si la photo est illégale. C'est votre propriété privée.
Merci pour c'est réponses
Bonjour. Ta vidéo et la plupart des commentaires sont intéressants. Je conçois qu'on pourrait demander systématiquement aux personnes photographiées un accord, mais d'un point de vue pratique, comment s'y prendre ? En toute rigueur, pour que cela serve en cas de contestation, il faudrait un document écrit et signé. Donc, faire lire un texte, obtenir un début d'état civil, faire signer en double, etc ... Je doute que cela soit bien réalisable aisément.
Hi hi, non il suffit d'être simple et d'agir avec les inconnus exactement comme on le fait quand on est correctement éduqué. On prend sa photo, pour avoir de l'authenticité, et ENSUITE on va voir la personne et on lui dit ce qu'on a fait. Il suffit de sourire et même sans papier ni document officiels, ce simple échange fait tomber les risques futurs de plaintes. Moi en tout cas, c'est ainsi que j'ai agi pendant 17 ans en tant que photoreporter. Si les gens se sentent respectés ça se passe toujours bien.
@@NathSakuraChannel Oui, cela serait le comportement idéal de l'un comme de l'autre.
Vidéo très intéressante, comme toutes les autres ! Petite question, si je photographie une personne canadienne (le droit à l'image étant différent par rapport à la France) dans Paris, imaginons que celle-ci me poursuive en justice, quelle législation sera appliquée ? (Canadien ou français)
Le "délit" s'il est qualifié comme tel ayant eu lieu en France, c'est à la justice française de trancher. Pour le reste, le droit à l'image canadien et extrêmement proche du droit européen en la matière.
A l heure où tt le monde étale sa vie sur les réseaux sociaux que signifie privé ? Tant que cela ne nuis pas au sujet (s)
Le dilemme etant peut-être l image que l on a de soi, l image que l on veut montrer et celle que l autre perçoit.
Oui, c'est en effet une vraie question : la société a changé en profondeur et le rapport à la vie privé est bien différent de celui qui a fondé les lois en Occident au XVIII° siècle.
Mais je pense qu'on résout dans les dilemme en se posant la question simple : "Est-ce que je vois l'autre comme un sujet, un alter ego, ou comme un objet ?" Et pour approfondir "Est-ce que je respecte celui ou celle que je photographie ?"
Je viens de faire des photos de différents spectacles de rue. Mon intention etait de photographier les artistes, ce que j'ai essayé de faire. Sur mes photos on aperçoit des silhouettes, des visages d'enfants émerveillés par les spectacles, on distingue aussi leur complicité avec les artistes. Je ne pourrai jamais retrouver les enfants pour leur offrir les clichés et encore moins les partager. Dommage mais aujourd'hui tout devient si compliqué. ...
Vous pouvez publier des photos de groupes, ou des photos où il n'y a pas d'individualisation d'un sujet. Des enfants dans le public n'est pas à priori un obstacle à la publication d'une photo. Par ailleurs, en cas de procédure, les plaignants doivent démontrer (prouver) que la publication cause "un préjudice d'une particulière gravité" à la personne photographiée (et pas à ses parents pour un mineur). Sources : Livres de droit sur le sujet, de Joelle Verbrugge et de Manuella Dournes.
Oh, en fait tu ne risque pas grand chose, très peu de plaintes sont déposées, et encore moins sont instruites.
@@NathSakuraChannel En effet, surtout que ces affaires relèvent des juridictions civiles et non pénales dans 99% des cas (dans les lieux publics) ! Or pour porter plainte, et se constituer partie civile, il faut un fait réprimé par le Code pénal. ;-)
@@didierperrusset Se constituer partie civile, c'est pour extorquer du pognon au photographe. Il y en a qui se prennent pour Stéphanie de Monaco devant un paparazzi et qui espèrent un pactole en compensation.
J'ai toujours adoré le "street photography" hélas je n'ai pas la patience et le pouvoir de se fondre dans la foule sans se faire remarquer, encore moins le pouvoir d'anticiper les scènes et faire inter-réagir entre eux les éléments présents dans le cadrage, mais je reste toujours en admiration sur ces clichés, surtout quand dans un même cadre il existe plusieurs groupes d' interactions qui sont les unes indépendantes des autres ! Cette liste de procès qui ont eu lieu dans d' autres pays est très interessante. C'est malheureux d'en arriver là mais au moins ça nous fournit un éclaircissement des états d'esprit, d'étiquettes socio-culturelles à l'étranger...
Oui, tout est question de contexte.
En tant que photographe de rue, le sujet m'intéresse forcément. Il est vrai que le sujet est discutable. Je crois que l'intention et les valeurs du photographe de rue sont primordiales. Ceci dit, j'ai toujours cru qu'en France, le droit à la créativité dans l'espace public primait sur le droit à l'image tant qu'un préjudice grave à l'encontre de la personne photographiée n'était pas prouvé. L'affaire François-Marie Banier que vous ne citée pas en témoigne. Et puis, dans le fond on peut prendre n'importe quelle photo dans l'espace public. C'est bien ça diffusion qui peut poser un problème. Le sujet est complexe. Si Doisneau, Koudelka, Cartier-Bresson, Erwitt, Brassaï, Ronis, Maier, weiss, Gilden, Schaller, et tant d'autres n'avaient pas oser prendre des passant(e)s dans l'espace public et offrir au monde ce témoignage sur leur vision du monde, l'histoire serait d'une pauvreté immense. Je crois que le photographe de rue ne cherche pas à rentrer dans l'intimité de la vie privée d'une personne. D'ailleurs, est-ce que l'espace public est vraiment un lieu qui privilégie la vie privée ? Avec toutes ses caméras de surveillance, j'en doute fortement. Bref, vous l'aurez compris, ce sujet me passionne !
Vous avez bien resumé le droit français en la matière : le « tant que cela ne porte pas un préjudice grave … », avec aussi le fait que l’on ne montre pas la personne dans une situation dégradante ou humiliante … etc. Tout cela est très bien expliqué depuis longtemps par Joëlle Verbrugghe qui, en tant qu’avocate et photographe, a planché en son temps sur ce sujet et présenté une vision claire avec jurisprudence et exemples à l’appui. En France il ne suffît pas de revendiquer son droit à l’image pour faire condamner un photographe, et encore heureux, bien que dans une société où le droit est truffé de contradictions, d’ambiguïtés, de dispositions grotesques, voire même de dispositions quasi dictatoriales sans qu’on s’en rende vraiment compte (à l’égard de certaines communautés agissantes …), on n’est à l’abri de rien et c’est bien là le vrai problème.
Le problème maintenant est qu'il y a beaucoup trop de "photographes de rue" et qu'ils ne sont pas tous des "grands noms" connus pour leur travail.
Enfin maintenant en procédure française c'est au plaignant de prouver qu'il y a bien préjudice à sa personne. Ce qui n'était pas le cas avant. Il suffisait de dire "j'ai un préjudice" et le photographe était condamné !
En France, c'est généralement vrai. Mais il y a des cas, comme ceux que j'ai cité, où ça n'est pas le cas. Tout dépend de l'appréciation du juge.
Bonjour, même si tu as une autorisation verbale du photographié, même après shoot, il me semble que c'est loin d'être suffisant...
Théoriquement il faudrait une autorisation écrite :) Mais bon, si la personne te donne son accord verbal, il y a peu de chance qu'elle tattaque ensuite.
@@NathSakuraChannel ok Nath, tu réduis certainement le risque, mais, au yeux de la loi ce n'est pas suffisamment explicite, cadre, durée, exploitation... A bientôt
Hello Nath, j'aime bien la street photo, je suis dans le camp des pêcheurs, je peux rester plus d'une heure a un endroit, j'attends avec un appareil discret, pour immortaliser, un moment furtif, des lignes géométriques interressantes , des couleurs ou de la brume qui s'entremêlent avec des personnages...les soucis risquent d'arriver quand tu publies ces images, car le fait que se soit furtif , tu n'as juste pas le temps de demander où tu n'as pas envie de te 'griller' tout simplement....déjà ne pas porter atteinte a une personne ou la montrer de manière dévalorisant e comme les photos de SDF...les enfants dans les parcs ? C'est trop sensible....il faudrait parler avant aux parents pas sûr qu'ils disent oui ... sûrement plus facile pour une femme ....je trouve cette pratique interressante car elle montre la vie a un instant T , j'aime regarder les anciennes photos des villes, on y voit comment s'habiller les gens a l'époque, les voitures anciennes, l'ambiance des rues c'est des vestiges du passé et je trouve cela important...
Une traction dans les rues de Paris , un mange disque orange dans vide grenier qui côtoie une montre Texas instruments les des années 80....
Vivent les pêcheurs :)
@@NathSakuraChannel ...et les pêcheresses ! 😇
La photo de rue n'est pas ma tasse de thé, aussi quandill m'arrive d'en faire, notamment à l'étranger, je demande toujours l'autorisation, et j'ai rarement des refus, je trouve cela plus intéressant que se cacher pour photographier, c'est ma philosophie 😊
Je partage ton opinion.
Un conseil si je peux me permettre : c’est justement à l’étranger qu’il faut le plus se méfier, non pas en demandant aux gens seulement, mais en regardant les textes de lois du pays concerné… Ça peut vous éviter des problèmes bien plus graves qu’en France 😉
@@Pelloche Tout à fait , je photographie beaucoup au Maroc , dans le cadre d'une association humanitaire , aux Etat unis aussi , mais c'est sur qu'il faut faire attention !
De fait, il ne faut pas se cacher, et encore moins avoir l'air de se cacher !
@@jls1948 absolument. Personnellement, je ne me cache jamais.
j'aime bien Bruce Guilden quand il met le flash sous la tête des gens avant de les photographiés, c'est le plus fou de tous^^
en gros les lois sembles assez uniformes d'un pays à l'autre!
En Coré du nord avant ton séjour on te coach souvent de Chine (car du sud on peu aller que jusqu'à la dmz)
pour te dire que si tu coupe le corp a kim en photo c'est pas légal!!!!
En parlant de vivan Maier elle a une rue à son nom dans un quartier du 13ème à Paris , va falloir que j'y aille!!!!!
C'est plûtot un art, je suit des street photographers Français (David Ken , Genaro Bardy, Sebastien Hirsh) ils sont tous fan de Bresson ,
souvent de Saul Leiter de ses truc au 85mm , en ce moment je suit le photographe de rue Roumain (je crois ) Oliviu Selaru!!!
Ya une vraie volonté de documenter mais c'est vraie que la diffusion devient super facile aussi , en tout cas si tu parles avec les gens il faut le faire après la photo sinon il vont plus être naturel.
je te renvois sur cette incroyable vidéo de Genaro Bardy , il est allé dehors photographier à la Bruce Guilden(flash agressif) et a expliquer sa démarche avec un incroyable sourire et patience , c'est très très interessant vraiment a voir
th-cam.com/video/jLzo5BM1FWw/w-d-xo.html
J'ai prévu un sujet sur Bruce Guilden justement :)
Sujet complexe effectivement. De mon côté, 90% du temps je demande l'accord verbal avant, sinon après. Car le but est d'obtenir un instantané naturel non posé. En revanche, les photos volées sont pour moi une atteinte aux personnes. Et comme pour plein d'autres sujets, la nécessité de réglementer vient des abus trop fréquents de nombreux quidams irrespectueux.
Après c'est bien. Ca permet de conserver de l'authenticité.
bonjour.
deux choses importante a distinguer il me semble :
la loi et la morale.
il faut trouver un juste équilibre et ce n'est pas aussi simple....
l'image de boîtier et objectifs surtout si il est gros contrairement à un smartphone peut impressionné voir agressé visuellement et psychologiquement ça change tout...
éviter d'utiliser un gros boîtier avec un 70/200 (déjà vue en photos de rue..).
certains photographes demandent avant de prendre le cliché, je ne suis pas pour car celas enlève toutes spontanéité de l'instant ...
le faire après évidemment c'est mieux mais pas si simple dans la réalité...
quand a prendre des clichés pour ne pas les diffuser ou exposer c'est une aberration et une frustration pour moi!!!! comme d'ailleurs tous les art ❤❤😊
Vous soulevez des points vraiment intéressants ! Effectivement, la distinction entre loi et morale est essentielle, surtout dans la pratique de la photographie. La perception d’un photographe dans l’espace public peut varier énormément en fonction du matériel utilisé : un smartphone passe souvent inaperçu, tandis qu’un boîtier avec un objectif imposant peut attirer l’attention, voire provoquer un certain malaise.
Pour les photos de rue, c’est toujours une question de contexte et d’approche. Demander l’autorisation avant peut briser la spontanéité, je suis d’accord. Mais c’est aussi une question d’éthique personnelle : tout le monde ne se sent pas à l’aise d’être photographié sans le savoir, et le moment décisif peut ne pas justifier une intrusion dans l’intimité. C’est un équilibre délicat à trouver.
Quant à la frustration de prendre des clichés sans les diffuser, je vous comprends totalement. La photographie, comme tous les arts, a cette vocation de partage. Mais parfois, certaines images peuvent aussi exister pour soi-même, comme une trace personnelle d’un moment ressenti, sans qu’elles aient besoin de rencontrer un public. Une question d’intention, finalement. 😊
Merci pour cette réflexion qui ouvre un beau débat !
@NathSakuraChannel merci beaucoup pour ces mots juste
La Loi est la Loi, "Dura Lex Sed Lex". La Loi n'est pas la morale.
J'aime beaucoup la photo de rue... Mais avec une histoire, pas juste des passants devant une boutique ou au mileu d'un carrefour. J'en fais un peu, pas facile de trouver des situations intéressantes à photographier. Et je prends toujours les gens de dos ou de trois quart, pas reconnaissables, et sans demander leur avis. Je vole des photos, mais pour l'action qu'elles racontent, pas pour la personne qui pour moi est interchangeable et ne m'intéresse pas du tout dans ce cas précis. Par contre en tant que correspondante de presse locale, je prends forcément les gens de face pour illustrer mon article et les enfants avec autorisation des parents. Mais là c'est accepté par le public. Et perso prendre des "gueules" ou des situations génantes ne m'intéresse pas, j'ai trop de respect pour les gens.
Le droit à la presse et à l'information n'est pas la même situation :)
Je trouve qu'il y a une certaine forme d'hypocrisie autour du droit à l'image. quand on voit ce que les gents publient sur les réseaux sociaux, en accès libre. Ce n'est pas une raison pour faire n'importe quoi avec l'image des autres... Il y a une expression qui n'interpelle et me met un certain malaise, c'est le terme "chasseur"... Ca induit une idée de prédation, quelque chose d'agressif, loin celons moi de l'idée d'éthique prôné par ces mêmes photographes....
L'éthique de la photographie, voilà un sujet qui me semble crucial.
@@NathSakuraChannel oui, et pas que dans la photographie !
Une question épineuse que celle-ci, qui a été traitée de très nombreuses fois mais semble demeurer un vrai sujet de préoccupation. Pour ma part, dans la rue, j'essaie de ne pas trop m'autocensurer. Bien sûr, l'intelligence de situation et le bon sens prévalent, et je me refuse à photographier qui que ce soit dans une situation gênante ou dégradante. Si une personne manifeste son refus après m'avoir vu, je n'insiste pas. Et si une personne vient me parler, j'explique naturellement la démarche, et lui propose de lui envoyer les photos, si toutefois elle est d'accord pour que je les conserve.
Concernant les enfants, j'évite également de les photographier, bien que le sujet m'intéresse (je pense notamment aux travaux passionnants d'Helen Lewitt sur les enfants en train de jouer dans les rues de New York). Je ne saurais en vouloir aux parents soucieux de l'image et surtout de la sécurité de leurs enfants.
En revanche, je me censure énormément au moment de choisir les photos que je diffuse, et je privilégie les photos sur lesquels les gens sont difficilement identifiables (silhouettes, vues de dos, visages partiellement ou entièrement cachés par un élément comme une ombre, un reflet, etc.).
Chose amusante, les réactions des gens diffèrent fortement en fonction de l'appareil utilisé. Le smartphone génère une parfaite indifférence, un gros boitier numérique suscite une vraie méfiance. Mais le plus surprenant, c'est lorsque je photographie en argentique : les gens deviennent souriant, les conversations s'engagent, la méfiance semble disparaitre. Cela me rappelle le travail d'un photographe (j'ai oublié lequel) et qui, pour une de ses séries, a travaillé avec un appareil argentique jouet Mickey Mouse, ce qui lui a permis d'obtenir des réactions et des photos qu'il n'aurait pas pu avoir autrement.
Oui, la question du smartphone et de l'appareil photo est en effet un vrai sujet : je pense que j'en ferais une vidéo.
A titre personnel, le fait d'avoir un appareil photo ne fait pas de nous des artistes. Ne pas avoir le titre d'artiste ne nous empêche pas de faire de belles photos.
Dans une œuvre artistique, il doit y avoir une démarche intentionnelle où chaque paramètre est le choix de l'artiste. Quand je regarde ton travail, je trouve qu'il y a une vraie démarche artistique où tout est maîtrisé sans laisser de place au hasard et donc il ne serait pas usurpé de te qualifier d'artiste.
En revanche en la photo de rue, j'ai l'impression d'être dans l'état d'esprit d'un chasseur qui attend le bon moment pour déclencher la prise de vue. Ce qui veut dire que lorsque l'on décide de partir faire de la photo de rue, on ne sait pas sur quoi on va tombé. Ce qui fait qu'il y a une partie très aléatoire dans cette pratique mais d'où peu en résulter de très beau clichés.
Je trouve que la photo de rue c'est surfait et que c'est l'art d'utiliser la vie des autres pour servir ses propres intérêts pour beaucoup de pseudos photographes afin d'alimenter des chaines TH-cam. Quand on vient à photographier la vie intime des gens sans leur consentement s'est du voyeurisme. Cela ne veut pas dire qu'il y a quelque vrais artiste dans ce domaine. Mais ils ne sont pas aussi nombreux que l'on veut bien nous le faire croire.
Non, si on ne sait pas sur quoi on va tomber c'est qu'on n'a pas construit de réel projet, il n'y a donc pas de démarche artistique derrière. Tout part de l'intention, on ne sort pas en disant qu'on verra bien ce qu'on ramène, on sait ce qu'on va chercher un minimum.
@@MerSicks Reproduire le travail de Nath-Sakura n'est pas à la portée de tout le monde sans connaissance contrairement à la photo de rue. Comme je l'ai dit, on peut faire de très belles de photos de rue mais sans les élever au rang d'œuvre d'art.
Tout le monde cuisine et pourtant tout le monde n'est pas cuisinier🤔
Je ne connais pas votre travail mais ne prenez pas à titre personnel mon commentaire. Mais il faut être honnête, il y a beaucoup de photographe de rue sur TH-cam qui ont la grosse tête parce qu'ils savent passer une photo couleur médiocre en noir et blanc afin qu'elle le soit moins.
@@brunodoucet8120 mon travail est sans interet, mais c'est sous-estimer la photo de rue que penser s'aligner sur Cartier-Bresson sans connaissances, et nier au passage la démarche artistique de nombreux artistes.
Il y a d'excellents photographes de rue :) Mais bon, il est vrai que pour un bon photographe de rue il y a 1000 brêles :)
Un sujet plus compliqué qu'il n'y parait et de plus en plus polémique. Il y aura toujours d'un côté les juristes et de l'autre côté les moralistes et ceux qui en causent sans maitriser le sujet. Les photographes, les "experts" des réseaux sociaux. Plus ou moins jeunes ou vieux, plus ou moins cultivés ou non, plus ou moins courageux ou pas. On trouvera toujours ceux qui osent et les trouillards qui ont peur de tout et de rien en photo de rue. Dans le sujet du droit à l'image il y a le mot DROIT. Donc faisons des photos de rue ou des photos dans la rue puisque rien n'interdit de les faire ! L'espace public est public. Est-ce un art ? est un tout autre débat. Déjà, il faudrait définir l'art en photographie.
Vaste débat.
Forme d'art ou intrusion? Je pense que celà dépend de l'approche du photographe. Dans le domaine public la règle est l'autorisation de la personne photographiée à partir du moment où elle est reconnaissable et si le "focus" de la photo est axé sur elle; cependant la jurisprudence française même si l'appréciation en est floue reconnaît une exception et le droit à l'expression artistique peut alors prendre le dessus sur le droit à l'image. "L'exception à l'exception " étant alors qu'il ne doit pas être fait atteinte à la dignité de la personne (sujet photographié dans une situation dégradante) ni que la diffusion de la photo puisse être source de préjudice pour la personne (par exemple divorce avec forte compensation pécuniaire parce que l'épouse pourra fournir une photo prise de son mari embrassant sa maîtresse...).
Donc on revient à l'approche du photographe; personnellement en photo de rue je m'abstiens de déclencher si je pense que la photo puisse donner une image négative de la personne, je ne photographie jamais un SDF si le cliché ne peut pas le mettre en valeur et si je vois qu'une personne semble gênée que je l'ai photographiée je ne discute même pas et j'efface de suite la photo.
Règle absolue: je ne photographie JAMAIS des enfants sauf de dos ou en ombre chinoise à contre jour, ce n'est même pas une question de droit à l'image mais de protection de ces enfants.
Voilà.
NON nul besoin d'un accord ou d'un consentement pour prendre la photo d'une ou plusieurs personnes dans un lieu public Pour les Juges, le délit n'est pas constitué. CQFD.
Le droit en la matière diffère selon les pays. Pour la France, il est dommage que vous ne parliez pas de l’arrêt Banier, qui a fait date.
Vous avez tout à fait raison de mentionner l'arrêt Banier, qui est effectivement une décision marquante en matière de droit à l'image en France. Cet arrêt rappelle que la publication d'une photographie prise dans l'espace public peut être limitée si elle cause un préjudice moral ou patrimonial à la personne photographiée, et il a clarifié les limites du droit des photographes face à celui des individus.
C’est un cas emblématique qui illustre bien les tensions entre liberté artistique et respect de la vie privée. Cela démontre aussi l'importance pour les photographes de rester vigilants, surtout lorsqu'il s'agit de projets destinés à être publiés ou exposés.
Merci de souligner ce point, car il enrichit le débat et montre à quel point les cadres légaux peuvent influencer notre pratique artistique.
Le problème du droit à l'image lié à la photo s'est amplifié par la généralisation des smartphones à celle, conjointe, des réseaux sociaux. Et comme toujours un rapport de forces s'est installé entre les photographes (ici, tout individu qui prend une photo) et des individus évoluant dans un lieu public. c'est un rapport malsain où les 2 parties cherchent à tirer avantage : le photographe pour flatter son ego et/ou en tirer bénéfice en exposant/vendant les photos par exemple, le sujet photographié en espérant que le tribunal lui accorde dommages et intérêts.
A mon avis, le droit ne résoudra jamais cette situation. Ce n'est pas en interdisant une substance quelqu'elle soit que certains n'en feront pas usage.
Ce que nous avons tous perdu c'est de prendre le temps et d'échanger avec l'autre. Si je veux prendre des photos d'ambiance dans un bar, je vais fréquenter le lieu au moins pendant quelques jours, appareil en bandoulière, le temps que les consommateurs s'habituent à m'y voir. Ce sera d'ailleurs l'occasion d'échanges intéressants durant lesquels le photographe va expliquer, si cela vient dans une conversation, sa démarche, pourquoi il veut photographier ce lieu, ce qu'il veut faire de ses photos et, spontanément, certaines personnes vont elles-mêmes demander à être photographiées. C'est ça les échanges humains... Et dans cet exemple particulier où le photographe est dans un bar et/ou restaurant, il ne lui est pas interdit d'offrir un verre... Pourquoi pas ?
Donc, pour résumer :
plutôt que de prendre des photos volées à la sauvette, il est plus intéressant de se fixer un thème (un thème de reportage), repérer un lieu potentiellement intéressant et se fondre dans cet environnement ce qui prend, c'est vrai, du temps et un peu d'argent. Peut-être qu'en une longue semaine je ne retiendrais qu'une ou 2 photos. Mais ce ne sera pas les photos de tout le monde et le risque juridique sera bien faible car la personne photographiée aura été consentante... tout simplement. Et même si les photos sont médiocres... peut-être cela sera-t-il compensé par le plaisir d'avoir rencontré des personnages extraordinaires, tout simplment.
Voilà ce que j'en pense ! 😃
Et je partage l'essentiel de tes idées :)
@@NathSakuraChannel Venant de toi, je le prends comme un sacré compliment ! Bonne année à toi et à toute ton équipe !
Perso je ne suis pas photographe, mais dessinateur. Il m’arrive de croquer ici où là des gens dans la rue sans rien demander à la personne, si je le fais elle va commencer à poser et ça m’a plus le même intérêt.
Il m’arrive, si c’est réussi ou selon le le moment de montrer mon travail à la personne et de lui donner. Mais la plus part du temps je garde le dessin dans son carnet.
Il m’arrive de me faire prendre et qu’on me demande de déchirer mon dessin. Je suis là pour développer mon art, alors c’est pas un problème. Je pense que c’est pas tout à fait la même chose que pour une photo qui se fait en un clic et qui témoigne de bien plus de choses. La publication éventuelle pèse plus lourd.
Mais il m’arrive d’avoir des protestations quand-même. Parfois une gêne ou la sensation d’être observé, je sais pas.
Quand ça fait un attroupement derrière moi, je suis grillé et je dois abandonner 😅
Interessant comme pratique : ça te dirait de me redire ça face à ton smartphone et de m'envoyer la vidéo ? Je pense que je pourrais l'intégrer à une vidéo sur cet aspect de la question de la représentation de nos contemporains. Il y a un vrai sujet là.
Hello Nath, j’espère que tu as passé de bonnes fêtes de fin d’année 🌟
Merci pour ta proposition, je serais flatté de participer à une de tes vidéos.
Malheureusement le moment est mal choisi, je suis en galère, j’ai à peu près tout perdu. Il ne me reste que ma famille et mon job, pour faire court.
Je ne vais pas t’infliger ma bobine toute décomposée.
(Je suis victime d’une arnaque, je pensais aider une amie proche à réaliser son rêve, on m’a tout pris !
Une occasion de tout recommencer, je ne me laisse pas abattre, ce qui ne nous tue pas nous rends plus forts)
Peut-être dans quelques temps quand je serai stabilisé.
J’ai décidé de faire une série de peintures en vue de faire une expo. Ça va prendre du temps, mais je te ferai signe. Le changement est porteur d’inspiration.
Merci encore pour ta proposition, je dois la décliner pour l’instant.
J’adore ton travail
Je dessine les gens depuis gamin, j’ai plus de 50 ans aujourd’hui. Depuis la suisse.
Tous mes vœux pour 2025. Continue de nous apprendre des trucs, c’est passionnant. ❤
@@NathSakuraChannelje ne sais pas pourquoi j’ai une erreur 400 quand j’essaie de répondre à ton message. Ma réponse est juste à côté de celui-ci 👍
@@patrikb.4838 Arg; Je suis vraiment désolée pour toi :( Bon courage.
Je pense qu’une photo peut à la fois être artistique et une intrusion.
Pour les photos prise dans les appartements des voisins, je trouve limite. On voit que ces photos sont sans malice, mais ce sont des moments intimes que tout le monde n’a pas envie de publier. Ils sont chez-eux, je n’aurais pas statué en faveur le l’artiste dans ce cas, je pense. Bien que ce soit visible depuis la rue, de façon involontaire. Ce n’est pas dans la rue.
Par contre, une photo de moi prise dans la rue me paraît moins privée.
Je me suis habillé, coiffé et je sais que des gens vont me voir dans l’espace publique .
Donc, à mon sens c’est OK. Même si il se passe qque chose.
Par contre la surveillance de tout le monde par des caméras doublée d’un système informatique pour suivre n’importe qui dans la rue me paraît inadmissible. Si un criminel me demande l’heure, je n’ai pas à me justifier ou à être soupçonné de complicité. On sort de l’artistique.
Mais qui sait, des photos de ce genre pourraient être publiées dans un journal ou une revue et être mal interprétées.
Voir une femme enceinte se coiffer dans son appartement a qque chose de charmant.
Mais qui sait, avec plus de patience quelles photos aurait pu prendre ce photographe et dans quoi il la publie ou la vend.
Il n’y a que le cas pas cas qui pourra trancher.
Mais l’idée que des gens puissent impunément surveiller les fenêtres des appartements ne me plaît pas.
Mon voisin peut déposer plainte si je me promène à poil dans mon appartement. Dans ce cas je saurai qu’on peut me voir. Mais découvrir ça dans un journal ou dans une expo, c’est autre chose, quel que soit le niveau artistique 😅
Je sui d'accord avec toi : je me sens beaucoup plus gênée par les caméras de vidéo surveillance que par les street-photographer :) Eux au moins ne voient pas en moi une suspecte en puissance :)
Sur le sujet, je vous invite à lire l’excellent article de Joëlle Verbrugge, publié dans le numéro 104 janvier / février 2025, de Compétences Photo.
C’est là qu’on voit que les grands esprits se rencontrent, puisqu’elle en tire les mêmes conclusions que toi, Nath.
Je pense qu’il serait très intéressant que tu nous parles du photographe britannique Lee Jeffries qui a été confronté aux protestations des prostituées lors de ses premiers portraits de rue. Par la suite, il a compris qu’il fallait les respecter en allant s’asseoir à côté d’elles et de leur demander leurs approbations.
J'ai justement prévu une grosse vidéo sur Lee :)
Très intéressant merci et peux t on utiliser un lieu public comme arrière plan avec de la foule derrière par exemple. Je sais que pour Paris il faut demander une autorisation même pour la Tour Eiffel la nuit. C’est vraiment devenu compliqué. Merci de m’aider car je n’ose pas capter en extérieur du coup . Bonne année, porte toi bien et bcp de succès !!!!! 🎉
Oui MAIS TU AS TOTALEMENT LE DROIT DE PHOTOGRAPHIER EN PUBLIC. Ce n'est pas la prise de vue en soi qui pose problème : c'est la présentation publique des photos qui, dns certains cas, heureusement assez rare, peut être problématique.
@ merci beaucoup bonne année et encore merci pour tout le plaisir et l’apprentissage durant 2024!!!
FAUX même la Police ne peut vous interdire de faire des photos dans un lieu public, y compris des gens qui s'y sont et sans leur consentement !! Multiples sources officielles concordantes.
AUCUNE loi, aucun texte n'interdit de photographier ce qu'on veut ou qui on veut si on est dans l'espace public. (Sauf très rares exceptions)
@ merci bcp
On dit souvent qu'en France cest la diffusion qui pose problème. Mais c'est assez hypocrite ce truc. Vous avez le droit de prendre la photo mais vous la gardez oour vous. Quel intérêt alors ? Dans le cas d'un portrait on demande l'autorisation je veux bien. Mais en ce moment je travaille sur un projet de livre photo sur ma vilke. Si je dois courir après chaque passant reconnaissable qui passe dans ma photo ça va vite devenir une galere avant d'être un plaisir, autant que j'arrête tout de suite et que je retourne photographier des pâquerettes...
Ca fait pourtant partie du travail du photographe de rue conséquent. Et il ne s'ait pas de toutes les personnes : seulement de celles qui sont parfaitement reconnaissables et isolées de la foule.
Finalement, le mieux n’est-il pas de faire comme Doisneau avec le baiser de l’hôtel de ville, prendre des acteurs ou des modèles ?
C'est en effet une solution :)
je propose que les photographes se prennent en photos entre eux... comme ça, plus de problèmes...😁
Est-ce alors une photo prise dans la rue ou encore de la photo de rue ?
Ce n'est plus de la street photo alors.
Trop souvent la "photo de rue" est juste de la photo prise dans la rue... Pas de point de vue, pas de composition, sans intérêt. ni de situation, ni esthétique ni documentaire. Quand c'est réussi, c'est un genre précieux qui fait en grande partie l'intérêt de la photographie. Il faut juste veiller à ne pas porter un préjudice caractérisé à la personne photographiée, à ne pas commettre une intrusion délibérée dans un lieu privé ou encore un usage commercial non consenti, cela devrait être les seules limites. C'est à peu près vrai de la jurisprudence en France, très variable à l'étranger.
Tout à fait d’accord, la photo de rue doit marier esthétique et sens. Sans intention ni respect, elle perd toute sa valeur.
Le domaine de la photo de rue est complexe. Il est parfois même interdit de photographier des bâtiments ou des monuments... Qui le sait ? Qui s'en soucie ? À l'heure où il y a des milliards de photos prises par des smart Phone, la question à se poser en tant que photographe de rue est l'intention. L'exploitation de l'image vient après : commercial ou artistique. Et là la démonstration de Nath est "éclairante" comme un flash
Merci pour votre réflexion ! Vous avez raison : l’intention est le cœur de la photographie de rue. Que l’image soit commerciale ou artistique, c’est l’intention qui guide notre démarche et justifie notre travail. Les restrictions sur les bâtiments ou monuments rappellent qu’un photographe doit être à la fois créatif et informé. Et si la démonstration est "éclairante", c’est sans doute parce que la lumière guide toujours l’artiste !
"Il est parfois même interdit de photographier des bâtiments ou des monuments..." Quel texte ?? Quelle loi ?? Quel article de quel code ??
Code de la propriété intellectuelle, droit à l'image, protection vie privée, et c...
Quizz des images générées a partir de vrais personnes ?
Ca mérite là aussi un vrai sujet : je vais y réfléchir :)
Hé ben c'est un peu leger pour une fois comme flash, un peu déçu, j'espérais apprendre qqch. Trop d'exemples, pas assez de questions. Le droit à l'image et la liberté d'expression sont-ils traités pareils dans tous les pays ? On ne dirait pas, et c'est peut-être une 1ere question à se poser quand on sort. Qu'en est-il en France ? On a le droit à l'image mais il est bordé par la question du respect de la dignité de la personne, sauf quand le droit à l'information prévaut ? Mais si c'est de l'information est-ce toujours de la photo de rue ? Ou du photojournalisme ? A ce moment là, est-on plus protégé avec une carte de presse ?
Oui pour plus protégé avec une carte de presse car en France la liberté d'expression pour le droit à l'information est supérieur au droit à l'image.
La photo de rue comme l'a bien défini cartier Bresson c'est " l'instant décisif" a en lire certains tout les photographes de rue ne sont pas artiste,je serai curieux de savoir ce qui pour eux défini un artiste, même si il sors avec une intention pour une série,il peut toujours être interpellé par un moment insolite,le propre d'un artiste c'est justement d'être ouvert à tout ce qui l'entoure sinon vous sortez avec des oeillères et vous ne photographier que ce qui rentre dans votre. Cadre pour ne froissé personne, avec la mentalité actuelle il y a des photos qui sont reconnues que cartier Bresson n'aurait jamais pu faire sous peine de poursuites, et lui ne ce prenait pas le chou de artiste ou pas artiste pour moi a partir du moment où on demande la permission a une personne la spontanéité est perdue, dans ce cas autant photographier un modèle en studio sur fond vert.
Et de toute façon qui décide que tel ou tel personne est artiste ou pas sans doute des gens qui aimeraient faire mais n'osent pas le seul truc où je suis d'accord c'est pour les enfants la même si les parents autorise un portrait on a pas le droit de les exposer mais sinon a une époque où on est filmé partout le droit a l'image devient ridicule
@thierrydumont7053 voilà qui donnera du grain à moudre à @nathsakurachannel pour un prochain flash, sur la définition de la démarche artistique. Pour moi être interpellé par un moment insolite n'a rien à voir avec l'art. Un artiste a toujours une démarche construite en amont, il sait ce qu'il cherche, ce ne sont pas pour autant des œillères mais de la rigueur. L'instant décisif n'est pas un coup de chance, mais bien le fruit d'une réflexion, de recherches (le bon lieu, le bon moment de la journée, le bon angle de vue...) et finalement l'attente de l'élément humain qui viendra compléter le puzzle savamment préparé.
On n'est pas beaucoup plus protégé par la carte de presse. SI c'est de l'actu, normalement pas de soucis, mais sur les photos prétextes (qui représentent 70% des photos pour tous les articles magazines) il m'est arrivé d'être condamnée. C'est justement ce que j'explique dans cette vidéo : IL N'Y A PAS DE CADRE LEGAL ABSOLU. TOUT DPEND DE L'APPRECIATION DU JUGE.
ben ...... et l histoire de la jeune femme en mai 68 qui a été desheritée par son pere tu n en parles pas? ;)
pour ma part :
regle 1: toute photographie doit respecter la personne prise en photo , j ai vu qq un poster recement une photo d une femme sdf uriner adossée contre un mur ........ oû se trouve "l art" dans ce cas :o
regle 2 : tjrs aller voir la personne (avant ou apres) certains vont meme jusqu a donner une photo a l a suite, vive le numerique et les imprimantes portables......on peut tomber sur de belles histoires avec cette personne .
Je partage totalement ton opinion.
L'IA utilise des images existantes comme base pour générer de nouvelles créations, soulevant des questions sur la propriété intellectuelle et l'originalité artistique
Cela me dérange encore plus et pourtant j’ai l’impression que cela devient une normalité.😢
OUi, c'est un vrai problème, j'ai d"ailleurs déjà fait un sakura flash sur ça.
Le droit â l'image en France est encadré par des textes qui ne laissent que peu de place à l'interprétation. Toute photo prise sans consentement d'un sujet reconnaissable est illégale. Les photo de mineurs de moins de 16 ans sont un crime passible de prison. Non on est pas tous des fan de résaux sociaux. Non on ne publie pas notre vie en ligne. Il faut arréter d'imaginer que votre vie sans pudeur et sans vie privée est quelque chose d'universel. Chaque personne qui me prendra en photo aura le droit â une conversation musclée, tout refus de s'identifier et d'effacer toute image prise sans consentement sera suivi d'une conversation avec un agent de police lors du dépot de plainte. En cas de refus d'optempérer la force sera appliqué pour detruire la photo par tout les moyens. Les photographes de rue sont des vandales au même titre que les voleurs à la tire, il ne méritent pas plus de respect. Nous avons le droit de nous défendre contre ses agresseurs.
Hi hi, je pense que tu t'es référé aux textes en usage en Corée du Nord, en France il n'est pas question de destruction de "photos par tous le moyens" :) En France, il n'y a que la question de la présentation publique des images qui peut causer soucis, et encore les jurisprudences ont largement infléchi cela. Ici, c'est la liberté artistique qui prime (cf arrêt Bannier).
En bref : faites de la photo animalière, vous serez peinard 🤣 Quoique je me demande s'il n'y a pas déjà eu des procès de propriétaires de forêts à l'encontre de photographes, tu profites de "MON" chevreuil pour te faire du blé, j'en veux aussi 😡
Hi hi, il faudrait faire de recherches :)
Bonjour Nath
Cf jurisprudence (en France) de 2008 qui est abordée en commentaire un peu plus bas…
Sans elle, il faut bien avouer que la Street Photography serait quasi impossible en France (comme c’est d’ailleurs le cas dans d’autres pays… Je pense à l’Allemagne entre-autres).
Personnellement je m’appuie sur celle-ci pour pratiquer ma Street Photography de façon plus sereine (et sans me poser 10.000 questions) sinon il faudrait que je demande à chaque habitant de Toulouse son consentement 😅.
De plus, « demander le consentement » à une personne qui va se retrouver dans une scène de Street Photography va (de mon point de vue) enlever 80% de l’intérêt de celle-ci, lui enlevant spontanéité, attitude, expression, intention…
En revanche : ne jamais porter atteinte à la dignité de la personne et ne JAMAIS photographier et encore moins diffuser la photo d’enfants sans le consentement (écrit si possible) des parents… Voici les 2 règles que personnellement je respecte… toujours.
Après avoir pris la photo, il est toujours possible d’aller vers le sujet principal pour lui montrer et lui expliquer la démarche… Quand c’est possible, c’est bien de le faire je trouve… et ça crée un dialogue intéressant.
Merci pour tes vidéos très intéressantes toujours…
On peut demander après avoir pris la photo :) C'est ce que font beaucoup de street photographer
@@NathSakuraChannel yes… mais dans le contexte (et dans ma pratique) ce n’est hélas possible que dans moins de 50% des cas je pense…
Pour info :
« Le droit d’expression artistique prévaut sur le droit à l’image »
« La photographie de rue comme pratique artistique permet de prendre des photos dans un lieu public, diffuser voire de commercialiser ces photos ».
Au sujet du texte sur « Le droit à l’image » du Service Public :
La Jurisprudence dite François Marie Banier permet dans le cas d’une pratique artistique de se dispenser de l’autorisation.
Le texte sur le “Droit à l’Image” du service Public n’est pas un texte de loi, il se sert de plusieurs textes de loi comme référence :
LOI n° 2020-1266 du 19 octobre 2020 visant à encadrer l'exploitation commerciale de l'image d'enfants de moins de seize ans sur les plateformes en ligne
Code civil : articles 7 à 16-14 respect de la vie privée (article 9)
Code pénal : articles 226-1 à 226-7 Atteinte à la vie privée
Code pénal : articles 226-8 à 226-9 Atteinte à la représentation de la personne
Code de procédure civile : articles 484 à 492-1
Le texte du Service Public étant une interprétation de la loi, c’est donc bien à la jurisprudence de nous éclairer sur la question, et elle est limpide elle aussi.
Voilà…
Je pense malgré tout qu’il ne faut pas donner le bâton pour se faire battre et éviter, autant que faire se peut les problèmes en se posant les bonnes questions :
-ma photo peut-elle mettre le ou les sujets en position délicate en cas de diffusion ?
-ma photo porte t’elle atteinte à la dignité de la personne si elle est diffusée ?
-quel âge a le sujet sur la photo que je souhaite diffuser ?
-suis-je bien dans un lieu public ? Attention : Métro et gare ne sont pas des lieux publics… Autorisation normalement obligatoire.
Personnellement, je procède ainsi…
Bonne journée
Merci pour ce rappel et pour les précisions que tu apportes concernant le droit à l’image et la jurisprudence en matière de photographie artistique. Ces questions sont effectivement cruciales pour tous les photographes, en particulier ceux qui pratiquent la photographie de rue.
Tu soulignes un point important : bien que le droit d’expression artistique soit reconnu par la jurisprudence (notamment l'affaire François-Marie Banier), cela ne signifie pas qu’on peut se permettre d’ignorer totalement les autres considérations légales ou éthiques. La prudence reste de mise, et les questions que tu proposes de se poser avant la diffusion d’une photo sont extrêmement pertinentes. Elles traduisent une démarche respectueuse et professionnelle.
Effectivement, chaque situation peut être différente :
Une photographie prise dans un lieu public doit toujours être évaluée à l’aune de ses conséquences potentielles pour les personnes représentées.
La distinction entre lieu public et privé (comme les gares ou le métro, qui sont soumis à des réglementations spécifiques) est également cruciale à rappeler.
Quant aux mineurs, la loi est claire, et la diffusion de leur image nécessite une vigilance encore plus grande.
Le droit à l’image, bien que parfois interprété de manière stricte par le grand public, n’est pas une barrière infranchissable pour les artistes. Cependant, adopter une posture éthique est non seulement un gage de respect envers les sujets photographiés mais aussi une manière d’éviter des conflits inutiles.
Merci pour ce partage réfléchi, et bonne journée à toi également !