La croissance : le quanta pousse mais le byte résiste
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- เผยแพร่เมื่อ 24 ธ.ค. 2024
- 📍 La CROISSANCE📍
« Le quanta pousse, mais le byte résiste »
Je ne suis pas convaincu de la pertinence du concept de croissance, que ce soit en matière macro ou micro économique . Cela s’apparente, en 2024, à la recherche du vide.
Ensuite, l’opposer à la décroissance, n’est pas seulement une insulte, un mensonge, mais une erreur conceptuelle.
Pourquoi vouloir grandir, grossir, bref se développer en taille, et pas plutôt en équilibres?
La société occidentale a donné de multiples leçons au monde et l’on sent bien aujourd’hui que sa croissance fulgurante 1- est remise en question 2- s’essouffle.
N’est-on pas aux confins d’une étape de l’histoire humaine des échanges et aux abords d’une autre.
L’impératif de croissance, inscrit dans le b.a.-ba des manuels d’économie du XXème siècle, n’a pas son effet miroir dans la décroissance ou la récession mais dans la stabilité, la bonne santé de ses ratios, bref sa rentabilité.
Celle-ci nourrit en effet 1-l’investissement, 2-la satisfaction de ses acteurs (salariés et actionnaires), enfin 3-le rayonnement social et environnemental.
La meilleure façon d’éviter les phases de turbulence d’un corps en action est de maîtriser sa puissance (couple poids-vitesse).
Les fortes poussées comme les décélérations intempestives perturbent, cassent, fracturent.
Il en va de même dans la vie économique comme dans la vie des entreprises.
La recherche dogmatique de la croissance est par conséquent un puissant facteur d’inconfort, voire d’absences de repères
pour ses acteurs. L’exemple récent d’une croissance économique poussive, surestimée, alimentant de façon vertigineuse déficit et dette, est éloquent.
Le credo du tout croissance ne va-t-il pas 1- à contre-courant de l’histoire. 2- à contresens de sa pérennité?
Certains signes du domaine de la sociologie semblent le pointer. L’ensemble du travail statistique de Jérôme Fourquet va en tout cas dans ce sens.
La phase purement productiviste de l’économie capitaliste-libérale est somme toute derrière nous.
Il est permis aujourd’hui de se poser la question, compte tenu des ratés du moteur atmosphérique de l’économie qu’est la croissance. Les environnements manquent d’oxygène:
ressources en capital,
questionnement sur les énergies avec l’abandon des énergies fossiles ou le renoncement au nucléaire,
conflits armés,
rareté de la main d’œuvre et nécessité de l’immigration qui déstabilise totalement les équilibres géographiques et humains,
enfin conquêtes sociales irréversibles, qui deviennent insupportables au plan des comptes d’exploitation des entreprises .
Le quanta pousse la nouvelle génération d’informatique, mais le byte résiste: n’est-on pas face à une nouvelle aporie, cette absence d’outils intellectuels permettant d’ appréhender la quantité de données devenue sur-pléthorique.
La vitesse supersonique du couple microprocesseur-algorithme, lui aussi se montre déjà poussif face à la fulgurance de la recherche. Le coût de l’énergie à produire du Cloud, épousant la même courbe de croissance, aboutit à l’obscénité écologique.
L’ esprit humain patine et par voie de conséquence le progrès de l’espèce qui lui est inhérent.