A partir du moment où Bobin est croyant, il ne peut qu'aimer Pascal et détester Spinoza. S'émerveiller devant une marguerite revient à dénigrer la poésie. Donc Bonin n'aime ni l'esprit de logique des philosophes ni l'esprit métaphorique des poètes. Normal c'est juste un croyant.
Fabienne Genoud Je me sens un peu comme l'âne de Buridan. Pourriez-vous poser une vrai question qui fasse appel au logos et non pas une simple interrogation qui renvoie à une doxa ?
+lionel ODDO Je réponds à partir de vos derniers mots. Concernant cette doxa dont vous faites état, elle pose d'emblée un contexte qui se fonde sur le préjugé et n'engage pas à la communication. Il se peut donc que vous restiez sur le choix cruel de l'eau ou de la nourriture... Pour faire court , la simple mortelle agnostique que je suis vous demande: - si vous considérez que "Le monde est beau à voir mais mauvais à être"? ou - si vous considérez que "Tout ce qui en moi aspire à la vie exige que je renonce à Dieu"? J'ai eu le temps d'apprendre de manière très pragmatique que la froideur du désespoir ne changera ni ne rendra plus acceptable cette réalité selon laquelle "Tous les Hommes sont mortels" et que, partant de là, je le suis aussi.... Par conséquent, à chaque fois que je côtoie une personne qui tente de voir la beauté d'un monde mauvais à être, et bien j'en suis béatement heureuse. C'est ballot, n'est-ce-pas?
Fabienne Genoud Ouf, apparemment vous êtes une intellectuelle... Mystérieuse de surcroit. Le fait que vous vous interrogiez sur votre condition humaine et refusiez la solution de divertissement est tout à votre honneur.Vous semblez être une belle personne. "Le monde mauvais à être" renvoie au pendule de Schopenhauer ? "La beauté du monde" renvoie à la fonction de l'art chez Schopenhauer aussi ? Pour en revenir à cet abrutit de Bobin, voir une marguerite et s'écrier : "Que le monde est beau", je trouve cela stupide, niais et pas poétique pour un sou. Baudelaire voit la beauté du monde dans un albatros, une charogne, une cloche, etc ... La fonction de l'artiste est de rendre beau le réel ordinaire, de le transcender. C'est ce qui différencie l'artiste du charlatan. Ne pas voir que Bobin pratique le charlatanisme, c'est pour moi incompréhensible. Enfin c'est pas bien grave tout ça...
+lionel ODDO Mais non, je ne suis pas une intellectuelle, juste une panseuse qui pense, de temps à autres.... Et je ne refuse pas la solution du divertissement, je considère même qu'elle est hautement recommandée, à la condition de rester lucide .( Car cette lucidité nous permet d'apprécier la justesse du divertissement)Je vous remercie de votre compliment. Je suis surtout une personne perfectible, comme chacun d'entre nous... Et donc, je bricole un peu.... Sourire. J'essaie aussi de ne pas juger du talent, et ou des stratégies d'adaptation, de qui voit la beauté à sa convenance. Pour la manière dont on restitue une émotion et surtout le regard que l'on a sur cette émotion, je dirais: peu importe le parfum, pourvu qu'on ait l'ivresse. Il s'éclate en contemplant une marguerite? Que nous importe, l'important étant qu'il y trouve du bonheur et parvienne à le communiquer, sinon à le partager. Ce n'est pas forcément du charlatanisme, même si vous n'appréciez pas le manque de pertinence de son propos et sans doute l'intention commerciale de sa démarche. Je pensais à Francis Ponge ... En particulier au "Parti pris des choses" vous me direz sans doute qu'il n'y a aucune beauté dans l'oppression et l'expression d'une orange, où dans la définition de ce qu'est un galet.... Et pourtant j'en trouve dans l'exquise méticulosité de sa sémantique. C'est qu'il y a une rencontre des émotions. c'est tout. C'est une magie de l'imaginaire . Et c'est tout ce que je demande à l'artiste: de me capter , de me captiver et de m'enivrer dans la co-incidence de son monde et du mien. Peut importe l'objet, l'art et la manière. Mais se laisser emporter! L'art n'est pas une création qui obéit à des codes, un à ordre. Justement l'art est chaotique, voire cathartique.... Oui, le monde mauvais peut prendre la forme de cet oscillement de droite à gauche entre souffrance et ennui. Je crois que nous sommes là en présence d'un gros syndrome dépressif... Pardonnez le raccourci "un peu" péjoratif et réducteur.... Je ne sais si la fonction de l'art est liée à la beauté du monde chez Schopenhauer.... (Désolée mais mes cours de philo sont un peu loin....) Mais l'art n'est-il pas l'un des moyens de nous faire oublier cette obligatoire individualisation qui nous rend si seul dans la vie, face à la mort? Cette existence qui peut effectivement osciller de gauche à droite entre ennui et souffrance, sauf à choisir de mourir... Notez qu'on peut aussi mourir d'ennui.... L'art rend-il compte de la beauté? Voyons un peu Le cri de Munch... Selon moi l'expression du désespoir et de l'effroi. Où est la beauté? Dans le sujet, dans sa représentation, dans son intérêt esthétique? Ce qui à mon sens fait la richesse et la nécessité de l'art c'est qu'il est un langage universel qui parle à tous les hommes , qui définit l'homme dans toutes ses réalisations, ses implications , dans tous ses modes d'existence, de représentation du monde et au monde. Quel réconfort, quelle belle preuve d'existence et de non solitude, de non isolement! Il se peut que la première fonction de l'art soit de rendre compte de la beauté en nous sauvant de façon illusoire. Nous la connaissons cette illusion du divertissement: il n'y a pas de salut dans la vie. Mais l'art n'est-il pas une tentative de s'approprier une dimension universelle qui engloutirait nos angoisses? Pour contrer, autant que pour nourrir cet "impossible non-vivre" qui caractérise la vie? je constate qu'il y a beaucoup de questions dans ma tentative de réponse (très longue tentative!) et j'espère ne pas vous avoir ennuyé. Quoiqu'il en soit, merci à vous pour ce partage et cette proposition de réflexion. Bonne soirée à vous. Fabienne.
ça m'émeut beaucoup de revoir Christian...c'est un merveilleux poète et c'est l'écrivain dont je me sens la plus proche....❤
Cher Christian Bobin, la lecture de vos livres me permet de me dévarrasser de mes "vilains singes". Merci🌹
(L'émerveillement c'est La vitre cassée et l'air qui vient de la vitre cassée)👍👍👍subtile definition
Merveilleux !
Rien ne se perd tout se transforme
Une belle machine humaine
Pas terrible comme définition...😊
Plus d'articles sur Christian Bobin : spinescent.blogspot.com/search/label/Christian%20Bobin
Avant l'éveil coupe du bois et porte de l'eau.apres l'éveil coupe du bois et porte de l'eau.
Une belle histoire
Car ma voûte est de glaise et mon abîme bleu
C'est ce que tu voulais entendre
Je meure
Je suis l'Alfa et lomega
Voila
Maintenant
Appelle moi
Bim
Le seul homme sur le plateau est Bobin
M. Busnel est un thylacine !
Ça veut dire quoi ? Étayer vos affirmations !!!!
De lamour
Je peux pas tes cameras
Je veux pas
Mais j'ai bien foutu la merde avant
Je veux pas être presidente
qu'est ce que c'est que cette image de m .... en 360 .... aucun intérêt. c'est manquer de respect à bobin.
A partir du moment où Bobin est croyant, il ne peut qu'aimer Pascal et détester Spinoza. S'émerveiller devant une marguerite revient à dénigrer la poésie. Donc Bonin n'aime ni l'esprit de logique des philosophes ni l'esprit métaphorique des poètes. Normal c'est juste un croyant.
Vous préférez Schopenhauer ou Cioran....?
Fabienne Genoud Je me sens un peu comme l'âne de Buridan. Pourriez-vous poser une vrai question qui fasse appel au logos et non pas une simple interrogation qui renvoie à une doxa ?
+lionel ODDO
Je réponds à partir de vos derniers mots. Concernant cette doxa dont vous faites état, elle pose d'emblée un contexte qui se fonde sur le préjugé et n'engage pas à la communication. Il se peut donc que vous restiez sur le choix cruel de l'eau ou de la nourriture...
Pour faire court , la simple mortelle agnostique que je suis vous demande:
- si vous considérez que "Le monde est beau à voir mais mauvais à être"?
ou
- si vous considérez que "Tout ce qui en moi aspire à la vie exige que je renonce à Dieu"?
J'ai eu le temps d'apprendre de manière très pragmatique que la froideur du désespoir ne changera ni ne rendra plus acceptable cette réalité selon laquelle "Tous les Hommes sont mortels" et que, partant de là, je le suis aussi.... Par conséquent, à chaque fois que je côtoie une personne qui tente de voir la beauté d'un monde mauvais à être, et bien j'en suis béatement heureuse. C'est ballot, n'est-ce-pas?
Fabienne Genoud Ouf, apparemment vous êtes une intellectuelle... Mystérieuse de surcroit. Le fait que vous vous interrogiez sur votre condition humaine et refusiez la solution de divertissement est tout à votre honneur.Vous semblez être une belle personne.
"Le monde mauvais à être" renvoie au pendule de Schopenhauer ?
"La beauté du monde" renvoie à la fonction de l'art chez Schopenhauer aussi ?
Pour en revenir à cet abrutit de Bobin, voir une marguerite et s'écrier : "Que le monde est beau", je trouve cela stupide, niais et pas poétique pour un sou.
Baudelaire voit la beauté du monde dans un albatros, une charogne, une cloche, etc ... La fonction de l'artiste est de rendre beau le réel ordinaire, de le transcender.
C'est ce qui différencie l'artiste du charlatan.
Ne pas voir que Bobin pratique le charlatanisme, c'est pour moi incompréhensible. Enfin c'est pas bien grave tout ça...
+lionel ODDO Mais non, je ne suis pas une intellectuelle, juste une panseuse qui pense, de temps à autres.... Et je ne refuse pas la solution du divertissement, je considère même qu'elle est hautement recommandée, à la condition de rester lucide .( Car cette lucidité nous permet d'apprécier la justesse du divertissement)Je vous remercie de votre compliment. Je suis surtout une personne perfectible, comme chacun d'entre nous... Et donc, je bricole un peu.... Sourire. J'essaie aussi de ne pas juger du talent, et ou des stratégies d'adaptation, de qui voit la beauté à sa convenance. Pour la manière dont on restitue une émotion et surtout le regard que l'on a sur cette émotion, je dirais: peu importe le parfum, pourvu qu'on ait l'ivresse. Il s'éclate en contemplant une marguerite? Que nous importe, l'important étant qu'il y trouve du bonheur et parvienne à le communiquer, sinon à le partager. Ce n'est pas forcément du charlatanisme, même si vous n'appréciez pas le manque de pertinence de son propos et sans doute l'intention commerciale de sa démarche.
Je pensais à Francis Ponge ... En particulier au "Parti pris des choses" vous me direz sans doute qu'il n'y a aucune beauté dans l'oppression et l'expression d'une orange, où dans la définition de ce qu'est un galet.... Et pourtant j'en trouve dans l'exquise méticulosité de sa sémantique. C'est qu'il y a une rencontre des émotions. c'est tout. C'est une magie de l'imaginaire . Et c'est tout ce que je demande à l'artiste: de me capter , de me captiver et de m'enivrer dans la co-incidence de son monde et du mien. Peut importe l'objet, l'art et la manière. Mais se laisser emporter! L'art n'est pas une création qui obéit à des codes, un à ordre. Justement l'art est chaotique, voire cathartique....
Oui, le monde mauvais peut prendre la forme de cet oscillement de droite à gauche entre souffrance et ennui. Je crois que nous sommes là en présence d'un gros syndrome dépressif... Pardonnez le raccourci "un peu" péjoratif et réducteur....
Je ne sais si la fonction de l'art est liée à la beauté du monde chez Schopenhauer.... (Désolée mais mes cours de philo sont un peu loin....) Mais l'art n'est-il pas l'un des moyens de nous faire oublier cette obligatoire individualisation qui nous rend si seul dans la vie, face à la mort? Cette existence qui peut effectivement osciller de gauche à droite entre ennui et souffrance, sauf à choisir de mourir... Notez qu'on peut aussi mourir d'ennui.... L'art rend-il compte de la beauté? Voyons un peu Le cri de Munch... Selon moi l'expression du désespoir et de l'effroi. Où est la beauté? Dans le sujet, dans sa représentation, dans son intérêt esthétique?
Ce qui à mon sens fait la richesse et la nécessité de l'art c'est qu'il est un langage universel qui parle à tous les hommes , qui définit l'homme dans toutes ses réalisations, ses implications , dans tous ses modes d'existence, de représentation du monde et au monde. Quel réconfort, quelle belle preuve d'existence et de non solitude, de non isolement! Il se peut que la première fonction de l'art soit de rendre compte de la beauté en nous sauvant de façon illusoire. Nous la connaissons cette illusion du divertissement: il n'y a pas de salut dans la vie. Mais l'art n'est-il pas une tentative de s'approprier une dimension universelle qui engloutirait nos angoisses? Pour contrer, autant que pour nourrir cet "impossible non-vivre" qui caractérise la vie?
je constate qu'il y a beaucoup de questions dans ma tentative de réponse (très longue tentative!) et j'espère ne pas vous avoir ennuyé. Quoiqu'il en soit, merci à vous pour ce partage et cette proposition de réflexion.
Bonne soirée à vous.
Fabienne.
C a chier
dites-donc, eh, oh ! hein !
A Emma: apprenant à saisir le subtil ', vous pourrez alors savourer tant de beauté offert si genereusement à notre MONDE qui en a tant besoin !
un bobol, un curé.......................................