Il y a une intervention de Jean Leon Beauvois dans l'émission sur l'expérience de Milgram faite lors d'un jeu télévisé et complémentaire à ce sujet. Les explications sur la soumission à l'autorité sont pertinentes et d'une analyse intéressante.
Pas d'accord sur la plupart des points. Pourquoi parlerait-on d'abus quand on impose une illusion de liberté si elle ne changerait justement pas les comportements. Les mots sont la pire plaie des sciences sociales
+Gael Violet Je confirme ce que dit Le Pnume. "Des années et des années de recherches ont montré que les déclaration de liberté ne modifiaient pas le comportement. Les gens qu'on déclare libres se comportent exactement comme ceux qu'on ne déclare pas libre." Jean-Léon Beauvois, 10ème minute. Je ne généraliserais pas sur sa conclusion, car dans le registre des comportements, un chercheur comme Erving Goffman a élaboré une théorie assez précise avec des concepts assez clairs de mémoire. Je trouve la conception de la manipulation de Beauvois bancale... car effectivement tout le monde manipule tout le monde comme il le fait remarquer. Le père manipule son enfant pour l'éduquer. Le quidam manipule le passant pour obtenir plus sûrement une pièce. Et le manager ou encore le responsable marketing manipulent respectivement ses subalternes et les consommateurs. Une femme et un homme ne se manipulent-ils pas l'un l'autre dans le jeu de séduction ? Si la manipulation est un vice, alors nous sommes en enfer. En réalité, si l'on ne veut pas manipuler, il faut toujours déclarer ses intentions. Je vous laisse imaginer les problèmes que cela entraîne dans le monde tel qu'il est à cette heure-ci. Dans un monde où la plupart des gens ignore ses propres déterminismes et dans lequel des siècles de conventions se sont superposées. Est-on prêt à donner autant à un "clochard" répugnant qui fait l'aumône sans politesse et de façon agressive, qu'à une petite fille aux yeux de chat qui chante en souriant et vous laisse "libre" de déposer une pièce en passant auprès d'elle ? Non je ne crois pas. Est-ce souhaitable ? pour les deux assurément... mais qu'en est-il du donneur qui espère une reconnaissance symbolique de sa sacralité auprès de son interlocuteur ? Ledit clochard, par son mépris, blesse le donneur qui ne s'estime pas responsable de son malheur... Bon je divague... le jour où j'aurais clairement théorisé tout ceci, je publierai mon traité des interactions sociales, dans lequel le chapitre sur la "manipulation" côtoiera celui sur l'influence. Extrait : "Interagir, c'est influencer. Avec ou sans succès, et avec ou sans préjudice."
Il y a une intervention de Jean Leon Beauvois dans l'émission sur l'expérience de Milgram faite lors d'un jeu télévisé et complémentaire à ce sujet. Les explications sur la soumission à l'autorité sont pertinentes et d'une analyse intéressante.
Ce mec est dans mon panthéon
Il l'était, pour moi aussi, mais je l'ai trouvé étrangement agressif, les derniers temps, pour un scientifique...
Waouh
Très intéressant
Bonjour,
En fait ça implique de devoir distinguer le mensonge et la vérité ?
Comme Si
PAOLO CRISCENZO !
J'adore Beauvois, toujours pertinent. Par contre la vignasse avant l'interview, peu recommandée haha !
Et la manipulation de propagande télévisuelle, n' est elle pas la pire des manipulation?
Dès ses premières paroles il dénonce malgré lui et à son insu(?) les méthodes psychologiques utilisées par l'éducation nationale?
Oui, aussi, bien sur, car il est intellectuellement honnête. Qui peut en dire autant ?
Pas d'accord sur la plupart des points. Pourquoi parlerait-on d'abus quand on impose une illusion de liberté si elle ne changerait justement pas les comportements. Les mots sont la pire plaie des sciences sociales
Justement, si, elle change les comportements. Es-tu sûr d'avoir bien écouté?
+Gael Violet Je confirme ce que dit Le Pnume. "Des années et des années de recherches ont montré que les déclaration de liberté ne modifiaient pas le comportement. Les gens qu'on déclare libres se comportent exactement comme ceux qu'on ne déclare pas libre." Jean-Léon Beauvois, 10ème minute.
Je ne généraliserais pas sur sa conclusion, car dans le registre des comportements, un chercheur comme Erving Goffman a élaboré une théorie assez précise avec des concepts assez clairs de mémoire.
Je trouve la conception de la manipulation de Beauvois bancale... car effectivement tout le monde manipule tout le monde comme il le fait remarquer. Le père manipule son enfant pour l'éduquer. Le quidam manipule le passant pour obtenir plus sûrement une pièce. Et le manager ou encore le responsable marketing manipulent respectivement ses subalternes et les consommateurs. Une femme et un homme ne se manipulent-ils pas l'un l'autre dans le jeu de séduction ? Si la manipulation est un vice, alors nous sommes en enfer.
En réalité, si l'on ne veut pas manipuler, il faut toujours déclarer ses intentions. Je vous laisse imaginer les problèmes que cela entraîne dans le monde tel qu'il est à cette heure-ci. Dans un monde où la plupart des gens ignore ses propres déterminismes et dans lequel des siècles de conventions se sont superposées. Est-on prêt à donner autant à un "clochard" répugnant qui fait l'aumône sans politesse et de façon agressive, qu'à une petite fille aux yeux de chat qui chante en souriant et vous laisse "libre" de déposer une pièce en passant auprès d'elle ? Non je ne crois pas. Est-ce souhaitable ? pour les deux assurément... mais qu'en est-il du donneur qui espère une reconnaissance symbolique de sa sacralité auprès de son interlocuteur ? Ledit clochard, par son mépris, blesse le donneur qui ne s'estime pas responsable de son malheur...
Bon je divague... le jour où j'aurais clairement théorisé tout ceci, je publierai mon traité des interactions sociales, dans lequel le chapitre sur la "manipulation" côtoiera celui sur l'influence. Extrait : "Interagir, c'est influencer. Avec ou sans succès, et avec ou sans préjudice."