Merci, vous avez raison je suis à côté, j'ai choisi cette engagement et comme vous je respecte les autres choix tout en affirmant les miens. Tenez bon vous aussi, chaleureusement, Yves
@oryjen1 Oui avec plaisir, c'est un grand sujet. Je déteste la sensiblerie en peinture comme dans les autres arts. Le mot "émotions" est intéressant aujourd'hui car provocateur. A la racine, émotion, sensation, sentiment était rattaché à la notion de plasticité, un concept double et de genre bien spécifique mais aussi infiniment vaste. Un émotion par exemple peut-être cérébral, un plaisir intellectuelle. J'utilise le mot ""émotion" qui me permet de trancher avec un autre académisme qui est la ressemblance : cette idée fausse d'une réalité. La réalité personne ne la connaît... Même un véritable objet reste une idée fausse de cette objet. C'est à vous ! Amicalement, Yves
@@CALMEJANEyves Bonjour. Quel plaisir de rencontrer enfin sur ces sujets autre chose que la veule esquive habituelle, qui n'est évidemment le fait que d'appréciations superficielles incapables de pénétrer la chose! Ma propre appréciation du problème est fondée autant dans ma pratique personnelle de la peinture (depuis environ 40 ans) que dans la fréquentation de l'histoire de l'art (non comme sujet universitaire, mais comme approche des oeuvres dans la réalité de leur forme et de leur "contenu"- ces guillemets seront sans doute explicités par la suite de mon propos) ou dans l'activité, que j'exerce aussi depuis 40 ans, de "transmission", de mise en situations, au travers, comme vous le faites, d'interventions disons "pédagogiques" auprès de différents publics. Oui "l'émotion" est centrale en art, encore faut-il la tenir à sa place et définir correctement de quoi on parle, la différencier en nature et essence de la sensation, du sentiment, de l'intellection, etc... et je constate régulièrement qu'à propos d'art et d'émotion une certaine approche populaire, voire "populiste", met régulièrement la charrue à la place des boeufs. L'émotion est une manifestation corporelle. Elle n'a aucune valeur morale ni spirituelle, ni bien évidemment intellectuelle. L'émotion est la forme corporelle que prend la réaction à quelque chose qui a frappé l'esprit. Quiconque s'observe quelque peu soi-même ne peut que le vérifier. En ce sens, considérer l'émotion comme objectif de toute expression, la rechercher ou la revendiquer comme "contenu" d'un travail de la pensée (fût-elle pensée VISUELLE, car la vision est une pensée) est au mieux stupide, signe que l'on a mal considéré la question, au pire abject, comme le savent les politicards de tous poils, qui ne font plus rien d'autre sur la place publique, aux fins de gagner de l'influence et du pouvoir, que manipuler les esprits par le moyen des émotions que suscitent bien évidemment les énormités qu'ils débitent sciemment dans ce but à longueur de journées. Il m'apparaît, par la pratique et l'exemple des maîtres, que l'émotion ne peut être l'objectif. Ou alors objectif misérable, de faible qualité et de piètre ambition. Elle est le véhicule. Une donnée seconde, une conséquence heureuse ou malheureuse, ou hasardeuse dans les pires des cas, de la mise en application d'un "métier" bien conduit. L'artiste plasticien agence des formes, textures, rythmes et couleurs, guidé par une sorte de "boussole" plus ou moins explicitement manifestée à son esprit. L'ensemble de ce bazar, l'interaction de tous ces éléments s'unit en une QUALITE, qui produit sur l'esprit une SENSATION. L'impact de cette sensation sur la globalité de l'expérience du spectateur (le premier de ces spectateurs est l'artiste lui-même, qui expérimente le phénomène en temps réel et l'intègre à mesure à son projet) produit enfin une émotion et en même temps, quelquefois, une intellection. Reste la question de la fameuse "boussole" qui guide les tâtonnements de l'artiste, et rejoint, bouclant la boucle, la finalité ultime qui émerge au-delà de l'émotion ou de l'intellection... Tous se sont tellement exprimés, même oralement, même par écrit, confusément ou très explicitement au sujet de cette "boussole"... Tout converge. Que dites-vous de ce préambule cher collègue? Amitiés. jmD
@oryjen1 Bonsoir ! Les mots provoque les maux qui, plutôt que de nous reliés nous sépare. Aussi l'on se reconnaîtras dans se que l'on vie pour de vrais intimement. Cela se partage avec le langage d'une œuvre, ce langage d'avant le langage des mots. Je n'ai pas à répondre sur ce que vous dites, laissez moi du temps, je suis d'une lenteur terrible, trop rond pour avancer. Je vais vous lire plusieurs fois, retrouver ce que je vie moi-même et peut-être donc "comprendre". Rien n'est plus précieux qu'une confrontation, la "bagarre" nous grandit pour de vrai... et dans ce métier où plutôt cette vacation, il faut y aller sans faire semblant. A bientôt, Yves
Merci Yves, pour la transmission de l'accès à l'art et sa pratique. Travail de haute utilité pour l'humanité.❤
"Ce que je recherche c'est l'émotion"...
Ca commence mal.
Merci, vous avez raison je suis à côté, j'ai choisi cette engagement et comme vous je respecte les autres choix tout en affirmant les miens. Tenez bon vous aussi, chaleureusement, Yves
@@CALMEJANEyves J'aimerais bien débattre de ce point avec vous.
Etes-vous d'accord?
@oryjen1 Oui avec plaisir, c'est un grand sujet. Je déteste la sensiblerie en peinture comme dans les autres arts. Le mot "émotions" est intéressant aujourd'hui car provocateur. A la racine, émotion, sensation, sentiment était rattaché à la notion de plasticité, un concept double et de genre bien spécifique mais aussi infiniment vaste. Un émotion par exemple peut-être cérébral, un plaisir intellectuelle. J'utilise le mot ""émotion" qui me permet de trancher avec un autre académisme qui est la ressemblance : cette idée fausse d'une réalité. La réalité personne ne la connaît... Même un véritable objet reste une idée fausse de cette objet.
C'est à vous ! Amicalement, Yves
@@CALMEJANEyves Bonjour. Quel plaisir de rencontrer enfin sur ces sujets autre chose que la veule esquive habituelle, qui n'est évidemment le fait que d'appréciations superficielles incapables de pénétrer la chose!
Ma propre appréciation du problème est fondée autant dans ma pratique personnelle de la peinture (depuis environ 40 ans) que dans la fréquentation de l'histoire de l'art (non comme sujet universitaire, mais comme approche des oeuvres dans la réalité de leur forme et de leur "contenu"- ces guillemets seront sans doute explicités par la suite de mon propos) ou dans l'activité, que j'exerce aussi depuis 40 ans, de "transmission", de mise en situations, au travers, comme vous le faites, d'interventions disons "pédagogiques" auprès de différents publics.
Oui "l'émotion" est centrale en art, encore faut-il la tenir à sa place et définir correctement de quoi on parle, la différencier en nature et essence de la sensation, du sentiment, de l'intellection, etc... et je constate régulièrement qu'à propos d'art et d'émotion une certaine approche populaire, voire "populiste", met régulièrement la charrue à la place des boeufs.
L'émotion est une manifestation corporelle.
Elle n'a aucune valeur morale ni spirituelle, ni bien évidemment intellectuelle.
L'émotion est la forme corporelle que prend la réaction à quelque chose qui a frappé l'esprit. Quiconque s'observe quelque peu soi-même ne peut que le vérifier.
En ce sens, considérer l'émotion comme objectif de toute expression, la rechercher ou la revendiquer comme "contenu" d'un travail de la pensée (fût-elle pensée VISUELLE, car la vision est une pensée) est au mieux stupide, signe que l'on a mal considéré la question, au pire abject, comme le savent les politicards de tous poils, qui ne font plus rien d'autre sur la place publique, aux fins de gagner de l'influence et du pouvoir, que manipuler les esprits par le moyen des émotions que suscitent bien évidemment les énormités qu'ils débitent sciemment dans ce but à longueur de journées.
Il m'apparaît, par la pratique et l'exemple des maîtres, que l'émotion ne peut être l'objectif. Ou alors objectif misérable, de faible qualité et de piètre ambition.
Elle est le véhicule.
Une donnée seconde, une conséquence heureuse ou malheureuse, ou hasardeuse dans les pires des cas, de la mise en application d'un "métier" bien conduit.
L'artiste plasticien agence des formes, textures, rythmes et couleurs, guidé par une sorte de "boussole" plus ou moins explicitement manifestée à son esprit.
L'ensemble de ce bazar, l'interaction de tous ces éléments s'unit en une QUALITE, qui produit sur l'esprit une SENSATION. L'impact de cette sensation sur la globalité de l'expérience du spectateur (le premier de ces spectateurs est l'artiste lui-même, qui expérimente le phénomène en temps réel et l'intègre à mesure à son projet) produit enfin une émotion et en même temps, quelquefois, une intellection.
Reste la question de la fameuse "boussole" qui guide les tâtonnements de l'artiste, et rejoint, bouclant la boucle, la finalité ultime qui émerge au-delà de l'émotion ou de l'intellection...
Tous se sont tellement exprimés, même oralement, même par écrit, confusément ou très explicitement au sujet de cette "boussole"...
Tout converge.
Que dites-vous de ce préambule cher collègue?
Amitiés.
jmD
@oryjen1 Bonsoir ! Les mots provoque les maux qui, plutôt que de nous reliés nous sépare. Aussi l'on se reconnaîtras dans se que l'on vie pour de vrais intimement. Cela se partage avec le langage d'une œuvre, ce langage d'avant le langage des mots. Je n'ai pas à répondre sur ce que vous dites, laissez moi du temps, je suis d'une lenteur terrible, trop rond pour avancer. Je vais vous lire plusieurs fois, retrouver ce que je vie moi-même et peut-être donc "comprendre". Rien n'est plus précieux qu'une confrontation, la "bagarre" nous grandit pour de vrai... et dans ce métier où plutôt cette vacation, il faut y aller sans faire semblant.
A bientôt, Yves