Très intéressant, ça me parle beaucoup. En institution, il y a effectivement un sentiment de solitude qui peut s'installer. Effectivement, la confidentialité y participe. Quand nos collègues racontent leur matinée ou parlent d'un patient pendant le repas, on doit faire attention à ce qu'on dit. Ensuite, il y a parfois un grand décalage entre notre vision à nous (centrée sur la personne, donc au cœur des émotions, du vécu...) et celle de nos collègues qui n'ont pas toujours les détails selon leur fonction. On peut se sentir seul après avoir entendu un patient nous raconter ses pensées suicidaires en détail si nos collègues font un commentaire léger sur cette personne. Il faut ajouter que les moments de pause avec nos collègues sont les moments où on se ressource, donc on est pas toujours aussi alerte relationnellement et à l'écoute qu'avec nos patients. Il y a aussi les projections de nos collègues sur notre métier. Ils vont, soit se confier sur leur vie personnelles ou sur les problèmes institutionnels, soit émettre des jugements sur notre métier (on ne peut pas forcément parler de nos problèmes personnels parce qu'on est censé rester dans l'image du psychologue qui est là pour les autres). Le statut "cadre mais pas cadre" est aussi complexe à gérer. Cela nous apporte un grand nombre de bénéfices, mais quand il y a des problèmes hiérarchiques, on a pas trop envie de représenter la hiérarchie. Et à l'inverse, notre hiérarchie oublie soudainement qu'on est "cadre" parfois. Les syndicats ne comprennent pas toujours vraiment notre statut et ont plus de mal à nous expliquer nos droits. Pour peu que l'institution fonctionne mal, la communication est très mauvaise et on en subit aussi indirectement les conséquences. Enfin bref, pas un métier de partout repos, et c'est une chance d'être à plusieurs psychologues dans certaines institutions.
Hello, je te rejoins à 100% ! Je me retrouve totalement dans ce que tu dis par rapport à la hiérarchie quand je bossais en institution. Tu bosses dans quoi d'ailleurs ?
Psychologues, psychopraticiens, coachs, nous sommes toujours seuls. Dans mon secteur, j'ai essayé de créer un réseau de praticiens dans l'accompagnement et la relation d'aide mais c'est difficile de fédérer les différentes pratiques et sensibilités.
Hello Michaël, je suis d'accord avec toi, c'est pas évident ! Je trouve qu'il y a parfois un manque d'ouverture de certains dans la manière de pratiquer. C'est dommage parce qu'on pourrait s'en inspirer ou s'entraider, même si on ne partage pas la même vision des choses, ça reste toujours enrichissant ! C'est en tous cas ce que je tends à mettre en place dans la plateforme Weschool. Merci beaucoup pour ton retour et bravo pour ton initiative, j'espère que tu réussiras à construire un réseau rempli de bienveillance et de partage 😊
Très intéressant, ça me parle beaucoup. En institution, il y a effectivement un sentiment de solitude qui peut s'installer. Effectivement, la confidentialité y participe. Quand nos collègues racontent leur matinée ou parlent d'un patient pendant le repas, on doit faire attention à ce qu'on dit. Ensuite, il y a parfois un grand décalage entre notre vision à nous (centrée sur la personne, donc au cœur des émotions, du vécu...) et celle de nos collègues qui n'ont pas toujours les détails selon leur fonction. On peut se sentir seul après avoir entendu un patient nous raconter ses pensées suicidaires en détail si nos collègues font un commentaire léger sur cette personne. Il faut ajouter que les moments de pause avec nos collègues sont les moments où on se ressource, donc on est pas toujours aussi alerte relationnellement et à l'écoute qu'avec nos patients. Il y a aussi les projections de nos collègues sur notre métier. Ils vont, soit se confier sur leur vie personnelles ou sur les problèmes institutionnels, soit émettre des jugements sur notre métier (on ne peut pas forcément parler de nos problèmes personnels parce qu'on est censé rester dans l'image du psychologue qui est là pour les autres). Le statut "cadre mais pas cadre" est aussi complexe à gérer. Cela nous apporte un grand nombre de bénéfices, mais quand il y a des problèmes hiérarchiques, on a pas trop envie de représenter la hiérarchie. Et à l'inverse, notre hiérarchie oublie soudainement qu'on est "cadre" parfois. Les syndicats ne comprennent pas toujours vraiment notre statut et ont plus de mal à nous expliquer nos droits. Pour peu que l'institution fonctionne mal, la communication est très mauvaise et on en subit aussi indirectement les conséquences. Enfin bref, pas un métier de partout repos, et c'est une chance d'être à plusieurs psychologues dans certaines institutions.
Hello, je te rejoins à 100% ! Je me retrouve totalement dans ce que tu dis par rapport à la hiérarchie quand je bossais en institution. Tu bosses dans quoi d'ailleurs ?
@@marionthelisson Merci pour ta réponse :) Je bosse dans un EHPAD associatif.
Bonjour Marion 😇
Psychologues, psychopraticiens, coachs, nous sommes toujours seuls. Dans mon secteur, j'ai essayé de créer un réseau de praticiens dans l'accompagnement et la relation d'aide mais c'est difficile de fédérer les différentes pratiques et sensibilités.
Hello Michaël, je suis d'accord avec toi, c'est pas évident ! Je trouve qu'il y a parfois un manque d'ouverture de certains dans la manière de pratiquer. C'est dommage parce qu'on pourrait s'en inspirer ou s'entraider, même si on ne partage pas la même vision des choses, ça reste toujours enrichissant ! C'est en tous cas ce que je tends à mettre en place dans la plateforme Weschool. Merci beaucoup pour ton retour et bravo pour ton initiative, j'espère que tu réussiras à construire un réseau rempli de bienveillance et de partage 😊
@@marionthelisson Je regarderai de plus près la Weschool, ça pourrait m'intéresser.
Mais c'est bien d'etre seul car ca permet de se mettre en question
Et de se reformer 😋