"Jeanne Dielman", l’aliénante condition d'une femme au foyer
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- เผยแพร่เมื่อ 4 พ.ค. 2023
- Élu “meilleur film de tous les temps”, “Jeanne Dielman, 23, quai du commerce, 1080 Bruxelles”, de Chantal Akerman, vient de ressortir au cinéma : voici comment ce huis clos pose un regard politique sur la condition des femmes au foyer.
#cultureprime #cinema #jeannedielman
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Je viens enfin d'acheter ce DVD. J'étais jeune à l'époque en 1975. 23 ans, enceinte. C'est un film magnifique. Je suis restée plus de 3h, scotchée devant Delphine Seyrig, actrice que j'apprécie beaucoup. C'est un chef d'œuvre intemporel, je me suis reconnue un peu dans l'existence morose de cette ménagère, que j'ai fui des que j'ai pu , des les 3 premiers mois de mon fils, j'ai ensuite travaillé toute ma vie. Pour ne jamais rester femme au foyer. Je pense avoir eu raison, sans avoir vu le film à cette époque.
Delphine... quel ravissement d entendre ta voix. Merci à cette grande Dame
J'ai vu le film il y a un mois déjà, ça demande une certaine implication de la part du spectateur mais ça mérite d'être vu.
Et avoir un patron, ce n'est pas une aliénation ? Je ne jette pas la pierre à celles qui s'éclatent dans leur boulot et qui se tournent vers une carrière plutôt que dans le soin à la famille, c'est leur choix choix.
Mais c'est tout sauf une aliénation que d'avoir du temps pour élever ses enfants et du temps pour soi, ce que permet le CHOIX d'être mère au foyer. J'ai fait de longues études et ce n'est pas par obligation que je me suis tournée vers la vie au foyer. Ce statut est très noble, j'ai eu bcp d'admiration pour ma grand mère qui a eu cette vie, et le réduire aux tâches ménagères est juste de mauvaise foi. On est à la fois éducatrice, nutritionniste, médecin, gestionnaire, on prend soin de la maison : ça demande des sacrifices, on ne vit pas dans le luxe : mais jamais je n'ai regretté ce choix.
Je pense que c'est le fait que ce choix soit gratuit, ne rapporte rien et ne produise pas de valeur marchande qui fait qu'il est si méprisé de nos jours, sous couvert de "défense des femmes". C'est une vision libérale de la société, mais être libre ne signifie pas gagner beaucoup d'argent.
Il y a des femmes qui sont au foyer pour que leur homme puisse avoir une carrière.
Mais aujourd'hui c'est compliqué de faire vivre une famille avec un seul salaire.
Pourtant même quand elles travaillent, les femmes continuent de prendre en charge les tâches ménagères.
Et ce, même quand elles gagnent plus que leur conjoint.
Être mère au foyer a une valeur marchande. C'est une économie d'argent. Et le fait que cet apport dans l'économie et la vie familiale soit rendu invisible n'est sûrement pas pour défendre la femme. Je retrouve beaucoup plus d'hommes, parfois misogynes assumés, qui veulent ignorer cet aspect, parce que sinon en cas de divorce ils doivent payer des prestations compensatoires.
@@corsair1 Encore une fois (1) on réduit la vie de la femme au foyer aux taches ménagère et (2) on se focalise sur l'argent (qu'on économise, ou au contraire le salaire que ça n'apporte pas ; ou encore la pension alimentaire). Cet unique angle de vue nous fait passer à côté du sens de l'existence.
@eleonore poppy Euh... Non?
Que la contribution d'une femme au foyer soit matérielle, ou non, elle est largement méprisée. Et le fait que la femme soit statistiquement plus amenée que l'homme à prendre ce rôle, ou un rôle similaire, quelque soit sa situation professionnelle ou financière, démontre un mouvement de société emprunt de sexisme. Que ce soit conscient ou non. Et s'interroger sur le sexisme, ce n'est pas juste parler d'argent.
1- carrière -> aucune mention du côté monétaire de la chose. Si le mot carrière ne fait penser qu'à l'argent, peut-être que la personne qui voit tout au travers du prisme financier, ce n'est pas moi.
2- faire vivre une famille -> l'argent ne fait pas tout mais ignorer ce que la sécurité financière apporte à une famille c'est aussi oublier le sens de l'existence.
3- la charge ménagère -> aucune mention de l'argent de ce point. Ce n'est ni une question d'être femme au foyer, ni une question d'avoir une vie professionnelle active, et non plus d'avoir un revenu confortable. C'est justement ce que j'explique. Il s'agit d'exister en tant que compagne et/ou mère au delà du rôle de la ménagère. N'y voir que des revenus générer ou non, c'est oublier le sens de l'existence.
4- la valeur marchande d'être mère au foyer -> seule vraie mention du côté financier d'une vie de femme au foyer, quand on ne peut pas accepter de laisser la désinformation gagner sur l'information. Le travail des femmes au foyer a bien une valeur marchande, n'en déplaise aux misogynes. Ce mode de vie/parentalité a-t-il *uniquement* une valeur marchande ? *Non.* Personne n'a dit ça. Par contre ce serait trop facile de sortir des énormités telles que "Ce choix ne produit pas de valeur marchande" et s'attendre à ce que personne ne nous reprenne...
@@corsair1
"Le travail des femmes au foyer a bien une valeur marchande, n'en déplaise aux misogynes."
Encore une fois vous reliez le respect dû aux femmes à la valeur marchande de leur travail. Alors que cela n'a rien à voir, mais c'est le point de vue de notre époque.
Alors oui, s'il faut payer pour le ménage, le soin des enfants, et même aujourd'hui avec la GPA marchandiser la grossesse, on peut dire que le travail d'une mère au foyer a une valeur marchande.
Ce qui est gênant pour le libéralisme, c'est que nous faisons ce travail gratuitement (c'est à dire que nous ne sommes pas taxées pour notre travail, que notre travail n'est pas intégré au PIB). Et c'est pour cela qu'en partie nous ne sommes pas respectées. On nous fait croire que notre activité n'est respectable que si de l'argent circule.
Bref, ce que vous devez retenir de mon intervention c'est que c'est un privilège d'être mère au foyer, je ne suis victime de personne.
Ce film est un chef d'œuvre non pas par son thème dont aujourd'hui à l'heure de metoo, les uns et les unes tentent de le tirer à soi, faisant pour ce faire, étalage d'un argumentaire pompeux ayant pour unique vocation de le réduire à de la basse cuisine militantiste. Non, ce film est un chef d'œuvre par le traitement cinématographique que Chantal Ackerman a fait du thème. C'est une sublime création.
Vu il y a 10 ans à la CF,je me souviens d'un ennui mortel... j'irai peut être le revoir pour me refaire un avis... à suivre donc
Vu à la sortie. A l'époque d'un féminisme bien trempé et non pas bien tempéré...Ce ne sera pas la seule raison pour laquelle j'aurai à cœur de "ménager", cuisiner, laver et "repasser"...Non ! Car le repassage, on l'avait l'un et l'autre, et réciproquement, banni. On préférait aller voir, à deux, même dépenaillés, Jeanne Dielman, par exemple...
Chantal Akerman 👏🏼👏🏼👏🏼👏🏼 quelle maturité, quelle lucidité ❤
Assurément le film est meilleur que 2001, le parrain, Le guépard, Mort à Venise, L'armée des ombres.... quand l'idéologie remplace la raison.
Qui a dit ça ?
@@domdom8407 la revue sight and sound l'a élu meilleur films de tous les temps en 2022 (comme indiqué au début de la vidéo)
@@69Kevrod2012 Le plus drôle est que le film ne figure même pas dans le TOP100 du même magasine en 2012 (et ne le sera plus dans 20 ans).
Pour information le deuxième est vertigo, le troisième Citizen Kane et autre aberration on retrouve Get Out à la 100ième place devant Casino, the insider, Zero dark thirty (pour citer un film d'une réalisatrice qui pour le coup est vraiment excellent et pour moi le meilleur film depuis 10 ans, bon Kathryn Bigelow n'est pas politiquement conforme c'est vrai), sérieusement Get Out...
Enfin bon je crois que le classement est bidon fait pour faire plaisir aux minorités et progressistes de tous les genres, on vit dans une société où l'idéologie domine sur la réalité et la chose est très inquiétante.
Aucun journaliste pour mettre en doute le classement étrangement.
@@69Kevrod2012 ouais bon elle a quel poids cette revue ? Je n'en avais même jamais entendu parler auparavant. Alors en tirer des conclusions sur la société, ça va un peu loin.
@@domdom8407 'Sight and Sound is a monthly film magazine published by the British Film Institute. It conducts the well-known, once-a-decade Sight and Sound Poll of the Greatest Films of All Time, ongoing since 1952.' trad.= un léger poids qd même 😅
Prochain film promu par France Culture : "Jeanne Dielwoman, la merveilleuse condition d'une caissière", avec au casting Marion Cotillard dans le rôle de la caissière, Catherine Deneuve en clocharde et Edouard Baer en garagiste, un film qui donne de l'espoir à toutes celles qui n'ont pas compris que leur patron les rendent libres et désaliénées.