Cécile Lateule et Marie-Hélène Lafon, Dansons tant qu'on n'est pas mort

Dansons tant qu’on n’est pas mort
Cécile Lateule
France. 2023. Documentaire. 1h20
Image : Cécile Lateule
Son : Cécile Lateule
Montage : Cécile Lateule, Sabine Simtob, Julien Chigot
Production : Tripode Productions
Avec : Marie-Hélène Lafon
Contacts : Tripode Productions tripodeproductions.fr
Tél. [phone]
Dansons tant qu’on n’est pas mort est un film sur l’émergence du geste créateur dans le processus d’écriture de la romancière Marie-Hélène Lafon. Car Marie-Hélène Lafon, toujours en chantier, se situe dans une élaboration constante de la phrase, une recherche acharnée de la tension textuelle. Entre commandes roboratives, annonce solennelle du prochain roman et nécessité de la « matière à gratter », le film suit les pas de l’écrivaine à la recherche du prochain roman et le récit emporte le spectateur dans la confrontation avec la matière du texte.
« J’ai rencontré Marie-Hélène Lafon dans une librairie, à Toulouse, et le désir est né de cette première apparition. Ce soir-là il était question " d’éclat cru ", de personnages " enfermés dans le fortin de leur peau ", de " vaillance féroce ", " d’érection de la lecture à haute voix ", de " on n’a droit à rien mais on ne renonce à rien et on veut tout ". Marie-Hélène Lafon parle comme ça, elle dit ça, ces mots. Elle se lève parfois, tendue comme un arc, en alerte. Elle parle, avec ses doigts, avec ses paumes, avec ses bras, avec ses épaules, avec ses nerfs. Elle hache les mots avec sa mâchoire. Elle les mord. Parfois elle suspend son vol, quelques secondes, puis elle fonce dans la phrase, tête baissée, front bombé. Marie-Hélène Lafon est un pur matériau dramaturgique à elle seule : la façon dont elle se met en scène en public, dans les librairies, dans les émissions de télévision, dans les festivals de littérature, ses gestes, son corps, sa " parlure " ; quand il est question de littérature, Marie-Hélène Lafon est littéralement incandescente.» Cécile Lateule
Après des études de lettres, Cécile Lateule obtient le diplôme d’Ingénieur Maître en réalisation de l’ENSAV de Toulouse en 2001. Son film de fin d’études Myriam C, est le portrait de Myriam Champigny-Cohen, écrivaine et fille d’Albert Cohen. En 2002, Cécile Lateule fait un DEA et une thèse sur le féminisme et la pornographie qu’elle interrompt pour écrire un scénario inspiré du récit de Catherine Millet La vie sexuelle de Catherine M., à la demande du producteur Patrick Godeau. De 2012 à 2016, elle réalise un documentaire avec les salariées d’une association qui accompagne les femmes victimes de violences, Ce qui nous est arrivé. Entre 2017 et 2019, elle tourne Pense à moi (sorti en salles en janvier 2024) qui est un documentaire de création sur l’exil, fortement inspiré par le travail de Pedro Costa sur son film En avant jeunesse. En 2018, Cécile Lateule rencontre Marie- Hélène Lafon et c’est le coup de foudre, elle travaille sur ce nouveau projet (aux Ateliers Varan puis à la résidence d’Ardèche Images) qui va devenir Dansons tant qu’on n’est pas mort.