Pakistan, le pouvoir de l'armée | Géopolitis

แชร์
ฝัง
  • เผยแพร่เมื่อ 1 มิ.ย. 2024
  • A quelques jours des élections qui se dérouleront le 8 février, l’ancien premier ministre Imran Khan a été condamné à de la prison notamment pour corruption. Retour sur les enjeux de ce scrutin ainsi que sur l’influence considérable de l’armée dans un Pakistan en pleine crise économique et politique.
    Invité : Gilles Boquérat, spécialiste de l’Asie du Sud, chercheur associé à la Fondation pour la recherche stratégique
    Présentation : Laurent Huguenin-Élie
    Destitué en 2022 puis incarcéré depuis août dernier, l’ex premier ministre pakistanais Imran Khan a été condamné cette semaine à quatorze ans de prison pour corruption. Un jugement prononcé au lendemain de sa condamnation à dix ans d’emprisonnement pour divulgation de documents classifiés. "Imran Khan a été le favori de l'armée en 2018 quand il a accédé au poste de premier ministre. Mais par la suite il s'est mis à dos l'armée, notamment à l’automne 2021 lorsqu'il a voulu imposer son homme à la tête des services de renseignements pakistanais contre la volonté du chef des forces armées pakistanaises de l'époque", précise Gilles Boquérat dans l’émission Géopolitis.
    "Au Pakistan, s'opposer à l'armée n’est pas sans danger et le risque de mettre fin à sa carrière politique est réelle", estime ce spécialiste de l’Asie du Sud, chercheur associé à la Fondation pour la recherche stratégique. Imran Khan, star du cricket dans les années 1990 et homme politique très populaire, n’a cessé de crier au scandale et à l’injustice, dénonçant une attaque contre les droits démocratiques. L'armée pakistanaise qui a dirigé le pays d’une main de fer pendant plus de 30 ans continue d’exercer une influence politique considérable. Ses ressources sont spectaculaires : en 2022 elle disposait d’un budget de plus de 10 milliards de dollars, soit près de 18% des dépenses du gouvernement.
    Le favori de ces élections est la Ligue musulmane du Pakistan (PML-N), le parti de l’ancien premier ministre Nawaz Sharif. Celui-ci a été trois fois chef du gouvernement sans jamais achever aucun de ses mandats. Lui aussi a été accusé de corruption et a eu des déboires avec l’armée : "Il a commencé sa carrière en 1990, lorsque l'armée l’a mis en avant pour écarter du pouvoir Benazir Bhutto. En 1999, il a été écarté par un coup d'État militaire. Puis en 2017, alors qu’il était premier ministre, l'armée a fait en sorte qu'il ne puisse pas se représenter aux élections 2018 notamment parce que Nawaz Sharif avait trouvé que le poids et l'emprise de l'armée sur la vie politique pakistanaise était un peu trop importante", explique Gilles Boquérat avant d’ajouter : "Et là, on voit effectivement une situation dans laquelle l'armée semble vouloir favoriser le retour au pouvoir de Nawaz Sharif, après avoir certainement passé un accord avec lui."
    Au sommaire:
    00:00 Le Pakistan à l'heure des élections
    02:21 L’influence politique de l’armée au Pakistan
    05:23 Gilles Boquérat: "Au Pakistan, s’opposer à l’armée c’est risquer de mettre fin à sa carrière politique"
    10:13 Inflation, surendettement, l’économie pakistanaise est en crise
    12:37 Gilles Boquérat: "Le soutien chinois est une façon de rééquilibrer un rapport de force avec New Delhi"
    17:28 En 2022, le Pakistan a subi des inondations dévastatrices
    20:07 Gilles Boquérat: "Le Pakistan est de plus en plus en proie à des événements climatiques extrêmes"
    24:06 En 1965 : la guerre Inde-Pakistan
    Le site de Géopolitis : geopolitis.ch
    #pakistan #nawazsharif #imrankhan

ความคิดเห็น •