Trois personnages qui disent des choses sans grand intérêt tout en ayant l’air de se trouver très intéressants. À 10mn55. Vincent Lindon fait figure d’idiot naïf ce qui aux yeux de certains, le rend certainement sympathique. Il est sincère mais enfermé dans sa posture de proie en besoin de reconnaissance et d’amour « je suis tombé amoureux de Benoit" dit-il "je me sentais aimé. Un metteur en scène qui était avec moi, d’accord avec tout;" "il était pour moi. Il disait, Vincent a raison. Devant tout le monde Vincent a toujours raison » après est née notre amitié… Quand à Jacquot voici ce qu’il dit à propos des acteurs qu’il préfère nommer interprètes « ils me renseignent sur ce que je suis en train de faire » « Quand je fais un film je ne pense qu’à ça, c’est la marque de tous les cinéastes un peu intéressants ». « Les autres qui ne sont pas dans ce schéma ne sont pas intéressants ». On perçoit la prétention du personnage... Puis Lindon dit que l’interview est filmée, il fait une pirouette pour ne pas dénoncer d’autres réalisateurs. Il ajoute de façon assez pathétique « moi, je m’entends très très très bien avec les metteurs en scène »…On sent qu’il est habité par la trouille de déplaire. Sa façon d’être sincère, c’est une façon de tenter de capturer, ça veut dire « aimez-moi, je suis un type tellement bien ».
La froideur quasi clinique et la précision obsessionnelle de Benoît Jacquot dans tout ce qu'il dit, si caractéristique de la perversion narcissique... Son emprise palpable, en l'occurrence, sur l'individu Lindon. Il se prend littéralement pour Dieu le Père. Un cas clinique.
Un ton péremptoire, aussi cassant que glaçant, une froideur imperturbable, quasi clinique ; une obsession pour la précision du moindre détail ; une absence manifeste d'empathie pour les autres, mais surtout une absence d'ironie vis-à-vis de sa propre personne, dans tout ce que nous raconte Benoît Jacquot, non sans complaisance, d'un bout à l'autre de cet enregistrement fort révélateur : autant d'éléments on ne peut plus significatifs, soit dit en passant, d'une certaine perversion narcissique... Puis cette fameuse "emprise" parfaitement palpable, en l'occurrence, sur le malheureux Vincent Lindon ! Notre homme - le créateur - se prend littéralement pour Dieu le père, le démiurge absolu de tous les "interprètes" qu'il a élus en quelque sorte afin de donner chair pour la postérité à son triste petit théâtre intérieur. Rétrospectivement, une Master class confirmant pas mal de choses mises sur la place publique ces dernières semaines, et qui restera sans doute comme un témoignage édifiant autour d'un authentique cas d'école en réalité intemporel, et qu'il serait tout à fait abusif de s'évertuer à confondre avec le portrait en creux de toute une génération d'artistes, comme d'aucuns tendent à le faire en ce moment. Ce type d'individu hyper dominant - aussi bien féminin que masculin - fera vraisemblablement attention à mieux cacher son jeu à l'avenir, mais, qu'on le veuille ou non, une telle déviance participe du large éventail qu'offre la nature humaine.
Ca m'a beaucoup intéressée, tout ce que dit Lindon est nouveau et étonnant pour moi, il a une manière de vivre son métier tellement personnelle et originale. Et puis évidemment je ne connaissais pas le terme pré-code même si je connaissais le censure hollywoodienne. Une heure passionnante avec deux amis proches loin du show off. C'était super.
Merci à vous Mr Lidon pour ces précieux pleins d'imagination.
Trois personnages qui disent des choses sans grand intérêt tout en ayant l’air de se trouver très intéressants. À 10mn55. Vincent Lindon fait figure d’idiot naïf ce qui aux yeux de certains, le rend certainement sympathique. Il est sincère mais enfermé dans sa posture de proie en besoin de reconnaissance et d’amour « je suis tombé amoureux de Benoit" dit-il "je me sentais aimé. Un metteur en scène qui était avec moi, d’accord avec tout;" "il était pour moi. Il disait, Vincent a raison. Devant tout le monde Vincent a toujours raison » après est née notre amitié…
Quand à Jacquot voici ce qu’il dit à propos des acteurs qu’il préfère nommer interprètes « ils me renseignent sur ce que je suis en train de faire » « Quand je fais un film je ne pense qu’à ça, c’est la marque de tous les cinéastes un peu intéressants ». « Les autres qui ne sont pas dans ce schéma ne sont pas intéressants ». On perçoit la prétention du personnage...
Puis Lindon dit que l’interview est filmée, il fait une pirouette pour ne pas dénoncer d’autres réalisateurs. Il ajoute de façon assez pathétique « moi, je m’entends très très très bien avec les metteurs en scène »…On sent qu’il est habité par la trouille de déplaire. Sa façon d’être sincère, c’est une façon de tenter de capturer, ça veut dire « aimez-moi, je suis un type tellement bien ».
Bien vu, vous avez su décrytper les personnages.
La froideur quasi clinique et la précision obsessionnelle de Benoît Jacquot dans tout ce qu'il dit, si caractéristique de la perversion narcissique... Son emprise palpable, en l'occurrence, sur l'individu Lindon. Il se prend littéralement pour Dieu le Père. Un cas clinique.
Un ton péremptoire, aussi cassant que glaçant, une froideur imperturbable, quasi clinique ; une obsession pour la précision du moindre détail ; une absence manifeste d'empathie pour les autres, mais surtout une absence d'ironie vis-à-vis de sa propre personne, dans tout ce que nous raconte Benoît Jacquot, non sans complaisance, d'un bout à l'autre de cet enregistrement fort révélateur : autant d'éléments on ne peut plus significatifs, soit dit en passant, d'une certaine perversion narcissique... Puis cette fameuse "emprise" parfaitement palpable, en l'occurrence, sur le malheureux Vincent Lindon ! Notre homme - le créateur - se prend littéralement pour Dieu le père, le démiurge absolu de tous les "interprètes" qu'il a élus en quelque sorte afin de donner chair pour la postérité à son triste petit théâtre intérieur. Rétrospectivement, une Master class confirmant pas mal de choses mises sur la place publique ces dernières semaines, et qui restera sans doute comme un témoignage édifiant autour d'un authentique cas d'école en réalité intemporel, et qu'il serait tout à fait abusif de s'évertuer à confondre avec le portrait en creux de toute une génération d'artistes, comme d'aucuns tendent à le faire en ce moment. Ce type d'individu hyper dominant - aussi bien féminin que masculin - fera vraisemblablement attention à mieux cacher son jeu à l'avenir, mais, qu'on le veuille ou non, une telle déviance participe du large éventail qu'offre la nature humaine.
Mots justes
Ca m'a beaucoup intéressée, tout ce que dit Lindon est nouveau et étonnant pour moi, il a une manière de vivre son métier tellement personnelle et originale. Et puis évidemment je ne connaissais pas le terme pré-code même si je connaissais le censure hollywoodienne. Une heure passionnante avec deux amis proches loin du show off. C'était super.
Conflit de loyauté de Vincent Lindon ; effectivement il n a jamais pu quitté la douleur ; et une forme de soumission
Où de là où tout Part!
Ce réalisateur est très très sombre sous ses allures « intello » il fait froid dans le dos ; c est un prédateur qui se cache