Verse 1] On aurait pu être à Rio, à Manille ou à Delhi Dans n’importe quel barrio que le soleil embellit On est dans un pays ou règne une misère silencieuse Au centre d’une ville bruyante qu’on appelle la victorieuse D’un hôtel où l’prix d’un lit varie selon l’palier Où logiquement les plus mal pris se tapent toute l’escalier 8 étages, 40 degrés, ça fait loin pour des smokes Mais quand t’es là d’puis toujours, des fois c’pas l’tour des autres On est comme une famille déroutée d’notre karma La vielle nipponne qui fait la bouffe on l’appelle mama Qu’on vienne du Brésil ou d’la Côte d’Ivoire On s’mélange mais au final chacun sa propre histoire Mohsen, lui il vit s’ul top d’l’immeuble C’est l’gars qui ramène aux touristes la dope qui veulent Le reste du temps il leur fait des beaux yeux Espérant qu’on l’aide un jour à bouger sous d’autres cieux Y’aime autant son pays qui y en hait l’fonctionnement Y’aimerait que l’président finisse comme le précédent Mais ça changerait quoi, faique y boit toute son malaise Avant d’chercher l’extase au fond du cul d’une Soudanaise Ibtissam, elle s’nourrit rien qu’d’espoir Elle dit qu’même en Afrique c’pas plus facile d’être noire Elle dit qu’entre eux ya même une hiérarchie Selon les cheveux, la maudite pâleur ou l’ethnie Pis qu’beaucoup d’frères s’renient ou s’considèrent comme arabe Quand souvent ici on les considère comme d’la marde Mohsen, lui dit qu’elles veulent qu’une banane ou qu’une branche Pis qu’elles puent sauf que c’est moins cher qu’un cul d’blanche Tania, s’déhanche à un jet d’pierre d’l’hôtel J’l’ai croisée hier le temps d’un pichet d’bière Elle exposait ses ressources ukrainiennes Au centre d’une foule rêvant d’conquêtes hitlériennes Elle avait d’l’air rien qu’un peu plus lobotomisée Que d’habitude, p’t’être à force de s’faire pétro-domiser Par des formes de croyants mais sans accepter l’fond Tout juste bon à prier jusqu’à s’péter l’front [Refrain] Sultan Hôtel Si tu y passes dis salam d’ma part aux coquerelles Méfie-toi rien qu’d’la femme de ménage Leila Elle fouille tes bagages si t’es surveille pas [Verse 2] Hans, voyage à travers le monde Depuis une couple de lunes, le soleil lui sert de montre Une étoile le guide sur les seins d’Mère Nature Il s’laisse nourrir de palmier, de plage et d’faire d’la pure Ya toujours une broue avec un sourire aux lèvres Il répète : chu un loup, le peuple un troupeau d’chèvres Si jamais ça vire mal, la seule issue j’à connais J’garde la dernière balle pour moi comme un japonais Il Yabani, avait l’regard bridé La colonne toute pliée, le restant du corps ridé Il s’cherchait une peau d’pêche à croquer comme ça y tente L’imbécile s’tait trompé entre Égypte et Thaïlande On l’a vu traîner partout ses yeux d’cochons Avec ses grosses mains poilues salir des cheveux d’garçons Mais ya kharab baitou, la rue parle avec un accent d’barbu La rue dit maintenant qu’un char l’avait pas vu Trop d’touristes sont là à poireauter Attendant qu’un local les invite boire un thé Après ils sont surpris d’devoir acheter un tapis Ils pensaient vraiment s’être trouvé un ami
Verse 1]
On aurait pu être à Rio, à Manille ou à Delhi
Dans n’importe quel barrio que le soleil embellit
On est dans un pays ou règne une misère silencieuse
Au centre d’une ville bruyante qu’on appelle la victorieuse
D’un hôtel où l’prix d’un lit varie selon l’palier
Où logiquement les plus mal pris se tapent toute l’escalier
8 étages, 40 degrés, ça fait loin pour des smokes
Mais quand t’es là d’puis toujours, des fois c’pas l’tour des autres
On est comme une famille déroutée d’notre karma
La vielle nipponne qui fait la bouffe on l’appelle mama
Qu’on vienne du Brésil ou d’la Côte d’Ivoire
On s’mélange mais au final chacun sa propre histoire
Mohsen, lui il vit s’ul top d’l’immeuble
C’est l’gars qui ramène aux touristes la dope qui veulent
Le reste du temps il leur fait des beaux yeux
Espérant qu’on l’aide un jour à bouger sous d’autres cieux
Y’aime autant son pays qui y en hait l’fonctionnement
Y’aimerait que l’président finisse comme le précédent
Mais ça changerait quoi, faique y boit toute son malaise
Avant d’chercher l’extase au fond du cul d’une Soudanaise
Ibtissam, elle s’nourrit rien qu’d’espoir
Elle dit qu’même en Afrique c’pas plus facile d’être noire
Elle dit qu’entre eux ya même une hiérarchie
Selon les cheveux, la maudite pâleur ou l’ethnie
Pis qu’beaucoup d’frères s’renient ou s’considèrent comme arabe
Quand souvent ici on les considère comme d’la marde
Mohsen, lui dit qu’elles veulent qu’une banane ou qu’une branche
Pis qu’elles puent sauf que c’est moins cher qu’un cul d’blanche
Tania, s’déhanche à un jet d’pierre d’l’hôtel
J’l’ai croisée hier le temps d’un pichet d’bière
Elle exposait ses ressources ukrainiennes
Au centre d’une foule rêvant d’conquêtes hitlériennes
Elle avait d’l’air rien qu’un peu plus lobotomisée
Que d’habitude, p’t’être à force de s’faire pétro-domiser
Par des formes de croyants mais sans accepter l’fond
Tout juste bon à prier jusqu’à s’péter l’front
[Refrain]
Sultan Hôtel
Si tu y passes dis salam d’ma part aux coquerelles
Méfie-toi rien qu’d’la femme de ménage Leila
Elle fouille tes bagages si t’es surveille pas
[Verse 2]
Hans, voyage à travers le monde
Depuis une couple de lunes, le soleil lui sert de montre
Une étoile le guide sur les seins d’Mère Nature
Il s’laisse nourrir de palmier, de plage et d’faire d’la pure
Ya toujours une broue avec un sourire aux lèvres
Il répète : chu un loup, le peuple un troupeau d’chèvres
Si jamais ça vire mal, la seule issue j’à connais
J’garde la dernière balle pour moi comme un japonais
Il Yabani, avait l’regard bridé
La colonne toute pliée, le restant du corps ridé
Il s’cherchait une peau d’pêche à croquer comme ça y tente
L’imbécile s’tait trompé entre Égypte et Thaïlande
On l’a vu traîner partout ses yeux d’cochons
Avec ses grosses mains poilues salir des cheveux d’garçons
Mais ya kharab baitou, la rue parle avec un accent d’barbu
La rue dit maintenant qu’un char l’avait pas vu
Trop d’touristes sont là à poireauter
Attendant qu’un local les invite boire un thé
Après ils sont surpris d’devoir acheter un tapis
Ils pensaient vraiment s’être trouvé un ami
2
Osti Manu je taime le gros