00:00 De tous les printemps du monde 03:11 En chantant, les servantes s'élancent 05:41 Aussi bas que le silence 07:38 Toi ma patiente 09:51 Riant du ciel et des planètes 11:12 Le jour m'étonne et la nuit me fait peur 13:05 La menace sous le ciel rouge 16:21 Liberté
Many thanks for reminding me of this masterpiece.Amongst the top of my lists for many years.Once I went to a concert in France (not this work) by the16 and asked one of the sopranos about the super high note.She said it was more of a screech really .Fantastic imaginative output.A other standout for me is LaVierge Noire.Plangent to the extreme
La plus belle interprétation de ces quarante dernières années et peut-être des quarante prochaines! Un chœur et des voix magnifiques. Un chef d'une rare subtilité et d'une sensibilité à fleur de peau. Vingt deux minutes d'un bonheur intense.
Oui, trés beau, mais on a quand même eu Eric Ericson et le Choeur de la Radio Suédoise, Accentus, et quelques autres sur YT, qui n'ont nullement à rougir (notamment du mi aigu final... ;) ).
De tous les printemps du monde Celui-ci est le plus laid Entre toutes mes façons d’être La confiante est la meilleure L’herbe soulève la neige Comme la pierre d’un tombeau Moi je dors dans la tempête Et je m’éveille les yeux clairs Le lent le petit temps s’achève Où toute rue devait passer Par mes plus intimes retraites Pour que je rencontre quelqu’un Je n’entends pas parler les monstres Je les connais ils ont tout dit Je ne vois que les beaux visages Les bons visages sûrs d’eux-mêmes Sûrs de ruiner bientôt leurs maîtres. En chantant les servantes s’élancent Pour rafraîchir la place où l’on tuait Petites filles en poudre vite agenouillées Leurs mains aux soupiraux de la fraîcheur Sont bleues comme une expérience Un grand matin joyeux Faites face à leurs mains les morts Faites face à leurs yeux liquides C’est la toilette des éphémères La dernière toilette de la vie Les pierres descendent disparaissent Dans l’eau vaste essentielle La dernière toilette des heures À peine un souvenir ému Aux puits taris de la vertu Aux longues absences encombrantes Et l’on s’abandonne à la chair très tendre Aux prestiges de la faiblesse. Aussi bas que le silence D’un mort planté dans la terre Rien que ténèbres en tête Aussi monotone et sourd Que l’automne dans la mare Couverte de honte mate Le poison veuf de sa fleur Et de ses bêtes dorées Crache sa nuit sur les hommes. Toi ma patiente ma patience ma parente Gorge haut suspendue orgue de la nuit lente Révérence cachant tous les ciels dans sa grâce Prépare à la vengeance un lit d’où je naîtrai. Riant du ciel et des planètes La bouche imbibée de confiance Les sages Veulent des fils Et des fils de leurs fils Jusqu’à périr d’usure Le temps ne pèse que des fous L’abîme est seul à verdoyer Et les sages sont ridicules. Le jour m’étonne et la nuit me fait peur L’été me hante et l’hiver me poursuit Un animal sur la neige a posé Ses pattes sur le sable ou dans la boue. Ses pattes nues plus loin que mes pas Sur une piste où la mort A les empreintes de la vie. La menace sous le ciel rouge Venait d’en bas les mâchoires Des écailles des anneaux D’une chaîne glissante et lourde La vie était distribuée Largement pour que la mort Prît au sérieux le tribut Qu’on lui payait sans compter La mort était le Dieu d’amour Et les vainqueurs dans un baiser S’évanouissaient sur leurs victimes La pourriture avait du cœur Et pourtant sous le ciel rouge Sous les appétits de sang Sous la famine lugubre La caverne se ferma La terre utile effaça Les tombes creusées d’avance Les enfants n’eurent plus peur Des profondeurs maternelles Et la bêtise et la démence Et la bassesse fit place À des hommes frères des hommes Ne luttant plus contre la vie À des hommes indestructibles. Liberté Sur mes cahiers d’écolier Sur mon pupitre et les arbres Sur le sable sur la neige J’écris ton nom Sur toutes les pages lues Sur toutes les pages blanches Pierre sang papier ou cendre J’écris ton nom Sur les images dorées Sur les armes des guerriers Sur la couronne des rois J’écris ton nom Sur la jungle et le désert Sur les nids sur les genêts Sur l’écho de mon enfance J’écris ton nom Sur les merveilles des nuits Sur le pain blanc des journées Sur les saisons fiancées J’écris ton nom Sur tous mes chiffons d’azur Sur l’étang soleil moisi Sur le lac lune vivante J’écris ton nom Sur les champs sur l’horizon Sur les ailes des oiseaux Et sur le moulin des ombres J’écris ton nom chaque bouffée d’aurore Sur la mer, sur les bateaux Sur la montagne démente J’écris ton nom Sur la mousse des nuages Sur les sueurs de l’orage Sur lapluie épaisse et fade J’écris ton nom Sur les formes scintillantes Sur les cloches des couleurs Sur la vérité physique J’écris ton nom Sur les sentiers éveillés Sur les routes déployées Sur les places qui débordent J’écris ton nom Sur la lampe qui s’allume Sur la lampe qui s’éteint Sur mes maisons réunies J’écris ton nom Sur le fruit coupé en deux Du miroir et de ma chambre Sur mon lit coquille vide J’écris ton nom Sur mon chien gourmand et tendre Sur ses oreilles dressées Sur sa patte maladroite J’écris ton nom Sur le tremplin de ma porte Sur les objets familiers Sur le flot du feu béni J’écris ton nom Sur toute chair accordée Sur le front de mes amis Sur chaque main qui se tend J’écris ton nom Sur la vitre des surprises Sur les lèvres attentives Bien au-dessus du silence J’écris ton nom Sur mes refuges détruits Sur mes phares écroulés Sur les murs de mon ennui J’écris ton nom Sur l’absence sans désir Sur la solitude nue Sur les marches de la mort J’écris ton nom Sur la santé revenue Sur le risque disparu Sur l’espoir sans souvenir J’écris ton nom Et par le pouvoir d’un mot Je recommence ma vie Je suis né pour te connaître Pour te nommer Liberté
Poulenc ha creato dei cluster di note sorprendentemente belli. Perfetti nella loro concatenazione di note, solo apparentemente azzardata. Come si fa a non adorarlo?
You are very good and Poulenc is really brilliant. My choir sang "Les Tisserands" in quarantine style. Write this down in the research. You will love it for sure: Corale Novarmonia - Les Tisserands (F. Poulenc)
Nous avions enregistré cette œuvre avec le Chœur de la Radio Lettonne, un merveilleux chœur par ailleurs mais cela explique la prononciation approximative par moment.
00:00 De tous les printemps du monde
03:11 En chantant, les servantes s'élancent
05:41 Aussi bas que le silence
07:38 Toi ma patiente
09:51 Riant du ciel et des planètes
11:12 Le jour m'étonne et la nuit me fait peur
13:05 La menace sous le ciel rouge
16:21 Liberté
Many thanks for reminding me of this masterpiece.Amongst the top of my lists for many years.Once I went to a concert in France (not this work) by the16 and asked one of the sopranos about the super high note.She said it was more of a screech really .Fantastic imaginative output.A other standout for me is LaVierge Noire.Plangent to the extreme
La plus belle interprétation de ces quarante dernières années et peut-être des quarante prochaines! Un chœur et des voix magnifiques. Un chef d'une rare subtilité et d'une sensibilité à fleur de peau. Vingt deux minutes d'un bonheur intense.
Oui, trés beau, mais on a quand même eu Eric Ericson et le Choeur de la Radio Suédoise, Accentus, et quelques autres sur YT, qui n'ont nullement à rougir (notamment du mi aigu final... ;) ).
Magie du grand musicien ! Interprétation d'une grande sensibilité par ce choeur de Lettonie ! MERCI !
De tous les printemps du monde
Celui-ci est le plus laid
Entre toutes mes façons d’être
La confiante est la meilleure
L’herbe soulève la neige
Comme la pierre d’un tombeau
Moi je dors dans la tempête
Et je m’éveille les yeux clairs
Le lent le petit temps s’achève
Où toute rue devait passer
Par mes plus intimes retraites
Pour que je rencontre quelqu’un
Je n’entends pas parler les monstres
Je les connais ils ont tout dit
Je ne vois que les beaux visages
Les bons visages sûrs d’eux-mêmes
Sûrs de ruiner bientôt leurs maîtres.
En chantant les servantes s’élancent
Pour rafraîchir la place où l’on tuait
Petites filles en poudre vite agenouillées
Leurs mains aux soupiraux de la fraîcheur
Sont bleues comme une expérience
Un grand matin joyeux
Faites face à leurs mains les morts
Faites face à leurs yeux liquides
C’est la toilette des éphémères
La dernière toilette de la vie
Les pierres descendent disparaissent
Dans l’eau vaste essentielle
La dernière toilette des heures
À peine un souvenir ému
Aux puits taris de la vertu
Aux longues absences encombrantes
Et l’on s’abandonne à la chair très tendre
Aux prestiges de la faiblesse.
Aussi bas que le silence
D’un mort planté dans la terre
Rien que ténèbres en tête
Aussi monotone et sourd
Que l’automne dans la mare
Couverte de honte mate
Le poison veuf de sa fleur
Et de ses bêtes dorées
Crache sa nuit sur les hommes.
Toi ma patiente ma patience ma parente
Gorge haut suspendue orgue de la nuit lente
Révérence cachant tous les ciels dans sa grâce
Prépare à la vengeance un lit d’où je naîtrai.
Riant du ciel et des planètes
La bouche imbibée de confiance
Les sages
Veulent des fils
Et des fils de leurs fils
Jusqu’à périr d’usure
Le temps ne pèse que des fous
L’abîme est seul à verdoyer
Et les sages sont ridicules.
Le jour m’étonne et la nuit me fait peur
L’été me hante et l’hiver me poursuit
Un animal sur la neige a posé
Ses pattes sur le sable ou dans la boue.
Ses pattes nues plus loin que mes pas
Sur une piste où la mort
A les empreintes de la vie.
La menace sous le ciel rouge
Venait d’en bas les mâchoires
Des écailles des anneaux
D’une chaîne glissante et lourde
La vie était distribuée
Largement pour que la mort
Prît au sérieux le tribut
Qu’on lui payait sans compter
La mort était le Dieu d’amour
Et les vainqueurs dans un baiser
S’évanouissaient sur leurs victimes
La pourriture avait du cœur
Et pourtant sous le ciel rouge
Sous les appétits de sang
Sous la famine lugubre
La caverne se ferma
La terre utile effaça
Les tombes creusées d’avance
Les enfants n’eurent plus peur
Des profondeurs maternelles
Et la bêtise et la démence
Et la bassesse fit place
À des hommes frères des hommes
Ne luttant plus contre la vie
À des hommes indestructibles.
Liberté
Sur mes cahiers d’écolier
Sur mon pupitre et les arbres
Sur le sable sur la neige
J’écris ton nom
Sur toutes les pages lues
Sur toutes les pages blanches
Pierre sang papier ou cendre
J’écris ton nom
Sur les images dorées
Sur les armes des guerriers
Sur la couronne des rois
J’écris ton nom
Sur la jungle et le désert
Sur les nids sur les genêts
Sur l’écho de mon enfance
J’écris ton nom
Sur les merveilles des nuits
Sur le pain blanc des journées
Sur les saisons fiancées
J’écris ton nom
Sur tous mes chiffons d’azur
Sur l’étang soleil moisi
Sur le lac lune vivante
J’écris ton nom
Sur les champs sur l’horizon
Sur les ailes des oiseaux
Et sur le moulin des ombres
J’écris ton nom chaque bouffée d’aurore
Sur la mer, sur les bateaux
Sur la montagne démente
J’écris ton nom
Sur la mousse des nuages
Sur les sueurs de l’orage
Sur lapluie épaisse et fade
J’écris ton nom
Sur les formes scintillantes
Sur les cloches des couleurs
Sur la vérité physique
J’écris ton nom
Sur les sentiers éveillés
Sur les routes déployées
Sur les places qui débordent
J’écris ton nom
Sur la lampe qui s’allume
Sur la lampe qui s’éteint
Sur mes maisons réunies
J’écris ton nom
Sur le fruit coupé en deux
Du miroir et de ma chambre
Sur mon lit coquille vide
J’écris ton nom
Sur mon chien gourmand et tendre
Sur ses oreilles dressées
Sur sa patte maladroite
J’écris ton nom
Sur le tremplin de ma porte
Sur les objets familiers
Sur le flot du feu béni
J’écris ton nom
Sur toute chair accordée
Sur le front de mes amis
Sur chaque main qui se tend
J’écris ton nom
Sur la vitre des surprises
Sur les lèvres attentives
Bien au-dessus du silence
J’écris ton nom
Sur mes refuges détruits
Sur mes phares écroulés
Sur les murs de mon ennui
J’écris ton nom
Sur l’absence sans désir
Sur la solitude nue
Sur les marches de la mort
J’écris ton nom
Sur la santé revenue
Sur le risque disparu
Sur l’espoir sans souvenir
J’écris ton nom
Et par le pouvoir d’un mot
Je recommence ma vie
Je suis né pour te connaître
Pour te nommer
Liberté
A wonderful piece of music, underperformed, so well executed here. Thank you!
C'est tout simplement (si l'on peut dire...) magnifique !
Très actuel... ce printemps.
I love it❤️
Vus hier soir en concert. Impressionnant !!
Bravissimi!
It’s bravissimo/c’est bravissimo
un des grands moments du dernier festival de musique sacrée de Perpignan. Les textes sont de Paul Eluard, notamment le dernier: "Liberté" (1942)
Meraviglioso
Poulenc ha creato dei cluster di note sorprendentemente belli. Perfetti nella loro concatenazione di note, solo apparentemente azzardata. Come si fa a non adorarlo?
You are very good and Poulenc is really brilliant. My choir sang "Les Tisserands" in quarantine style. Write this down in the research. You will love it for sure:
Corale Novarmonia - Les Tisserands (F. Poulenc)
c'est dommage qu'on comprenne à peine les poèmes
11:06 страшна мне ночь
This sound architecture is an translucid and short tunnel that leads to light¯\_(ツ)_/¯
Страшна мне ночь 11:06
Liber..... TEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEE
11:06страшна мне ночь
Respekt- das habe ich von anderen Chören schon schlechter gehört :)
un des gr
Mauvaise articulation, on ne comprend pas les paroles et en plus, les choristes roulent les "r" - on aura tout entendu ! C'est de la bouillie.
Nous avions enregistré cette œuvre avec le Chœur de la Radio Lettonne, un merveilleux chœur par ailleurs mais cela explique la prononciation approximative par moment.
De la bouillie ??? Faites-vous plaisir chère Madame et consultez très vite un ORL!