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Poésilience
France
เข้าร่วมเมื่อ 12 พ.ย. 2022
Textes poétiques d'horizons et d'époques variés viennent enrichir régulièrement cette chaîne, dont le nom est un entrelacement de deux termes, poésie et résilience. C'est en effet lorsque j'ai perdu la vue, à l'âge de 19 ans, que j'ai trouvé la poésie, devenue une vraie passion depuis, et que je désire partager ici avec vous...
Pour tenter de saisir avec le plus de justesse la signification, le rythme et la musicalité de chaque texte, je tiens à les apprendre par cœur, et cet espace me permet d'en proposer ensuite une interprétation, que j'espère vivante et source d'émotion.
Laurent Nogatchewsky
Pour tenter de saisir avec le plus de justesse la signification, le rythme et la musicalité de chaque texte, je tiens à les apprendre par cœur, et cet espace me permet d'en proposer ensuite une interprétation, que j'espère vivante et source d'émotion.
Laurent Nogatchewsky
POUR VIVRE ICI - Paul Eluard - "Je fis un feu, l'azur m'ayant abandonné,"
Pour vivre ici
Je fis un feu, l'azur m'ayant abandonné,
Un feu pour être son ami,
Un feu pour m'introduire dans la nuit d'hiver,
Un feu pour vivre mieux.
Je lui donnai ce que le jour m'avait donné:
Les forêts, les buissons, les champs de blé, les vignes,
Les nids et leurs oiseaux, les maisons et leurs clés,
Les insectes, les fleurs, les fourrures, les fêtes.
Je vécus au seul bruit des flammes crépitantes,
Au seul parfum de leur chaleur ;
J'étais comme un bateau coulant dans l'eau fermée,
Comme un mort je n'avais qu'un unique élément.
Paul Eluard
--------
Interprétation : Laurent Nogatchewsky
Son et vidéo : Eric Ségovia
Crédit image d'illustration : Photographie de 1945 par le Studio Harcourt.
--------------------------------
Studio La Loge CDM - Toulouse
(C) Poésilience - Décembre 2024
#pauleluard #unpeudepoésie #partagelittéraire #lecturedepoèmes #laurentnogatchewsky
Je fis un feu, l'azur m'ayant abandonné,
Un feu pour être son ami,
Un feu pour m'introduire dans la nuit d'hiver,
Un feu pour vivre mieux.
Je lui donnai ce que le jour m'avait donné:
Les forêts, les buissons, les champs de blé, les vignes,
Les nids et leurs oiseaux, les maisons et leurs clés,
Les insectes, les fleurs, les fourrures, les fêtes.
Je vécus au seul bruit des flammes crépitantes,
Au seul parfum de leur chaleur ;
J'étais comme un bateau coulant dans l'eau fermée,
Comme un mort je n'avais qu'un unique élément.
Paul Eluard
--------
Interprétation : Laurent Nogatchewsky
Son et vidéo : Eric Ségovia
Crédit image d'illustration : Photographie de 1945 par le Studio Harcourt.
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Studio La Loge CDM - Toulouse
(C) Poésilience - Décembre 2024
#pauleluard #unpeudepoésie #partagelittéraire #lecturedepoèmes #laurentnogatchewsky
มุมมอง: 35
วีดีโอ
LE SAUT DU TREMPLIN - Théodore de BANVILLE - "Clown admirable, en vérité !"
มุมมอง 339 ชั่วโมงที่ผ่านมา
Clown admirable, en vérité ! Je crois que la postérité, Dont sans cesse l'horizon bouge, Le reverra, sa plaie au flanc. Il était barbouillé de blanc, De jaune, de vert et de rouge. Même jusqu'à Madagascar Son nom était parvenu, car C'était selon tous les principes Qu'après les cercles de papier, Sans jamais les estropier Il traversait le rond des pipes. De la pesanteur affranchi, Sans y voir cl...
VENIR À TOI - Paul VERLAINE - "Le bruit des cabarets, la fange du trottoir,"
มุมมอง 4814 ชั่วโมงที่ผ่านมา
Venir à toi Le bruit des cabarets, la fange du trottoir, Les platanes déchus s'effeuillant dans l'air noir, L'omnibus, ouragan de ferraille et de boues, Qui grince, mal assis entre ses quatre roues, Et roule ses yeux verts et rouges lentement, Les ouvriers allant au club, tout en fumant Leur brûle-gueule au nez des agents de police, Toits qui dégouttent, murs suintants, pavé qui glisse, Bitume ...
LES LARMES SE RESSEMBLENT - Louis ARAGON - "Dans le ciel gris des anges de faïence"
มุมมอง 9519 ชั่วโมงที่ผ่านมา
Les larmes se ressemblent Dans le ciel gris des anges de faïence Dans le ciel gris des sanglots étouffés Il me souvient de ces jours de Mayence Dans le Rhin noir pleuraient des filles-fées On trouvait parfois au fond des ruelles Un soldat tué d'un coup de couteau On trouvait parfois cette paix cruelle Malgré le jeune vin blanc des coteaux J'ai bu l'alcool transparent des cerises J'ai bu les ser...
LE POT DE FLEURS - Théophile GAUTIER - "Parfois un enfant trouve une petite graine"
มุมมอง 35วันที่ผ่านมา
Le pot de fleurs Parfois un enfant trouve une petite graine Et tout d'abord, charmé de ses vives couleurs, Pour la planter il prend un pot de porcelaine Orné de dragons bleus et de bizarres fleurs. Il s'en va. La racine en couleuvres s'allonge, Sort de terre, fleurit et devient arbrisseau ; Chaque jour, plus avant, son pied chevelu plonge, Tant qu'il fasse éclater le ventre du vaisseau. L'enfan...
DERNIERS MOTS D'AMOUR - Victor HUGO - "Je respire où tu palpites,"
มุมมอง 270วันที่ผ่านมา
Derniers mots d'amour Je respire où tu palpites, Tu sais ; à quoi bon, hélas ! Rester là si tu me quittes, Et vivre si tu t’en vas ? À quoi bon vivre, étant l’ombre De cet ange qui s’enfuit ! À quoi bon, sous le ciel sombre, N’être plus que de la nuit ? Je suis la fleur des murailles Dont avril est le seul bien. Il suffit que tu t’en ailles Pour qu’il ne reste plus rien. Tu m’entoures d’auréole...
LES AMIS INCONNUS - Jules SUPERVIELLE - "Il vous naît un poisson qui se met à tourner"
มุมมอง 8914 วันที่ผ่านมา
Les amis inconnus Il vous naît un poisson qui se met à tourner Tout de suite au plus noir d'une lame profonde, Il vous naît une étoile au-dessus de la tête, Elle voudrait chanter mais ne peut faire mieux Que ses sœurs de la nuit, les étoiles muettes. Il vous naît un oiseau dans la force de l'âge, En plein vol, et cachant votre histoire en son cœur Puisqu'il n'a que son cri d'oiseau pour la mont...
LE VASE BRISÉ - Sully PRUDHOMME - "Le vase où meurt cette verveine D'un coup d'éventail fut fêlé ;"
มุมมอง 14014 วันที่ผ่านมา
Le vase brisé Le vase où meurt cette verveine D'un coup d'éventail fut fêlé ; Le coup dut effleurer à peine : Aucun bruit ne l'a révélé. Mais la légère meurtrissure, Mordant le cristal chaque jour, D'une marche invisible et sûre En a fait lentement le tour. Son eau fraîche a fui goutte à goutte, Le suc des fleurs s'est épuisé ; Personne encore ne s'en doute ; N'y touchez pas, il est brisé. Souv...
LA VOIX - Charles BAUDELAIRE - "Mon berceau s'adossait à la bibliothèque,"
มุมมอง 6914 วันที่ผ่านมา
La voix Mon berceau s'adossait à la bibliothèque, Babel sombre, où roman, science, fabliau, Tout, la cendre latine et la poussière grecque, Se mêlaient. J'étais haut comme un in-folio. Deux voix me parlaient. L'une, insidieuse et ferme, Disait : " La Terre est un gâteau plein de douceur ; Je puis (et ton plaisir serait alors sans terme !) Te faire un appétit d'une égale grosseur. " Et l'autre :...
SONNET DE L’IDÉE - Joachim DU BELLAY - "Si notre vie est moins qu’une journée"
มุมมอง 3621 วันที่ผ่านมา
Sonnet de l'idée Si notre vie est moins qu’une journée En l’éternel, si l’an qui fait le tour Chasse nos jours sans espoir de retour, Si périssable est toute chose née ; Que songes-tu, mon âme emprisonnée ? Pourquoi te plaît l’obscur de notre jour, Si pour voler en un plus clair séjour, Tu as au dos l’aile bien empennée ? Là est le bien que tout esprit désire, Là le repos où tout le monde aspir...
OPHÉLIE - Arthur RIMBAUD - "Sur l’onde calme et noire où dorment les étoiles"
มุมมอง 12721 วันที่ผ่านมา
Ophélie Sur l’onde calme et noire où dorment les étoiles La blanche Ophélia flotte comme un grand lys, Flotte très lentement, couchée en ses longs voiles... - On entend dans les bois lointains des hallalis. Voici plus de mille ans que la triste Ophélie Passe, fantôme blanc, sur le long fleuve noir ; Voici plus de mille ans que sa douce folie Murmure sa romance à la brise du soir. Le vent baise ...
UN PASSANT SINGULIER - Charles CROS - "Moi, je vis la vie à côté,"
มุมมอง 7921 วันที่ผ่านมา
Un passant singulier Moi, je vis la vie à côté, Pleurant alors que c'est la fête. Les gens disent : " Comme il est bête ! " En somme, je suis mal coté. J'allume du feu dans l'été, Dans l'usine je suis poète ; Pour les pitres je fais la quête, Qu'importe ! J'aime la beauté. Beauté des pays et des femmes, Beauté des vers, beauté des flammes, Beauté du bien, beauté du mal. J'ai trop étudié les cho...
SI JE MOURAIS LÀ-BAS - Guillaume APOLLINAIRE - "Si je mourais là-bas sur le front de l'armée"
มุมมอง 8328 วันที่ผ่านมา
Si je mourais là-bas Si je mourais là-bas sur le front de l'armée Tu pleurerais un jour ô Lou ma bien-aimée Et puis mon souvenir s’éteindrait comme meurt Un obus éclatant sur le front de l’armée Un bel obus semblable aux mimosas en fleur Et puis ce souvenir éclaté dans l’espace Couvrirait de mon sang le monde tout entier La mer les monts les vals et l’étoile qui passe Les soleils merveilleux mû...
SUPPLIQUE - Paul VERLAINE - "Écoutez la chanson bien douce"
มุมมอง 106หลายเดือนก่อน
Supplique Écoutez la chanson bien douce Qui ne pleure que pour vous plaire. Elle est discrète, elle est légère : Un frisson d’eau sur de la mousse ! La voix vous fut connue (et chère ?), Mais à présent elle est voilée Comme une veuve désolée, Pourtant comme elle encore fière, Et dans les longs plis de son voile Qui palpite aux brises d’automne, Cache et montre au cœur qui s’étonne La vérité com...
L'HOMME - Louise ACKERMANN - "Jeté par le hasard sur un vieux globe infime,"
มุมมอง 168หลายเดือนก่อน
L'homme Jeté par le hasard sur un vieux globe infime, À l’abandon, perdu comme en un océan, Je surnage un moment et flotte à fleur d’abîme, Épave du néant. Et pourtant, c’est à moi, quand sur des mers sans rive Un naufrage éternel semblait me menacer, Qu’une voix a crié du fond de l’Être : « Arrive ! Je t’attends pour penser. » L’Inconscience encor sur la nature entière Étendait tristement son ...
ÎLES - Blaise CENDRARS - "Îles où l’on ne prendra jamais terre Îles où l’on ne descendra jamais"
มุมมอง 86หลายเดือนก่อน
ÎLES - Blaise CENDRARS - "Îles où l’on ne prendra jamais terre Îles où l’on ne descendra jamais"
UN SI DOUX BONHEUR ENVOLÉ - Victor HUGO - "Elle avait pris ce pli dans son âge enfantin"
มุมมอง 115หลายเดือนก่อน
UN SI DOUX BONHEUR ENVOLÉ - Victor HUGO - "Elle avait pris ce pli dans son âge enfantin"
PAROLES SANS MUSIQUE - Albert MÉRAT - "En partant j’avais emporté Le souvenir de sa beauté."
มุมมอง 57หลายเดือนก่อน
PAROLES SANS MUSIQUE - Albert MÉRAT - "En partant j’avais emporté Le souvenir de sa beauté."
LES YEUX D'ELSA - Louis ARAGON - "Tes yeux sont si profonds qu'en me penchant pour boire"
มุมมอง 508หลายเดือนก่อน
LES YEUX D'ELSA - Louis ARAGON - "Tes yeux sont si profonds qu'en me penchant pour boire"
CRÉPUSCULE - François COPPÉE - "Ainsi qu’un malheureux, le corps frileux et gourd,"
มุมมอง 85หลายเดือนก่อน
CRÉPUSCULE - François COPPÉE - "Ainsi qu’un malheureux, le corps frileux et gourd,"
BALLADE DES PENDUS - François VILLON - "Frères humains, qui après nous vivez,"
มุมมอง 246หลายเดือนก่อน
BALLADE DES PENDUS - François VILLON - "Frères humains, qui après nous vivez,"
AU COIN DU FEU - Charles GUÉRIN - "Taciturnes, le front baissé, nous tisonnons."
มุมมอง 45หลายเดือนก่อน
AU COIN DU FEU - Charles GUÉRIN - "Taciturnes, le front baissé, nous tisonnons."
BIEN LOIN D'ICI - Charles BAUDELAIRE - "C'est ici la case sacrée Où cette fille très parée,"
มุมมอง 87หลายเดือนก่อน
BIEN LOIN D'ICI - Charles BAUDELAIRE - "C'est ici la case sacrée Où cette fille très parée,"
CRÉPUSCULE - Marie NOËL - "L’heure viendra... l’heure vient... elle est venue"
มุมมอง 89หลายเดือนก่อน
CRÉPUSCULE - Marie NOËL - "L’heure viendra... l’heure vient... elle est venue"
ROSA FÂCHÉE - Victor HUGO - "Une querelle. Pourquoi ? Mon Dieu, parce qu'on s'adore."
มุมมอง 71หลายเดือนก่อน
ROSA FÂCHÉE - Victor HUGO - "Une querelle. Pourquoi ? Mon Dieu, parce qu'on s'adore."
SOUVENIRS D'ENFANCE - Théodore de BANVILLE - "Bien souvent je revois sous mes paupières closes,"
มุมมอง 83หลายเดือนก่อน
SOUVENIRS D'ENFANCE - Théodore de BANVILLE - "Bien souvent je revois sous mes paupières closes,"
IL PLEUT - Francis CARCO - "Il pleut - c’est merveilleux. Je t’aime."
มุมมอง 1962 หลายเดือนก่อน
IL PLEUT - Francis CARCO - "Il pleut - c’est merveilleux. Je t’aime."
LITANIES DE MON SACRÉ-CŒUR - Jules LAFORGUE - "Prométhée et Vautour, châtiment et blasphème,"
มุมมอง 1422 หลายเดือนก่อน
LITANIES DE MON SACRÉ-CŒUR - Jules LAFORGUE - "Prométhée et Vautour, châtiment et blasphème,"
D'UNE PRISON - Paul VERLAINE - "Le ciel est, par-dessus le toit, Si bleu, si calme !"
มุมมอง 1632 หลายเดือนก่อน
D'UNE PRISON - Paul VERLAINE - "Le ciel est, par-dessus le toit, Si bleu, si calme !"
TES YEUX - Paul ELUARD - "La courbe de tes yeux fait le tour de mon cœur,"
มุมมอง 1662 หลายเดือนก่อน
TES YEUX - Paul ELUARD - "La courbe de tes yeux fait le tour de mon cœur,"
J’ai le souvenir d’une vieille maison en Ardèche du Nord ,il y fait très froid l’hiver, nous n’avions qu’une cheminée pour chauffage et d’énormes édredons en plumes. On était heureux devant cette cheminée avec les flammes et l’odeur du feu ,les chatons ronronnaient😊. Le bonheur tout simple. 🌬🌌🦋 merci Laurent.
Merci pour ces pépites qui meublent les journées maussades ❤❤
Très heureux que cette chaîne vous plaise, et que vous appréciiez parcourir ces divers textes poétiques. Effectivement, la saison est tout à fait propice à venir se réchauffer aux flammes de la poésie. J'espère que mon interprétation rend pour vous palpable l'émotion véhiculée par ces poèmes.
Merci pour ce poème que je découvre !
Merci à vous, et ravi d'avoir pu vous faire découvrir ce poème. Le nom de Théophile Gautier reste assez connu encore aujourd'hui, mais il est vrai qu'il est en revanche plus difficile de citer un de ces poèmes qui fasse vraiment partie des textes incontournables de la poésie française. Il fut pourtant un très grand auteur du 19ème siècle, un des précurseurs du mouvement parnassien notamment, mais également le poète à qui Baudelaire dédia son recueil désormais emblématique Les Fleurs Du Mal, preuve qu'il était, sans aucun doute je pense, un écrivain tenu en haute estime à son époque.
Merci à vous. C'est pas mal, mais trop déclamatoire et du coup faible dans l'expression. Prenez le temps, rien ne presse, et dites simplement les vers, sans rien y ajouter, le sentiment viendra de lui-même. Dès le commencement du poème, il y a déjà l'énergie des derniers mots : "ils ont aimés". La fin est déjà dans le début...
Merci de l'intérêt que vous portez à mon interprétation. En effet, la toute première strophe de ce poème est à mon sens une sorte de préambule au poème lui-même, qui débute véritablement, me semble-t-il, à partir de la deuxième strophe, lorsque l'auteur commence à s'adresser directement au lac, ce qu'il fera durant plusieurs strophes, avant d'interpeler la nature entière et les éléments dans la deuxième moitié du poème. Le mot "ainsi", premier mot du texte, paraît donner l'impression qu'il s'agit d'une réflexion qui s'achève, dans une révolte impuissante face à l'écoulement implacable du temps. Le fait que le verbe principal "jeter l'ancre" ne survienne qu'au quatrième et dernier vers, crée pour moi une tension dans la strophe, qui amène à la dire avec une certaine rapidité afin d'aboutir à ce vers qui conclut le sens de toute la phrase. Par ailleurs, je ressens une vraie dramaturgie dans la tournure "ne pourrons-nous jamais (...) jeter l'ancre un seul jour ? ". Il est probable que j'aurais mis moins d'énergie tragique si j'avais lu par exemple "Pourrons-nous jeter l'ancre un jour ? ". Étant donné que ce texte est un poème emblématique du grand romantisme naissant, et compte tenu des nombreux points d'exclamation qui parsèment les strophes, je pense que la passion, l'exaltation et l'expression exacerbée des sentiments ont une place centrale ici : le deuil et la perte d'un être cher seraient, me semble-t-il, évoqués avec davantage de retenue chez un poète classique ou bien chez un parnassien peut-être. Afin de m'imprégner le plus possible des poèmes, d'appréhender au mieux leur signification, leurs rythmes et leur musicalité, je les apprends chacun par cœur, pour tenter de me sentir habité par eux lors de mon interprétation devant la caméra. Étant non voyant, je reconnais que je ne possède de toute façon pas la technique suffisante pour lire en braille avec la fluidité attendue au cours d'une lecture à voix haute. Je joue donc, pour ainsi dire, plus que je ne lis, l'idée étant d'essayer de rendre peut-être un peu plus vivants des textes poétiques qui, à mon sens bien sûr, sont parfois lus sur un ton un peu monocorde, sans que les mots paraissent vraiment incarnés. Tout cela étant dit, je suis bien conscient que toute interprétation est forcément subjective. Je propose la mienne sur cette chaîne, mais j'entends tout à fait votre point de vue, et, ce poème étant une œuvre incontournable de la poésie française, je suis sûr que vous trouverez sur TH-cam d'autres versions, avec plus de sobriété sans doute, qui correspondront davantage à votre goût et vos attentes.
@@Poesilience Merci pour cette réponse et cette explication très complète ! J'entends bien votre analyse technique qui me semble très juste en effet. Cependant, là n'est pas l'essentiel. En fait, il n'y a rien à comprendre ni rien à analyser. Il y a seulement à sentir et à dire simplement les mots, sans rien rajouter, et sûrement pas notre "interprétation" subjective. Il n'y a rien à interpréter en fait. Ce qui ne signifie pas que le texte serait neutre ou trop sobre, non, l'intensité et la passion seront là. Le sentiment exprimé par les mots vous forcera à le dire et ce sera juste. L'énergie propre des mots et leur rythme dans la phrase viendront d'eux-mêmes exprimer la musicalité des sentiments que ressentait le poète au moment où il écrivait ce poème. Tout est dans la forme même du poème. C'est l'état ou l'énergie dans lesquels se trouvait le poète qu'il faut retrouver, le ton juste. Rien de plus, rien de moins. La nécessité intérieure. Le texte seul vous donnera les clés pour trouver l'intensité de ces mêmes sentiments qui sont en vous. C'est par votre intermédiaire, par votre coeur qui bat à l'unisson de celui du poète grâce au respect de sa forme que je pourrais moi-même participer par mon écoute ici et maintenant à cette célébration de la vie dans toutes ses dimensions que tout poème exprime. C'est très bien d'apprendre par coeur les textes. Il s doivent être dit effectivement, incarnés comme vous dites, et non lus. Je n'ai pas de goût ni d'attente particulière. J'ai moi-même dit ce poème en public très récemment dans une lecture consacrée aux Méditations poétiques de cet illustre auteur. Je vous félicite très chaleureusement, et vous encourage vivement à continuer. J'espère que vous ne douterez pas que mon commentaire n'était absolument pas une critique, mais seulement le désir de vous transmettre mon expérience de l'expression de le poésie en tant que comédien. On en parle quand vous voulez.
Je découvre. Merci. Mon ciel s'ouvre, aujourd'hui.
Merci à vous pour ce beau quatrain, et ravi que mes interprétations vous plaisent. Si vous appréciez la poésie, vous pourrez découvrir sur cette chaîne trois nouveaux poèmes publiés par semaine, mais également un peu plus d'une centaine déjà disponible actuellement. Je souhaite avant tout partager, avec tous ceux qui le désirent, ma passion pour les textes poétiques d'horizons divers, alors n'hésitez pas à faire circuler le lien de à Poesilience autour de vous.
Beaux vers beau récit Le grand Raymond Broudillier reussit lui une greffe incroyable, on ne sait où Corneille s'arrête où Broudillier commence th-cam.com/video/zGnllhcbFAA/w-d-xo.htmlsi=Gf5DkhOZWY3ijjCI
Merci, et content que vous ayez apprécié ces célèbres stances ainsi que mon interprétation. Je suis allé écouter le poème dont vous parlez en suivant le lien indiqué. Il faut tendre l'oreille, mais en effet, la greffe est réussie, comme vous dites.
Hugo un géant à jamais. 🌬🌌🙏 C’est pour cela que son amour pour cet homme, était plus grand que le ciel .
Oui, Hugo est incontestablement un des plus grand génie de toute la littérature française, voire mondiale. A vrai dire, je ne sais pas exactement à qui ce poème en question est vraiment adressé, mais j'ai rapidement supposé qu'il s'agissait de Juliette Drouet sans doute. Ceci dit, quelles que soient les circonstances de son écriture et la femme qui en est la destinataire, ce texte reste sublime je trouve, chaque vers y est juste et poignant, et malgré l'intense douleur exprimée, la limpidité de la langue est enivrante.
@@PoesilienceIl faut lire leur correspondance. Extrait de l’épitaphe sur la tombe de Juliette "...Le monde avait sa pensée j’avais son amour" Et pourtant il l’a trompée.... Elle fut assurément malheureuse et merveilleusement heureuse. Elle lui a consacré sa vie , la plus grande preuve d’amour qui soit. Elle mourut seule sa fille Claire à ses côtés. Il n’assista pas à l’enterrement....les femmes aiment ardemment et le prouvent. 🌬🦋🌌
@@delicieusement.delicieux Je vous remercie pour ces précisions : je connais assez peu la vie de Juliette Drouet, et sa relation avec Hugo. Très beau l'extrait de l'épitaphe : "le monde avait sa pensée j'avais son amour".
De jolis mots qui résonnent en moi en de belles images 🙏😊🙏
Merci, et très heureux que tu continues d'apprécier mes publications. En effet, ce poème est rempli d'images insolites et inattendues, qui cherchent davantage à évoquer qu'à décrire je pense. Peut-être que le plus important ici n'est pas de vouloir trouver un sens précis à chaque vers, mais de se laisser porter par les mots, les émotions et les images qu'ils peuvent véhiculer pour chacun d'entre nous.
J’adore les toutes dernières notes, de l’auteur et de l’interprète 😉🙏😊🙏
Ravi que ce poème et mon interprétation t'aient plu. C'est un texte que j'ai toujours beaucoup aimé aussi, sans doute parce que je me retrouve en grande partie dans ses vers, notamment dans la prédominance du rêve sur l'action, qui incite à l'introspection, permet d'habiter la solitude jusqu'à parfois la rechercher, et peut aussi amener quelques fois à l'écriture. Je me souviens avoir mis ce poème sur un mur de ma chambre à la fin de mon adolescence, tant ces mots résonnaient pour moi.
@ J’apprécie beaucoup tes réponses qui éclairent en toute simplicité ; tu évoques l’écriture, est-ce que tu écris aussi ?
@@CoralieCourtalon Effectivement, même si je ne réponds pas toujours de suite, je tiens à prendre le temps de réagir à l'essentiel des commentaires liés à mes publications. Ces réactions sont des marques d'intérêt pour le contenu que je propose, ce qui me fait toujours plaisir, et j'essaie à mon tour d'apporter, quand je peux, des réponses un petit peu plus construites qu'un simple émoticône. Ce sont toujours des échanges enrichissants et j'aime parler de poésie, une de mes deux passions avec la musique. Donc, tant mieux si tu apprécies les quelques précisions que j'ajoute ici ou là suite à un commentaire sur cette chaîne. Pour te répondre, oui j'écris moi-même des poèmes depuis un certain temps, mais je n'ai pas publié de recueil encore à ce jour. Bientôt j'espère, je franchirai le cap de dire mes propres textes, pas sur cette chaîne sans doute, mais sur une autre qui porte mon nom plutôt. Le projet mûrit doucement. Merci de continuer de me suivre fidèlement en tous cas.
@ c’est un réel plaisir de découvrir au travers ta voix des mots sur lesquels je ne me serais probablement jamais arrêtés, ils ne me parlent pas tous de la même façon mais ils enrichissent toujours mon âme de poète. Je t’encourage pour la finalisation de ton recueil et la mise en voix de tes propres mots que je saurais accueillir avec grand plaisir et réel intérêt 😊
Le vase était fêlé, la dernière meurtrisure à fait que j’ai pris le vase et l’ai brisé, il est désormais dans le même état que mon coeur. N’y touchez pas ! Merci Laurent , ce poème tombe à point. Un signe du destin sûrement. 🌬🌌🦋
Content que ces quelques vers fassent échos en vous, et viennent mettre des mots sur une souffrance personnelle : c'est là un des rôles principaux de la littérature je pense. Il s'agit certainement du poème le plus connu de l'auteur, premier Prix Nobel de littérature, faut-il le rappeler. Mais un poème devenu si célèbre qu'il en a presque éclipsé la diversité et la richesse d'une œuvre importante de la fin du 19ème siècle, injustement oubliée depuis à mon sens.
Il se dévoile tellement à travers ce poème ! C’est poignant. Merci Laurent 🌬🌌
Merci, et très heureux que ce poème vous ait touchée. Effectivement, Baudelaire se confie avec profondeur et lucidité dans ces vers, qui me parlent également beaucoup. Il ne compte pas parmi les textes les plus célèbres du poète, mais il se révèle être, me semble-t-il, très intéressant pour tenter d'approcher le cheminement artistique de l'auteur, et les circonstances de la vie qui l'ont amené à la poésie. Poème de la maturité en quelque sorte d'ailleurs, puisqu'il n'apparaît que dans la deuxième, ou la troisième édition des Fleurs Du Mal si j'ai bonne mémoire, alors que Baudelaire vit les dernières années de son existence.
Ciel! Amour! Liberté! Quel reve, o pauvre folle! Tu te fondais a lui comme une neige au feu: tes grandes visions étrenglaient ta parole _ Et l'infini terrible effara ton oeil bleu! How old was he when he wrote this? No wonder he was a 'visionary poet'.
Effectivement, Rimbaud demeure dans l'histoire littéraire comme un poète extrêmement précoce : il n'avait que 15 ou 16 ans lors de l'écriture de ce poème en question. Ici, il paraît délaisser l'ironie, dont est empreint à mon sens un certain nombre de ses vers. On ressent, me semble-t-il, une réelle empathie de sa part pour cette adolescente morte noyée, directement inspirée de Hamlet, la tragédie de Shakespeare dans laquelle Ophélie se suicide en se jetant dans une rivière, après avoir été témoins de l'assassinat de son père par Hamlet, dont elle est par ailleurs profondément éprise.
Thank you for sharing this poem, from Ukraine❤
Avec grand plaisir. Merci pour vos quelques mots venus d'Ukraine, et ravi que vous ayez apprécié ce célèbre poème d'un des plus grands poètes français.
Magnifique poésie. Et belle interprétation
Ravi que vous ayez apprécié ce poème et mon interprétation. Oui, un très beau texte en effet, riche et profond, qui, même s'il est empreint d'un certain pessimisme, évoque particulièrement bien, à mon sens, l'évolution du genre humain, sa grandeur et sa vanité, sa force et sa fragilité
Waouh 🤩 Jolie pépite, bouleversante ! Merci pour cette découverte et cette belle interprétation 🙏😊🙏
Merci, et très heureux que tu aies été touchée par ce superbe poème ainsi que mon interprétation. Je dois dire que j'aime aussi beaucoup ces vers, entre poésie et philosophie, qui parlent de la condition humaine avec, me semble-t-il, tellement de subtilité et d'intelligence. Louise Ackermann est, comme bien d'autres, une poétesse relativement oubliée par l'histoire littéraire, mais qui, même si je connais encore très peu son œuvre, mérite d'être redécouverte je pense.
❤😊pour moi
Merci, et ravi que ce poème ainsi que mon interprétation aient pu vous plaire. Si vous appréciez Hugo, une playlist lui est exclusivement dédiée sur cette chaîne. Dans une vingtaine de jours, la publication du mercredi 27 novembre sera aussi consacrée à un poème de Hugo normalement.
"Elle aimait Dieu, les fleurs , les astres, les prés verts, Et c’était un esprit avant d’être une femme ". Rien de plus poignant que ces tombes d’enfants avec leurs fleurs blanches. Rien de plus précieux que le rire d’un enfant et l’éclat de son innocence. 🌬❤️🎐Merci Laurent.
Oui, un poème empreint de nostalgie, aux vers simples et extrêmement touchants, qui évoque quelques souvenirs d'un père pour sa fille morte bien trop prématurément. En apprenant la noyade de Léopoldine, seulement âgée de 19 ans, Hugo a vécu un des drames les plus atroces qui soit je pense : perdre un de ses propres enfants. Lui qui est connu pour être un écrivain extraordinairement prolifique, ne publiera rien pendant plus de dix ans, à la suite de cette disparition tragique.
Rimbaud ❤
Si vous appréciez Rimbaud, vous trouverez sur cette chaîne une playlist qui lui est dédiée. Normalement, la publication prévue dans une dizaine de jours, le vendredi 15 novembre, sera aussi consacrée à un autre poème de Rimbaud.
C'est si joliment dit.En ce début d’automne, par ces temps de brouillards un peu de légèreté et le voilà moins épais. Merci Laurent
Merci de continuer de me suivre toujours fidèlement. Oui en effet, quelques vers à la fois légers et charmants, qui savent dire par petites touches, et sans drame je trouve, l’absence de l'être aimé après une rupture sans doute, et sa présence illusoire au quotidien, ainsi que les pensées qui y ramènent sans cesse. Un court texte qui, me semble-t-il, pourrait s'apparenter, avec ses distiques en octosyllabes, aux mots d'une chanson, comme le suggère d'ailleurs le titre du poème. Poète évoluant dans la bohème littéraire de la fin du 19ème siècle, Mérat était notamment proche de Paul Verlaine, et côtoyait Arthur Rimbaud ou encore Charles Cros. Son nom et son œuvre sont presque totalement tombés dans l'oubli aujourd'hui, bien qu'il soit l'auteur de nombreux recueils, dans lesquels figurent fréquemment des sonnets en alexandrins, forme où il excelle à mon sens.
Très belle interprétation de ce célèbre poème de François Villon. Je l'ai mis en musique il y a plusieurs années ainsi que "La ballade des femmes de Paris" cette semaine : th-cam.com/video/81rSgfMRwcQ/w-d-xo.html Je m'abonne. A bientôt. André
Merci, et ravi que vous ayez apprécié mon interprétation de cette fameuse ballade de Villon. Je suis allé écouter plusieurs de vos mises en musique de poèmes : j'ai trouvé les accompagnements à la guitare maîtrisés et réussis, sans doute influencés par Georges Brassens entre autres. Les poèmes mis en musique sont, me semble-t-il, une excellente manière de faire découvrir la poésie à un plus large public, et c'est d'ailleurs ainsi que je me suis moi-même familiarisé avec les vers de plusieurs poètes, dont Aragon en particulier, lorsque Jean Ferrat, Léo Ferré ou Brassens justement les ont chantés. Je ne connaissais pas la Ballade des Femmes de Paris de Villon, merci pour la découverte.
@@Poesilience C'est aussi grâce à Brassens, Ferrat, Ferré et d'autres encore que j'ai commencé à découvrir la poésie, même si j'avais appris à l'école primaire certaines fables de La Fontaine. Je trouve qu'un poème mis en musique peut aider à mémoriser les paroles et à faire aimer la poésie. Mais on peut également le réciter. Les deux exercices sont valables, selon moi.
"L’adieu rouge et glacé des suprêmes soleils M’a versé sa mélancolie." Le soir dans le train j’observe très souvent le coucher du soleil sur les marais, le brouillard de la mélancolie se forme alors, je veux désespérément retenir ces derniers rayons rougeoyants et lorsque j’arrive enfin la nuit est tombée.... 🌬🎏Merci Laurent
Très content que ce poème ait fait écho en vous, notamment à travers l'évocation des soleils couchants d'octobre, mise en vers ici avec une vraie sensibilité en effet. Coppée reste surtout connu pour ses poèmes parfois un peu prosaïques, mais il était un des poètes les plus célèbres de la fin du 19ème siècle, et il avait le mérite de savoir s'adresser à un large public, là où les symbolistes pouvaient avoir tendance à s'enfermer dans leur tour d'ivoire, avec une poésie extrêmement élevée sans aucun doute, mais assez peu accessible souvent. Bien que les sujets de ses poèmes puissent être relativement communs quelque fois, il me semble que sa maîtrise formelle est irréprochable, et il peut compter, légitimement je pense, parmi les plus talentueux parnassiens de sa génération.
Épatant, à glacer le sang mais plein de compassion. Un grand merci.
Merci, et ravi que vous ayez apprécié mon interprétation de ce poème sombre et poignant, certainement un des plus célèbres de son auteur. Villon offre ici, avec beaucoup de justesse me semble-t-il, une voix à ces inconnus morts par pendaison, et leur fait implorer la compassion des passants, ces "frères humains" comme le souligne le tout premier vers. Il est émouvant je trouve de penser que ce texte a été écrit au beau milieu du 15ème siècle, à la toute fin du moyen-âge, et que la force de ses mots parvienne encore à nous parler aujourd'hui, plus de 570 ans après.
Sublime Marie-Noelle ! Merci pour ce très beau partage ! ❤
Merci, et ravi que vous ayez apprécié ce poème ainsi que mon interprétation. Un texte que je trouve subtil et poignant sur la vieillesse et l'approche de la mort, où transparaît non seulement la foi profonde de Marie Noël, mais également, me semble-t-il, la condescendance relative avec laquelle le monde regarde parfois le grand âge et les dérèglements qui le traversent. Il me semble important de faire vivre des poèmes de poétesses, trop souvent oubliées ou écartées du grand récit de l'histoire littéraire, malgré leur talent indéniable.
@@Poesilience Bien triste l'oubli de l'œuvre de Marie Noël pourtant d'une grande richesse et très inspirante !
Une chambre de femme ne saurait se passer de fleurs....des fleurs délicates et odorantes à souhait , un simple petit bouquet. Surtout pas de gros bouquet ! Ce serait une faute de goût dans cette pièce particulière, et dont le parfum subtil évoquerait de doux et puissants souvenirs, celui des étoiles.... Il n’y a rien de meilleur que les gros et vieux édredons en plumes, ils vous engloutissent avec délice et vous rechauffent même le coeur. J’adore Baudelaire 🥰! Merci Laurent pour ce voyage oriental 🌬🌹🌌
Oui, je sais votre profonde admiration pour Baudelaire, que je partage d'ailleurs. Ce poème est sans aucun doute inspiré par ses souvenirs de l'île de la Réunion, où il accostera à 19 ans, après un long périple en mer. Ce voyage, ordonné par son beau-père pour tenter d'éloigner le jeune poète de ses mauvaises fréquentations parisiennes, marquera durablement le reste de son existence, et viendra enrichir un certain nombre de poèmes des Fleurs Du Mal. La forme de ce poème est assez originale, puisqu'il s'agit d'un sonnet inversé : les deux tercets, qui suivent généralement les deux quatrains dans un sonnet traditionnel, apparaissent ici en premier, avant de faire place aux quatrains qui terminent ce court poème, débordant de quiétude et de sensualité je trouve.
J’ai pensé de facto à l’Orient suite à la référence du benjouin et aux bassins, l’orientalisme était très en vogue à l’époque "les bijoux" en est une magnifique illustration. Mais le mot "case" fait effectivement pensé aux Antilles j’ai fait une rapide recherche et effectivement vous avez raison et j’ai tort Dorothée était une ancienne esclave noire , vivant à la réunion et qui se prostituait pour subvenir à ses besoins. J’admire votre maîtrise de ce genre littéraire, c’est impressionnant. La sensualité qui s’en dégage est comme un voile fin qui masquerait légèrement la scène tout en amplifiant sa représentation. Quoi qu’il en soit la stratégie familiale tomba à l’eau, il avait goûté à la liberté..... Vous avez parfaitement perçu l’ambiance on ne ressent aucune tension, mais au contraire de l’apaisement, toute chose semble à sa place y compris les fleurs qui se pâment @@Poesilience
❤
Merci de continuer de me suivre : j'imagine que vous appréciez tout particulièrement Baudelaire, puisque vous réagissez souvent aux nouvelles vidéos qui proposent un de ses poèmes. Normalement, il est prévu deux autres publications qui lui seront consacrées, en novembre puis en décembre.
La Bibliothèque Nationale de France qui a une chaîne vient de poster une vidéo sur Hugo et son recueil "Les orientales" quasi aucune rature, il écrivait sur tout ce qui lui tombait sous la main, y compris du papier à lettre de deuil facilement reconnaissable...c’est dire l’ampleur du génie. Des vers magnifiques pour illustrer une simple fâcherie...Beaucoup de nuances dans votre interprétation. Certaines intonations dans la parole peuvent être plus tranchantes que le fil d’un couteau. Ici nous sommes plus dans un registre ironique. Hugo devait être terrible dans ses colères noires. 🌬🦋Merci Laurent.
Merci à vous, et heureux que vous ayez été sensible aux nuances de mon interprétation. Je suis encore bien loin d'avoir lu toute l’œuvre poétique de Hugo, mais le peu que je connaisse prouve déjà l'immensité de son génie. Il se joue des formes, des rimes et de la métrique avec une virtuosité déconcertante je trouve. Là où les règles de prosodie sont perçues comme de lourdes contraintes pour certains, il semble qu'elles soient pour lui un des cadres naturels de son expression. Quant aux sujets de ses poèmes, il est sans doute peu de choses qu'il n'a pas souhaité et su mettre en vers. Il demeure incontestablement un des plus grands poètes français de toute l'histoire de la littérature je pense.
Magnifiques mots magnifiquement choisis par l’auteur et magnifiquement interprétés par l’artiste ! Beau mélange d’émotions amusées et profondes J’addoooooorrre 🤩 🙏😊🙏
Merci beaucoup, et très content que tu aies grandement apprécié ce poème ainsi que mon interprétation. Avec Carco, on est à mi-chemin entre la poésie et la chanson à textes me semble-t-il. A l'alexandrin, ample et parfois un peu trop majestueux, il préfère utiliser généralement des vers plus courts, comme ici l'octosyllabe, ce qui donne au texte un rythme plus énergique, plus condensé, et probablement plus moderne pour ainsi dire. Effectivement, on passe d'une vraie légèreté dans les trois premières strophes, à une inquiétude sourde dans la dernière, ce que j'ai tenté de rendre en interprétant ces vers.
Je me suis vue distraite à cette écoute par le léger accent de ton timbre de voix, sans doute parce que ces mots chantés me touchent moins au cœur et que mon attention s’est portée ailleurs 😉 Merci c’est toujours un plaisir de t’écouter vibrer 🙏😊🙏
Tant mieux que mes publications continuent de te plaire. Je choisis délibérément des poèmes différents dans la succession des vidéos, afin que les sujets, mais aussi les émotions transmises, puissent être variés. Il est donc tout à fait naturel que certains textes te parlent davantage que d'autres, selon ton propre vécu et ta sensibilité personnelle. Durant la deuxième moitié du 19ème siècle, Banville était célébré comme un des plus talentueux poètes de sa génération : Charles Baudelaire avait une très grande estime pour lui, et Arthur Rimbaud lui a envoyé ses premiers poèmes car il le considérait comme un maître. Mais il faut bien reconnaître que son œuvre est quelque peu tombée en désuétude aujourd'hui. Lui qu'on surnommait "le poète du bonheur" écrivait avec une facilité éblouissante, et le nombre considérable de poèmes qu'il a signé le prouve d'ailleurs, mais les thèmes de sa poésie, son style parfois recherché, et ses références régulières à l'antiquité grecque, ont sans doute participé je pense au fait que ses poèmes aient eu plus de mal à franchir la barrière du temps.
Merci beaucoup.
Très bonne lecture ! Merci
Merci, et ravi que vous ayez apprécié mon interprétation de ce superbe poème d'Aragon, que Jean Ferrat a grandement contribué à faire connaître, en le mettant en musique afin de le chanter sur un album sorti en 1994.
Un délice qui exprime si simplement l'intensité des émotions chez les amoureux. Un grand merci pour cette découverte et pour votre présentation
Merci à vous de continuer de me suivre, et très content de vous avoir fait découvrir ce poème. En effet, un texte court, plutôt léger et plein de fraîcheur, évoquant le bonheur simple de deux amoureux, un jour de pluie. La dernière strophe reste néanmoins assez ambiguë me semble-t-il, car la pluie, phénomène perçu comme merveilleux durant les trois premières strophes, est soudain associée à des pleurs et symbolise les sanglots des adieux. Les deux derniers vers installent encore davantage je pense cette ambiguïté : on ignore si la femme à qui l'auteur s'adresse va le quitter pour quelques heures seulement, ou de façon définitive. Personnellement, j'ai l'impression que Carco a écrit ce poème après avoir été quitté de manière relativement inattendue, comme s'il n'avait absolument pas envisagé la rupture, ce qui arrive parfois lors d'une séparation amoureuse. Il me semble que ces quatre strophes essaient de mettre en scène l'insouciance du bonheur que le poète est convaincu de partager, puis peu à peu le mauvais présage que paraît apporter d'une part le bruit de la pluie "qui sanglote comme un adieu", et d'autre part le fait qu'il a l'air de pleuvoir dans les yeux de la femme qu'il aime. Le vers "tu vas me quitter tout à l'heure" est à mon sens une sorte d'affirmation, à peine pressentie au moment vécu, mais qui se révèle bel et bien confirmée à posteriori, au moment de l'écriture du poème.
Entre douleurs et espoirs ces vers me bercent intonés par ton souffle 😊🙏
Ravi que tu aies été transportée par ce poème et mon interprétation. Une vraie détresse exprimée dans ces vers, mais qui s'achèvent effectivement sur une note d'espoir, puisque l'auteur croit encore à l'amour et l'appelle de ses vœux à la toute fin du poème. Il l'aura sans doute trouvé, car il se marie à 26 ans, mais le bonheur sera malheureusement de courte durée : Laforgue, atteint de tuberculose, meurt huit mois plus tard, quelques jours après son 27ème anniversaire. Sa femme décédera l'année suivante, succombant au même mal.
Bravo!
Merci, et ravi que vous ayez apprécié ce poème ainsi que mon interprétation.
Ma-gni-fi-que !!!! 🌬💔Mon coeur est ... merci Laurent.
Merci beaucoup, et très heureux que vous ayez apprécié ce poème ainsi que mon interprétation. De nombreux poèmes de Laforgue sont traversés, comme celui-ci, par une mélancolie tenace et un profond mal-être, quelques fois enrobés d'une sombre ironie, voire d'un certain cynisme parfois me semble-t-il. Bien qu'il soit mort très jeune, à 27 ans seulement, ce poète tourmenté s'impose je crois comme un virtuose dans l'expression de la souffrance existentielle, et son œuvre foisonnante, tout en restant très personnelle, semble assez caractéristique du climat poétique de la fin du 19ème siècle, entre symbolisme et décadentisme.
Merci ,je ne savais rien de lui, les écorchés vifs ont cette incandescence en eux qui attirent les papillons, ils vivent avec une intensité inégalée, souvent une grande douleur cachée se masque derrière le cynisme, c’est une forme d’élégance, seule une immence douceur dans les gestes,les regards échangés et la qualité du silence peuvent faire tomber ces féroces murailles n’ayons jamais peur de la souffrance, les poètes l’ont sublimée pour mieux l’exorciser, Baudelaire en est l’archétype. Quoi de plus touchant que la mélancolie d’un homme...peut-être la pudeur d’une femme@@Poesilience
🤷♂🤷♂❤❤👍👍🎶🎶
Merci.
Affection toute particulière pour Paul Verlaine qui me touche inlassablement ; merci à toi pour cette justesse d’intonation comme à l’accoutumée qui me font vivre ces vers encore plus profondément 🙏😊🙏
Merci à toi de l'intérêt que tu portes à cette chaîne de partage poétique, et content que mes interprétations te plaisent toujours autant. Oui, Verlaine est incontestablement un immense poète qui a su, tout en suivant l'essentiel de la prosodie classique, inventer une langue à lui je crois, et exprimer ses tourments, ses joies et ses divers états d'âme d'une voix unique et singulière. Les relations avec ses proches étaient assez complexes, voire parfois destructrices, car l'homme était alcoolique, violent et infidèle, mais l'auteur, lui, aura laissé, me semble-t-il, une de ces grandes œuvres qui font aujourd'hui la richesse de la littérature française. Ce poème en question a très certainement été écrit au début des deux ans d’emprisonnement auxquels Verlaine avait été condamné, après avoir tiré deux coups de revolver sur Arthur Rimbaud, qui fut légèrement blessé au poignet.
Rêverie…ce mot est, à lui seul, une rêverie déjà 😊 Merci pour ta belle interprétation 🙏
Merci, et très heureux que tu aies apprécié mon interprétation de ce poème. La rêverie entretien un lien étroit avec la poésie, plus que le roman ou le théâtre je pense, qui généralement s'attachent davantage aux actions de quelques personnages, et leurs relations dans un lieu et un temps donnés. De nombreux poètes ont d'ailleurs évoqué et célébré la rêverie au fil de leur œuvre. Il me semble que, dans la poésie, la musicalité des vers, leur rythme et leurs rimes, mais aussi et surtout l'utilisation d'images et de métaphores, ainsi que l'expression d'émotions subtiles et variées, rendues plus intenses par la forme brève qu'est le poème, tout cela ne peut que nourrir l'imaginaire et stimuler la rêverie je crois.
Vous comprenez aisemément pourquoi j’aime autant ce poète. Qu’importe que la rêverie soit brève, car elle est pure, légère et intense à la fois tout en restant un frêle plaisir.....il faut savoir l’apprécier comme les choses éphémères...Merci Laurent pour ce délicieux partage j’adore ce poème il me touche particulièrement, mes pensées voyageuses sont comme des rêveries 🌬🌌🙏
Merci de continuer de me suivre toujours fidèlement, et content que vous ayez passé un délicieux moment avec cette nouvelle publication. Comme vous le savez sans doute, vous qui appréciez énormément Prudhomme, ce poème fait partie de la fin de son œuvre, moins connue encore que ses premiers poèmes, déjà trop oubliés malheureusement. Mais je trouve que ces vers évoquent avec beaucoup de finesse et d'acuité cet état particulier qu'est la rêverie, ce qu'elle a à la fois de fragile et d'éphémère, mais aussi de pur, d'intense et de léger, comme vous le dites très justement. Pour la prochaine publication de ce poète sur Poésilience, je reviendrai à un de ses incontournables. Quant à certains autres, comme "Le meilleur moment des amours", ou "Le réveil" que j'ai d'ailleurs découvert grâce à vous, ils devraient être enregistrés dans le courant de l'année 2025 je pense. Il est important je crois, au milieu de poètes éminemment célèbres, de nom tout du moins, d'essayer de mettre en lumière d'autres auteurs tombés dans l'oubli ou délaissés par l'histoire littéraire, et ce malgré leur talent poétique, comme précisément Sully Prudhomme.
Merci mille fois Laurent "le reveil" et "le meilleur moment des amours" sont de vrais coups de cœur, je ne sais pas si cela vous arrive de vous exclamer après une lecture qui vous bouleverse tellement que vous dites à haute voix "que c’est beau " moi oui😊@@Poesilience
Merci pour votre belle interprétation de ce poème magnifiquement mis en musique par Fauré.
Merci à vous, et ravi que mon interprétation de ce poème vous ait plu. En effet, Fauré a fréquemment puisé dans la poésie française pour créer de nombreuses mélodies au raffinement envoûtant : il a d'ailleurs grandement contribué à renouveler ce genre musical à la fin du 19ème siècle, tout comme Debussy notamment.
Magnifique prestation comme toujours 😊🙏😊
Merci beaucoup, et très heureux que mes interprétations de poèmes continuent de te plaire.
Trop lent la diction
Merci de l'intérêt que vous portez à mon interprétation. Comme ce poème est très introspectif, qu'il évoque la fragilité de la vie et le déclin inexorable, mon choix s'est plutôt porté en effet sur une forme de recueillement, presque une sorte de pensée à voix haute. Mais vous devriez pouvoir trouver sur le net des interprétations qui vous conviennent davantage.
Très belle interprétation j’aime beaucoup ces émotions de mots qui ricochent en toi 🙏😊🙏
Merci de continuer de me suivre régulièrement, et ravi que mon interprétation de ce poème t'ait plu. J'avoue que j'ai tendance à me sentir peut-être plus à l'aise sur des poèmes un peu plus sombres ou tragiques, donc je travaille davantage encore ce genre de poèmes plus légers, dans l'espoir de trouver la sincérité dans la candeur exprimée, candeur malgré tout pimentée ici, comme souvent chez Rimbaud je pense, d'un zeste d'ironie sous-jacente.
@@Poesilience Je réagis plus facilement à telles ou telles émotions sans forcément pouvoir y mettre des mots et c’est sans doute ce qui me plaît en ton interprétation, ce qui me manque à moi-même 😊
🌬🦋Merci Laurent pour cette interprétation si juste. Savez vous à qui elle fait allusion à travers ce poème ? je pensais initialement à Henri Franck, un normalien dont elle était éperdument amoureuse et qui mourut de tuberculose mais la soudaineté du départ m’oriente plutôt vers Charles Demange qui se suicida par dépit amoureux , persuadé qu’elle avait un amant. Ce qui était faux , la presse ne l’epargnat guère, la rendant responsable de cet acte....Pourtant en le réécoutant sa peine est véritable et profonde. Elle est marquée par cette mort, je sais que le départ d’́Henri l’avait longtemps poursuivit. Ses poèmes ont été influencés par cet immense chagrin. Elle s’est alors refugiée dans la beauté de la nature. J’ai fait des recherches je n’ai rien trouvé si vous en savez plus merci par avance pour votre réponse.
Merci, et ravi que mon interprétation de ce poème vous ait touchée. A vrai dire, j'ignore à qui ces quelques vers sont adressé : je connais sans doute bien moins la vie d'Anna de Noailles que vous, même si j'ai récemment lu une brève biographie d'elle sur le net. En revanche, j'ai trouvé ce court poème vraiment fort, sans fioriture inutile, dont les mots simples expriment, avec beaucoup de justesse me semble-t-il, la sincérité de la douleur ressentie suite à la perte d'un être cher. Effectivement, il pourrait s'agir d'une personne qui s'est suicidée, compte tenu du début du deuxième vers "Ce fut soudain", et surtout du quatrième vers "Rien ne vous a prédit la torpeur et la tombe." Mais qu'il soit adressé à quelqu'un qui a mis fin à ses jours ou non, ce sixain d'alexandrins demeure poignant à mon sens.
@@Poesilience merci Laurent oui l’expression est juste "sans fioriture" .Un cœur noyé sous les larmes n’en a que faire de la fioriture, il va à l’essentiel car il se noit dans le désespoir le plus noir. Je crois, in fine, qu’il s’agit bien d’Henri. Lorsqu’une femme telle qu’Hanna aime ,elle aime de toute son âme et ne peut pas concevoir l’inconcevable à savoir l’approche de la mort de l’être aimé ,même si elle sait qu’elle arrivera fatalement, c’est un déni. C’était un être enflammé, les amours tiedasses n’étaient pas faites pour elle.
Merci ❤
Content que ce poème et mon interprétation vous aient plu.
Waouh 🤩 que d’émotions !! Il résonne fort en moi celui-là en un savant mélange de vide et de grandeur 🥹 Merci pour cette belle interprétation 🙏😊🙏
Merci, et ravi que ce poème ainsi que mon interprétation t'aient particulièrement touchée. Un très beau texte en effet, dont les vers traduisent extrêmement bien la conscience qu'avait Aragon de la distance tragique qui séparait l'idéal porté par son engagement communiste, et la brutale réalité du monde à laquelle il était toujours sensible. Ce poème, amputé de ses cinq premières strophes, a été mis en musique par Jean Ferrat, très proche du parti communiste lui aussi.
❤
Merci de continuer de me suivre, et content que vous appréciiez ces partages de poèmes.
🌬🌸 " Il est d’étranges soirs où les fleurs ont une âme"....je possède les œuvres complètes de Samain. Lorsque je suis triste ou en colère je m’y réfugie car sa poésie m’apaise par sa douceur et sa tendresse. "Je rêve de vers doux mourant comme des roses"🥀 Merci Laurent pour ce moment d’émotions.
Merci, et heureux que vous ayez ressenti l'émotion que j'essaie de transmettre dans l'interprétation de ce poème, riche de multiples images en une poignée de vers seulement. Je ne connais encore qu'une part de l’œuvre de Samain, mais effectivement la douceur et la tendresse me semblent tout à fait appropriées pour qualifier sa poésie. Certaines strophes font même peut-être parfois, pour moi bien sûr, preuve d'un raffinement presque un peu excessif, et peuvent me paraître d'une délicatesse légèrement affectée. Cela étant, je me souviens avoir beaucoup aimé notamment le sonnet intitulé Panthéisme, que j'ai enregistré pour mon autre chaîne Poème Minute, il y a déjà plusieurs années. Très beau aussi je trouve le sonnet ayant pour titre Musique, également publié sur Poème Minute.
Je vais me faire désormais discrète dans les commentaires, la chaîne est lancée, je passe trop de temps sur les réseaux et je néglige la mienne , la lecture des livres me manque terriblement, merci Laurent et bonne chance pour votre spectacle @@Poesilience
Merci à vous, pour l'intérêt que vous avez porté à ma chaîne et mes interprétations. A mon tour, je vous souhaite bonne chance pour vos prochaines publications sur TH-cam. Notre objectif est le même je pense : transmettre notre passion pour les textes poétiques.
@@Poesilience Discrète ne signifie pas que je vais disparaître...Oui nous sommes de simples passeurs de mots ,de mots si doux et si beaux. N’hésitez pas à me dire si mon interprétation est à la hauteur, ou non, je suis toujours à l’écoute de critiques constructives.
Magnifique ce petit ton espiègle 🤩🙏😊🙏
Merci, et content que tu aies aimé mon interprétation de ce célèbre poème de Corneille. Marquise était le prénom de mademoiselle Du Parc, comédienne dans la troupe de Molière, dont la beauté faisait tourner les têtes de nombreux artistes. Un peu plus de deux siècles après, Tristan Bernard s'amusera à composer une dernière strophe plutôt cinglante à ce poème en question : "Peut-être que je serai vieille, Répond Marquise, cependant J'ai vingt-six ans, mon vieux Corneille, Et je t'emmerde en attendant." Georges Brassens reprendra à son tour les trois premières strophes du poème de Corneille, en y ajoutant la strophe de Bernard, et mettra l'ensemble en musique dans sa chanson intitulée Marquise.
@@Poesilience Merci pour cette info je vais écouter cette fameuse version 😉
J’adore flâner le dimanche matin, je prends des photos , je cueille des petites fleurs, j’observe le ciel, les nuages, j’écoute les oiseaux, je marche lentement...Je goûte le moment présent et je suis simplement heureuse. Merci Laurent.....🌬🙏🌌 j’aime tellement Sully Prudhomme ! Ce poème est connu mais je lui préfère nettement "le meilleur moment des amours" ou " le reveil".
Merci de continuer de me suivre toujours fidèlement. Je sais votre admiration pour la poésie de Prudhomme, que je partage d'ailleurs, pour ce poète injustement oublié ou méprisé. Une playlist sur cette chaîne lui est consacrée, sur laquelle trois poèmes sont actuellement disponibles, mais la liste va s'étoffer dans les mois qui viennent. Ce poème en question est simple et pur à la fois, plein d'une douceur touchante je trouve. Quelques vers qui, à mon sens, ont le don d'apporter un certain apaisement, au milieu de la frénésie du monde actuel.
J'ajouterais quelques autres poèmes, comme "En voyage", "Le Conscrit", "Abdication" ou encore "L'Habitude", "Les Danaïdes", "Damnation" voire "Le Peuple s'amuse"... L’œuvre de Sully Prudhomme, injustement oublié (et ouvertement méprisé par une critique ignorante) est d'une formidable richesse, et d'une finesse incomparable. Sa redécouverte viendra, je l'espère...
@@thierrychevrier1494 merci Thierry !!!!
@@thierrychevrier1494 Oui, un poète que j'apprécie beaucoup, et dont je déplore également l'injuste oubli. D'ailleurs, parmi les poèmes que vous citez, il est très probables que j'interprète, un jour ou l'autre, L'Habitude et sans doute aussi Damnation.
Ah ah une belle découverte ! Merci
Heureux de vous avoir fait découvrir ce poème, et peut-être par la même occasion cet auteur, qu'on ne connaît souvent que de nom. Pourtant, même si je n'ai pas lu la totalité de son œuvre encore, je pense que ses écrits valent vraiment d'être partagés. L'histoire littéraire en a fait en quelque sorte un poète officiel de la belle époque, trop souvent méprisé sans doute pour son académisme formel, alors qu'à la même période se déployait le génie novateur de Rimbaud, de Verlaine ou encore de Mallarmé. Mais Prudhomme fait, me semble-t-il, preuve dans ses poèmes d'une grande sensibilité et d'un profond humanisme, portés par une expression naturelle et des vers fluides, bien qu'ils restent ancrés dans la poésie classique. C'est d'ailleurs le premier écrivain qui recevra le prix Nobel de littérature en 1901 pour l'ensemble de son œuvre.