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Allez, discutons un petit peu, sans employer de mots qui peuvent blesser. Trois points : 1/ le mot paysan change de signification au cours du temps. Quand j'étais agriculteur dans la moitié nord de la France, nous ne l'employions jamais. Aujourd'hui, c'est un mot à la mode et nombre de gens se qualifient de paysans. Le concept de citadin-paysan que j'ai avancé est peut-être un peu forcé ; celui de citadin-jardinier serait peut-être plus adapté ; 2/ le clivage entre citadins et ruraux dont nous héritons me semble en train de bouger, mais je suis d'accord avec vous sur ce que recherchent les citadins et l'intérêt de leur démarche ; 3/ sur les gènes, il y a effectivement de quoi se poser des questions. Je n'ai pas de compétences particulières en la matière, mais j'ai cru comprendre qu'il y a des recherches approfondies sur ces sujets. Et ce que je dis est surtout le résultat d'une introspection sur moi-même, avec quelques petites lectures telle celle du livre de Anne Ancelin, Aïe mes aïeux. Mais ce n'est pas une question de gènes agricoles, là il y aurait de quoi rigoler. C'est l'héritage des combats pour la liberté, l'émancipation de l'esclavage et du servage, et tout ce qui continue. Cordialement

Pourquoi cette agressivité ? Dans un interview de quelques minutes, on ne traite pas de tout. Ce serait avec plaisir que je parlerais de tous ces gens que vous citez, et que j'ai eu le bonheur de connaître un peu en travaillant avec Louiza Boukharaeva.

Bonjour et merci pour votre franchise. Vous avez raison de relever qu'il y a deux attitudes différentes à l'égard de la recherche en général. Mais elles ne s'opposent pas. Je sais ce que c'est que la recherche. Pendant près de vingt ans avec mon épouse et collègue Louiza Boukharaeva, nous avons enquêté sur les collectifs de jardins de Russie et de l'Union européenne dans une démarche normale de recherche, grâce notamment à deux conventions de recherche dont elle assurait la direction scientifique et dont j'ai assuré le management, la rédaction du projet, celle des rapports finaux et leur présentation en diverses enceintes. Certains des articles que nous avons cosignés devaient plus à ses apports, d'autres plus aux miens, et un grand nombre ainsi que le livre publié chez Springer résultaient d'une élaboration conjointe. Le livre récent dans lequel j'avance le concept de citadins--paysans est un essai. Que vous trouviez bizarre le concept de "citadins-paysans" ou que mon raisonnement individuel vous semble incohérent ou chaotique ne me pose pas de problème. Un essai est fait pour ouvrir des pistes, provoquer la discussion. Celui-ci rend compte d'expériences, d'investigations de toute une vie, et de réflexions qui un jour peut-être donneront lieu à d'autres opérations de recherche.

Aucun blocage du tout. La personne interviewée a été informée de votre commentaire. Vous pouvez la contacter directement via le site www.ecrivains-paysans.com/

@@agridemain7203 Je vous remercie. Réessayons - pour la nième fois - de REPONDRE A LA PERSONNE INTERVIEWEE. Répondre exactement ici, où votre interview est postée. Plus précisément, sous la réponse de M. Marcel Marloie. Merci pour l'information, nous connaissons bien le site que vous mentionnez. Je vous souhaite une bonne soirée

@@yourownbossurbangardeners3283 @MarcelMarloie il y a 7 jours Merci pour ce commentaire. Je ne m’intéressais pas à ce sujet jusqu’à l’âge de 55 ans. J’ai ensuite travaillé une vingtaine d’années sur les collectifs de jardins de Russie puis des pays de l’Union européenne, avec mon épouse et collègue originaire de Kazan en Russie. A Kazan, j’ai pris le bus pour aller travailler dans la parcelle de jardin de la famille, nous avons enquêté, dépouillé les statistiques, organisé deux séminaires où nous avons fait participé des Français, avec l’appui les dernières années de l’ADEME, du ministère en charge de l’environnement, en lien avec d’autres institutions. Le tout est résumé dans le chapitre 2 du livre publié en 2023 : Paysans : la liberté en héritage - Des exodes ruraux aux citadins-paysans. Editions La France agricole. Je vous rejoins tout à fait sur le constat que l’agriculture urbaine fait partie de la culture urbaine et pas de la culture rurale. En Russie, le jardinage des citadins s’est développé au sein des villes, notamment à Leningrad (Saint-Pétersbourg) pendant le blocus de la Seconde Guerre mondiale, avec l’appui des scientifiques de l’Institut Vavilov, pour faire face à la famine qui a fait mourir plus de la moitié de la population. A Paris aujourd’hui, ce sont essentiellement des gens de culture urbaine qui suivent les soirées d’information organisées par la municipalité sur la fabrication de compost ou qui s’investissent dans les quelques 150 jardins partagés. Mais l’agriculture urbaine ne s’identifie pas uniquement au jardinage. Il y a aussi le renouvellement des anciennes formes de maraîchage, avec de nombreuses initiatives d’agriculture professionnelle. Je vous joins ici le lien avec le compte-rendu d’une très intéressante discussion que nous avons eu à ce sujet en septembre dernier sous la présidence de Stéphane Raffalli, maire de Ris-Orangis : www.ecrivains-paysans.com/table-ronde-de-ris-orangis/ Au niveau mondial, un rapport présenté en 1996 par le PNUD à la Conférence Habitat II d’Istanbul estimait le nombre de personnes impliquées dans l’agriculture urbaine à 800 millions, dont 200 millions dans l’agriculture professionnelle et marchande, et 600 millions en jardinage familial non marchand. Aujourd’hui le tout doit dépasser le milliard. Mais notre prisme français nous fait sous-estimer cette réalité. Pour ce qui concerne les collectifs de jardins sur lesquels j’ai travaillé, 1 % des citadins y disposent d’une parcelle en France, contre 4 % en Allemagne, 12 % en Pologne et 40 à 50 % en Russie. Avec des tailles de parcelles bien plus petites chez nous. Je rejoins également ce que vous dites au point 2, à savoir que les pouvoirs publics russes ont appuyé le développement des collectifs de jardins. Ce fut effectivement incomparablement plus important que dans nos pays européens, notamment la France. Mais il a été pour moi tout à fait passionnant d’identifier pourquoi en comment cela s’est fait. Car Staline était hyper méfiant. L’incapacité des entreprises d’Etat à répondre aux besoins, et les famines résultant de la guerre, ont contraint à un retournement de politique. Mais cela peut aussi être vu sous l’angle d’une conquête sociale silencieuse, notamment pour obtenir, après la mort de ce Staline, le droit d’habiter dans les jardins pour en faire des petites résidences secondaires, à savoir conquérir un mode de vie considéré comme « petit bourgeois » par les idéologues staliniens. Vous évoquez les cultures rurales versus cultures urbaines. Vous avez certainement raison, mais je ne vois pas bien quel est l’enjeu. Est-ce que le clivage rural/urbain a encore tant d’importance ? Marcel Marloie

@@agridemain7203 @MarcelMarloie il y a 7 jours Merci pour ce commentaire. Je ne m’intéressais pas à ce sujet jusqu’à l’âge de 55 ans. J’ai ensuite travaillé une vingtaine d’années sur les collectifs de jardins de Russie puis des pays de l’Union européenne, avec mon épouse et collègue originaire de Kazan en Russie. A Kazan, j’ai pris le bus pour aller travailler dans la parcelle de jardin de la famille, nous avons enquêté, dépouillé les statistiques, organisé deux séminaires où nous avons fait participé des Français, avec l’appui les dernières années de l’ADEME, du ministère en charge de l’environnement, en lien avec d’autres institutions. Le tout est résumé dans le chapitre 2 du livre publié en 2023 : Paysans : la liberté en héritage - Des exodes ruraux aux citadins-paysans. Editions La France agricole. Je vous rejoins tout à fait sur le constat que l’agriculture urbaine fait partie de la culture urbaine et pas de la culture rurale. En Russie, le jardinage des citadins s’est développé au sein des villes, notamment à Leningrad (Saint-Pétersbourg) pendant le blocus de la Seconde Guerre mondiale, avec l’appui des scientifiques de l’Institut Vavilov, pour faire face à la famine qui a fait mourir plus de la moitié de la population. A Paris aujourd’hui, ce sont essentiellement des gens de culture urbaine qui suivent les soirées d’information organisées par la municipalité sur la fabrication de compost ou qui s’investissent dans les quelques 150 jardins partagés. Mais l’agriculture urbaine ne s’identifie pas uniquement au jardinage. Il y a aussi le renouvellement des anciennes formes de maraîchage, avec de nombreuses initiatives d’agriculture professionnelle. Je vous joins ici le lien avec le compte-rendu d’une très intéressante discussion que nous avons eu à ce sujet en septembre dernier sous la présidence de Stéphane Raffalli, maire de Ris-Orangis : www.ecrivains-paysans.com/table-ronde-de-ris-orangis/ Au niveau mondial, un rapport présenté en 1996 par le PNUD à la Conférence Habitat II d’Istanbul estimait le nombre de personnes impliquées dans l’agriculture urbaine à 800 millions, dont 200 millions dans l’agriculture professionnelle et marchande, et 600 millions en jardinage familial non marchand. Aujourd’hui le tout doit dépasser le milliard. Mais notre prisme français nous fait sous-estimer cette réalité. Pour ce qui concerne les collectifs de jardins sur lesquels j’ai travaillé, 1 % des citadins y disposent d’une parcelle en France, contre 4 % en Allemagne, 12 % en Pologne et 40 à 50 % en Russie. Avec des tailles de parcelles bien plus petites chez nous. Je rejoins également ce que vous dites au point 2, à savoir que les pouvoirs publics russes ont appuyé le développement des collectifs de jardins. Ce fut effectivement incomparablement plus important que dans nos pays européens, notamment la France. Mais il a été pour moi tout à fait passionnant d’identifier pourquoi en comment cela s’est fait. Car Staline était hyper méfiant. L’incapacité des entreprises d’Etat à répondre aux besoins, et les famines résultant de la guerre, ont contraint à un retournement de politique. Mais cela peut aussi être vu sous l’angle d’une conquête sociale silencieuse, notamment pour obtenir, après la mort de ce Staline, le droit d’habiter dans les jardins pour en faire des petites résidences secondaires, à savoir conquérir un mode de vie considéré comme « petit bourgeois » par les idéologues staliniens. Vous évoquez les cultures rurales versus cultures urbaines. Vous avez certainement raison, mais je ne vois pas bien quel est l’enjeu. Est-ce que le clivage rural/urbain a encore tant d’importance ? Marcel Marloie

Merci pour ce commentaire. Je ne m’intéressais pas à ce sujet jusqu’à l’âge de 55 ans. J’ai ensuite travaillé une vingtaine d’années sur les collectifs de jardins de Russie puis des pays de l’Union européenne, avec mon épouse et collègue originaire de Kazan en Russie. A Kazan, j’ai pris le bus pour aller travailler dans la parcelle de jardin de la famille, nous avons enquêté, dépouillé les statistiques, organisé deux séminaires où nous avons fait participé des Français, avec l’appui les dernières années de l’ADEME, du ministère en charge de l’environnement, en lien avec d’autres institutions. Le tout est résumé dans le chapitre 2 du livre publié en 2023 : Paysans : la liberté en héritage - Des exodes ruraux aux citadins-paysans. Editions La France agricole. Je vous rejoins tout à fait sur le constat que l’agriculture urbaine fait partie de la culture urbaine et pas de la culture rurale. En Russie, le jardinage des citadins s’est développé au sein des villes, notamment à Leningrad (Saint-Pétersbourg) pendant le blocus de la Seconde Guerre mondiale, avec l’appui des scientifiques de l’Institut Vavilov, pour faire face à la famine qui a fait mourir plus de la moitié de la population. A Paris aujourd’hui, ce sont essentiellement des gens de culture urbaine qui suivent les soirées d’information organisées par la municipalité sur la fabrication de compost ou qui s’investissent dans les quelques 150 jardins partagés. Mais l’agriculture urbaine ne s’identifie pas uniquement au jardinage. Il y a aussi le renouvellement des anciennes formes de maraîchage, avec de nombreuses initiatives d’agriculture professionnelle. Je vous joins ici le lien avec le compte-rendu d’une très intéressante discussion que nous avons eu à ce sujet en septembre dernier sous la présidence de Stéphane Raffalli, maire de Ris-Orangis : www.ecrivains-paysans.com/table-ronde-de-ris-orangis/ Au niveau mondial, un rapport présenté en 1996 par le PNUD à la Conférence Habitat II d’Istanbul estimait le nombre de personnes impliquées dans l’agriculture urbaine à 800 millions, dont 200 millions dans l’agriculture professionnelle et marchande, et 600 millions en jardinage familial non marchand. Aujourd’hui le tout doit dépasser le milliard. Mais notre prisme français nous fait sous-estimer cette réalité. Pour ce qui concerne les collectifs de jardins sur lesquels j’ai travaillé, 1 % des citadins y disposent d’une parcelle en France, contre 4 % en Allemagne, 12 % en Pologne et 40 à 50 % en Russie. Avec des tailles de parcelles bien plus petites chez nous. Je rejoins également ce que vous dites au point 2, à savoir que les pouvoirs publics russes ont appuyé le développement des collectifs de jardins. Ce fut effectivement incomparablement plus important que dans nos pays européens, notamment la France. Mais il a été pour moi tout à fait passionnant d’identifier pourquoi en comment cela s’est fait. Car Staline était hyper méfiant. L’incapacité des entreprises d’Etat à répondre aux besoins, et les famines résultant de la guerre, ont contraint à un retournement de politique. Mais cela peut aussi être vu sous l’angle d’une conquête sociale silencieuse, notamment pour obtenir, après la mort de ce Staline, le droit d’habiter dans les jardins pour en faire des petites résidences secondaires, à savoir conquérir un mode de vie considéré comme « petit bourgeois » par les idéologues staliniens. Vous évoquez les cultures rurales versus cultures urbaines. Vous avez certainement raison, mais je ne vois pas bien quel est l’enjeu. Est-ce que le clivage rural/urbain a encore tant d’importance ? Marcel Marloie

@@MarcelMarloie Blocage des réponses ? Peu élégant. Manque de respect. Dégoûtant.

Ah,c'est lui le......copain du maléfique,lui qui lui tenait peu discrètement la main au salon de l agriculture.......bon il est déjà plus bai......que jean miche

L'amant de Nécreux...

Ils respectent surtout leurs intérêts financiers, mais eux bouffent pas du libre échange , vous inquiété pas...

L'amant de Nécreux...