Aux Trois Pattes de Corbeau
[Couplet 1]
Dans l’auberge des Trois Pattes de Corbeau,
Sous les poutres usées et les chandelles à halo,
Azaël, lassé, commande cinq bières,
Deux pour lui et Illyana, le reste pour des frères.
Le silence s'installe, les blessures en mémoire,
Une Wyverne cruelle, un combat sans gloire.
[Refrain]
Oh, bois donc ta bière et ferme ta bouche,
Laisse les mythes mourir dans leur souche.
Aux Trois Pattes de Corbeau, l’honneur est discret,
Mais gare aux crânes durs et aux poings bien dressés.
[Couplet 2]
C’est alors qu’un vieux croquant surgit sans détour,
Gertrude l’édenté, héraut des mauvais jours.
« Les Elfes puent la baie et vivent dans l’brouillard,
Pas d’chaussures, pas d’civilité, juste des regards bizarres ! »
L’aubergiste soupire : « Ton ardoise est un roman... »
Mais Gertrude trinque encore, fier de son rang.
[Refrain]
Oh, bois donc ta bière et ferme ta bouche,
Laisse les mythes mourir dans leur souche.
Aux Trois Pattes de Corbeau, l’honneur est discret,
Mais gare aux crânes durs et aux poings bien dressés.
[Pont]
Alors qu’Illyana reste d’un calme d'acier,
Azaël se lève, prêt à cogner sans pitié.
Mais voilà que surgit, tel un dieu descendu,
Ballatorne, splendide, au regard inflexible et dru.
Sa main de fer saisit l’ivrogne imbibé,
Et le vieux bougre s’éteint, honteux, accablé.
[Dernier Refrain]
Oh, bois donc ta bière et baisse les armes,
Laisse la haine fondre comme neige sous les charmes.
Aux Trois Pattes de Corbeau, la nuit s’apaise,
Les compagnons trinquent, oubliant leur malaise.
[Outro]
Ainsi finit l’histoire de cette nuit sans égale,
Où l’ivresse vainquit bien mieux que la râle.
Aux Trois Pattes de Corbeau, tout peut arriver,
Mais gare aux héros qui savent trop bien aimer... et cogner.